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3.93/5 (sur 43 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Caen , le 11/05/1963
Biographie :

Né en 1963 à Caen. Critique littéraire dans plusieurs revues (Europe, C.C.P…) et auteur de nombreuses actions en faveur de la poésie d’aujourd’hui, il participe activement à la vie de la Maison de la Poésie de Nantes depuis 2001, dont il est le président.
Poète, il a publié Les Nombreux (2001, Le Dé Bleu) ; Fondrie (2002, Cheyne éditeur) ; Les Loups vont où ? (2002, Obsidiane) ; Monstres Morts (2005, Obsidiane) ; Dame (2005, éditions 1:1) ; Nerfs (2006, La Dragonne) ; Fatrassier (2007, Tarabuste) ; Vers à vif (2007, Obsidiane).
Publie le 15 mai 2018, & Leçons & Coutures II, aux éditions Isabelle Sauvage.

Source : http://www.legrandr.com
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Bibliographie de Jean-Pascal Dubost   (38)Voir plus

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Citations et extraits (89) Voir plus Ajouter une citation
Un jour que je marchais en Brocéliande, au détour d'un chemin qui tournait en angle droit, je fus face à un cerf. Nous nous arrêtâmes tous les deux. Quand bien même il y aurait quelque chose de très doux dans toute rencontre solitaire, qu'il s'agisse de la rencontre avec un grand arbre isolé ou avec un animal de la forêt qui sans bruit s'arrête et vous fixe, mon corps me signifia que j'avais grand peur car il y eut un long frisson qui le parcourut de haut en bas et je pris racine dans l'instant ; j'étais transi-blanc, du chef au pied. Le cerf écoutait, flairait mon silence ; puis s'avança ; passa d'assurance ; et hautain ; et me dédaignant quoi que son œil tournât au fur et à mesure de son progrès pour surveiller le moindre de mes gestes je suppose ; sa ramure se balançait noblement Il y avait du lierre dans ses cors. Il dégageait une impression de paix royale et d'immortalité sereine. Puis, d'un bond, il disparut dans les bois.

« Aérienne couronne, animal mi-arbre, arbre mi-animal, rêve ambulant »

Le cerf est majesté.

Chef sommé.

Il n'était pas blanc, pas d'or, pas ailé, ni crucifère.
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Raymond Federman


Alouette, le corps est ce foutoir pérenne qui finit
(ah ?) en queue de poème sonore (& bruitiste, &
électronique & criiste) & visuel (& spatialiste &
lettriste & orthophonétique & typographique) &
concrétiste & objectiviste & numérique & techno-
logique & performé (bye bye) & action (chut! )
(& oulipien & lyrique (si si, & critic') & réaliste
(&néo- & néo-néo-), daco dac, un foutoir pérenne
qui part en nouilles –
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… La rétine du chat et l’œil du poète
  
  
  
  
… La rétine du chat est dotée de deux sortes de cellules sensorielles, des bâtonnets et des cônes, les premiers détectent les mouvements, les seconds, les couleurs. Extrêmement développés chez eux, les bâtonnets leur permettent de détecter le plus infime mouvement dans l’espace (de détecter une proie de très loin, ils ont un regard d’aigle), c’est la raison pourquoi certains croient, à tort, que le chat détecte la présence des fantômes. Par moments, je me demande si ce n’est pas pareil pour le poète, qui regarde quelque chose dans le langage, qui bouge imperceptiblement, que seul son œil mental perçoit, qu’il fixe.
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Trop d’enfance étouffe.

J’ai pris place dans la pénombre et la fraîcheur de l’appartement et je lis. La fascination extrême qu’exercent souvent les voix des maistres du mestier et des grands crédits dont on épouse les mouvements de l’âme à tant s’imprégner de leur rythme met en appétit gigantesque et remplit alors d’un bouillonnement extraordinaire la volonté d’écrire laquelle devient alors joie énergique communiquant au corps une telle excitation stylistique et compulsive qu’elle transforme intensément le futur et l’instant ; écrire est un jeu de conséquences enchaînées.
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Préparer une soupe à l’oseille et à la crème fraîche en m’accompagnant d’un beaujolais quand le soir se pointe et la perspective de l’avaler ensuite en vidant la bouteille est une parade possible, du moins un truc personnel, contre l’épuisante exaspération que le sentiment d’écrire face à un mur et dans le vide et pour le néant engendre souventes fois surtout et d’autant quand elle ne se dégonfle pas de la journée et tourne en obsession ravageuse et finit par nuire subrepticement à l’humeur.
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Je vis dans une forêt de livres…
  
  
  
  
Je vis dans une forêt de livres. Quand l’écriture est en branle, il me semble que la forêt est en remuement ; j’entends respirer, murmure, grogner ; une pleintée de présences s’active : livres, auteurs, phrases, mots ; une sarabande sauvage plutôt désordonnée qui peu à peu pénètre le corps et remonte jusqu’à l’esprit
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Attendre sans plus attendre, dites-vous.

