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4.02/5 (sur 45 notes)

Nationalité : Suisse
Né(e) à : Genève , 1910
Mort(e) le : 15/09/2002
Biographie :

Jean Rousset est né à Genève en 1910, il fait des études de droit, puis de lettres, notamment sous la direction d’Albert Thibaudet puis de Marcel Raymond. Après un séjour à Halle puis à Munich comme lecteur de français, il est professeur à l’université de Genève. Il s’est signalé à l’attention de la critique par sa thèse, La Littérature de l’âge baroque en France : Circé et le paon (1953), dont le retentissement mondial fut à la mesure du déplacement, vers le domaine littéraire, de la notion de baroque, terme réservé jusque-là au lexique de l’histoire de l’art. L’auteur prenant le relais de Wölflin, proposait quatre critères principaux : instabilité, mouvement métamorphose et décor. Quinze ans plus tard, il reviendra à certains auteurs "baroques", tels que Sponde ou La Ceppède, dans L’Intérieur et l’extérieur : essais sur la poésie et le théâtre au XVIIe siècle (1968). Entre-temps, il s’est engagé dans le grand débat théorique des années 1960-1970 en publiant Forme et signification (1963), livre où Derrida reconnut à juste titre l’une des œuvres maîtresses du structuralisme naissant ; contre un type de critique plus synthétique, à la manière de Georges Poulet ou de Jean-Pierre Richard, tous deux pourtant ses amis, Rousset y rappelait la fonction déterminante de la structure dans l’organisation du sens des œuvres littéraires. Ce parti pris en faveur de la forme au détriment de l’histoire s’accentue à partir des années 1970, pendant lesquelles Rousset se rapproche de Gérard Genette : Narcisse romancier : essai sur la première personne dans le roman (1972), consacré pour l’essentiel au roman du XVIIIe siècle, et Le Lecteur intime (1986) en témoignent ; tandis que "Leurs yeux se rencontrèrent" : la scène de première vue dans le roman (1981) et Passages (1990) traduisent une démarche moins systématique dans laquelle la variété des intérêts si informés et si libres de préjugés de l’auteur trouve mieux à se déployer. Jean Rousset publie en octobre 1998 Dernier regard sur le baroque. Avec cet ouvrage, il jette un "dernier regard sur le baroque" – non point regard de nostalgie, mais mise au point nécessaire loin des querelles anciennes.
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Source : José Corti éditeur
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Bibliographie de Jean Rousset   (13)Voir plus

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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Tout n'est plein icy-bas que de vaine apparence,
Ce qu'on donne à sagesse est conduit par le sort,
L'on monte et l'on descend avec pareil effort,
Sans jamais rencontrer l'estat de consistance.

Que veiller et dormir ont peu de différence !
Grand maistre en l'art d'aimer, tu te trompes bien fort
En nommant le sommeil l'image de la mort,
La vie et le sommeil ont plus de ressemblance.

Comme on resve en son lict, resver en la maison,
Espérer sans succès, et craindre sans raison,
Passer et repasser d'une à une autre envie,

Travailler avec peine et travailler sans fruit,
Le dirai-je, Mortels, qu'est-ce que cette vie ?
C'est un songe qui dure un peu plus qu'une nuit.

(Jacques de Vallée Des Barreaux, 1599-1673, tome 2)
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... Reposant d'autres fois au bord d'une riviere,
Qui se fait de son lit une longue carriere,
Et sert comme d'un bain, où le soleil de jour,
Où la lune de nuit, se baignent tour à tour,
Il aime à voir nager les coulantes images
Des arbres, des troupeaux, des oyseaux, des nuages.
Il se plaist à conter du regard en resvant,
Les cercles et les plis, qui se font sous le vent...
... Ainsi, dit-il, nos jours, ainsi nos ans s'écoulent,
Et la Mort est le terme où leurs cercles nous roulent.

(Pierre Le Moyne, 1602-1671, tome 1)
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Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage,
Et la mer est amère, et l'amour est amer,
L'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en la mer,
Car la mer et l'amour ne sont point sans orage.

Celui qui craint les eaux, qu'il demeure au rivage,
Celui qui craint les maux qu'on souffre pour aimer,
Qu'il ne se laisse pas à l'amour enflammer,
Et tous deux ils seront sans hasard de naufrage.

La mère de l'amour eut la mer pour berceau,
Le feu sort de l'amour, sa mère sort de l'eau
Mais l'eau contre ce feu ne peut fournir des armes.

Si l'eau pouvait éteindre un brasier amoureux,
Ton amour qui me brûle est si fort douloureux,
Que j'eusse éteint son feu de la mer de mes larmes.

Pierre de Marbeuf
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Un homme n'est jamais aussi semblable à lui-même que lorsqu'il est en mouvement.
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La question qui se pose en premier lieu est celle-ci : parlant de Don Juan, peut-on en parler comme d'un mythe ?
p. 5
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