Cyrille Javary - La souplesse du dragon, les fondamentaux de la culture chinoise .
Cyrille Javary vous présente son ouvrage "La souplesse du dragon, les fondamentaux de la culture chinoise" aux éditions Albin Michel. Préface d'
Ivan P. Kamenarovic. http://www.mollat.com/livres/javary-cyrille-souplesse-dragon-les-fondamentaux-culture-chinoise-9782226253897.html Notes de Musique : ?China Bow? (by Innig). Free Music Archive.
Le vocabulaire employé par les lettrés pour parler de calligraphie, c'est-à-dire à la fois pour analyser, critiquer, juger et transmettre cet art, puise dans un fonds commun où l'on retrouve des notions que les philosophes, les stratèges, les hommes d'état, les moralistes et aussi bien les médecins et les historiens utilisent eux aussi : le souffle, le vide et le plein, la structure interne, l'ossature, les lignes de circulation. Cela veut dire que la calligraphie s'enracine là même où naît l'ensemble de la culture et de la mentalité chinoises.
p. 198
Analyser sans réussir à penser, avoir confiance sans réussir à atteindre le sens profond des choses, être courageux en-dehors de tout sens moral et faire sa loi de ce qui ne mérite pas qu'on s'y consacre, c'est enfourcher un coursier magnifique pour prendre la mauvaise route (...). Ce qui est digne d'être analysé est ce qui découle de la vraie pensée, ce qui est digne de confiance est ce qui suit le sens profond des choses, ce qui mérite le courage est ce qui s'accorde avec le sens du devoir social, ce qui vaut d'être érigé en loi est ce à quoi l'on peut consacrer ses efforts.
Dynastie Qin (221-207 av. JC.)
Il n'empêche que le legs de cette dynastie au règne si court revêt une importance capitale pour toute l'histoire de la Chine. Si le titre impérial survécut ainsi pendant plus de deux millénaires malgré la souvenir exécrable laissé par celui qui le porta en premier, c'est qu'il correspond à une image de l'unité des pays chinois qui demeura un modèle jusqu'à nos jours. (...) L'effort vers l'unification, dont le modèle et l'archétype demeurent l'action de Qin Shi Huangdi, est donc la véritable hantise des gouvernants chinois depuis lors.
p. 31
Depuis la plus haute antiquité, l'architecture chinoise, qui a pour principe de bâtir sans murs portants ni fondations, fait appel à des matériaux éminemment périssables sous un climat humide : le bois ou la bambou, la brique et le pisé.
p. 206