Un livre que j'ai adoré et qui a été à l'origine de mon projet d'écrire sur moi-même. Le premier des "livres d'enfance" de Leila Sebbar, collecte de souvenirs de ceux, Algérien ou Européens, qui sont nés dans la vieille Algérie coloniale. Un livre à la gloire des instits de la république, tant il y a de souvenirs qui se réfèrent à eux ! Ma préférée, la nouvelle de Mohamed Kacimi sur les petits écoliers qui décident que puisqu'il y a l'Indépendance, il n'y aura plus école (et ouf !) et qui partent en défilé à la ville, drapeau vert en tête, pour revendiquer leur droit à la paresse... Une guerre des boutons dans le Maghreb profond. Délicieux.
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Jamel Eddine Bencheikh est un poète franco algérien décédé en 2005.
Ce troisième volume des "Métamorphoses de la Mort" est sorti à titre posthume en 2010. Il est scindé en trois sections : Poèmes vomitoires, Terre promise et Cités muettes.
Il n'y a presque pas de ponctuations. Les différentes parties qui composent l'œuvre ont chacune leurs thèmes, leurs rythmes, leurs champs lexicaux.
L'œuvre s'ouvre sur cinq textes où il est question de l'Algérie ; l'Algérie qui brûle. L'auteur compare les évènements de la guerre d'Algérie à la révolte des marins du cuirassé Potemkine. Il convoque Aimé Cesaire, Paul Eluard, Mahmoud Darwish.
Dans Terre Promise, la voix est apaisée. La vie semble renaitre. Dieu n'est pas très loin.
Dans Cités muettes, la musique sacré s'amuse avec la musique profane dans une harmonie retrouvée, faite d'espérance.
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« Ma’rûf le savetier » est le dernier conte que Shahrâzâd racontera pour qu’on lui laisse la vie sauve.
Ma’rûf le savetier travaille dur pour obtenir tout ce que son épouse désire. Pourtant, son épouse est une véritable mégère acariâtre qui ne mérite pas un dixième de ce qu’il fait pour elle. Un jour, un génie lui propose de s’enfuir « à mille milles de toute région habitée ». Pour Ma’rûf, c’est l’occasion rêver de quitter sa vie de douleurs, ni reconnue ni récompensée. Arrivé à l’autre bout du monde, c’est une autre vie qui s’offre à lui. Une vie qu’une présence amicale va lui permettre de réaliser, alternant bons conseils et leçons de vie. Mais la route sera semée d’embûches, surtout lorsque Ma’rûf prendra goût à la fortune, oubliant peu à peu les valeurs les plus importantes.
Un conte avec une morale plutôt classique : l’amour a plus de valeur que l’argent. A force d’amasser une fortune, on perd de vue l’essentiel, ce qui nous tient debout, ancré dans le monde. Ma’rûf pense avancer vite et loin mais il ne fait que s’enfoncer petit à petit. Rencontrer une personne qui croira en lui, contre vents et marées, à l’opposé exact de sa femme, lui redonnera confiance en l’autre.
Un joli moment pour voyager, découvrir une de ces nuits dont on a tant parlé mais dont on ne connaît finalement que peu de choses. Une amusante piqûre de rappel, sur un thème intemporel.
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La lecture des Mille et une nuits dans la traduction de René R.Khawam (chez Phébus) m’a donné envie d’en savoir plus sur ces contes dont toute une partie est ignorée (du grand public) et l’autre édulcorée , puis « Disneyifiée » . L’auteur ,érudit spécialiste de la littérature arabe , traducteur des Mille et une nuits dans la Pléîade , s’efforce dans cet ouvrage à travers l’analyse du prologue et de 4 contes d’en élucider le sens profond , caché sous les censures et les travestissements , qu’il définit comme une « communication avec le désir » . Pas facile mais passionnant.
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L'ensemble des interventions livrées par les intervenants sont reprises dans cet ouvrage
Anne-Marie Amiot :Albert Camus et René Char, écrivains de l'instantanéité chronique,
Jamel Eddine Bencheikh: le poète qui creusa sa statue
Michel Faucheux: jour levant d'une amitié
Raymond Jean: lecture de "l'éternité à Lourmarin"
Jean-Louis Meunier :La Révolte et la Rue
Horst Wernicke :Dans le lointain miracle de la chaleur
Jean-Louis Xuereb: Les rencontres de Sidi Madani
Gaston Puel: Fidélités/infidélités
Toutes ces communications mettent en exergue l'amitié qui liait le poète de l'Isle sur la Sorgue au prix Nobel de littérature, amitié fondée sur l'estime et le respect mutuels, frères d'arme dans le combat pour la vérité, "soleils jumeaux".
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j'ai bien aimé ce livre car il raconte plein d'aventures fantastiques . Et aussi parce qu'il y a de l'action. C'est drôle car tous commence dans la ville de Bassora .Ou Sindbad s'assoie sur un banc et c'est là que l'histoire commence .
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Le dernier des contes des Mille et Unes Nuits (nuits 989 à 1001), à l'issue duquel on saura si le roi laissera ou non la vie sauve à Shahrâzâd. Un conte délicieusement oriental et totalement amoral !
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