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Citations de Jean-Marie Barnaud (174)


II CELLE QU'ON ATTENDAIT


Le grand hiver libère ses chevaux de frise
Au ciel craquant
Que des oiseaux traversent
Brandons
Que lancerait par jeu
On ne sait quel dieu
Amant de la rigueur

Marcheur impénitent
Tiens-toi droit et ferme
N'y a-t-il rien à voir par là-haut
Que ce bleu riverain qui se dilate
Et pèse aux branches
Comme un fruit

p.52
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I
NOVEMBRE


Nuit de plus en plus vaste
Et secrète
Et sa courbe devant nous
De moins en moins visible
Masquant les pierres où trébucher

Pleine nuit de novembre
Sous la clarté des astres morts
Indifférents au demeurants
Qui mêlent pour toujours leurs mains
Tendres et blanches
Comme de frêles ailes
Offertes
À l'arche sombre qui domine

p.12
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II
CELLE QU'ON ATTENDAIT


Que manque-t-il donc a ta voix
Quelle pudeur et quelle prudence
Pour parler à voix de pierres
Et d'arbres
À voix de ciel et d'eau

p.56
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I
NOVEMBRE


Viens
Grand oiseau de silence
Dont l'aile ouverte éclipse l'aube
Viens
Des lointains où nos regards s'essoufflent
Viens
Du plus proche où tu te tiens
Ma belle énigme
Dans l'élégance du matin

p.45
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II
CELLE QU'ON ATTENDAIT


Une passante
De celles que l'on croise auprès des puits
A simplement posé sur toi ses yeux riants
A-t-elle mêlé sa voix à celle de la source
Quand penchée sur la margelle
Elle a souri à vos deux formes confondues
Dans l'auréole bleue d'en bas

Qui le dira

Mais que reviennent es ténèbres
Et les sarments secs du malheur
Que tous aient revêtu leur cuirasse
Fait piaffer leurs escouades
Dressé des lances contre le ciel
Et tournoyé comme des buses
Il faudra mettre fin à ce vacarme
Reprendre besace et bourdon
Et l'appeler à tous les vents
La gracieuse

Entrer dans le chant calme de la terre

p.71
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II
CELLE QU'ON ATTENDAIT


Les pluies
Et les fumées qui montent
Des feux de broussailles
Ont assombri la lumière un peu fade
De l'automne

C'est un voile léger
Simple taie
Sur le bleu du ciel

Mais il semble soudain
Qu'un poids sous l'horizon
Attire à soi comme la hampe
D'un drapeau
Et sous la lumière pâlissante
Une clarté seconde se fait jour

De l'une à l'autre
A dérivé
Imperceptible
Un peu de temps

P.49
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Voyez un peu comment naît et se répand une rumeur : de la boulangerie, et par le canal de Jean le Pistachier qu'on appelle ainsi parce que c'est un gros naïf, la question de l'amoureux de Maïa va prendre son essor, rapide et volant bas comme un oiseau de malheur, et venir se poser directement sur le comptoir du bistrot de Père Alibert, place de l'église.
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Chacun a fait cette expérience étonnante qui consiste à se surprendre soi-même un jour grâce à l'indiscrétion de ces glaces à trois faces que possèdent les actrices ou les femmes coquettes. Etonnantes "surprises" d'un marivaudage à usage intime où la face cachée de soi-même se livre à son regard, où je suis à la fois ma nuque et mon regard sur ma nuque, à la fois un autre et moi-même, le regard de l'autre sur moi-même, mon propre voyeur en quelque sorte. Eh bien, rien de ce petit frémissement narcissique ne peut être comparé à la terreur que l'on éprouve à se voir soi-même conduire sa propre voiture au milieu d'un encombrement. Car cela aussi m'arriva. Et c'est le second fait...
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Marie, ma chère femme,
la nuit vient,
et nous guettons sous le vent
le «cap des tempêtes»...

Depuis que l’alizé venu du froid
nous a pris en écharpe
la mer souvent fut grosse,
l’équipage et le bateau fatigue,
les yeux nous brûlent
à toiser les embruns,
on voit partout des monstres
dans les parages
où beaucoup se sont perdus,
et non les choses vraies
à quoi cependant il faut se résoudre :
la mer qui s’effondre sur nous,
la piaule dans les hauts,
tout ce vacarme...
/.../
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Marie, ma chère femme,
la mousson nous aime encore,
qui nous vient droit sur l’arrière,
et c’est merveille, vues de la hune,
ces voiles gonflées,
avec le vent pour poitrine,
et «La Bienvenue toute gracieuse,
balancée lentement
d’un bord à l’autre,
traçant sa route du grand cercle
vers la «Bonne Espérance...
/.../
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Parler écrire on sait faire mais voyez la saveur dès que périr et guérir et gain et perte jouent dans la même paume.
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exergue :

"Vous qui regardez tout de vos yeux toujours ouverts, votre lucidité ne se baigne-t-elle jamais de larmes ?"

Michel Serres
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Le but à atteindre n'est pas l'essentiel. Un bon marcheur marche pour marcher. C'est un exercice, comment te dire, "ontogénique". Chaque pas abolit le précédent et ignore le suivant. Au dernier pas la vie s'arrête, quand l'autre est encore à venir. Ainsi tu n'existes vraiment que dans l'entre-deux, dans le mouvement qui te sauve de la chute et qui te dresse, colonne raide et tendue en prise directe sur le sol. C'est pourquoi la contemplation de son pied est pour le marcheur la plus grande des choses.
Il disait aussi : marcher, c'est faire l'expérience de la pauvreté et du dénuement. Il n'y a que les pieds et la carcasse qui comptent. Ce qu'il y autour, on le sent plus qu'on ne le voit. Tout vrai marcheur est un mendiant qui fricote avec la beauté du monde. Peu à peu, il y trouve son centre.
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