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Critiques de Jean Désy (16)
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L'accoucheur en cuissardes

Je découvre avec ce livre un auteur québécois qui se définit lui-même comme un poète et, bien que sa formation soit celle d’un médecin, il accorde volontiers que sa véritable vocation est l’enseignement. Cet homme a donc plusieurs cordes à son arc et on se trouve ici à la croisée de ses pratiques médicale et littéraire puisque il relate quantité d’anecdotes qui lui sont arrivées la plupart du temps personnellement lors de ses interventions en tant que médecin amené à tout faire dans les régions éloignées — voire très — que sont la côte nord et le grand nord québécois. On devine aussi qu’il puise son inspiration de poète dans les paysages nordiques qu’il aime profondément y pratiquant, outre la médecine, la pêche traditionnelle. Dédié à ses étudiants (en médecine), ce recueil a aussi vocation pédagogique et l’on saisit rapidement l’essentiel de sa pensée en la matière. Sans nier l’apport remarquable des technologies modernes au diagnostic et aux soins, Désy prône une médecine plus humaine où la relation soignant-soigné joue un rôle essentiel à l’amélioration de la condition du patient. Il déboulonne aussi le médecin omniscient et tout-puissant du piédestal sur lequel on a tendance à mettre nos praticiens (du moins en Amérique du Nord). Du point de vue des idées, j’aurais tendance à boire du petit-lait. Par contre, j'ai été un peu déçue sur le plan strictement littéraire. Désy écrit certainement très convenablement mais il manque ce je ne sais quoi qui force de temps à autre le lecteur à l’admiration pour l’habileté du narrateur. Ici, j’ai eu l’impression d’un recueil (pour ne pas dire un ramassis) de nombreuses anecdotes qui, prises séparément et contées lors d’un souper en bonne compagnie, assurent le succès du conteur. Mises bout à bout, elles finissent par lasser: chaque histoire, très courte, ne donne pas assez de temps au lecteur pour s’attacher aux protagonistes et je crois bien que le souvenir que j’en ai encore juste après avoir refermé le livre, ne tardera pas à s’effacer…

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Du fond de ma cabane - Eloge de la forêt et d..

« Les histoires de cabanes dans le bois sont-elles devenues le lot des seuls nostalgiques? »

Jean Désy, médecin et écrivain, s’interroge sur nos vies aseptisées, déconnectées de la nature mais hyperconnectées à la technologie. Dans les pas de Henry David Thoreau mais plus près de nous, Désy se repose ces questions existentielles qui ont hanté l’écrivain du XIXe siècle. Celles qui toujours nous interpellent encore aujourd’hui et plus que jamais en ces temps de pandémie.

Usant du vouvoiement pour nommer sa personne, Jean Désy n’ose apposer le « je » dans son récit aux accents poétiques et philosophiques. Une certaine pudeur peut-être à le faire ou un détachement face à ce qu’il écrit. Mais la somme de ce petit ouvrage est tout simplement magnifique. Je me suis délecté de ses mots qui racontent ses séjours dans la forêt, ses randonnées dans le nord québécois, ses rencontres avec la faune et son regard bienveillant sur le monde.

Civilisation douillette ou contact total avec la nature? Tuer (chasser, pêcher) ou ne pas tuer? Entre ses hésitations, Jean Désy regrette aussi cette tyrannie des écolos radicaux qui voudraient les forêts exemptes de toute humanité et qui vont jusqu’à prôner l’abolition de tout feu ou chauffage au bois, jugés trop polluants… La liberté qu’offrait jadis le nomadisme, serait-elle disparue avec ces nouveaux diktats? Pourtant, à en croire Désy, voilà pourtant ce qui ramènerait l’humain à mieux penser sa vie : solitude et nature. Mais je continue à penser que, l’hiver, mieux vaut avoir sous la main une cabane et un poêle à bois…

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Le coureur de froid

C’est l’histoire d’un honnête homme qui a déjà trouvé des réponses à une part de son « mal être » (il quitte régulièrement le Sud du pays pour aller pratiquer la médecine dans le Nord, de manière plus humaine, en communion aussi avec la nature) mais qui n’a pas encore trouvé l’équilibre qui comblera ses béances. Ecartelé entre ce Nord où une compagne aimante lui demande un enfant et ce Sud où vit sa petite fille Marie, qu’il veut rejoindre sur un coup de t^te, il se retrouve suite à un accident plongé dans l’entre-deux, perdu dans une étendue glacée immense. Confronté à ses limites, il réussit à tenir pendant deux mois en chassant, en trouvant une cabane pour s’abriter, et aussi avec l’aide mystérieuse d’un renard presque apprivoisé qu’il surnommera Alex. A ce moment-là, sa communion forcée mais toujours poétique avec la nature tient d’une spiritualité bien nécessaire pour survivre.



