AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Jean Bricmont (10)


On ne peut pas exiger d'une théorie physique qu'elle nous donne une compréhension intuitive du monde, mais simplement qu'elle en donne une description mathématique précise, qu'elle mène à un nombre élevé de prédictions vérifiables et que ces prédictions soient confirmées par l'observation et l'expérience, et cela, la physique classique le fait. Et cette physique rend parfaitement compte de l'expérience tant qu'on ne s'intéresse pas à des objets trop petits, comme les atomes ou les électrons, pour l'étude desquels on introduit la mécanique quantique.

Chapitre I : La mécanique quantique pour non-physiciens.
Commenter  J’apprécie          240
Dans la mesure où l'on cherche à modifier ce que pensent les personnes à l'âge adulte, soit par des lois limitant leur liberté d'expression,qui sont parfois présentées comme ayant une valeur pédagogique, soit par des campagnes faites par des associations subventionnées par les pouvoirs publics, on entre dans une sorte de totalitarisme mou, ce qu'on pourrait appeler le stalinisme bobo.
Commenter  J’apprécie          100
Là où l'arbitraire règne, la justice est absente et, là où elle est absente, pousse le ressentiment [...] conséquence entièrement prévisible lorsque l'on criminalise des pensées et non des actions.
Commenter  J’apprécie          90
C'est ce qu'on pourrait appeler le "principe Hitler-Staline" : défendre la liberté d'expression pour les gens qui pensent comme moi.
Commenter  J’apprécie          70
Peut-on suggérer que le devoir de mémoire n'est souvent que le nom actuel de ce qu'on aurait appelé jadis l'entretien des haines du passé, qui peut en fait créer des craintes imaginaires et des conflits artificiels ? . . .
Pour conclure, proposons à la méditation générale les deux premiers articles de l'édit de Nantes, qui, s'il n'était pas libertaire (il imposait par décret de devoir de l'oubli !), était peut être une meilleure cure pour les conflits qui avaient ensanglanté la France de l'époque que les médecines actuelles:

Article I. Premièrement, que la mémoire de toutes choses passées d'une part et d'autre, depuis le commencement du mois de mars 1585 jusqu'à notre avènement à la couronne et durant les autres troubles précédents et à leur occasion, demeurera éteinte et assoupie, comme de chose non advenue. Et ne sera loisible ni permis à nos procureurs généraux, ni autres personnes quelconques, publiques ni privées, en quelque temps, ni pour quelque occasion que ce soit, en faire mention, procès ou poursuite en aucunes cours ou juridictions que ce soit.

Article II. Défendons à tous nos sujets, de quelque état et qualité qu'ils soient, d'en renouveler la mémoire, s'attaquer, ressentir, injurier, ni provoquer l'un l'autre par reproche de ce qui s'est passé, pour quelque cause et prétexte que ce soit, en disputer, contester, quereller ni s'outrager ou s'offenser de fait ou de parole, mais se contenir et vivre paisiblement ensemble comme frères, amis et concitoyens, sur peine aux contrevenants d'être punis comme infracteurs de paix et perturbateurs du repos public.
Commenter  J’apprécie          60
On remarquera finalement qu'à l'époque de l'affaire Faurisson, aucun des grands intellectuels français, associés à la mouvance "anti-totalitaire" et plus ou moins libertaire des années 1960-1980, tels que Michel Foucault, Jacques Derrida, Pierre Bourdieu, Claude Lefort, Cornélius Castoriadis, Gilles Deleuze, Félix Guattari, Edgar Morin, André Gorz, François Furet, André Glucksmann, Paul Thibaud, Phillipe Sollers, Jean Marie Domenach, Bernard Henry Lévy, n'a émis la moindre protestation face aux poursuites intentées à Robert Faurisson.
Qu'aucun d'entre eux n'ait dit un mot pour s'opposer à la campagne de dénigrement dont était victime Noam Chomsky, alors qu'il n'était pas difficile de savoir ce qui s'était réellement passé -avec la pétition comme avec "l'avis" publié au début du mémoire en défense de Faurisson- est plus remarquable encore. Cela laisse perplexe quand à la profondeur et la cohérence de leurs convictions anti-totalitaires. Les principes fondamentaux de la république ont été mieux défendus, lors de l'affaire Faurisson, par un américain libertaire (Chomsky) que par toute l'intelligentsia française de l'époque, qui a choisi d'ignorer les principes dont elle se réclamait.
Commenter  J’apprécie          41
Est-il impossible de comprendre qu’à partir du moment où l’on s’empare de l’arme de la censure, on donne ipso facto l’arme de la subversion, de la transgression, de la dérision à ses adversaires ?
Commenter  J’apprécie          10
quelques exemples de ce qu’on peut dire, sans être inquiété ni « dénoncé ». Tout d’abord, il y a tous les appels à la guerre et tous les propos sexistes ou homophobes (à nos yeux) que l’on trouve dans la Bible et le Coran, qui sont sans doute les deux livres les plus influents de l’histoire. Pourtant, presque personne n’est assez fou pour vouloir les censurer ; mais alors pourquoi censurer des propos bien plus anodins et ayant un impact bien moindre, simplement parce qu’ils sont contemporains ?
Commenter  J’apprécie          10
confus et obsessionnel
Commenter  J’apprécie          10
Les droits de l’homme rhétorique et réalité

