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Citations de Isabelle de Bourbon Parme (8)


La paix enfin conclue, le traité d'Aix-la-Chapelle signé le
18 octobre 1748 donne le duché de Parme à don Philippe
et Louise Élisabeth. Il est temps de s'installer en Italie et de
retrouver enfin le père qu'elle ne connaît pas. Avant cela,
sa mère, moins pressée d'embrasser son mari qu'on ne
l'aurait cru, a décidé de faire un détour par Versailles.

Il est vrai qu'elle attend depuis neuf ans le plaisir de revoir
son père et sa soeur jumelle, Henriette, qu'elle adore. Le
26 novembre 1748, l'infante de Parme et une nombreuse
suite quittent l'Espagne pour toujours. Isabelle, qui n'a pas
encore huit ans, voyage seule dans un carrosse avec la
marquise de Gonzalès.
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Comparées aux deux grands-pères, les grands-mères
d'Isabelle semblent des modèles d'équilibre. L'une, Marie
Leszczynska, toute soumise, l'autre, Élisabeth Farnèse,
toute dominatrice.

Dans la lignée espagnole, ce sont les
femmes qui gouvernent leur mari et leur pays et les parents
d'Isabelle reproduiront ce modèle. Sa mère Louise
Élisabeth est la fille aînée de Louis XV et sa favorite.
Intelligente et énergique, c'est une femme virile et ambitieuse
qui va apprendre à gouverner durant les sept ans
qu'elle passe en Espagne auprès de sa redoutable belle-
mère, Élisabeth Farnèse.
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Au XVIIIe siècle, on le sait, la consanguinité des familles
régnantes est toujours la règle. Au point souvent de frôler
l'inceste. Les tares se reproduisent et s'amplifient et les
névroses elles-mêmes, fruits de l'éducation, paraissent
héréditaires. Isabelle n'a pas échappé à cette malédiction.
Petite-fille de Louis XV par sa mère Louise Élisabeth, elle
est aussi celle de Philippe V d'Espagne pas son père l'infant
Philippe.

Les deux rois sont respectivement arrière-petit-
fils et petit-fils du Roi-Soleil, tous deux orphelins dès
l'enfance et obsédés par la mort. L'oncle et le neveu ont
plus d'un point commun. Timides, peu intelligents et peu
instruits, ils préfèrent la chasse aux affaires du royaume.
L'un et l'autre prisonniers de leurs sens n'ignorent rien de
l'homosexualité. Ce qui ne les empêcha pas de jouir des
femmes de façon compulsive sans parvenir pour autant à
se guérir de la mélancolie la plus noire.

Philippe V, terrorisé par l'enfer, dévot et obsédé sexuel,
connaît des crises de folie passagères dès la quarantaine.
Il meurt complètement fou, d'une attaque d'apoplexie, le
9 juillet 1746, alors qu'Isabelle est dans sa cinquième
année. Élevée auprès de ses grands-parents, elle n'a pas
pu ne pas entendre les cris de fureur et les hurlements
de terreur de son aïeul. Rien de tel, certes, chez Louis XV,
mais son dernier biographe, Maurice Lever, souligne à
quel point l'homme a souffert de la plus terrible neurasthénie:
«On reconnaît en Louis XV tous les symptômes
de “l'humeur noire” : instabilité, sensibilité à la moindre
variation, brusques passages de la plus folle gaieté à l'abattement,
goût immodéré de l'ombre et du secret. »
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Ma très chère demoiselle, Etre privée de votre présence est un martyr qui n’est pas facile à confier. Quiconque a eu le privilège de vous voir peut ressentir ce que siginifie cette absence et de ne plus maîtriser le moindre repos. Plus la moindre joie, pas le moindre plaisir, tout devient fade, on ne peut espérer mieux que tristesse et douleur, les choses les plus agréables perdent de leur substance. Même la musique, la seule consolation pour tous les êtres, n’est plus suffisante pour remettre les idées désorientées à leur juste place.
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A quoi servirait de nous être aimées en ce monde si nous devions être séparées toute une éternité?
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Je vous écris encore, sœur cruelle, bien que je sois à peine partie, je ne peux supporter d'attendre de connaître mon destin, et de savoir si vous me considérez digne de votre amour, ou bien si vous voulez que je me jette dans le fleuve ... Je ne réussis à penser à rien, seulement que je suis très amoureuse.
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Épargnez de grâce mon pauvre coeur, l'amour, ce dieu cruel, me persécute ; c'est de vous qu'il se sert pour se venger de moi, qui l'ai si longtemps bravé. N'employez donc pas toutes vos armes si vous ne voulez pas me voir expirer de plaisir à vos pieds. [...] Il est vrai qu[e la mort] serait bien douce, mais n'étant plus, je ne pourrais vous aimer. Laissez-moi donc vivre pour vous adorer éternellement.
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Adieu, je baise votre adorable cul...
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