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Critiques de Jacqueline Fleury-Marié (17)
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Résistante

Jacqueline Marié a un peu plus de 17 ans quand les allemands envahissent la France en 1940. Sa famille indépendante et progressiste, vit très mal l'armistice, la soumission de la France à l'Allemagne et les actes de collaboration qu'elle observe.

Dès 1941, sans se concerter, le père, la mère et Pierre, le frère aîné, idole de la jeune fille, entrent en résistance. Jacqueline suit en acceptant de transporter de Paris à Versailles des revues clandestines pour une de ses professeurs du lycée. Ce n'est que le début de son engagement.

Début 1944, la Gestapo recherche Pierre, investit le domicile familiale et embarque les parents et la jeune femme. C'est le début d'un long séjour dans les geôles françaises puis en camps de concentration, dont Ravensbrück.



J'avais vu et écouté avec attention Jacqueline Fleury-Marié dans l'émission "La grande librairie" en avril, avec deux autres victimes de la déportation. J'avais trouvé l'échange d'une grande lucidité, traversé par beaucoup d'émotion. J'ai donc acheté les trois livres concernés.

"Résistante" est le deuxième que je lis après "Après la rafle" qui raconte l'histoire de Joseph Weismann. Jacqueline Fleury-Marié, aidé par Jérôme Cordelier, y raconte son parcours, avant, pendant et après la seconde guerre mondiale, et les souffrances endurées, qui ne peuvent ni s'effacer ni s'oublier.

On ne peut qu'admirer la droiture, la détermination et le courage de la jeune femme, qui deviendra ensuite mère d'une grande famille mais qui continuera à s'engager pour qu'on oublie pas le sacrifice des résistants et des déportés. On ne peut que s'incliner devant l'empathie et la solidarité dont ont fait preuve ces femmes déportées, qui leur ont permis de survivre.

Le livre relate l'histoire globalement dans l'ordre chronologique. Il est écrit simplement, sans recherche d'effets de style. Il se lit très facilement et me paraît accessible dès le collège.

Une contribution poignante à la mémoire collective et à la lutte contre l'oubli.




Lien : http://michelgiraud.fr/2022/..
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Résistante

Témoignage bouleversant qui nous plonge dans l'horreur absolue des camps de concentration pendant la seconde guerre mondiale.

Ouvrage de référence à lire, faire connaître et relire.

Mon billet s'arrête ici car mes mots ne sauraient pas vous transmettre avec justesse et respect le récit de l'auteure.

Donc, lisez le.

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Résistante

Engagée très jeune dans la Résistance, Jacqueline Fleury-Marié a connu la torture et la déportation. À 95 ans, elle témoigne dans ce livre pour que reste vivant le souvenir de toutes ses compagnes, héroïnes souvent inconnues, qui se sont sacrifiées pour leur patrie, la liberté..

J'ai lu ce livre en ressentant une éternelle reconnaissance pour ces femmes de courage!
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Résistante

Lors d'une émission récente de "la Grande Librairie", j'ai été impressionnée par le parcours et la dignité de Jacqueline Fleury-Marié. J'ai eu envie de poursuivre ce moment avec le livre qu'elle a co-écrit avec Jérôme Cordelier. J'y ai retrouvé une grande part des propos qu'elle a tenus dans l'émission, plus développés bien sûr.



Jacqueline Fleury-Marié est entrée dans la résistance à 17 ans. Il faut dire que le climat familial l'y prédisposait. Sa mère avait vécu la première guerre mondiale dans la Somme, elle savait de quoi l'occupant était capable et c'était pour elle vital de le combattre à nouveau.



Toute la famille participait à des degrés de responsabilité divers, les parents, Jacqueline et son frère Pierre. D'abord des petites tâches, puis des missions de plus en plus dangereuses. Jacqueline finira par être arrêtée, sur dénonciation, ainsi que sa mère.



Elle connaîtra la prison, la torture, jusqu'au jour du départ en wagon à bestiaux, sans savoir si sa mère a subi le même sort qu'elle, ni la destination du voyage. Comme toutes les femmes de son convoi, elle est loin de se douter de ce qui l'attend.



