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Critiques de Jean Tharaud (12)
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Balkans en feu

Un sujet intéressant, les guerres balkaniques et leurs conséquences du début à la fin du XXe siècle environ, c'est-à-dire essentiellement les révoltes contre les possessions de l'empire ottoman en Europe et l'Empire d'Autriche, avec quelques excursions au-delà. L'idée d'exposer plusieurs points de vue en juxtaposant les extraits d'oeuvres littéraires d'écrivains de divers peuples et nationalités était intéressante. Le résultat est plus inégal, où l'on peut s'attacher plus facilement à certains récits qu'à d'autres, sans guère obtenir la vision d'ensemble espérée, et certainement difficile. Cela est l'occasion de découvrir des styles romanesques, en particulier celui d'Albert T'Serstevens et son beau roman Taïa.
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Dingley, l'illustre écrivain

Goncourt n°4 (1906).

Dingley est un romancier à succès envoyé en Afrique du sud pour couvrir la guerre des Boers. Il justifie toutes les atrocités commises par le nationalisme et la grandeur de l'empire britannique. Quand il perd son jeune fils unique, il est ébranlé mais il refuse de se laisser aller à des considérations personnelles au nom de la grandeur nationale. De retour à Londres, l'immense écrivain ringardisé tombera dans l'oubli. On pense à Kipling. Petit livre intéressant, écriture alerte, captivant. Publié en 1906, à lire en gardant à l'esprit l'histoire à venir au XXème siècle avec ses idéologies et guerres qui coûteront la vie à tant d'êtres humains.
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Dingley, l'illustre écrivain

Un  format in-8°, format qui a beaucoup de charme, tombé en désuétude depuis fort longtemps à 2francs 95 . Pour la petite histoire 10 ans plus tard le même ouvrage mais conforté vaudra 50 francs le prix de l’inflation de la littérature pendant la seconde guerre mondiale

Une superbe photo aux couleurs très vintage (premières décennies) d’un homme ressemblant à Rudyard Kipling (est-ce lui ?Dingley ou Zanini en nœud pap le chapeau en moins?)

Voilà pour la forme

Pour le contenu Prix Goncourt 1906 quand même, pas très épais, le livre, on peut donc supposer en l’ouvrant que la qualité sera au rendez-vous pour l’époque du moins Elle y est !

Deux écrivains donc qui conversent sur un autre écrivain Dingley parti en Afrique du sud pour couvrir la guerre des boers ou/et trouver matière à son livre en gestation

Une ode à l’empire Britannique, à la fierté de l’anglais qui voit ses tommies mettre la raclée à quelques familles paysannes de boers mal dégrossies



Dingley, en écrivain à la notoriété bien assise prône le bon droit et l’honneur de la guerre impérialiste britannique dans ses écrits. Lorsqu’il est sur le terrain même de la guerre il n’est pas capable de voir où réside l’honneur et le courage



Méprisant pour les boers en qui il voit une horde de gueux mal chaussés habillés, inférieurs en nombre, mal armés, qui guerroient avec femmes, enfants et cafres et qui pourtant tiennent tête à la plus grande armée coloniale du monde Des pertes abyssales des troupes britanniques



Encensant les armées britanniques qui répriment tout ce qui s’oppose a la loi anglaise il cautionne brutalité avec un grand fatalisme et sans états d'âme.



D’une bonne moralité bien pensante , dans ses écrit, il se gorge de mots forts et convenus et lorsqu’il est sur le terrain il est incapable de comprendre ce qu’est la vie, niant l’atrocité des champs de bataille, les chevaux agonisants, les cadavres, la peur, la souffrance et les enfant et les femmes qui meurent dans les camps de concentration considérant cela comme un moindre mal !



Seule la mort de son garçon le rendra plus lucide et humain. Il publiera une critique sévère mais justifiée du déroulement de cette guerre, sans toutefois remettre en cause la grandeur de l’empire et sa notoriété en pâtira.



Livre court mais dense tout y est les questionnements et les réponses malheureusement pas toujours les bonnes mais il faut se rappeler l’époque du colonialisme auquel tout le monde adhérait littérateurs, militaires et peuples dominants

Une bonne vision de la hiérarchisations des races et des peuples de cette époque, des valeurs et vertus qui faisaient loi et qui permet de voir le chemin accompli aujourd’hui même si c’est loin d’être parfait et qu’il y a encore beaucoup à faire



Belle remarque philosophique « Chaque homme possède dans son sac une réserve de bonheur, moi j’ai vidé la mienne » dit Rhodes (illustre personnage propriétaire millionnaire des mines de diamants d’Afrique du sud), Dingley aussi

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Dingley, l'illustre écrivain

Je continue ma promenade au pays des Goncourt. Celui-ci, édition 1906, m’a beaucoup plu. Critique acerbe du colonialisme et de nos voisins anglais, on ne s’ennuie pas une seconde dans ce récit court mais alerte et qui nous transporte jusqu’en Afrique du Sud.
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Contes de Noël

Si les Britanniques ont la chance d'avoir Charles Dickens, chez nous, les contes de Noël sont plutôt de nos jours réservés aux enfants.

Avec ce petit recueil (186 pages), nous plongeons, nous, adultes assoiffés de la magie de Noël dans une série de courtes histoires écrites par les plus fameux auteurs du XXème siècle : les académiciens Jérôme et Jean Tharaud, Alphonse Daudet, Léon Tolstoî et François Mauriac, pour ne citer que les plus connus.

