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Critiques de Jean Darot (8)
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L'enfant don

[Lu dans le cadre de la masse critique]



J'aime tellement les écritures par métaphores ! Elles me donnent l'impression de ressentir plus fortement les paysages, les personnages, d'entrer en empathie avec des événements plus fortement qu'une écriture savante mais en deux dimensions. L'enfant don tient la promesse de ce que suggère le résumé éditorial : nous allons découvrir une histoire qui est cachée dans les replis de l'Histoire, où l'amitié, la communauté, le couple, prennent leur place naturelle, aussi purs que l'air de la montagne et l'eau de ses rivières.



C'est bien évidemment une vision idéaliste, mais tellement belle qu'on en sort un peu essoufflée de joie. Quel bonheur, cette lecture !



J'ai tout de même été chagrinée par un ou deux courts passages au début, j'ai toujours du mal avec les messieurs qui racontent les premiers émois sexuels des adolescentes (même si c'est très bien écrit et que ça ne m'a pas mise mal à l'aise) ou qui parlent du ressenti du corps des femmes, comme s'ils pouvaient y connaître quoi que ce soit. Surtout que là, c'est vraiment le sujet principal du livre... Mais qu'on ne m'en tienne pas rigueur, je connais ce travers chez moi et je suis facilement passée outre ces courts moments (comparés à la totalité du roman qui est incroyable !) , très aidée par les paragraphes magnifiques (dont ceux placés dans la section citation ci dessous) qui ont nourri mes pensées pendant plusieurs heures et j'en suis sûre continueront de le faire encore longtemps. Il aurait été dommage de méjuger l'auteur et de fermer le livre à cause de mes mauvais penchants...



Le livre est court, mais riche. C'est ça, la magie des métaphores, de la littérature en 3D. J'ai vraiment apprécié cette lecture, que je n'aurai pas forcément faite sans la masse critique, donc un grand merci à Babelio et aux Editions Passiflore qui m'ont permis cette jolie découverte. Comme j'ai reçu aussi le catalogue de cette maison d'édition, j'ai hâte de découvrir dans ma librairie d'autres propositions, j'ai déjà repéré le Journal de Maria Lani de Frédéric Sudupé et L'enfant roman de Fabienne Thomas, ainsi que l'à-venir Evanouie de Mathilde de Télossie.
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L'enfant don

C'est un roman qu'on peut qualifier d'historique puisqu'il se passe au début du 20ᵉ siècle, dans les Pyrénées, à la frontière avec l'Espagne, où un certain Franco arrive au pouvoir. Dans une vallée entre deux pans escarpés de montagne, on découvre ce qui ressemble à un petit village. On y fait la connaissance de Seuvia, d'abord ado puis femme, qui est l'aînée de sa fratrie. À cette époque, dans cette région de France, le droit d'aînesse s'applique, que l'on soit homme ou femme. Il ou elle sera l'héritière des biens, de la "maison-souche" et des bêtes, quand les parents seront morts. Seuvia devra se marier avec un "mâle cadet" car les aînés ne peuvent se marier ensemble pour pérenniser la communauté. Par chance, elle tombera amoureuse de Jan et ils auront trois filles. Dans ce village, on vit et on travaille en fonction des saisons et une maison ne peut rester sans vie sinon c'est la communauté qui meurt. Arrive un couple espagnol qui sera tout de suite adopté et logé. Malheureusement, ils ne peuvent avoir d'enfant et Seuvia, par amour, leur fera le plus beau des cadeaux. L'enfant don sera un garçon, Adam. C'est cette belle histoire que nous offre l'auteur avec une écriture simple, fluide, émouvante. Un récit vivant qui m'a ébloui et que j'ai savouré.
Lien : https://www.facebook.com/phi..
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L'amer du thé

Texte gorgé de vie. Le goût du thé en est le fil conducteur, l’amer, ce repère qu’on ne quitte pas des yeux en mer. Le monde est arpenté, les terres et les océans, à la recherche de soi mais avec une soif de volupté qui fait de ce texte une liqueur très à l’écart de biens des sabirs du moment. Les lumières, les êtres, les corps et les décors, tout est carte à déchiffrer et source d’un indéfectible ravissement pour le narrateur dont on escorte l’initiation depuis la Chine jusqu’à sa grande nuit. Une insondable femme habite – au sens le plus plein du terme – ce voyage peuplé de vraies âmes. Avec elle, l’amour s’élève au-delà d’un art : c’est une méditation heureuse qui rouvre le souffle et tous les sens. La plume de l’auteur, à fleur de peau, se réjouit de scruter sans disséquer, de révéler sans sermonner, de savourer sans amertume. Le livre est lui-même un beau fruit, avec son écrin de pages de terre et ses chinoiseries… C’est un tout qui invite à s’accorder un temps d’apaisement sensuel, tasse de porcelaine blanche en main, non parce que la porcelaine guinde le buveur mais parce qu’elle sublime la teinte intime du thé. En résumé, « L’amer du thé » suspend le temps est nous emmène loin des soucis quotidiens. Ah ! Si seulement Elzéard Bouffier avait planté des camelias… nous serions une Provence de thés !
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L'enfant don

[Masse critique]



Comment un si petit livre peut-il être si perturbant, impactant, porteur d'espoir ?

