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Critiques de Issei Eifuku (66)
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Empereur du Japon, tome 4

Le jeune prince Hiro Hito qui va bientôt devenir Empereur du Japon à une époque assez trouble va entreprendre un long voyage en Europe avec son bateau afin de découvrir la culture occidentale qui l'inspire.



Hiro est âgé d'à peine 20 ans. C'est comme le début d'une nouvelle vie fait de rencontres qui vont le marquer comme celle avec le roi d'Angleterre Georges V qui venait d'affronter la terrible Première Guerre Mondiale laissant beaucoup de trace de souffrance et de désolation. On se dit que c'est dommage, à ce stade-là, qu'Hiro Hito n'a pas pu empêcher son pays de commettre la folie expansionniste ayant conduit à l'apocalypse de la guerre nucléaire. On l'avait pourtant prévenu !



Il y a également la rencontre avec l'Ecosse où il va manifestement découvrir la joie, le bonheur et un peu de liberté. La personnalité du Duc d'Atholl, résident du château de Blair, va beaucoup lui plaire au point qu'il le considère comme un exemple. Il va même l'initier à la pêche.



C'est surtout le contact avec le peuple qu'il recherche par-dessus tout à travers l'exemple de la royauté anglaise ou de sa noblesse. L'un de ses caprices sera d'aller dans le métro parisien totalement incognito. Encore faut-il acheter un ticket ! L'épisode sera assez marrant.



Il faut également préciser que le Japon de 1921 était dirigé par un Premier Ministre Takashi Hara n'étant pas vraiment acquis à la cause militariste. Il voulait tout concentrer sur l'économie. Il avait également le courage de tenir tête à l'impératrice qui gouvernait réellement le Japon, son mari l'empereur étant totalement malade au point d'avoir perdu l'esprit. On se croirait vraiment dans « la Reine Charlotte » pour ceux qui connaissent la saga des Bridgetown.



C'est toujours aussi agréablement précis au niveau du graphisme. La lecture est ainsi facilitée par une belle mise en image qui laisse respirer le récit.



On en apprend beaucoup plus davantage sur l'évolution de ce singulier personnage ayant marqué l'Histoire du XXème siècle de l'autre côté du Pacifique. Il faut savoir qu'il survivra à la Seconde Guerre Mondiale pour avoir l'un des règnes les plus long de l'histoire de son pays.

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Empereur du Japon, tome 1

Dans leur bande dessinée biographique consacrée à l'empereur Meiji, Mathieu Mariole, Guillaume Carré et Ennio cassait le mythe de l'empereur réformateur grand maître de son pays et de son peuple pour dévoiler quelqu'un de discret sinon de secret marionnette voire prête nom d'un clique d'arrivistes prêts à tout et au reste pour renouer avec le militarisme, l'impérialisme et le suprématisme (clique qui avait sûrement fait assassiner son père qui n'était pas sur la même ligne politique qu'elle). Et surtout faute de sources et témoignages, ils laissaient beaucoup de place au doute et à l'interprétation.

Dans leur manga biographique consacré à l'empereur Hirohito d'Issei Eifuku Hidetaka Shiba et Junichi Nojo (qui adaptent l'oeuvre de Kazutoshi Hando), on dresse conformément à l'idéologie officielle le portrait d'un homme discret sinon secret marionnette voire prête nom d'un clique d'arrivistes prêts à tout et au reste pour mettre en œuvre militarisme, impérialisme et suprématisme donc en rien responsable des horreurs de la WWII. Alors on essaye de nuancer avec les précepteurs du prince Michi qui s'opposent entre partisans de la mythologie pour qui la fin justifie les moyens et le peuple qu'un outil parmi d'autres pour y parvenir, et les partisans de l'Histoire pour qui les moyens justifient la moyen et le peuple une somme d'individus à protéger et servir, mais les faits sont là grâce aux travaux des historiens Shirô Hara (qui a mis les mains dans le cambouis pour remuer la merde, parfois au risque de sa propre vie), Akira Fujiwara, Akira Yamada, Peter Wetzler et Herbert P. Bix.



