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Citations de Jesse Bullington (23)


Le désespoir muselle souvent l'intellect...
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À chaque fois que tu renâcles et nous gaves de détails, tu nous fais perdre du temps, du temps qu'on pourrait utiliser à sauver des vies.
- Sauver des vies ? répéta l'unijambiste en cillant.
- La tienne, confirma Hegel. Tu nous dis avec qui tu causais à l'instant ou on te plante, sale étron bavard.
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-Par la Vierge, ces traîtres nous ont bien traîtrisés !
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Alors soyons des démons, hurla-t-il. Soyons la pestilence qui s'abat sur ceux qui supportent pareilles cruautés ! Semons le carnage et la désolation parmi les serviteurs de ce Dieu qui a réussi à mystifier le monde entier pour être vénéré. La vengeance sera notre nom et notre mission. Vengeance pour chaque enfant assassiné, pour chaque femme violée, pour chaque âme qui trime et souffre avec pour seule fin de voir ceux qu'elle a aimés pâlir et dépérir, souffrir et mourir. Pas d'absolution ! Pas de confession ! Pas de derniers sacrements ! Grossbart, nous venons vous chercher !
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Nous sommes bien conscients, n'est-ce pas, que, comme tout bon pudding, toute bonne cité est surmontée d'une épaisse couche de gras.
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La couardesse, c'est de questionner son destin. Le courage et l'honneur, c'est de se démerder pour le changer.
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- Ouais, les gens différents causent différemment . C'est ce qu'on appelle correctement une enculerie de fait. Tu viens de découvrir ça !
Hegel sourit et esquiva une botte. Au fil de leur fraternité, chacun d'eux avait développé une capacité surhumaine à éviter les attaques, prévues ou imprévues, de l'autre.
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- [...] J'étais l'un des rares qui se trouvaient sur son bateau quand il a ramené la chose, et de ces rares je suis le seul qui respire encore le bon air et non l'eau de mer. Alors je sais de quoi je parle. Il y a une chose plus importante que l'or, c'est de rester en vie pour en amasser encore plus.
- On est d'accord, fit Hegel en hochant la tête à cette perle de sagesse.
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Leur seule chance de s'en sortir vivant était d'affronter la créature au sol. S'ils parvenaient à maîtriser leurs nerfs, ils pourraient accomplir ensemble ce qui aurait été impossible pour un homme seul. (...). Faute d'options, ils allaient devoir se battre.
Ils s'enfuirent. En hurlant. Dans des directions opposées.
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-La plupart des cadavres que j'ai dessinés n'étaient pas aussi morts, dit Manuel en choisissant un corps sur lequel se concentrer. Et puis cette commande sera une Danse Macabre.
-Oh, tu aurais du me le dire. Je peux leur demander de faire ce que tu veux.
Avant que Manuel n'eût pu évoquer la remise aux goûts du jour des thèmes médiévaux et la symbolique de la mort en tant qu'image artistique, les quatre cadavres se mirent par deux et commencèrent à danser. La seule danse que connaissait Awa était une gigue andalouse syncopée que le chef des bandits lui avait apprise. Les diriger tous les quatre lui demanda un tel effort de concentration qu'elle remarqua que Manuel lui parlais uniquement lorsque ce dernier lui secoua le bras. A ce moment, les morts avaient trouvé leur rythme et n'avaient plus besoin de ses instructions. Cependant que les deux vivants discutaient à voix basse, les corps virevoltaient dans le cimetière, envoyant les jambes en tous sens et bondissant sur les pierres tombales. 
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Ma vengeance viendra non de mes mains mais de ce qui pousse. Vous perdrez tout, Grossbart, et vous saurez que j'ai ma part dans toutes les misères qui vous accableront. Chaque chien qui mordra, chaque assassin qui rôdera, chaque homme et femme qui se retournera contre vous, je le verrai dans le givre, le vol des oiseaux et mes rêves. Mes yeux regarderont vos âmes noircir et vos corps faiblir, et j'accorderai librement à vos ennemi toute l'aide dont ils auront besoin. J'aurais pu vous tuer lorsque vous êtes apparus, cependant je m'en suis abstenue et j'en suis heureuse, car votre chute deviendra sujet de légendes.
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- J'tuerais un millier de saints pour avoir de la bidoche ! annonça Manfried en piochant du fromage dans son sac.
- Frérot ! grogna Hegel qui lui jeta un regard torve.
- Ne chamboulez pas vos échanges typiques pour moi, sourit le prête. Je sais différencier une expression idiomatique d'un péché.