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Et n'attendre plus rien d'autre alors que beaucoup plus.
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Jean-Pascal Dubost
Jean-Pascal Dubost : je ne crois pas que l’écriture n’ait d’autre pouvoir qu’exercé sur elle-même et sur celui qui la travaille, même si elle contient d’immenses possibilités que des écrivains de haute farine et de haut vol nous révèlent au fil des temps. D’immenses possibilités pour se jouer d’elle-même, et pour échapper à la fixation dans le temps présent, celui de l’actualité. L’écriture de mon récit m’a amené à réfléchir constamment à la langue, à sa mise en forme (comme cela me préoccupe constamment pour le poème), je l’ai énormément travaillée, recherchant par elle à échapper à l’emprise autobiographie écrasante ; jouer sur les strates temporelles et narratives était une façon de déjouer mon propre rôle à la fois de narrateur et de personnage central, et de faire jouter invention et réalité, mais dans le même temps, je voulais créer du lien entre tout cela, relier les fragments au moyen d’une tension d’écriture (qui me vient du poème). Ma mémoire est fragmentaire, constituée d’une infinité de trous, et, écrivant du récit, je ne puis que le constater, le montrer, et tenter dans le même élan de lutter contre, contre une aspiration monstrueuse de moi-même en moi-même. Le pouvoir de l’écriture a été peut-être celui de m’attirer à elle et de m’entraîner et de créer du temps ; de me réinventer en réinventant une histoire qui pourrait être mienne, du moins que je me suis appropriée en produisant un effort de mémoire dans le fictif de mon expérience de vie.


Florence Trocmé : tu as une superbe expression (p. 62), « l’émotion lexicale ». Peux-tu revenir, une fois encore, sur cette question du goût des mots ? Est-ce que pour toi chaque livre est aussi le moyen de sauver quelques mots ? Quel usage fais-tu de la citation (tu insères quelque part un conte), des lexiques singuliers ? Te viennent-ils totalement naturellement, dans le fil de l’écriture, ou bien là encore, y a-t’il affaire de décision, de volonté ?

Jean-Pascal Dubost : oui, décision et volonté me gouvernent, peu de choses me viennent au fil de l’écriture même si l’allant d’écrire, l’enthousiasme, le désir, m’entraînent dans des champs lexicaux enfouis en moi, ce qui vient est un rythme en concordance avec l’instant intérieur qu’il faut tendre vers le permanent pour que la syntaxe se déroule au plus près de soi. C’est banal, mais j’accorde une grande importance à la phrase et aux mots qui la constituent, par quoi j’essaie de rassembler passé et présent, lexical et personnel, j’essaie que ma phrase soit du lexical personnel. Mon dessein premier, lorsque j’entreprends l’écriture d’un livre, n’est pas de réveiller ou sauver des mots, mais d’écouter ce rythme dont je parle, rythme narratif pour Le Défait, et d’aller chercher les mots (dans mes carnets ou dans mes dictionnaires) qui le rendent au mieux, et contrairement à Jack Kerouac, que j’ai jadis abondamment lu, qui disait qu’il faut avoir vécu longuement les mots pour les utiliser, je peux utiliser un mot que j’ai découvert juste auparavant, pour me l’approprier, c’est sa part d’inconnu qui m’attire irrésistiblement après avoir fouillé dans son histoire, j’aime ce qu’en les mots je puis prélever d’énergie compensatoire, face à ma très faillible mémoire. J’ai sans doute retenu, et inconsciemment, de l’enfance, l’émerveillement devant la découverte du langage (les mots, les images etc.), et j’ai besoin quotidiennement de ma ration de mots (nouveaux, anciens, disparus, désuets, incongrus, néologiques, étrangers, argotiques, régionaux etc.) pour satisfaire mon appétit de recherche. Une émotion permanente devant la fabuleuse richesse des langues. Très souvent, complètement excité je farfouille dans des dictionnaires à la recherche d’une étymologie, ou d’une signification, ou d’un équivalent, ou d’une première attestation ; il m’arrive souvent de partir en recherche même pour un mot simple, voiture, table… Les mots me transportent ailleurs où je ne pensais pouvoir être, en territoire enthousiaste, ils provoquent l’émotion d’écrire.
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Jean-Pascal Dubost
F.T. : Est-ce que la citation ou le fragment de l’œuvre d’autrui te servent parfois d’inducteur pour partir dans une exploration qui te soit propre ?

