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4.2/5 (sur 597 notes)

Nationalité : Hongrie
Né(e) à : Gyula , le 05/01/1954
Biographie :

László Krasznahorkai est un écrivain hongrois.

Après des études brillantes la faculté de Szeged et de Budapest, Laszlo Krasznahorkai publie pour la première fois ces textes dans un journal en 1977. La même année, il devient documentaliste pour une maison d'édition, Gondolat et prend des cours du soir à la faculté d'art. En 1983, il est de nouveau diplômé mais cette fois-ci en littérature et en hongrois et rencontre cette année-là, Morics Zsigmond avec qui il se lie d'une amitié très forte.

En 1985, Laszlo publie son premier roman "Tango de Satan". L'année d'après, il publie un recueil de nouvelles avant d'écrire le scénario de "Damnation" dirigé par Tarr Béla.

Les années 90 sont prolifiques pour l'écrivain puisqu'il écrit de nombreuses nouvelles et certains de ses livres sont adaptés au cinéma. Il commence alors à voyager au Japon, en Bosnie, pays dans lesquels Krasznahorkai se fait de nombreuses relations. Surtout au pays du soleil levant qui l'invite plusieurs fois à venir faire des conférences.

Aujourd'hui Lazlo Krasznahorkai continue de monter en tant qu'écrivain et étend son emprise littéraire à travers le monde entier. Il reçoit le prix Kossuth en 2004 et le Prix international Man Booker en 2015.
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Source : Wikipédia,evene
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Bibliographie de Laszlo Krasznahorkai   (18)Voir plus

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Lundi 8 août 2022, dans le cadre du banquet du livre d'été « Demain la veille » qui s'est déroulé du 5 au 12 août 2022, Yannick Haenel tenait la conférence : L'amour, la littérature et la solitude. Il sera question de cette attention extrême au langage qui engage notre existence. C'est-à-dire des moyens de retrouver, à travers l'expérience poétique de la solitude, une acuité, une justesse, un nouvel amour du langage. Écrire, lire, penser relèvent de cette endurance et de cette précision. C'est ce qui nous reste à une époque où le langage et la vérité des nuances qui l'anime sont sacrifiés. Écrire et publier à l'époque de ce sacrifice planétaire organisé pour amoindrir les corps parlants redevient un acte politique. Je parlerai de Giorgio Agamben, de Georges bataille, de László Krasznahorkai, de Lascaux et de Rothko. Je parlerai de poésie et d'économie, de dépense, de prodigalité, et de la gratuité qui vient.

