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Citations de Jamel-Eddine Bencheikh (19)


Pose la question qui ne te concerne pas et tu auras toujours la réponse qui ne te plait pas.
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Jamel-Eddine Bencheikh
 
 
pour Jean Sénac


Au faîte de notre mur desceller notre nuit
rouvrir notre porte à la mer
laisser entre nos hanches palpiter la rivière
descendre sous le temps comme en un puits
pour étoiler ses eaux de nos mains
réinventer chaque pétale
et le poser comme une offrande
à la lisière fragile du jour
Ainsi nous tomberons vers le sol avec la lente
pesanteur d’une feuille
nous défierons le vertige de l’équilibre
nous nous reproduirons à l’infini
Vers tous la persistance de ton hémorragie fertile

15 novembre 1973
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Jamel-Eddine Bencheikh
Flammèches



Une à une des taches d’or
Paraphent la pupille de convoitise
Des pulsations pressentent la fièvre
L’angoisse s’irise
Le temps se tait
Je me recroqueville

L’affrontement se fera sans répit de lumière
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Jamel-Eddine Bencheikh
Rose noire sans parfum
Nous avons appris à vivre avec la vie. Nés avec le jour, nous découvrons chaque seconde dans le creux de nos paumes.
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Lorsque ce fut la sept cent vingt-troisième nuit, elle dit On raconte encore, Sire, ô roi bienheureux, que la vieille femme remit à Ardashîr, dans sa boutique, le billet de Hayât an-Nufûs, avec ces mots « Lis la réponse, et sache bien qu'en lisant ta lettre, la princesse a été prise d'une violente colère. Mais je lui ai parlé, je l'ai cajolée, et elle a fini par consentir à te répondre.» Ardashîr prit la lettre, d'abord heureux, mais après avoir lu et réalisé le sens de ce message, il fondit en larmes.
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JUILLET 2005

Le Poème naît-il d'un hasard
Sans flèche qui sache l'atteindre
Loin d'une plume assoiffée
Pou que s'évade le sens
Brisant rigidité quotidienne
De soupirs enténébrés

Alors défaire les tresses
Fil à fil
Desceller les murailles creuses
Et puis se tendre
Pour un sursaut inattendu
Vers les palpitations
Prometteuses d'infini
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Comment les Nuits ont-elles pu parler aux Arabes ? Nous ne le saurons jamais .l'important c'est qu'elles nous parlent.C'est déjà une surprise .Elles tiennent plusieurs langages et chacun y trouve ce qu'il pense y rechercher.
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Comment parler de ces hommes qui ne se parlaient guère entre eux ?
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Je resterai dans mon verbe, à proximité des bassins où mon siècle radoube ses coques. Quant à l’homme en cendres, modèle de loisirs, il ira se désunir ailleurs.
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Je te tiens comme un grain de pollen
un flocon d’amandier
La moindre hâte risque d’imiter
la rafale
et te lancer vers l’espace
conduire l’ami fragile
vers ton nouveau nom

Alors je referme les doigts
et tu disparais dans ma nuit
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Nous avons tenu recluse
L’énigme
Sans confier un seul verset
Sans trahir aucune des initiales
nous couchions chaque soir
Avec un miracle
Trop jeune pour nous surprendre
O ma tempête d’être sage
O maléfique
Quand ton parfum ose
De toi profonde où se pose
La main
Dire l’aveu
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Partout se hâtent les monstres
Les uns ont de vieux masques familiers
et la mâchoire éteinte qui ne mord
que par sournoise habitude
mais qui tient le temps prisonnier
sans le laisser monter aux étoiles

Les autres ont même face
Jeunes ceux-là qui clament leurs versets
hagards
La main déjà allumée
Ils ont traduit le Livre dans leur langue
Là où Il chantait la tendresse
Eux lisent la terreur
Là où Il gémissait de pitié
Eux entendent le meurtre
Avec ses sourates
ils construisent des prisons
Et chacun de leurs souffles lance
une fumée
qui court noircir le soleil
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Ô roi de ce temps, unique en son siècle et jamais égalé, je suis ta servante et depuis mille et une nuits je te rapporte les récits des Anciens et les enseignements de ceux qui nous ont précédés. Puis-je espérer que, dans ta grandeur, tu me permettes de formuler un souhait ? – Oui, et tu seras exaucée, Shahrâzâd.”
Elle fit appeler nourrices et eunuques et ordonna qu’on lui amenât ses enfants, ce qui fut fait immédiatement. Ils étaient trois : le premier marchait déjà, le deuxième se traînait sur les genoux, le troisième était toujours au sein. Lorsqu’ils furent là, elle les prit, les déposa aux pieds du souverain et baisa le sol devant lui :
“Sire, roi de ce temps, lui dit-elle, voici tes fils. J’émets le vœu que tu sois généreux envers eux et que tu m’accordes la vie sauve. Si tu me mettais à mort, ils perdraient leur mère, et ne trouveraient nulle autre femme pour savoir les élever.”
Le souverain fondit en larmes, serra les petits contre sa poitrine et s’écria : “Shahrâzâd, je jure par Dieu que j’avais décidé de te laisser en vie avant même de les voir, pour avoir constaté à quel point tu étais chaste, pure, bien née et pieuse. Bénie sois-tu ainsi que tes père et mère, tes aïeux et tes descendants ! Je prends Dieu à témoin que je t’ai pardonnée et qu’il ne te sera fait aucun mal.
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J'ai rassemblé le malheur des hommes : esclaves, paysans, ouvriers, Bédouins, contre un souverain inique, maître du royaume et de la foi, propriétaire de la terre et des âmes.
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Ce n'est pas de prophètes que le monde a besoin désormais , mais de califes vautrés à table, de présidents corrompus, de généraux assassins.
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Les califes sont plus rapaces que des vautours, plus affamés que des hyènes, ils tueraient Dieu s'ils le rencontraient. Les cohortes démoniaiques traquent les peuples. Leurs tueurs se prennent pour des rédempteurs , leurs financiers pour des messies. Ils écorchent la terre, plantent des bornes, élèvent barrières et tours.
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Il y aurait de l'immodestie à prendre fin ce qui n'est que l'échec d'une génération. Avoir vingt ans et être arabe, c'est peut-être aussi croire qu'il n'y a pas de fatalité dans le malheur.
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Je suis un oiseau du paradis. Sache que Dieu Tout-Puissant, lorsqu’Il chassa Adam, lui laissa quatre feuilles pour cacher sa nudité. Ces quatre feuilles tombèrent sur la terre. L’une fut dévorée par les vers et ainsi fut donnée la soie; la deuxième fut croquée par la civette, ainsi fut donné le musc; la troisième fut mangée par les abeilles et ainsi fut donné le miel; la quatrième tomba en Inde et ainsi fut donné le poivre.
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