Après l'assassinat du Premier Ministre Inukai Tsuyoshi, l'Empereur Hirohito fit finalement le choix d'euthanasier la démocratisation du pays en mettant en place une dictature militaire. Il a autorisé personnellement le Massacre de Nankin, la sinistre Unité 731, le non respect de la Convention de Genève, l'utilisation à des centaines de reprises d'armes de destruction massives, la politique de la terre brûlée en Chine qui fit 2,7 millions de victimes… L'Empereur n'a pas spécialement été un belliciste, mais il n'a jamais été un pacifiste et comme tous les criminels de guerre qu'il a couvert il a été un criminel contre l'humanité qui après 50 ans de propagande, de bourrage de crâne et de culte de la personnalité a martyrisé son peuple avant d'exploiter les autres peuples au nom d'un idéologie nauséabonde qu'on ne connaît que trop bien : le Japon est le centre du monde et gouverné par un être divin, le peuple japonais, pur donc élu et protégé par les dieux, est supérieur aux autres et a pour mission de conquérir et dominer le monde. On a été au bout de l'horreur quand l'État-major s'est mis à développer le cannibalisme sur les prisonniers de guerre sur ordres directs de l'empereur qui qualifiait l'ennemi de « bétail », mais le pire c'est que les Américains ont fermé les yeux sur tout cela au nom de la lutte contre le communisme : on a donc laissé des monstres impunis et on les a laissé continuer sévir en toute impunité autant par idéologie que par opportunisme… Face à tout cela, j'ai honte d'appartenir à l'espèce humaine !



Ce tome 1 est pur un récit d'apprentissage, et on se demande comment peut développer des sentiments humains un prince qui n'a jamais vu son grand-père et qui ne croise ses parents qu'en coup de vent. Il est élevé par des nourrices puis des précepteurs qui essayent de lui enseigner le fait d'être humain, et effectivement il se pose des question quand il comprend qu'il appartient à la seule famille du Japon qui n'a pas de nom de famille. On nous explique qu'on lui apprend à servir son peuple, mais ce peuple il ne l'a jamais côtoyé car il a toujours été enfermé dans une bulle élitiste. Déjà éduqué dans une classe de 12 élèves réservée à la famille impériale et à la fine fleure de la haute aristocratie, les choses ne s'améliorent pas quand il se retrouve seule face à une armée mexicaine de professeurs issus des plus hautes sphères de la société qui eux-mêmes n'ont jamais côtoyé le peuple japonais… J'ai trouvé l'ensemble bien dessiné, bien scénarisé et bien documenté malgré le choix historiques effectués peu ou prou révisionnistes : c'est un beau témoignage sur le roman national japonais, mais aucunement sur l'Histoire japonaise. Pire j’ai trouvé que la narration avec ses différents points de vue mettaient autant de distance entre les lecteurs/lectrices et le prince Michi destiné à devenir l’empereur Hirohito que le protocole et l’étiquette en mettaient entre ce personnage et le reste de son entourage / le reste de la société.



PS : L'Empereur Hirohito n'en reste pas moins un personnage singulier, passionné de biologie marine qui fit avancer cette science par ses travaux personnels… comme Jôtarô Kujô dans la saga "JoJo's Bizarre Adventure" : quel farceur cet Hirohiko Araki !
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Empereur du Japon, tome 2

Dans ce tome 2 l'héritier du trône du chrysanthème passe de l'enfance à l'adolescence. C'est toujours aussi bien fait sur le fond et sur la forme, c'est intéressant et instructif, mais cela reste une hagiographie. Je suis français et athée et pas japonais et shintoïste, donc je m'extasie pas en larmes devant chaque fait et gestes d'un descendant des dieux mais j'observe les joies et les peines ordinaires d'un individu comme les autres parmi des milliards d'autres… OMG Hirohito est myope il doit porter des lunettes, mais OMG ce n'est pas possible que le commun des mortels ne le voit pas comme parfait ! Il ne peut donc pas porter de lunettes en public et donc ne peut pas voir son peuple… C'est peut-être pour cela qu'il l'a envoyé à la mort sans trop se poser de question ?