Lorsque j'ai vu la toute petite taille de ce roman, associé à une pré ou postface, je me demandais si l'histoire contée ne serait pas un peu bâclée.



Elle ne l'est pas.

Loin de là.



C'est poétique, doux et dur en même temps.



Doux parce que tout en poésie, dur parce que les mots choisis rendent réel l'impuissance et le désespoir d'Aurora et Simo.



Là-bas, dans les Pyrénées, une famille en aide une autre à se compléter. C'était il y a 100 ans. C'était hier.



Un roman à lire pour comprendre l'histoire de certaines familles.
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L'enfant don

Lorsque j'ai reçu ce roman dans le cadre de la masse critique littérature Babelio, j'ai été surprise par la taille de ce roman. 68 pages comprenant une préface de l'auteur et une postface d'une ethnologue. Je me suis donc plongée dans la lecture avec curiosité et ai été agréablement bercée par la douceur de ce récit.



C'est l'histoire de Seuvia, une femme dont le destin est intimement lié aux différentes formes que revêt l'amour. C'est aussi l'histoire d'une communauté. Libre, sans hiérarchie de genre, bien que régie par certaines règles. C'est enfin l'histoire d'une vallée nichée derrière le col des Pyrénées, qui prend vie sous la plume poétique et métaphorique de Jean Darot.



Les chapitres s'effeuillent en délicatesse. Ils nous content des tranches de vie, qui gravitent autour de Seuvia, de son enfance à la fin du 19e siècle, jusqu'à la guerre civile espagnole et la Retirada en 1938. Comme si nous nous glissions avec discrétion dans la vie de Seuvia, pour n'en saisir que les étapes de son épanouissement vers la lumière. Il est question de rencontres. Celles qui nourrissent une vie. De l'enfantement, qui pour certains, malgré l'amour entre deux êtres, malgré une volonté partagée, malgré les rites ancestraux, prend des chemins détournés.



Une très belle découverte de la maison d'édition Passiflore et de l'auteur.
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L'enfant don

Au début du XXème siècle, dans une haute vallée des Pyrénées, Seuvia, aînée d’une fratrie, mariée et mère de trois filles, conçoit un enfant avec son mari Jan pour l’offrir à un couple-ami dans le but de faire “vivre” leur maison. Dans la tradition pyrénéenne, la maison est considérée comme une personne morale qui ne doit pas disparaître, le don de cet enfant est donc perçu comme un acte d’amour, de générosité et d’intelligence sociale. L’auteur de L'homme semence nous séduit de nouveau par sa trame narrative, son écriture subtile et son incroyable capacité à se mettre à la place des femmes. Savoureux !

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L'enfant don

J'ai adoré ce texte, court, poétique, prenant, d'une douceur et d'une beauté incroyables. Une belle découverte, et une plume très agréable à lire. Dommage que l'auteur n'ait pas un peu plus développé son texte, même si en l'état, tout est clair et bien contextualisé. On aurait aimé quelques pages en plus...
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Les cavaliers de Repentance : Un homme debout

Jean Darot est un voyageur, un grand voyageur. Il parcourt le monde de sa plume et nous entraîne là où les hommes se sont illustrés par leur courage et leur humanité.

Lauréat 2020 du Festival du Premier roman de Chambéry avec L’amer du thé, dans lequel il invitait le lecteur à un parcours initiatique entre la Chine et la Provence, voici son nouveau roman. L’auteur y confronte le parcours personnel de son personnage, Owen Nollan, à celui de la grande Histoire. S’il nous parle de mers et de terres, de combats personnels et de guerres, il s’agit bien de construction et de résistance : construction personnelle, construction de la République et résistances aux injustices. Et, parce que sans l’amour un homme ne peut s’accomplir totalement, le romanesque éclaire les aventures du personnage.

Jean Darot réinvente le roman historique pour faire partager au lecteur des combats qui nourrissent toujours notre époque : concentré, dense, vivant et émouvant, voilà un livre qui suscite le désir d’en savoir plus encore !
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