Des contes graves et emprunts de la sainteté de cette nuit très spéciale qui permet à nos, hommes et femmes du XXIème siècle de nous plonger dans une Nativité à notre hauteur.
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La randonnée de Samba Diouf

Nous démarrons l'histoire en Afrique et la guerre vient d'être déclarée en France. Samba-Diouf a d'autres préoccupations : il doit traverser de nombreuses contrées pour récupérer un héritage de plusieurs bestiaux. Cela lui permettrait de payer la dot et avoir pour épouse la belle Yamina. Son chemin sera semé d'embûches, il le sait avant de partir. Il rencontre quand même beaucoup de braves gens prêts à partager leur repas avec lui. Jusqu'au jour où dans le village de Karantava, on le désignera pour aller guerroyer dans les tranchées chez les Toubabs. L'auteur raconte l'enfer, comment les Africains n'ayant pas la même langue étaient rassemblés faisant office d'esclaves, d'abord dans les carrières puis en première ligne lors des combats. Samba Diou y perdra son bras. Son retour est dès lors organisé mais trouvera-t-il son troupeau et Yamina prête à l'épouser ?

Très beau roman qui démontre à la fois la naïveté et les différentes traditions des uns et des autres dans ces villages dispersés d'Afrique. Les dictons ne manquent pas et agrémentent le récit. En voici un : "Celui qui a un pou dans son pantalon se gratte et le cherche chez lui..." Comprenez qu'on reste chez soi quand on a un peu honte de quelque chose qui vient de se passer dans sa famille.
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L'envoyé de l'archange

Un livre enquête sur le mouvement de l'archange Saint Michel en Roumanie et de son chef CorneliUn livre enquête sur le mouvement de l'archange Saint Michel en Roumanie et de son chef Corneliu Zelea Codreanu. L'enquête a été établie grâce à de rares entretiens de personnages de la politique roumaine de l'époque fatidique de l'entre-deux guerres, allant de Ion Cuza, Codreanu à Titulescu. C'est un petit plus étant donné la rareté de documents de ce type.

Les frères Tharaud n'ont beau pas être complètement d'accord avec le chef de la garde de fer, ils gardent quand même comme point commun la haine du juif.
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La Maîtresse servante

Roman de fiction dont le thème (adultère d'ennui dans une vie bourgeoise) a déjà été abondamment traité mais au ton original. Le narrateur, Emma Bovary au masculin, se montre particulièrement sarcastique puisqu'au lieu de renvoyer sa maîtresse, il la garde pour servante dans la famille qu'il s'apprête à fonder avec celle qu'il a finalement choisi d'épouser... C'est un peu la coutume Chinoise (Première épouse, etc..) transposée dans l'univers de la France profonde de l'entre-deux guerres.
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Contes de Noël

c'est mon livre de contes préféré. Je ne me lasse pas de le lire et de le relire. Un pur trésor évangélique !
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Noël aux Deux Magots

Ce recueil de nouvelles est bien écrit ce qui est la règle chez les frères Tharaud. Il évoque l'atmosphère qui succède à la Grande Guerre. Les auteurs mêlent souvenirs de guerre, évocation de Lammenais, souvenirs du Maroc dans un ouvrage agréable à lire, dans une belle édition datant de 1927.
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Paris saïgon dans l'azur

Un périple qui est surtout le survol de deux continents mais en tenant compte que, dans les années trente, voyager en avion était encore une aventure et le bon pretexte d'un livre.
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Vienne la rouge

Vienne la rouge est un livre assez décevant.



D'une part, sur la forme, les éditions Saint-Rémi proposent un pdf scanné et le texte mériterait d'être numérisé et passé sur un format plus convenable pour la lecture. Du coup, ce livre de 253 pages ne ferait qu'une centaine tout au plus dans une édition normale ; à 18 € le livre, cela fait cher la page. D'autant plus que des notes explicatives seraient parfois intéressantes pour éclairer un contexte pas toujours évident à comprendre. Bref, une édition augmentée serait bienvenue.



Sur le fond, on en apprend relativement peu sur la Vienne Rouge, contrairement à ce qui est annoncé dans le titre. Le sujet est véritablement traité entre la p. 102-123 où est un peu décrit comment le docteur Breitner réussit à faire passer nombre de bâtiments, en taxant leur propriétaire, à la municipalité pour y loger les ouvriers. On aborde un peu les techniques inventives de surtaxation et totalement intrusives qui a permis de financer l'ensemble des bâtiments et services publics qui devaient prendre en charge la vue des gens du " berceau à la tombe ".



Pour le reste on suit surtout les tribulations politiques des trois partis (sociaux-démocrates, démocrates-chrétiens et Heimwehr), le va-et-vient dans les velléités de réunification des Reiche, la position financière du pays dans l'après Traité de Versailles, le hiatus sociologique entre la Vienne rouge aux mains des socialistes et le reste de l'Autriche paysans et terriens (schéma somme toute classique entre ville et campagne), jusqu'à l'ascension d'Engelbert Dolfuss et les luttes violentes. En soulignant beaucoup l'appartenance religieuse des individus, notamment des Catholiques et des Juifs, ajoutant une dimension supplémentaire et transverse aux considérations politiques.



Ca se lit très vite, c'est bien moins instructif qu'espéré au-delà du point de vue catholique, anti-juif et anti-socialiste très marqué – mais qu'importe, un adulte sait garder sa distance et son recul face à un témoignage. J'attendais plus qu'une vingtaine de pages sur la vie quotidienne dans Vienne entre 1924 et 1934 et c'est le plus dommageable…
Lien : http://karl.polanyi.fr/vienn..
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