Citations de Jean-Marie Firdion (13)
- Vous savez, j'ai passé une bonne partie de ma jeunesse sur un lit d'hôpital. (...) Heureusement, la lecture est un formidable moyen d'évasion. J'oubliais mes angoisses. Pour vous aussi, elle serait profitable.
- Euh, j'aime pas trop lire.
- Si le livre vous parle, vous le lirez ! Il s'agit à chaque fois d'une rencontre avec des personnages : certains deviennent vos amis, d'autres vos ennemis, parfois ils sont un peu vous-même. Je vous choisirai un roman. Seriez-vous d'accord pour le lire ?
Le problème, avec les regrets, c'est qu'il est beaucoup plus facile de convaincre le juge que vous ne regrettez absolument rien que du contraire. En plus, il y avait le délit de fuite.
-Comment tu te sens, ça va ?
Je lui fis un pauvre sourire. Qu'est-ce que j'aurais pu lui répondre ? Que je ne m'étais jamais autant amusé ? Parfois, les gens feraient mieux de se taire. Mais il voulait sans doute se montrer gentil avec moi.
(p.28)
Au cas où vous ne le sauriez pas déjà, vous vous trouvez dans l'hôpital de Saulieu, aux portes du Morvan. Vous vous rappelez votre arrivée ici?
Je me souviens du tuyau.
Ah bon?
Je me réveillais du coma. J'ai senti un tuyau dans ma gorge et ca me génait. Je ne comprenais pas ce qui se passait."
Réfléchis une seconde, mec ! Quand des types commencent à te flinguer, tu ne vas pas leur demander : "Excusez-moi, messieurs, comment vous vous appelez déjà ?" Ces salauds tirent sans préavis, sans préliminaires diplomatiques.
M. Grandjar m’a dit : « Peu importe que Jérôme soit gay, l’essentiel est qu’il se sente bien avec nous. »
J’essayais d’oublier mes cauchemars, et Philippe me replonge dedans. Il fait surgir l’homme de l’ombre. Je ne sais pas qui c’est, je ne sais plus du tout, plus rien ! Il nous crachait sa haine à la gueule… Et il nous a tués !
Ouais, doc, le décès des gens qu’on aime est vachement dur à accepter. Ils sont partis, ils m’ont laissé tomber. Pourquoi ils ont renoncé ?
– J’ai vu le type avec un flingue, il y a eu un claquement sec, et je suis tombé.
Zut, j’ai encore ce fichu drap dans le poing. Pourquoi je m’agrippe à ce bout de tissu ? Je le lâche.
– Vous croyez que c’est normal que je ne pleure pas ?
– Les larmes viendront, tôt ou tard, ne vous inquiétez pas.
– Vous serez là quand ça arrivera ?
J’étais en vacances, et tout à viré au tragique. Des types ont surgi un soir, avec leurs flingues… Ils ont tiré… du sang partout…
Les adultes se persuadent facilement que leur solution est géniale quand ils n'ont pas à en subir les conséquences.
Ce jour-là, je pataugeais jusqu'aux genoux dans mon problème de maths. La routine, quoi. Je triturais désespérément mon cerveau pour comprendre pourquoi ; en appliquant ma méthode bricolée, je n'aboutissais à rien. Soudain la voix plate du prof annonça qu'il ne restait plus qu'une minute avant le ramassage des copies. Panique des paniques ! Je grattai ma feuille avec frénésie dans un espoir de voir s'accoupler les x avec les y.
(...) Je regardai la solution dévoilée au tableau, nette et simple. Une pureté qui me fascine toujours. Je sens bien que je ne pourrai jamais atteindre cette logique parfaite. Chez moi, tout est embrouillé, je m'emberlificote dans le plus simple des énoncés.