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Citations et extraits (133) Voir plus Ajouter une citation
Ca rentrait pas, y'avait rien à faire, pourtant on s'est donné de la peine, mais nous autres on était pas habituées, des chansons comme Brunette, ma jolie Brunette, ou bien Que descende l'étoile du matin, ou encore La Buse noire a pondu trois oeufs, on savait les chanter, mais alors cette nouvelle chanson, c'était pas pour nous, pas moyen de la faire entrer dans nos oreilles,et puis on était pas assez, la Jucika, elle était pas là, il manquait aussi la mère Horgos, et Roszika, et m'ame Kati, et, ah oui, m'ame Mariska, et puis sa voisine, comment qu'elle s'appelle déjà, ça me revient pas, c'est pas grave, mais le chef de choeur, un brave homme je dois dire, il nous a forcées, il nous a repassé la cassette, dix fois, vingt fois, pour que la chanson elle nous rentre dans les oreilles, mais il n'y avait pas moyen, c'est pas qu'on voulait pas, nous on voulait bien, même qu'à la fin on était toutes autour du magnéto comme si c'était la crèche du p'tit Jésus, et puis on a essayé, on s'est décarcassées, on a chantonné, Ne pleure pas pour moi Arne... ça y est, v'là que ça recommence, ce maudit mot, c'est çui-là qui voulait pas rentrer dans nos têtes, Arginta, ah, c'était quoi déjà ? j'ai oublié, Ar, Ar, nom de Dieu ! Ar-gen-ti-na, ça y est, c'est ça, c'est pourtant qu'un mot, mais il sonnait tellement étranger, à croire qu'il venait d'une autre planète, et donc, on devait chanter d'après la cassette, et on faisait de gros efforts, mais après y'a le Maire qui a débarqué et quand il nous a entendues, il a piqué une crise, et il nous a dit, mais enfin, mesdames, c'est juste cinq petits mots, oui, bon, cinq petites strophes, et puis une petite mélodie, me dites pas que vous n'allez pas y arriver, bah si, monsieur le maire, qu'on lui a répondu, ça fait une heure qu'on fait tout ce qu'on peut, qu'on trime comme des bêtes, franchement, y aurait pas autre chose ? on pourrait lui chanter une jolie ritournelle à ce grand monsieur, lui a dit la mère Horgos, celle-là elle a la langue bien pendue, faut toujours qu'elle la ramène, qu'est-ce que vous diriez, m'sieur le maire, qu'elle lui a dit, si on lui chantait Ma jupe a treize volants, mais il a secoué la tête et il a dit : pas question, c'est celle-là, et pas une autre, cette Arin...,ah, vous voyez, ça vient toujours pas, mais figurez-vous qu'on a fini par y arriver, parce que notre chef de choeur, il a réussi à nous la faire entrer dans la tête, et on a chanté à tue-tête : ne pleure pas pour moi, Armengita, dans l'après-midi, on était fin prêtes, même les retardataires elles étaient au point, et juste quand on allait partir pour la gare, y a un gars de la mairie qui s'est pointé, et nous a dit qu'y avait eu une grosse erreur à la mairie parce que le train, il arrivait pas aujourd'hui mais demain, demain, vous vous rendez compte, et que du coup on avait tout notre temps, ah oui, mais nous on a dit à notre chef de choeur que c'était plutôt une tuile, parce que d'ici demain, tout ce charabia, il nous serait sorti de la tête, (...)
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La route est recouverte de boue à perte d'horizon, l'horizon que camouflent les sombres taches de la forêt, la nuit tout en tombant dissout le solide, absorbe la couleur, fait frémir l'immobile, fige le mobile, la route ressemble à une chaloupe qui se balance avec mystère, échouée dans le marécage du monde. Aucun vol d'oiseaux ne vient déchirer le ciel alourdi, aucun animal ne vient par son cri, par son murmure égratigner le silence qui comme la brume crépusculaire se déverse au-dessus de la terre, seule une biche aux abois lève la tête puis --- comme aspirée par le marécage --- s'affaisse, prête à s'enfuir dans le vide. p 51-52
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…un enfant ressent plus de choses qu’un adulte ne sait de choses, et un enfant sait plus de choses qu’il n’en ressent…..
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"l'odeur du poids démesuré de la vacuité humaine, transportée jusqu'ici par des centaines de milliers de trains, l'odeur écoeurante de millions de volontés stériles, vides de sens, qui, depuis le haut de la passerelle semblait plus épouvantable encore"
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Il avait la conviction que, même lorsqu'il le désirait, l'homme était incapable de dire la vérité, aussi la première version d'une histoire racontée n'avait-elle d'autre portée que celle-ci : "Il s'est peut-être passé quelque chose..." Pour connaître précisément l'histoire, il fallait, pensait-il, faire l'effort d'écouter chaque nouvelle version jusqu'à ce qu'il n'y ait plus qu'à attendre que la vérité à un moment - comme ça tout d'un coup - se révèle. À ce moment-là, les détails de l'histoire apparaissaient et ainsi - avec un effet rétroactif - il devenait possible de remettre dans l'ordre les éléments de la première version.
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Il existe une relation forte entre les choses proches, une relation faible entre les choses distantes et entre les choses très éloignées, il n'y a plus aucune relation, et là, on touche au divin.
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Il n’aimait personne et personne ne l’aimait, et cela lui convenait parfaitement, le respect était autre chose, cela allait de soi, découlait, hélas, de la bêtise humaine, contre laquelle il était impuissant, non pas qu’il s’en souciât, c’était le cadet de ses soucis, mais lorsqu’il y était confronté, il pouvait en souffrir terriblement……
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Kasser fit alors remarquer qu'il n'existait rien de plus beau qu'un coucher de soleil sur les montagnes et la mer, le coucher de soleil, ce merveilleux jeu de lumières dans le ciel s'assombrissant, cette somptueuse incarnation de la transition et de la permanence, la sublime tragédie, poursuivit Falke, de toute transition et de toute permanence, un spectacle grandiose, une merveilleuse fresque représentant quelque chose qui n'existait pas mais illustrait à sa façon l'évanescence, la finitude, la disparition, l'extinction, et l'entrée en scène solennelle des couleurs, intervint Kasser, cette époustouflante célébration du rouge, du lilas, du jaune, du brun, du bleu, du blanc, l'aspect démoniaque de ce ciel peint, c'était tout cela, tout cela, et bien d'autres choses encore, reprit Falke, car il fallait aussi évoquer les milliers de frissons que le spectacle évoquait chez celui qui le contemplait, l'émotion intense qui le saisissait immanquablement, un crépuscule, dit Kasser, incarnait la beauté emplie d'espoir des adieux, l'image éblouissante du départ, de l'éloignement, de l'entrée dans l'obscurité, mais aussi la promesse assurée du calme, du repos, et du sommeil imminent, c'était tout cela à la fois, et combien d'autres choses encore, remarqua Falke, oui, combien d'autres choses encore, renchérit Kasser (...) III, 6 Toute la Crète p 111
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La foi en un dénouement heureux ne reposait sur aucune base solide mais Mme Pflaum était tout simplement incapable de résister aux charmes trompeurs de l'optimisme [...]
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Elle reconnaissait la précieuse valeur de ce genre d’occasion, quand un homme aux possibilités ma foi modestes — comme c’était le cas — promettait résolument de se surpasser. Elle ne prononça aucun mot, n’exigea aucune explication, ne le congédia pas, mais sans l’ombre d’une hésitation ôta langoureusement sa robe sous le feu des regards de plus en plus ardents, de plus en plus prometteurs de l’homme, jeta négligemment au sol ses sous-vêtements, passa sa baby doll, une nuisette jaune orangé finement transparente, le péché mignon du capitaine, et, comme obéissant à un ordre, elle s’installa, avec un sourire gêné, à quatre pattes sur le lit. Pendant ce temps, son « confident, ami, et associé » se débarrassa de son équipement, éteignit la lumière et, sans ôter ses lourdes bottes — et, conformément à son habitude, au cri de : « À l’assaut ! » —, il se jeta sur elle. Et Mme Eszter ne fut pas déçue : en quelques minutes, le capitaine réussit à balayer tous les mauvais souvenirs de la soirée,
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