J. J. Connolly

C'est la même histoire partout dans le monde - les criminels finissent toujours par vouloir la respectabilité.

Et le crime est semblable à n'importe quel autre business de nos jours; s'il n'est pas organisé, il fait faillite.

L'argent est sexy. L'argent, c'est le pouvoir. Le pouvoir est sexy.

Mon père avait ce discours qu'il ressassait au mot près, un laïus de sa propre composition qu'il avait appris par cœur comme d'autres apprennent un poème épique. Il disait que si vous vous preniez pour un dur, il y avait toujours un type plus costaud et plus dur quelque part. Il parlait des petites frappes qui tyrannisaient les autres, et son topo m'a tapé sur le système jusqu'au jour où j'ai été en âge de le comprendre. Maintenant, je n'arrive plus à me l'ôter de la tête.

Tu me regardes comme si c’était moi qui t’avais mis là et que je devais en avoir quelque chose à foutre.

Les gens disent que les flingues sont simplement des bites déguisées, mais si ma bite pesait aussi lourd, je marcherai en boitant.

Fais tout aussi attention à ce que tu laisses les autres te dire qu’à ce que tu leur dis. (…) si jamais tu dois tuer quelqu’un, ne le dis à personne.

« Excusez-moi, monsieur, ça va ? » demande l’un d’eux. Il est sincèrement embarrassé.
« On nous a signalé un rôdeur, dans le quartier.
– Un rôdeur, dites-vous, allons bon. Et vous n’êtes que tous les deux ? Vous feriez peut-être bien de demander des renforts.
– Nous sommes un peu débordés ce soir, monsieur.
– C’est dommage. J’appellerai le commissariat si je vois ou entends quoi que ce soit.
– Merci, monsieur. Bonne soirée. Soyez prudent.
– Oh, je n’y manquerai pas. »
Ils retournent chercher leur cambrioleur dans les buissons et je vais chez moi pour accomplir ce petit tour de passe-passe qui permet de transformer deux kilos en trois.

Ça m’a enseigné une très bonne leçon sur le fait de bosser avec des potes : on peut leur faire confiance, parfois, peut-être, mais on ne peut pas toujours se reposer sur eux.

Alors que Mort et moi avions le cinglé occasionnel dans notre carnet d'adresses, Sonny a tout l'alphabet des criminels instables dans ses fichiers.

c’était une merveille d’amoralité, un putain de chef d’oeuvre, y’a pas à tortiller.

J'ai mangé des kebabs qu'étaient plus dangereux qu'eux.

Le besoin de stimulation chimique est le fruit d’un profond vide intérieur, d’une ingratitude et d’une absence de but dans la vie.

L'espace d'une fraction de seconde merveilleuse, je sens au plus profond de moi à quel point Londres est une ville géniale. On peut encaisser son chèque d'allocations le matin à Tottenham ou à Brixton, à Kilburn ou à Aldgate, sauter dans le métro, venir ici et passer l'après-midi à se faire une beauté, à se faire dorloter et masser les épaules parmi les pairs du royaume et les vieilles fortunes, et avoir encore le temps d'aller à l'agence pour l'emploi avant la fermeture pour signaler que le chèque d'allocations n'est pas arrivé.

Il disait que ton intelligence, ton imagination et ton intégrité n’appartiennent qu’à toi, et que personne peut te forcer à les abandonner contre ton gré. Tu peux les céder, tu peux les vendre au plus offrant, tu peux faire croire aux gens que t’es ce qu’ils veulent que tu sois, mais tu sais qu’il se passe quelque chose de différent dans ta tête. Tu les laisses croire ce qu’ils veulent croire, mais toi, et toi seul, tu connais la vérité.

Tout est question de pouvoir, et quand quelqu'un a un pistolet pointé sur vous, il a le pouvoir de vie ou de mort sur vous. C'est humiliant et intense.

Détends-toi, réfléchis, arrête de retenir ton souffle, car s’ils étaient venus pour toi, tu serais déjà par terre, menotté, à entendre leur vieille rengaine, « Vous pouvez garder le silence et blablabla… »

Ne fais pas de bêtise, ne fais rien du tout, prends une profonde inspiration et ne songe même pas à t’enfuir.

Soudain, une lampe torche est braquée en plein sur mon visage. Je plisse les yeux, inquiet. Le faisceau descend le long de mon corps. Les flics, me dis-je. La partie est finie, car (...) J’ai aussi sur moi des balances de joaillier électroniques, du mannitol et du laxatif italien pour bébé. Je suis vert, car j’emporte très, très rarement mon boulot à la maison, et me faire choper pour une fois que je le fais serait vraiment trop con

Soudain, une lampe torche est braquée en plein sur mon visage. Je plisse les yeux, inquiet. Le faisceau descend le long de mon corps. Les flics, me dis-je. La partie est finie, car j’ai dans ma serviette deux kilos de cocaïne top qualité, de la pure bombe, récemment importée. Il y en a pour à peu près quarante mille livres, ou douze ans de taule, ça dépend de votre perspective, de votre mode de calcul.