Mais ça commence à se dérider un peu : dans la bulle élitiste dans laquelle on a enfermé Hirohito, il y a bien des individus pour essayer courageusement de lui faire comprendre que le XXe siècle n'est pas celui des élites mais celui des masses… Il effectue une espèce de service militaire à l'athénienne en parcourant le territoire du Japon, tandis que les auteurs nous mettent en scène toute l'hypocrisie des élite. Ah les riches et les puissants ne doivent pas travailler, ils doivent faire respecter les relations entre maîtres et serviteurs (bouh vilain gros mot qu'est ce machin qu'on appelle « égalité » et qui insupporte au plus haut point moult reaganon-thathéro-macroniste), et il doivent défendre à n'importe quel prix les véritables et vénérables valeurs ancestrales, mais ils passent leur temps à boire du saké dans les tavernes et à trousser des péripatéticiennes dans les bordels en fomentant des games of thrones à la con parce qu'ils sont tellement riches et puissants qu'ils ne savent même pas quoi faire de leur temps…



Il y a des passages sur l'inhumanité de la WWI, et j'ai tout de suite pensé à tous ces « limogés » issus des plus hautes classes de la société qui tiraient dans le dos de leurs soldats issus de la populace qui renâclaient à se faire massacrer pour rien si ce c'est faire nombre pour protéger leurs rentes avec leur sang (ceux qui ont lu vus "Les Sentiers de la gloire" me comprendront). Mais le récit se recentre sur la reine-mère Teimei Kōgō qui cherche à son fils de 16 ans une épouse de 14 ans, et elle jette son dévolue sur Nagako de Kuni : pour ses qualités humaines ou juste pour faire la nique aux games aux thrones des clans qui ont trahi le shogun pour le mikado lors de la Guerre de Boshin (après avoir tué le père pour mieux manipuler le fils) ? To Be Continued !



PS : le manga fait du foreshadowing sur les futures contribution de l'empereur aux sciences naturelles (bien que le darwinisme s'oppose à la propagande impériale), j'espère qu'on en fera aussi sur ses contributions aux crimes de guerre et aux crimes contre l'humanité...
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Evil Eater, tome 2

Après l’explosion, Yoko Amagi se pose des questions sur l’homme prétendant maitriser ses bugs… il semble très dangereux. Mais notre duo de sorceristes ont deux nouvelles affaires de résurrection : la première est une star cruellement assassiné mais le returner-star est légèrement différent de son image télévisée… La seconde affaire, l’équipe revient sur le cas d’une jeune fille, championne de lutte qui a été écrasée avec son frère par l’amante de leur père. Deux affaires intéressantes qui permet de comprendre les douleurs et sentiments traversant les ressuscités suite au traumatisme de leur mort. J’ai préféré la seconde affaire personnellement, on ressent les émotions de la fille face au deuil de son frère alors que la star est détestable.

La seconde partie du manga introduit une nouvelle équipe de l’organisation des sorceristes car une nouvelle sorte de returners apparait : des soldats de la seconde guerre mondiale. Sans compte que Amagi a disparu… Un univers assez fascinant même si les moments d’« exorcisme » sont difficiles à suivre et effrayants, semblables à des cauchemars. Curieuse de connaitre le dénouement de cette série !

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Empereur du Japon, tome 1

Si les premières pages du manga mettent en scène la rencontre du général MacArthur avec l'empereur Hirohito après la reddition du Japon sans condition telle qu'elle fut imposée par les trois grands vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale, c'est bien de l'enfance et l'adolescence du prince Michi, futur Hirohito que traite ce premier volume.

D'ailleurs, on ne peut que noter la gaucherie du général américain, en bon Occidental ignard des coutumes et traditions japonaises (mais ouf ! les chapitres suivants vont régler en partie ces lacunes^^).



En férue d'histoire sans être historienne (et du Japon!) j'ai beaucoup apprécié tout le travail de reconstitution des costumes et décors en arrière plan autant que des voitures ou chaises à porteurs dessinés avec beaucoup de détails et de nuances.

