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Citations de Jean-Marc La Frenière (29)


Jean-Marc La Frenière
Dans la grande roue du monde, il faudrait que tous les rayons convergent vers le coeur.

(" aphorisme du jour ,26 mai 2009")
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Je me perds dans les raisons d'être. Je me retrouve dans le délire de vivre.
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Je t’aime déjà toujours

Ton sourire est comme l’eau sur le sable trop chaud. Dans les églises de
mon rêve, tes seins ont remplacé les saints. Il y a des mots qui se
mélangent à l’air, tes images pollinisent mes yeux. Tu arrives en plein
centre de moi, dans cette cible en moi où explose l’abîme. Le vent se
lève et caresse la mer. La pluie avive les feuillages. Ma main n’est plus
aveugle. Ses lignes de vie recommencent à germer. Autrefois, bien
avant d’être né, je t’aimais déjà. Je t’offre à l’infini la prière du monde.

C’est toujours un miracle quand deux corps se mélangent et bordent
l’absolu. Les bras sont un abri qui protège le cœur. Derrière chaque
mot, chaque pas, chaque parole, je m’adresse à toi. La moindre image
est une petite plante que j’arrose pour toi. Si mes bras sont trop courts,
j’enlacerai de mots chaque côté de toi. Si le temps est trop long,
j’arracherai les jours sur le calendrier. Où les vagues s’arrêtent, je me ferai
de sable. Je me ferai montagne au bout de la vallée. Je me ferai
nuage par-delà l’horizon. Je me déshabille dans mes phrases pour
coucher avec toi.

Je n’ai jamais goûté ma saveur avant toi. Tu goûtes ma parole. Mes
deux mains te saluent. Elles portent à chaque doigt un baluchon
de caresses. Mes deux bras te prolongent. Tes yeux ouvrent pour moi des
images nouvelles. Ton nom porte pour moi le sens du mot vie. Je t’aime
déjà toujours.
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L'immensité des nuages agrandit chaque phrase. Toutes les saisons se croisent sur la page. Les arbres en été ont les chevilles qui enflent, la tête pleine de sève, les bras chargés de fruits. Ils s'étirent le cou comme des bêtes assoiffées et boivent la lumière. La terre porte en son ventre l'avenir des plantes. La rivière n'en finit plus d'être parole. L'herbe se lit comme un grand livre ouvert avec son alphabet d'insectes, ses lèvres de verdure. L'épaule des collines accueille l'horizon. Les yeux du vent retroussent toutes les jupes. Même les vieux troncs ont l'air de fillettes en fleurs.
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Jean-Marc La Frenière
On peut rester ludique, tout en donnant aux mots , même les plus légers,un poids métaphysique. Chaque phrase qu'on écrit doit respirer plus large que les mots qui la portent. On ne peut pas écrire sans un minimum de révolte, d'ange et de bête, un soupçon d' absolu.
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Un feu me hante

Si je n'ai plus de bouche, je parlerai quand même, avec mes pieds, avec mes yeux, avec mes poings, avec mes ongles sur les murs, avec mes doigts aveugles dans le braille des jours. Si les bêtes me dévorent, je parlerai par elles. Je serai l'os sonore dans la gueule du silence. Un feu me brûle et me hante. On ne peut pas tenir en laisse un cœur qui prend feu. Si je perds mes mots, je parlerai quand même dans une langue inconnue. J'ai perdu la raison entre l'écorce et l'arbre. Le soleil fait briller les coquillages de mes doigts. Je griffe l'ombre à la lumière de mes ongles. Quand l'étoffe des métaphores est cousue de fil blanc, je tire sur le fil. Chaque parcelle de profit cache une arme. Plus on achète, plus on vend ; plus d'enfants meurent sous les bombardements, plus le cœur en arrache, plus la matière écrase la porcelaine de l'âme. J'écris d'où les bombes surgissent, d'où les enfants ont faim, d'où les hommes trébuchent sur leurs propres lacets. Je lègue mon stylo aux pages qu'on rature. Il est blessé de mots et d'images un peu folles. Son encre sèche mal comme une femme battue, une fleur qu'on piétine, un tapis de prière chargé de dynamite. Je nourris la terre. Je nourris la graine. Je nourris l'oiseau. Je nourris le ciel d'une purée de mots.
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Ecrire, c’est habiter la terre, chaque couleur, chaque rayon de soleil, chaque grain de poussière. L’air se forme et se déforme, laissant de grands vides pour les remplir de rêves. Je m’invente un herbier avec la nostalgie de ce qu n’est pas là. L’espace ressemble au ciel et le temps aux nuages. Chaque seconde se compose un visage. J’ai besoin de si peu pour toucher l’infini, quelques pas sur la neige, le chant d’une gouttière, un bout de laine à décrire. Je laisse entrer la vie pour entrer dans la vie.
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Jean-Marc La Frenière
J'ai bâti comme on aime une maison de mots pour habiter le bonheur. Ton rire y fut pollen au fil du désir. Tu as lavé ma bouche des mensonges du monde. Tu fus l'écorce de mon corps, la chair de mes heures, cette peau de lumière enveloppant mon ombre, le souffle de ma voix, la trame de mes mots, l'échappée belle de mes nuits, du silence des étoiles jusqu'au cri de l'amour, le parfum du soleil mêlé aux herbes noires, l'espérance du temps au cœur blanc de l'aubier. Je t'aime jusqu'au bout.
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J’apprends aux pierres le mot aimer.
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