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Citations de Jean Maitron (18)


L'idée anarchiste est aussi vieille que le principe de l'autorité, car du jour où un homme a émis la prétention de commander à d'autres hommes, ceux-ci ont, peu ou prou, refusé d'obéir.
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Apprenez que tout homme est l'égal d'un autre homme. Il est faux que, pour les uns, il n'y ait que des droits à exercer, et pour les autres, des devoirs à remplir :
Refusez tous d'obéir et nul ne songera plus à commander.
Naissez enfin à la dignité
Laissez grandir en vous l'esprit de révolte, et avec la Liberté vous devriendrez heureux !
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Paul Delesalle, syndicaliste de la première heure, fut un de ceux qui contribuèrent à donner à l'anarchisme une nouvelle jeunesse en lui faisant reprendre contact avec l'unique source de vie et de renouvellement pour tout mouvement ouvrier : les producteurs, ceux des ateliers, des usines et des champs.
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La richesse mène à l'atrophie du coeur.
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En 1915, Paul Delesalle avait été mobilisé au fort de Vincennes, où il eut l'occasion de faire des recherches dans les fossés pour retrouver l'emplacement où devaient reposer certains fusillés de la Commune :

" Alors qu'une tombe__ vide__ marque la place où a été fusillé le duc d'Enghien, rien n'indique l'endroit où sont mort les neuf officiers fédérés...

L'égalité n'est pas de ce monde".
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Il n'y aura plus de guerre lorsque les hommes refuseront d'être chair à canon... il n'y aura plus de misère lorsqu'ils refuseront d'être chair à patron !
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La liberté engendre le courage ; la contrainte n'engendra jamais que la lâcheté.
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Tous ces " en dehors" ( la bande à bonnot) se retrouvent au siège de "l'anarchie". Le journal fondé par Libertad est maintenant dirigé par Rirette Maîtrejean qui vit avec Kibaltchiche.
Ce dernier, qui signait, à l'époque, Le Rétif ses articles de l'anarchie, devait devenir Victor Serge en Russie bolcheviste et connaître sous ce nom la célébrité d'écrivain révolutionnaire...
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Courbet Désiré, Jean, Gustave

Vermersch, que citait « Le Monde pour rire » du 3 juillet 1870, présentait [...) ce maître du réalisme, si haut en couleur :

C’est le maître Courbet ! Sa barbe, fleuve noir,
Descend à flots épais sur sa large poitrine ;
Pareil au bruit que fait l’eau dans un entonnoir,
Un rire olympien fait gonfler sa narine.
Quand ils le voient passer dans les vallons du Doubs,
Les farouches taureaux jalousent ses épaules ;
Comme un Turc il est fort, et comme un agneau, doux ;
Son nom, caché longtemps, a volé jusqu’aux pôles.
C’est le peintre – le vrai – des rochers et des bois,
Des chevreuils et des bœufs égarés dans les plaines,
Des femmes en chansons laissant mourir leurs voix
Et des curés béats aux immenses bedaines.

1526 - [p. 187]
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Il n'est pas question ici de retracer l’œuvre de Jules Vallès... Notons seulement les tendances politiques au service desquelles il mit un talent peut-être inégalé – les Goncourt ne le comptent-ils pas parmi les dix fondateurs de leur Académie ? Et de Jules Renard à Léon Bloy, Maurice Barrès, Eugène Dabit, la liste de ses disciples n'est certe pas close. Vallès a connu la misère et compris sa force. « Il y a ensuite un danger ! La misère sans drapeau conduit à celle qui en a un, et, des réfractaires épars, fait une armée qui compte dans ses rangs moins de fils du peuple que d’enfants de la bourgeoisie ».

2519 – [p. 281]
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Proudhon : De 1840 à 1845, il fait paraître ses trois mémoires sur la propriété. Dans le premier, en juin 1840, il posait la question : Qu'est-ce que la propriété ? et répondait : « La propriété c'est le vol. » Il n'était pas l'inventeur de la formule qu'il avait emprunté à Brissot. Formule abrupte destinée à scandaliser. Il épouvantait de même ses frères de la loge de la Franche Amitié de Besançon, lorsqu'à la question rituelle : « Quels Devoirs devons-nous rendre à Dieu ? », il répondait : « La guerre ».

1148 - [p. 256]
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Babeuf Gracchus : Buonarroti racontera en 1828 la Conspiration pour l'Egalité dite de Babeuf. Cet ouvrage lu en France après 1830 y fera éclore vers 1840 dans la classe ouvrière un mouvement communiste "néo-babouviste" d'une grande importance, puisque ce sont très probablement les ouvriers néo-babouvistes des sociétés secrètes celle de Communistes matérialistes ou celle des Nouvelles Saisons qui encadrèrent les barricadiers du 23 février 1848 et parvinrent le lendemain à chasser Louis-Philippe.