Ce premier volume donne un aperçu de l'éducation donnée aux empereurs de Japon, séparés de leur famille biologique dont le rôle est surtout d'assurer la continuité de la lignée impériale ainsi que l'image que doit représenter un futur empereur : celui qui ne saurait se mêler aux autres comme n'importe quel quidam puisqu'il incarne la divinité de ses ancêtres régents et son peuple tout entier. Rien qui ne permette au jeune prince Michi de vivre sa vie d'ado comme un autre, encore moins de s'individualiser. En revanche, on voit qu'entre lui et Taka, celle qui fut sa nourrice, s'est lié un lien d'affection tout particulier dont j'ai hâte de découvrir le développement dans les prochains tomes tant celui-ci semble incongru et "original" dans ce contexte.



De même, la part belle est faite à tout l'entourage occupé de l'éductation du prince et des 11 autres aristocrates de sa classe qui montre encore plus à quel point le prince a peu d'autonomie et n'est qu'un pantin qui doit faire ce qu'on attend de lui. Affaire à suivre !





Challenge multi-défis 2020

Challenge BD 2020

Challenge Globe-trotteurs 2020
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Empereur du Japon, tome 2

Le futur empereur Hirohito est maintenant un adolescent âgé de 16 ans. Le lecteur le suit encore dans ses cours de science, de stratégie militaire ou d'histoire très très encadrés. Avec notre regard occidental, on sourit parfois de voir à quel point il est scandaleux pour les "encadrants" de voir qu'on ose apprendre la théorie de l'évolution à Sa Majesté alors qu'il est d'usage de dure qu'il descend des Dieux.



L'autre "grand" point développé dans ce second tome c'est la recherche de la future Impératrice pour ce descendant des Dieux qui n'est pourtant qu'un ado rêveur et plus attiré (fasciné même) par les végétaux et la nature en général que par les responsabilités impériales.

(et je zapperai ici les intrigues secondaires pour éviter de faire de cette critique un pavé complètement indigeste !)



Une fois de plus ce fut une lecture très instructive et dense par le volume d'informations qu'il dispense (les notes du traducteur en témoignent !). J'avoue parfois m'être srntie un peu dépassée du fait qu'il me manquait des références.

En dépit de ce détail, le travail très minutieux et documenté sont toujours fortement appréciables- pour peu qu'on s'intéresse à l'histoire bien sûr !
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Empereur du Japon, tome 1

C’est l’histoire de Hirohito qui nous est racontée dans ce manga qui est consacré à sa jeunesse avant qu’il ne devienne empereur du Japon. On se rappelle de lui notamment au moment de la capitulation sans conditions de son pays en Août 1945 où il prononça un fameux discours radiophonique. Il était considéré comme une divinité par ses sujets. Il y a eu comme une espèce de désacralisation suite à cet épisode marquant.



J’étais curieux de connaître un peu plus sur la vie de cet homme qui est resté totalement inaccessible pendant bien des années pour les occidentaux. J’avoue que ce tome est loin de satisfaire à toutes mes attentes car il reste très formaliste et d’une rigueur absolue. Certes, cela donne beaucoup de crédibilité aux propos.



On va surtout se focaliser sur la manière de lui enseigner différentes matières afin qu’il devienne un grand empereur. A noter qu’il est le 124ème empereur du Japon provenant de la même lignée. Il n’y a pas eu différentes dynasties comme en Chine. Il descend directement d’un dieu, rien que cela ! Il ne faut surtout pas enseigner des choses qui viennent contredire cette légende.



Moi, j’avais gardé de lui le sentiment qu’il s’était laissé faire par des militaires soucieux d’aller dans le sens de la conquête de nouveaux territoires pour la gloire du Japon. Visiblement, on apprend qu’il a endossé l’entière responsabilité de tous les actes de guerre devant le général Douglas Mac Arthur, le commandant suprême des forces alliées.



On va remonter jusqu’en 1904 à l’ère de l’empereur Meiji qui était son grand-père. Il y avait eu un grand conflit entre la Russie du Tsar et le Japon dont ce dernier est ressorti vainqueur. C’est la première fois qu’une puissance occidentale était vaincue lors d’une bataille navale.