Une autre preuve de l’hypocrisie des gouvernements occidentaux et des intellectuels qui ont pignon sur rue est l’universalité de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Généralement, en occident, on considère qu’il existe des « Méchants » (le plus souvent des dirigeants d’Afrique ou d’Asie et, dans son propre pays, les intellectuels relativistes) qui invoquent les différences culturelles pour nier la valeur universelle de cette déclaration. Chomsky prend la déclaration et son universalité très au sérieux. Mais il est en désaccord avec la doxa quant à ce qui est vraiment « relativiste ». (…)
La déclaration mentionne également des droits économiques, sociaux et culturels, notamment le droit aux soins médicaux, à la sécurité en cas d’invalidité, de vieillesse, etc… et à un niveau de vie suffisant ( article 25). Que l’on soit d’accord ou non avec ces droits, ils appartiennent à la Déclaration, et ils engagent les signataires au même titre que tous les autres droits. Néanmoins, l’ambassadrice des Etats Unis aux Nations unies, Jeane Kirkpatrick, a pu les qualifier de « lettre au Père Noel » sans provoquer de réaction particulière. La notion de niveau de vie suffisant est sans doute vague, mais le fait que des millions de personnes souffrent de la faim, dans un pays aussi incroyablement riche que les Etats-Unis, constitue clairement une violation de l’article 25. On pourrait faire la même remarque à propos de la multiplication par 3 du nombre d’enfants qui vivent dans la pauvreté dans la Grande Bretagne de Margaret Thatcher.
En Occident, on considère que la partie qui traite des droits civils dans la Déclaration universelle des droits de l’homme à priorité sur les parties qui traitent des droits économiques et des droits sociaux. En soi, cela représente un exemple fascinant de « relativisme » ; imaginez la réaction en Occident si le chef d’un état du tiers monde qualifiait la première partie de « lettre au Père Noel » . Cela peut vous paraître une évidence, mais imaginez seulement que vous apparteniez à ce groupe de 2 ou 3 milliards de personnes (soit environ la moitié de l’humanité) qui doivent survivre avec plus ou moins deux dollars par jour.(….) Quelle portée accorderiez-vous aux efforts du gouvernement cubain pour fournir aux pauvres les soins de santé, l’éducation, et les premières nécessités, par rapport aux restrictions imposées aux droits civils ? Il faut tenir compte du fait que ces efforts ont continué bien après que l’URSS a cessé de subventionner Cuba et alors même que ce pays est frappé par un embargo extrêmement sévère (…) le fait que l’on mette l’accent sur certains droits au détriment des autres montre par contraste que le problème du « relativisme « n’est pas aussi simple qu’il y parait dans le discours dominant de l’occiden
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jean Bricmont (148)Voir plus

Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1226 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur cet auteur

{* *}