- Il est 08:02 un samedi et je suis amoureuse de toi.
Je la regardais avec des yeux de merlan frit en me demandant si je rêvais.
- Eh oui, continua-t-elle en arpentant le porche. Je t'aime. Je te dis ça maintenant parce qu'à 05:28 exactement, ce matin, je me suis réveillée avec cette certitude et il fallait que je te le dise. Parce qu'entre nous, je n'ai jamais ressenti... c'est bizarre et excitant à la fois. J'ai la trouille et c'est normal parce que les gens ont la même réaction face à un phénomène comme un Ovni ou le yéti. Mais je ne peux pas le filmer. Il fallait que je le dise à quelqu'un pour que ça existe. Et qui est la personne la mieux placée que celle qui est concernée, hein ? Alors me voilà. J'ai lâché le morceau. Ignore cette réaliste, rejette-la, explore-la... En tout cas, maintenant, tu en es responsable toi aussi.
Elle regarda à nouveau son téléphone.
- Il est à présent... 08:04 et je t'aime encore. A priori, ça ne s'en va pas.
Un seul mot d'ordre: mouvement. C'était la seule vérité que je comprenais. Les êtres vivants bougent. Un battement de coeur. Un souffle. Un objectif. Le mouvement est une condition vitale.
Ma mémoire n’avait pas disparu, elle était simplement cachée.
Ce n'étaient pas les gens en pleurs qui m'émouvaient, c'étaient ceux qui retenaient leurs larmes. J'étais troublé par cette bataille interne qui se lisait sur chaque muscle crispé de leur visage - les lèvres pincées, les yeux plissés, le barrage des yeux prêt à céder, le sanglot étouffée que l'on voulait faire passer pour un éclat de rire. Vous saviez qu'ils finiraient par perdre cette bataille parce que vous perdiez lentement la vôtre.
"Il n'y a rien de pire que d'être interrompu pendant le processus créatif. Peu de gens comprennent la difficulté de s'approcher de cet état d'esprit et de rester là-bas assez longtemps pour faire le tour de sa pensée." p. 80
"Sa mémoire immédiate ne s'effaçait pas complètement; elle se dissolvait peu à peu dans l'heure qui suivait l'évènement, tel un rêve confus dont on se rappelle seulement la toute fin. Ainsi, Cody se "réveillait" environ vingt fois par jour." p. 123
"Mes vieux sont divorcés, mon père est ouvrier, mon grand-père a épousé une femme plus jeune et ils ont un gamin de mon âge. Aux yeux de ta famille, on n'est que de pauvres Blancs bons pour une émission de télé-réalité. Je ne suis pas un soupirant digne de leur fille." p. 171
"Les mots 'je t'aime' ne valent rien quand on ne sait rien du 'je' qui l'affirme." p. 325
"Au début, je me servais de toi pour échapper à mes problèmes [...] Aimer qqn, c'est le voir sous son pire jour et s'accrocher quand même." p. 328
On ne peut pas se contenter d’aimer les bons côtés d’une personne. Une fois que tu as vu les mauvais, soit tu l’aimes pour ce qu’elle est, soit tu l’aimes en dépit de ce qu’elle est.
Je ne veux pas être manipulée, malmenée, placée dans un moule qui ne me correspond pas. Ça vaut pour toi, mes amis et Liam aussi. Je ne peux pas être la fille de des rêves.
Quand on y pense, il n’y a pas de bon ou de mauvais moment pour naître ou mourir. Il y a de l’attente, puis la réalité, et ces deux-là ne se sont jamais entendues.
Ne laisse personne – pas même une fille – te tenir en laisse. Peu importe si elle est fabuleuse et géniale, personne ne vaut la peine que tu oublies qui tu es.
Soit tu fuis quelque chose, soit tu te précipites vers quelque chose. Dans les deux cas, il faut que ça vaille le coup de souffrir.