On verra également dans ce tome l’influence d’un certain Nogi qui fut justement un héros de guerre et qui se donnera la mort par suicide lors du décès de l'empereur Mutshuhito. N’oublions pas non plus la jolie nourrice Taka qui lui apprendra par exemple qu'il ne faut jamais céder à la vengeance.



Bref, c’est bien dessiné et le propos demeure assez intéressant pour bénéficier d’un autre point de vue. Oui, on ne verra plus Hirohito de la même façon.

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Empereur du Japon, tome 2

Ce second tome démarre en 1915 où le jeune Hirohito poursuit son enseignement très encadré par des militaires soucieux d’en faire son jouet. Il commence à voyager à travers Le Japon afin d’apprendre l’histoire autrement que dans les livres.



Taka a terminé son rôle de nourrice et va le quitter après avoir accompli un travail honorable. Hirohito est très sensible à la nature, aux fleurs. Il est également très mature et intelligent pour son âge. On va lui choisir une épouse alors qu’il n’a que 16 ans. Il se laisse faire car c’est ainsi dans cette fonction. On est loin d’un garçon rebelle.

On aura toujours ces débats entre professeurs sur le choix de ce qu’il faut enseigner comme par exemple la théorie de Darwin. Oui, l’empereur est un homme qui descend du singe et non d’une quelconque déesse. On ne pourra s’empêcher de sourire à ce genre d’anecdotes qui sont considérés comme des affaires d’état.



Pour le reste, on découvre la toile d’araignée qui se tisse autour de lui avec des luttes d’influence entre différents clans même si on ne perçoit pas vraiment les enjeux. Et puis, il y a le père de Hirohito devenu empereur et qui semble être très affecté par la maladie. On sent que le destin du jeune homme va vite basculer dans le prochain tome. A suivre par conséquent.

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Empereur du Japon, tome 2

Alors que Hirohito poursuit son chemin, Taka, sa nourrice, cesse ses fonctions. Elle va prochainement épouser un militaire et construire sa vie après tant d'années passées auprès de la famille impériale. Avant de partir, elle tient à laisser le journal qu'elle a tenu durant 10 ans. "Le journal d'une nourrice" est destiné à aider celle qui l'a succédera dans cette tâche. Taka a endossé le rôle d'une mère et s'est beaucoup attachée au prince. Cette séparation lui est difficile. Pourtant, des responsabilités attendent le jeune homme. Nous sommes en novembre 1916, c'est le jour de la cérémonie d'intronisation. Taka est présente et émue. Hirohito se se sent soulagé de la savoir si proche.



En parallèle, on suit l'impératrice, sa mère, à la recherche d'une épouse pour le prince. Elle se rend alors à l'école de jeunes filles de Tokyo. Celle qui sera choisie devra suivre une formation auprès d'un institut spécialisé pour devenir la digne épouse d'un empereur.



Dans ce deuxième tome, l'accent est mis sur la personnalité d'Hirohito. Il aime observer les fleurs et les arbres, s'isoler dans la nature et prendre le temps de respirer et de réfléchir. En parallèle, la guerre en Europe sévit et inquiète, les paysans des productions de riz se manifestent. La question du mariage crée des tensions au sein des clans japonais. On parle des responsabilités d'un futur empereur et de l'importance du respect de la tradition dans la famille impériale. Une saga passionnante.

J'ai beaucoup aimé !
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Empereur du Japon, tome 1

1904 ou l'an 37 de l'ère Meiji.

Le jeune prince héritier Hirohito, aîné d'une fratrie de trois enfants, tente de trouver sa place. De son apprentissage, sa régence, au début de son long règne jusqu'aux événements qui ont conduit le Japon à la deuxième Guerre Mondiale, c'est l'histoire de l'empereur connu sous le nom de Showa Hirohito.

Une saga historique et biographique sur l'enfance du prince et futur empereur qui aura le règne le plus long de l'histoire japonaise.



Tout commence par un prologue se situant à la date du 14 août 1945. Cette date a une grande importance dans l'histoire, c'est le jour de la capitulation du Japon marquant la fin de la guerre du Pacifique. L'empereur Hirohito rencontre Douglas MacArthur, le commandant des forces alliées. A cette occasion, devant des photographes et des journalistes, l'empereur prend la parole et annonce que la responsabilité des actes commis par le Japon pendant la guerre lui incombe entièrement.