Ce sera l'arrivée à Ravensbrück en août 1944, sinistre camp de femmes, où elle aura à la fois le bonheur et la tristesse de retrouver sa mère. Elle espérait qu'elle avait pu échapper à cette épreuve. Le récit de Jacqueline rejoint d'autres témoignages sur ce camp, notamment celui de Germaine Tillion. C'est toujours le même choc de les lire.



Jacqueline Fleury-Marié évoque ses tourments et ses souffrances avec pudeur ; elle rend surtout hommage à ses compagnes, elle insiste sur la solidarité qui existait entre elles et qui lui a permis de survivre. C'était des prisonnières politiques, elles continuaient le combat à leur manière, avec beaucoup de courage, notamment lorsqu'elles ont été contraintes de travailler pour l'armement allemand.



Elle connaîtra les marches de la mort, jusqu'au moment où, à quelques unes, elles s'écartent de la longue file et se réfugient dans une cabane, sachant les Russes plus très loin. Elles seront repérées par des prisonniers de guerre français, qui les aideront, les protégeant à la fois des nazis et des Russes jusqu'à leur libération.



Jacqueline espère être rapatriée rapidement en France, mais il faudra attendre encore et le retour ne sera pas facile. Sa mère et elle ne sont pas accueillies à bras ouverts, personne n'imagine ce qu'elles ont vécu, ni n'a envie de le savoir.



Témoignage précieux d'une dame de 95 ans, qui a continué à oeuvrer pour les survivants des camps après la guerre, en participant à des associations et en se rendant régulièrement dans des classes.
Lien : http://legoutdeslivres.haute..
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Résistante

Cette jeune fille n’hésite pas à entrer dans la résistante, suivant, ainsi, les traces de ses parents et surtout de ce frère adoré et admiré.

De petites courses en aides, Jacqueline va passer entre les mailles de la police et de la gestapo… jusqu’à son arrestation et les conditions inhumaines qui suivront.

Elle raconte comment, pourquoi, quand… avec des mots justes pour expliquer les tortures de la gestapo, les trains vers Ravensbrück, la peur, l’humiliation, la mort qui rôde, la marche de la mort, le retour, le silence, l’angoisse, le désespoir…

Car elle revient brisée physiquement et moralement, mais cette Grande Dame est une battante, une résistante !

Et elle nous transmet un flambeau pour continuer à transmettre la mémoire de l’Histoire, son histoire et la grande !

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Résistante

En ce 8 mars 2020, journée internationale des droits des femmes, j'aimerais vous parler d'un livre qui rend hommage à toutes ces femmes qui se sont battues et sacrifiées pour leur liberté, pour notre liberté.



Mes mots ne rendront jamais justice à ce témoignage car il n'y a pas de mots pour décrire les atrocités que Jacqueline, et des milliers de femmes et d'hommes, ont vécu. On ne peut pas l'imaginer, et on ne pourra jamais comprendre. Mais on peut l'entendre et en parler pour que personne ne les oublie.



Dans cet ouvrage, Jacqueline Fleury-Marié revient sur son histoire, celle de sa famille, de ses amies. Si ce témoignage est terrible dans le sujet qu'il aborde, il est magnifique dans l'hommage qu'il rend aux résistantes. Car au-delà de nous raconter son expérience de la guerre et des camps, Jacqueline rend justice à toutes ces femmes qu'on a trop vite oublié, mais qui ont pourtant eu une énorme importance dans la lutte contre le nazisme. Elles ont grandement participé à faire vivre le réseau de résistance, que ce soit en distribuant des journaux clandestin, en transmettant des messages ou en cachant des résistants dans leurs maisons. Elles ont su faire preuve d'une grande force, de courage et surtout d'une solidarité à toute épreuve. C'est vraiment ce qui m'a le plus touché dans ce livre : la puissance de cette sororité à une époque si humiliante et déshumanisante.



