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3.9/5 (sur 102 notes)

Nationalité : République tchèque
Né(e) à : Prague , le 14/08/1928
Mort(e) à : Prague , le 05/01/1981
Biographie :

Jana Černá, née Jana Krejcarová, est une écrivaine et poétesse tchèque.

Jana, qu’on appelait familièrement Honza, est la fille de parents illustres. Son père, le célèbre architecte Jaromír Krejcar (1895-1950), a révolutionné l’architecture tchèque en y appliquant les principes du fonctionnalisme. Sa mère, Milena Jesenská (1896-1944), journaliste et écrivaine, est entrée dans l’histoire de la littérature par son amitié épistolaire avec Franz Kafka et est devenue plus tard une grande figure du journalisme tchèque de l’entre-deux-guerres. Emprisonnée en août 1939, elle est morte à Ravensbrück.

Confiée à son grand-père, Jan Jesenský, Jana a suivi des études secondaires, puis artistiques. Son grand-père disparaît en 1947 et son père meurt en 1950 dans son exil britannique. A la mort de son grand-père elle s'est trouvée à la tête d'un vaste héritage qu'elle n'a pas tardé à dilapider.

Elle a très vite choisi la vie de bohème et n'a jamais exercé d'emploi stable, exerçant des activités occasionnelles telles que femme de ménage, contrôleuse de tramway, aide-cuisinière.

Après le coup d’État communiste de 1948, elle a publié avec ses amis Egon Bondy, Ivo Vodsedalek et d'autres dans une maison d'édition clandestine, Pulnoc.

Elle commence par écrire de la poésie marquée par le surréalisme et n’hésite pas à choquer par ses inspirations érotiques. Plus tard, elle écrit une longue série de poèmes en prose et de contes qui seront en partie publiés dans des journaux et des magazines des années 1960 et 1970.

Plusieurs fois mariée et mère de 5 enfants, elle a fréquenté les milieux littéraires de la mouvance surréaliste et underground et collaboré à différentes publications de cette mouvance, sous divers pseudonymes (Gala Mallarmé, Sarah Silberstein) ainsi que sous son nom de Jana Krejcarova.

Jana Černá meurt dans un accident de voiture à l’âge de 52 ans.

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Source : http://en.wikipedia.org
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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
"l’imagination est une chose que certaines personnes ne peuvent même pas imaginer"
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Les livres de Kafka sont pour Milena "cruels et douloureux, pleins de moquerie sèche et de l'étonnement sensible d'un homme qui a vu le monde avec tant de clairvoyance qu'il n'a pu le supporter, qu'il a dû mourir".

Jusqu'à sa propre mort, son aventure avec Kafka restera pour Milena une part essentielle de sa vie, de sa réflexion, de son travail. Mais non de son souvenir : Milena a parfaitement assimilé tout ce que cette liaison lui a apporté ; en revanche elle n'eut jamais besoin d'ouvrir ses bras pour y bercer la relique de ses souvenirs. Elle était bien trop vivante pour cesser elle-même de vivre.

page 88
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Milena était capable de bien des sacrifices, matériels ou non : elle était disposée à sacrifier son confort, sa tranquilité, à oublier sa santé fragile, à compromettre sa sécurité. Mais elle ne voulait ni ne pouvait renoncer à sa raison.
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Je ne sais pas m'imposer de limites, ou plus exactement je refuse de m'en imposer.
Elles ne sont pas de mon monde. Si je sens ton baiser, je veux un autre baiser et je me dis qu'il doit en être ainsi.
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Tout ce que j'ai fait dans ma vie et dont j'ai eu honte, je l'ai fait parce que c'était raisonnable. Non merci, sans façon, gardez-moi de la peste, du typhus et de l'esprit raisonnable. Le raisonnable, ce sont les affiches anti-alcooliques, la gestion d’État, les préservatifs et la télévision, c'est la poésie stérile qui sert la bonne cause ; pour l'amour du ciel, épargnez-moi le raisonnable, j'ai assez de vitalité pour en supporter plus que n'importe qui d'autre, mais le raisonnable me ferait mourir en moins d'une semaine de la mort la plus triste qui soit, le raisonnable détruit en moi tout ce qui fait sens, il m'ôte toutes mes forces, qu'elles soient érotiques, intellectuelles ou autres.
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S’il te plait, c’est quoi, cette bêtise, pourquoi n’es-tu pas là ? Qu’est-ce que c’est cette connerie ? Que je ne puisse pas t’embrasser, que je ne puisse pas m’étendre près de toi, te caresser, t’exciter et m’exciter par toi, que je ne puisse pas te sucer jusqu’à l’orgasme et te sentir entre mes jambes et rire ensuite avec toi parce que ta barbe empeste au point de donner une érection au contrôleur du tram qui poinçonnera ton billet ? Que je ne puisse pas livrer tout mon corps à ta dévastation à commencer par mes nichons et ma chatte et jusqu’à mon cul, pour que tu les baises et rebaises, et puis te forcer, de ma langue artistement plongée dans ton cul, à balancer ta sauce, le visage tordue par le spasme ? Pourquoi est-ce que je ne peux pas te sentir en moi, presque immobile dans une tendresse poignante, érotique au point d’être sentimentale, que je ne peux pas coincer ta queue entre mes nichons et les essuyer ensuite toute fière, pleins de sperme visqueux ? Pourquoi sacredieu n’ai-je pas ta langue dans ma chatte alors que c’est mon plus ardent désir…
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Pourquoi est-ce que je ne peux pas te pomper et faire passer ton sperme de ma bouche jusqu’à la tienne, pour te faire avaler et que tu t’engoues de son goût pénétrant qui me reste toujours sur la langue longtemps après, si bien que toutes les bouffes ont la saveur de ta queue et quand je mange une tartine de pain, ça a le goût du foutre ?
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Tu écris dans une de tes lettres que ton travail philosophique, tu l’as fait dans les cafés, auprès de ma chatte, dans le désespoir, le cynisme et la bassesse, mais sûrement pas dans les bibliothèques.
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Propros tenu par Milena au sujet de Franz Kafka :

Il est certain que nous sommes en apparence tous capables de vivre parce qu'à un moment quelconque nous nous sommes réfugiés dans le mensonge, dans l'aveuglement, dans l'enthousiasme, dans l'optimisme, dans une conviction, dans le pessimisme ou dans n'importe quoi. Mais lui, il n'a pas d'asile protecteur. Il est absolument incapable de mentir, comme il est incapable de s'enivrer. Il n'a pas le moindre refuge, pas le moindre abri. C'est pourquoi il est exposé à tout ce dont nous nous protégeons. Il est comme un homme nu parmi des gens vêtus. Et ce qu'il dit, ce qu'il est, ce qu'il vit, ce n'est même pas la vérité. C'est un être pur bien décidé à rejeter tous les artifices qui lui permettraient d'exprimer la vie, sa beauté ou sa misère. Et son ascèse est absolument sans héroïsme, ce qui la rend encore plus grande et plus haute. Tout "héroïsme" est mensonge et lâcheté. Ce n'est pas un homme qui se sert de son ascèse comme moyen vers un but, c'est un homme que sa terrible clairvoyance, sa pureté et son inaptitude au compromis forcent à l'ascèse.
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En amour comme ailleurs, elle donne tout ce qu'elle possède. C'est parfois peu de chose. Parfois, c'est plus que le donataire n'en peut supporter. Elle donne toujours jusqu'à la limite de ses possibilités
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