Quand il décide de repartir, avec un traîneau qu’il a bricolé lui-même, le renard semble le conduire vers une autre cabane (plus proche de la « civilisation ») où vit un homme seul. Et c’est cette rencontre qui donnera à Julien la clé de cet équilibre dont il a soif depuis si longtemps.



Bon, il me faut avouer que j’ai trouvé le personnage un peu exalté et certaines coïncidences un peu téléphonées mais ce lien à la fois poétique et sauvage à la nature (Jean Désy est médecin et écrivain, poète aussi), cette quête de sens qui trouve sa réponse à la fin sont particulièrement touchants, interpellants. C’est la juste place de la mort dans la vie qui ouvre le sens à Julien. Je relirai la poésie de Jean Désy pour y puiser là aussi de la nourriture spirituelle.
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Uashtessiu : Lumière d'automne

Jean Désy et Rita Mestokosho se sont rencontrés dans le contexte du lancement du livre Aimititau ! Parlons-nous !, un recueil de Laure Morali qui regroupe des textes d’auteur(e)s tant autochtones que non-autochtones, et ça a été manifestement un vrai coup de foudre littéraire. Les deux poètes ont entrepris une correspondance, leurs voix se répondant au fil des saisons, avec comme toile de fond le territoire de la Côte-Nord, que les deux chérissent et sur lequel ils fondent leur écriture. « J’écris mieux grâce à vos pas » dit Jean Désy. Il dit aussi : « Je crois que nous devrions aspirer à réinventer un pays de plus en plus métissé, amalgamé à la mer et au soleil et aux épinettes noires, finir par oublier nos origines tout en les connaissant et en les reconnaissant parfaitement afin de lancer notre monde humain dans la seule voie qui ait de l’importance, c’est-à-dire la voie poétique. » Ode à la beauté du monde et à la réconciliation des peuples, j’ai peut-être davantage apprécié les entrées de Rita Mestokosho, et j’ai eu malheureusement l’impression de rester un peu en dehors de leur si belle rencontre.
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Entre le chaos et l'insignifiance

Deuxième lecture de cet auteur que je ne connaissais pas et qui a pourtant été assez largement publié. Ses écrits sont restés cependant plutôt confidentiels du fait des maisons d’édition relativement locales (Les Éditions XYZ, par exemple) et des revues spécialisées (telles l’Actualité médicale) dans lesquels on peut le trouver. Ce recueil rassemble d’ailleurs des nouvelles qui ont déjà été publiées ici et là. J’y sens comme une redite de ce que j’ai déjà lu dans L’accoucheur en cuissardes (voire la même anecdote de l’épaule démise), certes, avec une présentation différente. J’ai donc trouvée l’ensemble assez ennuyant. Heureusement pour moi, le recueil est très court! La nouvelle qui m’a le plus interpelée est l’utopie (que je n’ai d’abord pas reconnue comme telle!). C’est elle qui avait, selon moi, le caractère le plus original.

Je n’ai sans doute pas choisi le meilleur livre pour me faire une idée de cet auteur qui a écrit sur d’autres contextes que la médecine pratiquée dans le Grand Nord et vais sans doute lui donner une troisième chance…
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Chez les ours

La poésie de Jean Désy (du moins dans le peu que j’ai découvert dans Chez les ours), c’est une plongée dans le grand Nord, une ode à la nature, aux forêts, à la variété des arbres, à la faune, au froid. Un chant aux routes aussi, aux chemins, aux sentiers parcourus dans la neige, au bivouac par moins trente degrés, au courage des hommes qui osent parcourir ces chemins. Un hommage aux Cris, aux Innus, aux Inuits et à bien d’autres qu’il a croisés durant ses voyages.



On sent chez le poète un désir de communion, une reconnaissance envers cette nature, une humilité face à la toundra, où il est si difficile pour l’homme de vivre.