A la suite de cet épisode, un des plus important de son règne, nous basculons 41 ans plus tôt, en 1904. Un représentant de la famille impériale se présente dans une école de Tokyo afin de proposer à une enseignante la digne fonction au poste de nourrice au Palais impérial de Kôson, principalement pour s'occuper de l'altesse Michi, prince héritier et futur empereur du pays. C'est ainsi que Taka Adachi est choisie et arrive au service de la famille impériale dès le printemps 1905. Elle élèvera et éduquera le prince durant 10 années, de l'âge de 4 ans à 14 ans.

Ce premier tome est riche et terriblement intéressant sur l'histoire, le fonctionnement de la famille impériale, et l'éducation d'un futur empereur dans la plus pure tradition japonaise.

Les dessins sont magnifiques, aérés et de qualités. Les dialogues sont simples, les expressions douces.

Il s'agit d'un très bon manga tant sur le plan historique que graphique. Une lecture qui donne envie de poursuivre. Passionnant !


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Empereur du Japon, tome 1

L'Histoire revue dans un manga est toujours une thématique qui m'intéresse. C'est une vision, un parti pris de/des auteurs d'un personnage historique. Pour le coup, je m'attaque à un personnage que je ne connais pas bien du tout (moi et la mémoire de noms dans les ères japonais, ça fait bien plus que 2). J'ai eu du mal durant les premiers chapitres malgré les dessins fins et travaillés. Beaucoup de personnages sont apparus au fur et à mesure et les années défilent .. tout s'est bien mélangé et c'est à partir de la moitié du tome que j'y ai trouvé bien plus d'intérêt. A l'occasion, je verrai si je peux lire la suite !
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Le samouraï bambou, tome 1

Manga de Taiyou Matsumoto et Issei Eifuku ( scénariste). Un style spécifique en noir et blanc, à l’encre de chine et quelques dessins en couleur, tel des estampes. L’univers de ce manga à une esthétique spéciale, un monde irréel ( les animaux ont une place particulière, les chats parlent et donnent leur avis : ‘le chat protecteur de l’enfance’, les personnages doubles.





L’histoire se passe au Japon, il y a deux cents ans, à Edo département de Nagano.

Sochiro Eno un samourai ( les gens pensent que c’est un ronin) se fait héberger dans un village. Kankichi un enfant l’observe, le suit, il est drôle : aime les sucreries

Des samouraïs le cherchent, il les fait fuir, avec son sabre en bambou. Le jeune Kanichi a un maître d’apprentissage, il lui pose plein de questions : "les esprits existent-ils ?", les fantômes ? … en pensant à Sochiro Eno.







Ce premier volume permet une première approche de la philosophie qui entoure ce samouraï ronin, il vit simplement flânant, discutant avec les marchands, parlant aux animaux. On rencontre également beaucoup de poésie et de tendresse entre Sochiro Eno et Kankichi. Il est poursuivi par des ennemis, mais arrive à les faire fuir facilement. Il est parfois dessiné avec la tête d’un animal . Celui d’un renard d’ou la symbolique d’un personnage double dans la culture japonaise.



Un bémol quand même, car lorsque je me penche sur un manga, c’est dans l’espoir de me reposer l’esprit, d’être emmené dans des histoires fantastiques. Mais là c’est réflexions, retour en arrière… Donc une lecture qui mérite de se poser dans un endroit calme; de prendre son temps et de déchiffrer toutes les attitudes, les mimiques et les mouvements…
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Histoire de l'empereur Akihito

L'Histoire a toujours été ma grande passion - je suis d'ailleurs devant Secret d'Histoire tandis que j'écris cette chronique -, il était donc naturel que L'Histoire de l'Empereur Akihito m'intéresse. Je craignais cependant un récit nippono-japonais et ce fut en grande partie le cas malgré le soucis des auteurs à nous parler aussi de leur face peu reluisante. Mais il m'a quand même manqué un recul critique sur cette figure historique qu'était Akihito et surtout sur la fonction d'Empereur du Japon.