Ses propos sont également ponctués d'extraits d'autres textes de résistants, de discours, de poèmes, qui rendent le texte d'autant plus poignant. Je n'ai réellement qu'une chose à vous dire : lisez-le.
Lien : https://mangeonsleslivres.bl..
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Résistante

Nous suivons le parcours d'une jeune femme de 17 ans qui, à l'instar de sa famille, s'est engagée contre l'occupant nazi dès les premiers jours avec courage et ferveur.

Jacqueline Fleury-Marié retrace les étapes de son parcours de résistante : ses missions, son arrestation par la Gestapo, son emprisonnement à Fresnes, sa vie au camp de Ravensbrück avec ses sœurs de misère puis sa libération.

Un beau témoignage sur l'horreur des camps mais aussi sur la solidarité et l'amitié plus fortes que tout.

A mettre entre toutes les mains pour que les hommes se souviennent de ces combattantes de la liberté.

Un grand merci à Babelio et aux éditions Calmann-Lévy.

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Résistante

Il est difficile voire impossible de donner mon avis comme je l’ai fais pour mes autres chroniques, ce livre est accessible à tous, il fait partit de la longue et indispensable liste de livre à avoir lu dans sa vie notamment sur ce sujet. J’aurais aimé avoir la possibilité de lire des témoignages comme celui-ci lors de mes cours d’histoire sur la Seconde Guerre mondiale, des livres que la jeunesse d’aujourd’hui doit lire pour éviter que celà ne se reproduise.



L’histoire d’une famille qui de génération en génération a résisté durant les deux guerres mondiales. L’histoire de toutes les résistantes et de leurs combats jusqu’aux camps de la mort pour leur liberté et celle de la France.



Souvent méconnues ou tombées dans l’ombre et l’oubli parce qu’elles étaient des femmes prêtes à tout pour leur pays tandis qu’elles n’avaient aucun droit, elles ont pris celui de résister.
Lien : https://leboudoirdulivre.wor..
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Résistante

Je ne me permettrais pas de faire une critique littéraire ou donner mon avis sur ce témoignage d'une femme admirable qui a subi et a vu le pire de l'humanité.

Une œuvre à lire, à garder pour ne jamais oublier le passé.

Une œuvre pour le futur, pour ne jamais oublier que la bascule de l'être humain vers la pire cruauté peut arriver très vite.

J'ai, au passage, beaucoup aimé cette lecture même si elle ne m'a malheureusement rien appris que je ne savais déjà. Mais elle m'a appris l'histoire de Jacqueline, de sa mère, de son père, de son frère et de toutes les déportées que Jacqueline a croisé. Dont beaucoup ne sont jamais revenues. Jacqueline leur fait un hommage poignant.

Une œuvre à lire.



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Résistante

J'ai vraiment aimé cette lecture, il est très bien écrit et rend hommage à toutes ces personnes qui ont lutté pour la résistance et ceux qui ont connu l'atrocité de la déportation

On a besoin de ces témoignages bouleversants pour ne pas oublier cette sombre partie de l'histoire, ce que des hommes ont pu infliger à d'autres afin d'éviter que cela ne recommence une nouvelle fois
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Résistante

Livre émouvant et bouleversant qui est le témoignage de l'auteur et de sa vie dans l'horreur des camps de concentration.... Il faut absolument le lire, il est accessible à tous et est très instructif. ..

Je ne peux pas trouver d'autre mots que celui-ci : lisez le
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Résistante

Que dire ? Comme tous les récits sur la survie dans les camps de la mort nazis, c’est une lecture terrible mais indispensable. Tout autre commentaire semble bien dérisoire. Souvenons-nous, et participons, bien humblement à cette transmission de l’histoire.
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Résistante

A 95 ans, Jacqueline Fleury-Marié livre un témoignage sur les résistantes françaises durant la seconde guerre mondiale. Ses compagnes, héroïnes et souvent inconnues.

Sur les 1038 résistants élevés Compagnons de la Libération par le général de Gaulle, seulement six sont des femmes. Un chiffre qui est loin de représenter leur réelle part à cette lutte clandestine.