J.-P.D. : La citation d’œuvre (littéraire ou non) provoque souvent l’élan inducteur du poème (sinon de tout autre texte), un déclenchement à retardement, quand bien elle n’aurait qu’une existence lointainement palimpseste. Parce qu’un texte fut force de sollicitation, d’attirance vers un gouffre excitant de rythme et de sens, le désir est fort, au moment de passer à l’acte d’écrire, de retrouver une épiphanie de lecture pour y puiser force et puissance d’écrire, force d’aller et d’avancer dans l’obscurité du sens qui nous environne. Antoine Compagnon démontre merveilleusement combien le travail de citation dans l’écriture est un gigantesque mouvement, « c’est mettre en mouvement, faire passer du repos à l’action », faire passer du repos éternel au vivant ; citer est un élan de revivification ; citer, c’est, étymologiquement, « mettre en mouvement » (: citare est la forme fréquentative (exprimant une action répétée) généralisée de ciere, qui signifie « mettre en mouvement, faire venir, invoquer, remuer »), il y a travail, dans la recherche fréquentative de citation ; il y a volonté de retrouvailles, énergie de la recherche du moment épiphanique de lecture afin de le réinjecter dans le geste d’écrire sinon dans le poème. Parfois, je quête dans des livres au hasard, en recherche consciente du mot ou des mots qui viendront se glisser dans le surmoi, l’empêcheur d’écrire, pour en éclater les verrous et libérer ce qui piaffe d’impatience dans le ça, je provoque l’heureuse sérendipité. La citation est l’expression d’un geste, d’un geste d’amour, comme un baiser déposé pour réveiller une belle endormie ; elle est l’expression d’un amour infini des livres, quelque soit le domaine qu’ils explorent. C’est pourquoi au moment d’écrire je retire un, deux ou trois livres, sinon plus, de ma bibliothèque, que je parcours, dont je relis une page, ou un passage, à chaque fois en lien avec ce qu’il me préoccupe d’écrire au moment où, et ainsi faisant, établissant un lien entre passé et présent (écrire, oui, peut-être aussi pour maintenir un contact infini avec les livres lus : désir incessant, insatiable). Je crois que je me sens de plus en plus écrivain centonifique (avec ce que ce portmanteau word contient d’allusions, centon + mirifique + sustantificque…), parce que, plus que jamais, impression ai-je que ce travail de citation est poème, au sens où nous sommes dans la fabrication, ainsi que le sens originel du mot « poème » nous le rappelle.


[Jean-Pascal Dubost et Florence Trocmé ]
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Jean-Pascal Dubost
(Lettre à) James Sacré pour parler un peu d'Une rencontre continuée,
Cher James,

Ta poésie, comment dire, comment en parler sans en oublier de tout ce qu’il y aurait à en dire ? Quelle voie emprunter pour en dire quelque chose ? La simplicité de tes poèmes propose plusieurs pistes à suivre, parce que cette tienne simplicité est complexe, ou disons plus exactement que la simplicité de ton allure de phrase ne dissimule pas une pensée complexe ; elle met de l’ordre dans un tissu décousu de doutes et d’incertitudes que tu offres au lecteur qui le recoud pour se vêtir d’un peu de fraternité. Alors je vais en dire un peu.

