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Citations de Jean-Paul Jouary (54)


Ainsi, contradictoirement, le mouvement n'est rationnellement compris comme rapport espace-temps qu'en perdant en chemin sa dimention proprement temporelle. Alors que Platon séparait le sensible temporel et l'éternité des Idées, Galilée ne les réconcilie qu'en niant la temporalité dans le sensible lui-même. 
En ce sens, je dirais que la conception galiléenne est cohérente, mais que cette cohérence s'organise tout entière autour d'une contradiction antagonique, puisque la réconciliation de l'essence et de l'apparence se réalise au détriment du temps et de la qualité - c'est à dire de la matière. Or, l'essentiel de la philosophie classique s'enracine dans cette révolution contradictoire, qu'Ilya Prigogine caractérise comme un "idéal d'éternité"... 
L'idée que je propose, c'est que la philosophie politique classique s'est structurée aussi autour de cette contradiction - dont il n'est d'ailleurs nullement certain que nous soyons encore affranchis. 
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Quiconque refuse de limiter son horizon au monde existant s'expose à subir la résistance des gardiens de ce monde.
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Marx est-il mort ? Oui, bien sûr en 1883.
Un siècle après, bien des voix se fon entendre, et bien des plumes s'agitent, pour faire connaître ce qu'on "doit" penser de cet anniversaire.
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Lorsqu’un mal est commis, une dissymétrie s’est irréversiblement produite au cœur de la victime, qu’aucun règlement juridique ne pourra vraiment effacer au plus profond de la subjectivité personnelle
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Dans le monde réel, nous sommes tous dans la caverne de Platon, il n’y a nul soleil qui brille éternellement dans un dehors inaccessible au grand nombre, nul chemin déjà tracé dans la théorie. Tout est perpétuelle création citoyenne, pour le meilleur ou pour le pire, à supposer qu’il y ait a priori un meilleur et un pire.
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La vérité relève en effet du jugement, et tout jugement suppose des critères que l’on doit valider.
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Rendre justice est une chose, guérir en est une autre. Un juge ou des jurés n’ont pas à pleurer ni à hurler, puisque, par définition, ils n’ont pas eux-mêmes subi les souffrances qui conduisent à juger quelqu’un. On leur demande d’appliquer le droit avec rigueur, équité, ou parfois même avec clémence ou compréhension.
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On peut rendre justice à quelqu’un sans le guérir de ses fantômes émotionnels.
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Dans cette pratique du monopole, on trouve en effet la même inversion des moyens et des fins : l’argent ne sert alors qu’à obtenir plus d’argent, les besoins humains étant rabaissés au rang de moyens de cet enrichissement au détriment d’autrui. C’est donc autrui qui devient moyen.
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Les humains ne peuvent vivre sans diviser les tâches, donc sans échanger. Du coup, pour que ces échanges vitaux ne sombrent pas dans d’interminables conflits, ils ont besoin de règles, des règles communes, connues de tous, et dont on peut assurer l’application.
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Il n’est de lois légitimes que par leur finalité la plus profonde : assurer la liberté de tous, de sorte qu’en obéissant à la loi on s’obéit à soi-même et que l’on reste donc libre. N’est donc légitime que ce qui n’entrave ni la liberté d’autrui, ni la mienne.
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Quiconque prétend être juste est sommé d’obéir aux lois existantes sous le prétexte que, sans elles, la société se disloquerait irrémédiablement. Bien entendu, c’est là le sophisme de tout pouvoir en place, qui met entre parenthèses la possibilité de critères de légitimité, donc d’autres lois plus justes.
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Si l’on ne parviendra jamais à tous s’entendre sur ce qui est juste, chacun sait immédiatement reconnaître ce qui est fort, raison pour laquelle « ne pouvant faire que ce qui est juste soit fort on a fait que ce qui est fort soit juste.
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L’ennui, c’est que le droit n’a de sens que s’il est respecté, qu’il n’est respecté que s’il dispose d’une force indiscutable, et que le devoir de respecter la loi se confond avec la nécessité de respecter la force qui l’impose. Si chacun désobéit aux lois, il n’y a plus de société possible. Mais si chacun obéit à n’importe quelle loi, il n’y a plus que la force qui règne et il n’y a plus de droit.
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Lorsque l’on aime quelqu’un, il n’est besoin ni de morale ni de justice pour qu’on agisse de sorte que l’autre ait le plus de bien et le moins de mal qu’il est possible. Celui qui éprouve de l’amitié et de l’amour donne à autrui par inclination, sans qu’il soit besoin d’autre principe.
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La vengeance se distingue de la punition en ce que l’une est une réparation obtenue par un acte de la partie lésée, tandis que l’autre est l’œuvre d’un juge , lequel permet le passage de l’« arbitraire » à la « forme du droit ».
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Quant au Coran de l’islam, il procédera globalement de la même manière, évoquant le talion de Moïse pour aussitôt le refuser en préconisant le pardon, puisque « celui qui pardonne et patiente manifeste des sentiments qui font partie du ferme propos de la conduite de la vie ».
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Le « œil pour œil, dent pour dent » n’invite nullement à se venger, mais à proportionner la vengeance, en un temps où n’existaient ni droit ni juge et où la crainte des vengeances tenait lieu de justice, selon les mots de Jean-Jacques Rousseau. Pour un œil crevé, un seul œil crevé donc, même si le cycle de la violence ne peut vraiment cesser lorsque le corps garde sur lui-même pour toujours la marque de la vengeance, même proportionnée.
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L’auteur du mal sous-estime ainsi toujours ce qu’il représente pour sa victime, si bien que lorsque celle-ci se venge, elle tend à le faire sans juste mesure, ce qui à bon droit sera ressenti par l’agressé, à son tour, comme une agression injuste. Dès lors, toute vengeance crée chez l’autre un désir de nouvelle vengeance, selon un processus qui démultiplie le mal sans limites. La vengeance est donc toujours injuste parce que nul ne se met spontanément à la place de l’autre et que la souffrance nous conduit d’abord à nous placer au centre.
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Le désir de vengeance relève du sentiment et non de la réflexion, même si, le plus souvent, cette passion se déguise en réflexion pour prétendre incarner le droit.
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