Une lecture bouleversante et instructive.
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Résistante

Cette autobiographie se lit facilement et rapidement. J'ai trouvé que certains passages étaient évoqués un peu trop rapidement rendant la compréhension pas toujours aisée. Le but de ce livre est que le témoignage de Jacqueline sur la résistance et la déportation demeure dans le temps même quand les derniers survivants de ces horreurs ne seront plus là pour témoigner.
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Résistante

Il est délicat de porter un jugement sur un témoignage tel que celui de Jaqueline Fleury-Marié. En effet, qui sommes-nous pour cela ?! Les souffrances ont été telles ! Je me suis engagée à le faire en m'inscrivant à cette Masse critique Non fiction (et je remercie l'opération pour cette lecture !), donc je ne peux reculer…



Je commencerai par ce que j'ai trouvé très intéressant : la vision d'une femme d'un certain âge qui vit à notre époque et en constate l'évolution. J'ai aimé le fait qu'elle signale qu'il n'y a jamais autant de solidarité que dans l'épreuve, que plus celle-ci est difficile, plus les liens et l'entraide sont puissants. En effet, force est de constater que nos semblables font de moins en moins attention à ce qui les entoure et qu'ils deviennent de plus en plus personnels. Et nous n'avons pas connu la guerre ! Loin de moi l'idée de jeter le malheur sur le monde pour trouver une solution à ces manques humains mais cela interroge… Des remarques comme celle où l'auteur avoue que son rôle de résistante aurait été bien simplifié si elle avait eu en main une tablette pour photographier les documents secrets au lieu de les reproduire à la main m'ont fait sourire. Il est vrai qu'avec nos moyens modernes, on ne pense plus à la difficulté que pouvaient engendrer certaines situations…



J'ai trouvé belle l'insertion de textes variés issus d'autres auteurs : un discours de Malraux, des poèmes, des extraits de témoignages… J'ai aussi appris certains détails : la prolongation des tickets de rationnement bien après la fin de la guerre par exemple ; l'évocation des lapins de Ravensbrück dont je n'ai découvert l'existence qu'il y a quelques mois avec le roman « le lilas ne refleurit qu'après un hivers rigoureux »…



J'ai vraiment apprécié le récit du retour immédiat. Celui-ci a été rarement évoqué dans les livres que j'ai lus. le matelas du Lutetia, les interrogatoires pour débusquer les collabos qui chercheraient à s'infiltrer parmi les victimes, le retour en métro… Les questions incessantes de l'entourage… Et c'est là que la position de Jacqueline Fleury-Marié est intéressante aussi : ayant été déportée parce que c'était une résistante, toute sa famille et son entourage n'ont pas été déportés ni gazés ; ils ne savent donc pas ce qu'elle a vécu et posent des questions qui peuvent devenir agaçantes (le viol, aurait-ce été la pire des choses au regard de la déshumanisation qu'elle a vécue ?) ; elle se retrouve un peu isolée, seule, d'autant qu'en parler avec sa mère, avec qui elle se trouvait dans le camp, relève du tabou…



Une chose m'a néanmoins laissée sur le bord du chemin par rapport à ce récit… Je l'ai trouvé un peu froid, peu poignant (et j'ai honte en écrivant cela…). J'avais ressenti la même chose en lisant le roman autobiographique « le pianiste » et je l'avais expliqué par le fait que Spzilman avait dû prendre de la distance pour pouvoir raconter cela juste après l'avoir vécu (1946). Est-ce ce qui se joue ici encore ? La difficulté de se remémorer sans faillir ? Je ne pense pas puisque Jacqueline Fleury-Marié ne cesse de prolonger son acte de résistance en témoignant dans les écoles et autres (comme je trouve cela nécessaire et admirable !). Peut-être alors est-ce le fait qu'il y a un intermédiaire, Jérôme Cordelier pour récolter cette parole précieuse et la coucher sur le papier ?



Dans tous les cas, merci de témoigner de cette atrocité des camps, merci de pointer du doigt notre difficulté à apprécier ce que l'on a et notre refus pourtant de nous départir de cela lorsqu'il s'agit d'aider quelqu'un qui est dans une adversité plus grande…



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Résistante

Jacqueline Fleury-Marié est entrée dans la résistance à l'âge de 17 ans. Elle va tout faire pour lutter contre l'ennemi, au péril de sa vie.