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Je ne suis pas une sorcière. Ou peut-être que si. Lui préférait le terme de « nécromancien », mais je crois comprendre qu'il n'y a guère de différence entre les deux, alors ce sera « sorcière » si tu veux. Bruja, thaumaturge, magicienne, enchanteresse, sorcière nécromancienne, démoniste, c'est du pareil au même : je sais ranimer les morts, et je sais leur ordonner d'accomplir ma volonté. Je sais parlementer avec les esprits, les démons, et je peux tuer n'importe quel être vivant d'un simple contact.
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Lorsqu'il avait le choix entre exaspérer une fiotte ou un mendiant, il optait toujours pour la fiotte.
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L'Arabe avait toujours considéré que l'abstinence était une philosophie commode, mais lorsqu'il ouvrit les yeux sous la surface, l'eau salée transfigura la femme qui flottait dans sa direction pour en faire l'ange de ses désirs refoulés, l'incarnation même de la féminité, et cette vision liquéfia son cœur tout en solidifiant d'autres parties de son anatomie.
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En guise de réponse, la femme se mit à chanter doucement tout en se frottant le menton de ses doigts difformes. Nicolette leva les yeux vers elle et se mordilla la lèvre . Les ombres des flammes, le délabrement de la hutte et la psalmodie râpeuse de mots inconnus prononcés sur une mélodie étrange habillaient la vieillarde des indéniables oripeaux de la sorcellerie.
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-Tu crois que c'est quoi ?
-Ça ressemble aux choses dont causait Viktor en Ostriche. Lou Garou, ou pas loin.
-Lou Garou ?
-Ouais-da, ces bonhommes qui se transforment en loups.
-Ce démon ressemble à un loup pour toi ?
-Eh, pas la peine de me condescendre. Possible que le vieux Drac l'a arnaqué et l'a transformé en quelque chose d'autre.
-Manticore, chuchota alors Manfried en écarquillant les yeux.
-De quoi ça ?
-Merde, frérot, on s'est occis une manticore ! 
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- Alors, voilà ce que je pense. Le Seigneur arrive avec son chose devant Marie, tout miel, manière de tâter un peu de Sa douceur. Et Elle, Elle lui refuse le droit de cuissage.
- Et pourquoi qu'Elle ferait ça ?
- Pour rester pure. Seigneur ou bonshommes, Elle sait qu'elle doit rester pucelle à jamais, histoire d'être plus sainte que les autres ; sinon, ça serait rien qu'une autre pouffieuse. (...) Alors, le Seigneur devient fou, vraiment fou, courroucé comme selon Son bon droit. Pis, Il la Lui met quand même.
- Que non !
- Que si !
- Mais, pouvait-Il pas, chais pas, moi, La faire vouloir ?
- Il a essayé ! Mais tout le monde a ses limites, frérot, et même le Seigneur peut pas obliger une fille à vouloir écarter les jambes pour Lui, même s'Il peut l'obliger tout court.
- Pauvre Marie.
- La prends pas en pitié, parce qu'Elle a eu sa revanche. Elle s'est débrouillée pour que le fils du Seigneur soye le plus louvoyeux, le plus salope, le plus lâche de tous les couards des mille ans à venir.
L'illumination embua les yeux d'Hegel :
- Elle a fait ça pour Se venger ?
- C'est la pire chose possible, d'avoir un petiot comme ça. Et c'est pour ça qu'Elle est sainte, frérot. De tous les gens que le Seigneur a mis à l'épreuve et a puni, c'est la seule qui lui a rendu des coups, et encore pis que ce qu'Il lui a fait.
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Ils finirent par atteindre une immense chapelle, où ils découvrirent la cause de ces émanations. Plus de cinquante corps étaient empilés sur des bancs. La copieuse couche de moisissure qui les recouvrait rendait leurs contours et leurs traits indistincts. Mères et enfants s’étaient mêlés en pourrissant pour donner pour donner naissance à des formes hideuses ; les visages laissaient suinter des fluides gris par tous leurs orifices. Les moines étaient couchés sur les jouvencelles dans des positions lascives, et la masse putréfiée entière paraissait accomplir quelque horrible acte de dévotion. Malgré leurs masques improvisés, les frères sentirent le vomi remonter dans leurs œsophages et ils refluèrent vers le couloir en passant sous une grande croix souillée d’excréments et de pus. Ils fermèrent les portes derrière eux sans parvenir à se débarrasser de la puanteur qui imprégnait leurs narines.
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Un homme doit s'apprivoiser lui-même avant d'apprivoiser les autres.
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