Ce récit hagiographie (= à la gloire de l'Empereur), nous le devons à deux figures connues : Issei Eifuku, qui a notamment écrit le scénario du Samouraï de Bambou (chez Kana) et surtout Usamaru Furuya, le dessinateur du Litchi Hikari Club ou encore de Genkaku Picasso, dont le trait est reconnaissable entre tous, sauf ici, où il est totalement lisse et méconnaissable malheureusement.



C'est juste un peu le revers de la médaille de ce titre : il est incroyable lisse et consensuel. On sent l'ouvrage de commande où il s'agit d'écrire à la gloire de l'Empereur qui vient d'abdiquer. La preuve, le récit est émaillé de citation de conférences que ce dernier a données et qui sont données comme propos narratifs. Son côté lisse se retrouve donc grandement dans la narration. Celle-ci est fort fade, tout est plat, on enchaîne le récit d'épisodes de la jeunesse de l'Empereur sans vrai liant pour créer une histoire et cela pêche vraiment à la lecture. 



On se retrouve ainsi avec une figure d'Empereur parfait, qui est représenté comme l'instrument de repentance parfait pour un pays qui a fait de lourdes erreurs. Les auteurs n'hésitent pas à citer celles-ci et en même temps cela manque de recul critique pour moi car rien n'est analysé, ce sont juste des faits rapidement cités, c'est tout. Ça me gêne. La figure même de l'Empereur Akihito qui est une construction des Américains qui occupent le pays et de son propre père n'est pas assez dénoncée. Au contraire, on nous fait comprendre que même si ce n'est pas facile pour lui, c'est bien qu'il soit ainsi. C'est bien d'être le récipient des désirs de repentance de tout un peuple, c'est bien d'être humble, c'est bien de subir le courroux des autres. Et là, je dis non. On ne peut pas célébrer de telles valeurs, c'est malsain. Non, ce n'est pas bien d'avoir créé une telle figure humaine et je trouve ça vraiment dérangeant qu'on nous présente cela en France sans le moindre accompagnement critique même si je conçois que cela aurait été compliqué peut-être avec les éditeurs japonais vu qu'on touche à leur essence même... Mais moi, ça me gêne et je ne crois pas l'avoir vu souvent soulevé dans les autres chroniques du titre. Dommage.



Cependant pour en revenir au contenu de ce volume, on apprend beaucoup de choses sur la vie du Prince et la façon dont il a considéré son rôle, donc il a grandi et été élevé, dont il a rencontré sa femme. C'est très intéressant. Les auteurs nous relate dans les grandes lignes ses jeunes années, ses professeurs, ses relations aux garçons de son âge, son rapport aux événements historiques qui se jouent et à la nouvelle Constitution. Néanmoins, la brièveté du tome rend l'exercice frustrant car rien n'est développé, ce n'est qu'une suite de courts épisodes et ceux-ci prennent fin bien vite une fois le Prince marié, alors qu'il va enfin occuper une place de représentation du pouvoir royal plus importante. Nouvelle frustration. A croire qu'on a juste voulu nous présenter comment ce pauvre garçon en était venu à être instrumentalisé mais pas les formes que cela prendra. 



Oui, j'ai aimé apprendre des choses sur ce pan de l'Histoire japonaise à travers cette figure historique clé mais je suis ressortie frustrée. Frustrée par la forme narrative et graphique fade et convenue. Frustrée par le manque de recul critique, d'analyse et d'accompagnement pour le lecteur français. Frustrée par le manque de contenu au final. Je me doutais que ce serait un récit hagiographique, ce le fut. Je retiendrai juste les informations que j'y ai glanées et l'envie que ça me donne de me renseigner auprès d'historiens non japonais sur cette période et cette figure.
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Empereur du Japon, tome 1

J'ai débuté cette série sur l'empereur du Japon Hirohito avec grand plaisir !

Nous découvrons dans ce premier tome sa jeunesse et l'apprentissage qu'il suit, oscillant entre tradition et modernité.

Il y est également question des personnes importantes de l'époque, que ce soit des ministres ou des précepteurs.