À travers ce livre qui n’est pas une anthologie (comment, en effet, établir une anthologie de tes 99 ouvrages précédents ?) (... sauf à reprendre tout en édition Pléiade ?...), tu ouvres l’espace de quarante-six années d’écriture à travers quatre textes publiés depuis 1975 et un ensemble inédit datant de 2021. Cet espace est celui du poème accueillant ; les mots cousus entre eux sont comme tes bras, grand ouverts à la rencontre. Si l’ouvrage n’est pas une anthologie, il offre un condensé de ta poésie, et surtout peut-être, de ton esprit poétique. Tu es de ceux pour qui écrire de la poésie ne se pense pas sans celui à qui tu destines ouvertement tes livres, l’autre, que tu considères comme ton semblable, le lecteur c’est-à-dire, qu’il soit réel ou potentiel ; tu es de ceux pour qui la poésie ne se pense pas sans penser à leur éventuelle rencontre ; or, rencontrer ton poème, c’est te rencontrer, car tu habites dans tes poèmes, les habites humainement, et je dirais aussi, généreusement (j’avais écrit dans mes notes « James pense le poème comme il respire »). Cette rencontre continuée, elle commence en réalité en 1965 avec ton premier livre, Relations (déjà l’idée était là, que le poème est une relation à l’autre), publié aux éditions Nouveaux Cahiers de Jeunesse, et se poursuit encore avec ce nouvel opus, le 100ème livre que tu publies en édition courante (et du mot « relation » au mot « rencontre », quelle persévérance !) Ça fait une foule de livres, qui constitue un continu, une générosité de livres pour une générosité du sentiment, une succession de gestes recommencés « pour aller d’un brouillon malmené à des mots bien rangés/sur du papier », et ça dit bien le désir de. De recherche de contact avec l’humain, mais aussi avec les animaux et les objets du quotidien (dont beaucoup remplissent la vie paysanne). Tu viens vers l’autre avec des mots pauvres et humbles. Sans morgue aucune tu tends le poème vers l’autre, un poème qui contient une tinée de doutes, notamment sur lui-même, sur sa légitimité, comme si c’était toi, qui étais l’objet de tes questionnements, et parce que c’est toi, l’objet de tes questionnements, ou du moins, le fait d’être vivant. Ainsi tes poèmes sont-ils des gestes suspendus dans le temps. J’ai toujours pensé qu’ils étaient un concentré de points d’interrogation ; « Le poème est-il aussi dans la question ? ». Je ne sais pas pourquoi, j’ai pensé à un poème du poète solitaire Ryokan au cours de ma lecture, dont je venais de relire quelques poèmes :

« Qui peut dire de mes poèmes qu’ils en sont ?
Mes poèmes ne sont pas vraiment des poèmes.
Il faut savoir que mes poèmes n’en sont pas.
C'est alors que nous pourrons parler des poèmes. » (1)

Tu écris, dans la « Carte d’identité poétique » qui clôt l’ouvrage, la grande solitude qui est la tienne, « malgré tant de rencontres et de marques d’amitié pour mes livres. » L’incertitude du solitaire est ton bâton de pèlerin, le poème, un viatique.

C’est l’espace du geste, que nous traversons, en tant que lecteur. Un geste qui continue dans le temps. Tu n’as pas le discours ronflant du poète poétisant sa poésie ni celui rogue du poète théorisant l’originalité de sa poésie, tu as le discours du poète à la fois paysan et moine, gyrovague moderne, ton poème arant la page ; itinérant solitaire dans le monde et dans le temps en quête de l’autre, tendant le poème vers l’autre pour offrir son obole avec toute l’humilité du monde ; t’adressant à l’autre sur un ton familier, presque intime, toujours amical, jamais sans un mot plus haut que l’autre. Ces poèmes pleins de doutes, d’incertitudes ou de questionnements qui sont autant d’incitations à regarder sa propre vie et la vie des autres avec humanité, tout simplement, cette chose-là qui manque aux hommes.

Ce qui me captive toujours dans ta poésie (outre moult autres choses dont il faut que je me contienne de parler au risque d’ennuyer le lecteur en de longues longueurs bavardes), c’est ta manière de faire du poème un objet simple, ordinaire, un objet du quotidien quasi, contenant toutes les complexités possibles certes, mais les rendant accessibles. Le mot « poème » est comme le mot « patate » (dans la section « Patates »), je cite : « le mot patate comme/un poème encore » ; tu fusionnes le signifiant et le signifié « patate » avec le référent « poème », et alors ils sont tout comme : des choses de l’ordinaire des hommes ; là est tout ton travail d’humilité devant toute chose. Et s’il n’est pas d’idée hors les choses comme l’écrivait William Carlos Williams, gageons que le rapprochement de la patate et du poème n’est pas anodin. Tu joues de l’écart avec le référent « poème », et dans une sorte de parti pris des choses charnel, tu objectifies la patate et la métaphorises en poème. (2)

« Aussi pauvre et simple compliqué riche qu’une patate : elle est une forme un poids qui rassemble dans mon cœur la dérision des souvenirs intimes avec – je voudrais dire merveille ou présence, et ce n’est que le mot patate. »

C’est l’objoie du poème.

Jean-Pascal Dubost


James Sacré, Une rencontre continuée, coll. Poche/Poésie, Le Castor Astral, 2022, 200 p., 9€


1 Ryokan, Poèmes de l’ermitage, Le Bruit du Temps, 2017
2 Même s’il est connu, puisque je fais un rapprochement avec la démarche pongienne, que Francis Ponge récusait la métaphore.
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