Jan-Philipp Sendker

Bouddha dit : " La santé est le plus beau des dons, la satisfaction la plus belle des richesses, la foi en l'autre la meilleure des relations." Je suis en bonne santé et satisfait. Ma foi en l'autre est inébranlable. Et comme tu peux le voir - il écarta les bras et des yeux, parcourut toute la pièce - je ne manque de rien. Alors, quelle raison aurais-je donc de me plaindre ?

[...] Où est mon père ?
— Je vous en prie, encore un peu de patience. C’est l’histoire de votre père.
— C’est vous qui le dites. Où sont les preuves ? Si, à un moment quelconque de son existence, mon père avait été aveugle, vous ne croyez pas que nous, sa famille, l’aurions su ? Il nous l’aurait raconté.
— Vous en êtes certaine ?

[...] Elle voulait demander à Tin Win s’il y avait un secret et s’il pourrait lui enseigner l’art d’écouter les battements de cœur. Au moins les rudiments.

[...] Ces gens-là croyaient qu’on voyait avec les yeux. Qu’on couvrait de la distance avec des pas.

[...] Il marmonna quelque chose à propos d’un virus, le virus de l’amour, dont tout le monde est porteur mais dont quelques-uns seulement souffrent.

Á travers ce bouquin j'ai vraiment ressentis beaucoup d'émotions.
Ayant lu " L'art d'ecouter les battements du coeur" je suis encore avec celui-ci sous le choc, je peux à peine me sortir de moi meme et me dire le livre est terminé !!
J'ai vraiment beaucoup apprécié les deux livres, Mr Jan-Philipp Sendker celui-ci est un Ecrivain qui vous fait prendre conscience de certaines choses de la vie, en plus de son roman merveilleux.
Et je ne dirai qu' un mot "fantastique".

Un aveu, une révélation, ça n'a plus de valeur si ça vient au mauvais moment. Si c'est trop tôt, on se retrouve écrasé. On n'est pas prêt et on ne peut en apprécier l'intérêt. Si c'est trop tard, l'occasion est perdue.La méfiance et la déception sont déjà trop prégnantes; la porte est désormais fermée. Dans les deux cas, la chose même qui devai favoriser l'intimité ne fait que créer la distance.

Essentiellement, nous percevons comme amour l'image que nous nous faisons de l'amour. Nous souhaitons être aimés comme nous-mêmes saurions aimer. Toute autre façon nous met mal à l'aise.

Tu en gardes un.
Nous prendrons l'autre.
Ko Gyi et Thar Thar. destinés à mourir. Ou à vivre.
Elle leur avait donné la vie - maintenant elle allait devoir la leur retirer.
A l'un des deux.

Croyez-vous en l'amour Julia?
Bien entendu, je ne fais pas référence à ces explosions de passion qui nous poussent à dire et faire des choses que nous regrettons ensuite, qui nous amènent à croire que nous ne pouvons pas vivre sans telle personne et que la simple idée de la perdre nous laisse tremblants d'angoisse. Un sentiment qui nous appauvrit plus qu'il ne nous enrichit puisque nous brûlons de posséder ce qui nous échappe, de nous raccrocher à ce qui se dérobe.

La pluie tambourinait sur le toit de tôle comme un millier de poings offensifs. (p. 209)