Le jeune Mishi (pas encore appelé Hirohito) semble être un jeune discret et intelligent, mais en manque d'amour. Ses parents sont absent et il ne semble y avoir que sa préceptrice Taka Adachi. Il souffre également du fait que les autres enfants n'osent pas jouer avec lui ou s'adresser de la même façon qu'à un ami.



J'aime beaucoup les mangas biographiques/historiques et vais de ce pas plonger dans le tome 2 !
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Evil Eater, tome 1

Merci à Babelio pour cette opération Masse Critique !

Surprise d'abord en ouvrant l'enveloppe, je ne m'attendais pas a un manga !

Et n'ayant jamais lu ce genre de litterature auparavant, j'aprehendais un petit peu. Déjà, galère pour comprendre dans quel sens le lire...

Au final une très bonne surprise, avec des dessins clairs, nets, une histoire qui met un peu de temps a demarrer, puis au cours des episodes se dessine le veritable centre d'intérêt. Et à la fin, un veritable rebondissement, juste bien placé pour avoir envie de lire la suite !

Merci pour cette super lecture !
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Evil Eater, tome 1

Kento Nagumo a une nouvelle coéquipière : il s’agit de Yoko Amagi, tout juste sorti de l’école des Sorceristes. Il parait qu’elle est douée, très douée… Dans un Tokyo futuriste, la technologie-magie permet de ressusciter la première victime à la mort du meurtrier. Ensemble, Nagumo et Amagi doivent libérer l’ancienne victime de leur bug, des sentiments négatifs que les empêchent de vivre en société.

Un manga psychologique assez intéressant : les personnes qui renaissent sont déboussolées par leur vie antérieure et le travail de Nagumo et Amagi est d’aider la personne à retrouver une personnalité entière. Par contre, les scènes de débogage sont très peu compréhensibles, la transformation d’Amagi reste floue. J’ai bien aimé le principe qui consiste à s’intéresser à une personne traumatisée par sa mort mais déçue que l’auteur ne s’intéresse pas plus au returner, j’aurai aimé en savoir plus.

Le duo de Sorcériste est très professionnel, très sérieux, peu de sourires. Beaucoup de questions en suspens à la fin du second tome… Une série en seulement trois tomes, à poursuivre par curiosité plus que pour un véritable engouement.

(Merci à Tchippy pour l'échange !)

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Le samouraï bambou, tome 1

Derrière des graphismes assez anguleux se cache une histoire intrigante. Mêlant tradition japonaise et fiction, ce manga met en scène un samouraï loin des clichés véhiculés. Il puise sa force dans le contrôle de sa violence, contrôle qui a atteint son paroxysme le jour où il vend son sabre pour éviter de s'en servir trop promptement.



Ode à la non violence, ce manga peut convaincre ceux qui sont réticents à ce genre littéraire...
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Le samouraï bambou, tome 1

Manga atypique en noir et blanc la plupart du temps. L'histoire d'un samouraï sans armoiries qui débarque un jour dans la maison d'un petit garçon. Il semble différent, simplet, "parfois j'ai l'impression qu'il n'est pas du même monde que nous" . Certains se demandent si c'est un ronin. Il n'a peur de rien avec son sabre de bambou, mais c'est un maître du sabre et personne ne lui résiste... Les histoires sont parfois un compliquées à saisir, cette histoire fait appel aux croyances nippones et aux traditions locales.
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Le samouraï bambou, tome 1

Taiyou Matsumoto nous revient, armé de son trait poétique et sublime. Personne mieux que lui ne sait alterner entre l’expression réaliste et le trait le plus naïf.



Sôichirô Senô, le samouraï au sabre de bambou, contient en lui l’émerveillement perpétuel et la colère impulsive des enfants. Accompagné de Kan Kichi, son « louveteau », il transmet son enseignement avec candeur, au fil de ses rencontres. Une petite poignée d’histoires courtes à lire lentement.
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Le samouraï bambou, tome 1

Dessins manifestes à la plume et à l'encre (de chine?) aussi Impressionnants que l'atmosphère. Beaux décors, personnages un peu maladroits mais assumés. Les couvertures sont géniales et dépouillement. On ne comprend pas absolument tout...
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