Arrêtée et déportée à Ravensbrück, d'où elle revient, elle nous livre ici un témoignage humble et digne, pour la transmission, le devoir de mémoire.



J'ai lu peu de témoignages de résistants déportés. La résistance fait partie intégrante de la famille de Jacqueline car ses parents, son frère, le sont également.



Ce témoignage est également une mise en avant de toutes ces femmes de l'ombre combatives durant la seconde guerre mondiale. Fait révélateur, sur les 1038 résistants élevés à la fin de la guerre Compagnons de la Libération, seulement 6 sont des femmes... Cherchez l'erreur !



Au-delà de tout ce qu'elle va vivre, subir, des amitiés se sont tissées dans les camps. Elles en sont sorties brisées, mais ensemble.



"Seules, nous n'aurions jamais survécu.

C'est de cela que je veux témoigner.

Témoigner de ce que nous avons vécu.

Jusqu'à mon dernier souffle.

Avant que le monde oublie".



Jacqueline, nous n'oublierons pas...

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Résistante

Coup de cœur pour ce témoignage de Jacqueline Fleury-Marié, découvert grâce à la Grande Librairie, et que j'ai trouvé absolument incroyable. Avec cet ouvrage, Jacqueline Fleury-Marié lutte contre l'oubli, contre l'invisibilisation des résistantes et du rôle des femmes en général durant la guerre. Elle y parle également de sa famille, ce qui aide beaucoup à comprendre le contexte du "pourquoi" on peut/ veut s'engager dans la résistance. De nombreux parallèles sont d'ailleurs dressés entre les deux guerres par ses parents et grands-parents, qui y trouvent des similitudes déconcertantes malgré les années qui les séparent. J'ai aimé que Jacqueline Fleury-Marié explique tout ce qui l'a amené (notamment au niveau du cheminement familial) à être résistante : elle ne parle pas que de la résistance en elle-même. Ce livre m'a aussi appris beaucoup de choses sur le nom des résistantes (mais aussi celui des hommes), les différents réseaux de résistance qui existaient, le fait que la résistance peut aussi être une affaire de famille puisqu'elle évoque beaucoup ses parents et son frère. Surnommée Kaky durant cette époque, elle souligne également l'importance des informations transmises par les postières ou les opératrices radio par exemple, en mettant en avant l'importance des mouvements de renseignement. Son récit met en lumière toutes les missions qu'elle a dû faire, son passage en prison à Fresnes, les épisodes de torture et d'interrogatoire qu'elle a subis avant sa déportation au camp de femmes de Ravensbrück où elle y retrouve sa mère. Là encore, Jacqueline Fleury-Marié va témoigner de la véritable déshumanisation subie, du fait des expériences faites sur les femmes ou des maladies par exemple : un "enfer pire que celui décrit par Dante". Jusqu'au bout elle sera résistante puisqu'elle refuse ensuite de travailler pour les allemands dans les usines de munition et qu'elle fait preuve d'une solidarité incroyable avec les autres détenues. Même si selon elle, on ne revient jamais des camps, il y a une impressionnante volonté et abnégation qui émanent d'elle : elle fait preuve d'un grand courage sans jamais baisser les bras ni se résigner malgré la violence qui l'environne. Après tout ce récit, elle parle de sa vie actuelle, en expliquant que le fait d'avoir des enfants est un nouvel acte de résistance. Elle parle de ses engagements avec humilité et met aussi en lumière les autres femmes déportées comme elle qui ont écrit des livres comme Germaine Tillion et Geneviève de Gaulle. C'est un témoignage bouleversant et nécessaire, un livre qu'on ne peut finalement pas juger mais qu'on doit absolument lire. On ne peut que saluer cette grande dame, qui fait maintenant partie de l'ADIR, qui s'est toujours accrochée à l'amitié et à ses valeurs. Et qui s'attache encore aujourd'hui à témoigner en refusant l'expression de "devoir de mémoire", trop appropriée et galvaudée selon elle par des personnes qui n'ont pas vécu tout cela.
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