Les photos en noir et blanc d’Isabelle Duval accompagnent les textes de Jean Désy de leur aspect végétal et minéral.
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L'accoucheur en cuissardes

Ce recueil de récits (...) est une sorte de legs à ses étudiants et à tous ceux qui croient que la médecine n'est pas qu'une question de science.
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L'irrationalité nécessaire

Le commentaire de Lynda :



Depuis aussi loin que je me souvienne, combien de fois ais-je entendu : ''sois réaliste'' ''tu es irrationnelle'', nous avons grandi avec cet énoncé qui nous a été répété par nos parents, par les éducateurs, enfin bref par la société, maintes et maintes fois.

Dans cet essai, l'auteur Jean Désy, nous démontre, que la société ne laisse aucune place à l'irrationnel, à l'instinct, à l'intuition. Non tout doit être pensé, réfléchi, rationnel, sans fantaisie, de la façon qu'il décrit, c'est comme si le monde était ''beige'', plus de couleurs.

Bien sûr, il nous parle des grands philosophe comme Aristote, Platon et bien d'autres, ou encore des grands scientifiques, tels qu'Einstein, Descartes qui prônaient les sciences, la logique hors de tout doute et ce, avant toute chose, enlevant du même coup tout action de notre part, venant du coeur ou de notre instinct.

Dans cet essai, Jean Désy, tente de redonner sa place à l'imprévu, à la poésie, à l'intuition, et pourquoi pas même un peu de folie dans la vie de tous les jours.

Mettre de côté, le principe de ''je pense, donc je suis'' et adapter notre vie à notre intuition, nos désirs et surtout écouter notre instinct, et trouver un juste équilibre entre la réflexion et l'impulsivité.

Une lecture qui me faisait un peu peur, et pourtant une fois que j'ai pris le rythme, que je me suis familiarisée avec le genre de l'auteur, j'ai beaucoup apprécié. L'auteur nous fait prendre conscience, du trop grand sérieux de la vie, et ce, à cause de notre éducation, il nous pousse à faire de la place pour l'impulsion et l'instinct. À faire une place dans notre vie pour la poésie, pour les mots du cœur, qui autre que de nous faire du bien, ne veulent peut-être rien dire, tel que la poésie et son sens bien souvent caché.

Une lecture un peu sérieuse, mais tout au fond une lecture qui nous éclaire sur le rationnel et l'irrationnel.
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Être et n'être pas

Le poète et médecin « dépanneur » vient de publier Être et n'être pas, un récit tiré de son journal de bord qu'il tient quand il travaille dans le Grand Nord. Un récit sur les drames actuels des Inuits.
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Objectif Nord: Le Québec au-delà du 49e

Rares sont les livres qui abordent sa dimension poétique et spirituelle, qui évoquent ses pouvoirs mystérieux, qui chantent sa grandeur et sa noblesse. C'est comme si, à travers l'arbre, on découvrait enfin l'âme de la réalité nordique.
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Nous sommes poésie

Rêvant de faire entendre des poètes réfléchissant à voix haute, l’écrivain, médecin et philosophe de renom Jean Désy a réalisé des entrevues en pleine nature avec des artistes provenant de divers horizons pour son nouveau livre, Nous sommes poésie.
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Nous sommes poésie

Au fil des saisons, Jean Désy se rend s’aérer le corps et l’esprit en pleine nature avec des amis. Des poètes, des artistes, des passionnés de voyage, des professionnels de la santé. Des entretiens qu’il a eus avec eux, il en a tiré un ouvrage, Nous sommes poésie, sur l’importance de la poésie dans nos existences.
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Être et n'être pas

Avec une plume lucide, sensible, portée par la puissance de la nature et la force de caractère des gens du Nord, il témoigne de ce qu’il a vu, de ce qu’il a aimé, de ce qui l’a marqué, choqué, indigné.
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Être et n'être pas

Jean Désy nous donne le goût de voler au nord du Nord, plus près des « forces animales, aériennes et terrestres, celles des eaux, des glaces, du ciel, des nuages et des neiges ». Un pur enchantement.
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La route sacrée

L’idée de La Route sacrée était de faire l’expédition, mais aussi de parler du sacré, de la spiritualité et du religieux, mais tout ça sur un fond de métisserie autochtone sud-nord.
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Nepalium Tremens

Bien que certains [...] segments colorent le récit, plusieurs d'entre eux s'avèrent trop longs et alourdissent un roman du reste plutôt divertissant et, surtout, touchant de par les rencontres surprenantes que fait son principal acteur.
Lien : http://rss.cyberpresse.ca/c/..
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