821 - [p. 132]
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Mais les éducateurs de la génération actuelle oublient trop fréquemment une chose, c'est que la vie, avec ses luttes et ses déboires, avec ses injustices et ses iniquités, se charge bien, l'indiscrète, de dessiller les yeux des ignorants et de les rouvrir à la réalité. C'est ce qui m'arriva, comme il arrive à tous. On m'avait dit que cette vie était facile et largement ouverte aux intelligents et aux énergiques, et l'expérience me montra que seuls les cyniques et les rampants peuvent se faire une place au banquet. On m'avait dit que les institutions sociales étaient basées sur la justice et l'égalité, et je ne constatai autour de moi que mensonges et fourberies.( Émile Henry à son procès en avril 1894)
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Brunswick Gaston, Mardochée, dit Gaston Montéhus (1872-1952)

Il créa (...) sans aucune aide matérielle l’œuvre des « marraines de guerre » en 1916 qui connut très vite un grand succès. (…)

(Durant le régime de Pétain), il connut une vie particulièrement difficile, la S.A.C.E.M., du fait de ses origines (juives) ne lui payant plus ses droits d'auteurs.

1930 - [p. 85]
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... Vallès écrivit ces lignes dans le « Gil Blas » du 9 mai 1882, qui compte tenu de ce que l'on sait par ailleurs, dépeignent Courbet assez exactement :
– « La Crrouâ, mon nhâmmi ? Mais, si je voullâi, je pourrai me foutrrre un calvaire au cul [...] – En quârrant-huit i gn’iâvai qu’deux hommes de prraîts : moâ et Peurrouddhon.
- Vous aîtes donc un impôsteur qu’vous dites que Jaîsus-Christ i vivaî o daipens dais fâmmes ai qu’vous voulaî pas dire qu’c’étai un mâqquero ? Commen qu’vou avaî dit ça ?.. L’Hidaî-ial ? »
Et des circonflexes, et des modulations, avec des pétarades de rire éclatant dans sa barbe qu’il torchait ensuite du revers de la main. Son ventre dansait, il proutait, riait jusqu’au sanglot, écrasait une larme, de son gros pouce, dans le coin de son œil de génisse [...]
Le plus bel animal que j’ai vu, ce sacré bonhomme-là !
Travailleur comme un bœuf, mais gai aussi comme un ourson : bête des champs et bête
de foire [...]
On a pu lui appliquer ce que Michelet disait de Dumas père : « qu'il était une force de la nature ». Mais il en était une farce aussi.
Si naïvement vaniteux, si grotesquement éloquent, désordonné et patient, bûcheur et
soiffeur, tenant de Silène par la panse, de Jupiter par l’orgueil, de Sésostris par la beauté,
avec cela ne négligeant pas plus le bissac que Sancho : voulant des moulins dans son île, parlant du « mîhion » à gagner !

1538 - [p. 187]
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Paillette Paul (1845-1920)

Dans « Heureux Temps » chanté sur l'air du « Temps des cerises » dont nous donnons ci-dessous les premier et derniers couplets, c'est la société libertaire qu'il a exalté :

« Quand nous en serons au temps d'anarchie,
Les humains joyeux auront un gros cœur
Et légère panse.
Heureux on saura – sainte récompense –
Dans l'amour d'autrui doubler son bonheur ;
Quand nous en serons au temps d'anarchie,
Les humains joyeux auront un gros cœur.

Il semble encor loin ce temps d'anarchie,
Mais, si loin soit-il, nous le pressentons.
Une foi profonde
Nous fait entrevoir ce bienheureux monde
Qu'hélas notre esprit dessine à tâtons.
Il semble encor loin ce temps d'anarchie,
Mais, si loin soit-il, nous le pressentons.

2654 – [p. 200]
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Gustave Leroy manifesta encore son courage en une autre occasion : en 1848, après l'exécution capitale de deux insurgés, il y eut le soir même bal à l'Elysée ; il écrivit alors Le Bal et la Guillotine qui lui valut six mois de prison et 300 fr d'amende.

Dansez, valsez, faites valoir vos charmes,
Dansez, valsez pour six cent mille francs,
Là-bas, là-bas, deux veuves sont en larmes,
Entendez-vous les cris de leurs enfants ?
Laissez tomber de vos mains si bien faites
Votre bouquet ou votre fin mouchoir,
L'exécuteur a fait tomber deux têtes...
A l'Élysée, on dansera ce soir.

Quel bal brillant, quelle lugubre scène !
Contraste affreux... le rire et la douleur...
Le Président entre au bal... quelle aubaine,
Les patients ont vu l'exécuteur !.
Le couteau tombe... il sépare, il écarte
Le chef du tronc... le sang jaillit tout noir !
Et vient tacher le front de Bonaparte...
A l'Élysée, on dansera ce soir.

863 - [p. 504]
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César Cornil écrit en wallon une cinquantaine de pièces et revues anticléricales ou socialistes, notamment sur l’article 310 du Code pénal, où il montre toute l’injustice de la législation sur le droit de grève.
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