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Critiques de Jim Lee (122)
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Batman : Silence

Un Batman classique des années 2000, avec des dessins plutôt originaux. L'intrigue se concentre principalement sur le côté "détective" de Batman. Bien que la palette des vilains y apparaisse, beaucoup d'énergie est dépensée à nous faire nous demander "Qui est Silence? Celui derrière ce que font tous les autres vilains". Et si je me fie aux critiques que j'ai lues, l'appréciation du comic change tout selon si vous le devinez ou non.



(J'avais deviné, j'aurais peut-être mis une demi étoile de plus sinon.)
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Justice League - Urban, tome 9 : La Guerre ..

Un album riche et capital pour le monde DC.

Non, je retire « capital ». J’y reviendrai.



Donc, riche disais-je. On atteint ici à nouveau un nœud d’évolution du multivers DC. Le titre « La Guerre de Darkseid » confie déjà que l’histoire ne sera pas banale. Et histoire de confirmer, Geoff Johns évoque dès le début les différentes crises qui ont transformé « à tout jamais » l’univers DC : Crisis on Infinite Earths, Infinite Crisis et Flashpoint, la dernière ayant donné naissance à la version d’univers DC Renaissance (aux USA : « The new 52 » initiative, attention, c’est important pour suivre) dont nous lisons les aventures depuis quelques années.

On sent donc que le multivers va à nouveau être secoué dans un checker.



L’histoire est menée de manière polyphonique, et c’est plutôt attrayant. Un conflit entre deux forces fondamentales et incompatibles — dont l’une est Darkseid et l’autre la puissance qui a fait fuir le Syndicat du Crime (les doubles maléfiques de la ligue) de son propre univers — se prépare et la Ligue est coincée entre les deux.

La lutte entre les deux titans, si elle a l’avantage d’en jeter sur l’affiche, n’est pas très palpitante. En revanche les péripéties qui orbitent autour valent le détour. En particulier on s’attache à Mister Miracle, ce Houdini multicolore dont la principale faculté semble de pouvoir échapper à tous les pièges qui lui sont tendus. Dépassé en puissance, il ne lâche jamais le morceau et nous donne une leçon de courage. Il y a aussi l’évolution inattendue de Batman, plutôt bien à sa place dans sa position d’omniscience qui lui permet de peser sur le conflit bien plus que ses bat-rangs ne le pourraient. En sus, Geoff Johns isole les deux archi-ennemis actuellement alliés, Superman et Lex Luthor, approfondissant la plongée dans leurs sentiments réciproques alors qu’ils doivent impérativement collaborer pour se sortir de la panade.

Bref, ce sont encore une fois les histoires à dimension humaine qui m’intéressent le plus dans le chaos ambiant.



Le prochain tome devrait clore la présente crise et ouvrir la voie à une nouvelle version du multivers DC. En fouillant un peu sur le net, j’ai appris qu’effectivement l’expérience « New 52 » est terminée et « DC Rebirth » l’a remplacée (et quand ça arrivera en France, on ne pourra traduire par Renaissance puisqu’on l’a déjà attribué à new 52, vous voyez l’imbroglio éditorial qui s’annonce ?). A nouveau l’univers DC va être ajustée, et un reboot plus ou moins partiel va avoir lieu, réduisant les tragédies passées à leur poids de papier.



Cette fois DC ne peut justifier cette modification à la capture d’un lectorat plus jeune vu que new 52 n’aura duré que cinq ans. Pourquoi cet ajustement ? Je n’en sais rien. Peut-être pour répondre à une pression du lectorat transmise via les réseaux sociaux.

En tout cas il n’est pas sûr que je me mette à lire du Rebirth. Les crises à répétition usent cet univers et banalisent tout. Et le banal ne m’intéresse pas en lecture.

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Justice League - Urban, tome 1 : Aux origines

Si l’on connait les Avengers grâce à leur médiatisation cinématographique, on peut moins connaitre, la Ligue Justice, ce regroupement de super-héros mais dans l’univers DC. Cette ligue qui se compose dans ce premier tome de Superman, Batman, Green Lantern, Flash, Wonder Woman, Aquaman et Cyborg.



Alors, autant je connais un peu Superman et Batman, un peu moins Flash, Green Lantern et Aquaman, et pas du tout Wonder Woman et Cyborg. Disons que les deux premiers sont bien plus populaires et qu’on a tous vu ou lu au moins une de leur aventure.



Véritable point de départ de la relance des News 52 organisé par DC Comics il y a deux ans, je n’avais pas encore eu l’occasion de me lancer dans cette série, préférant découvrir dans leurs séries respectives les aventures de chacun des super héros (hormis Cyborg et Flash qui n’ont pas encore de série personnelle ).



J’avais une petite appréhension, j’avais peur que cette surenchère de super-héros donne quelque chose de bâclé, focalisé sur de l’action pure et laisse peu de place a un scénario. Ce n’est pas du tout le cas, l’intrigue est d’ailleurs bien ficelé et donne tous son sens au regroupement des personnages. Les caractères de chaque héros est bien respecté, et l’on se rend compte que chacun a son utilité suivant les situations.



Ce premier tome est une bonne entrée en matière. L’intrigue se conclut à la fin, et la Ligue de Justice est fondé. Un chapitre supplémentaire, relance légèrement l’intrigue, en implantant l’arrivé de nouveaux héros, et l’éventuelle formation d’un ligue de vilains.



Je n’ai pas trouvé un seul défaut au cours de cette lecture, c’est simple, abordable, travaillé. Bref, rien à redire si ce n’est que je suis parti pour une nouvelle série.
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Justice League - Urban, tome 1 : Aux origines

Encore une fois, j’ai craqué devant un tome de la Renaissance de DC Comics, et aujourd'hui c’est au tour de la célèbre Justice League, qui d’ailleurs aura droit à son film en 2015, alors il est grand temps de s'y mettre !



J’ai eu peur au départ en voyant que les super-héros apparaissaient avant tout comme immatures, notamment Green Lantern, alors que ce sont pour la plupart des adultes accomplis. Mais au fil des pages, on se prend au jeu des répliques à deux balles : Aquaman vanné sur son dentifrice Aquafresh et des surnoms qui fusent dans tous les coins, ça n’a pas de prix ; pour tout le reste, il y a… Jim Lee ! En effet, loin de remettre en doute le talent de Geoff Johns, qui chapeaute l’ensemble de l’univers DC, mais ici c’est clairement lui qui pêche un petit peu car son scénario est bateau, même si pour une histoire des origines, j’imagine que l’enchaînement des rencontres et des combats téléphonés est inévitable. Face à cette baise de régime au niveau du scénario, on a une énorme compensation : le dessin. Et quel dessin ! Oh-la-la ! Quel dessin ! Jim Lee nous sort la totalité de sa palette graphique pour des dessins d’une expression assez rare, je crois, avec une vivacité dans le trait et une variété dans les expressions vraiment enthousiasmante. C’est un bonheur fou de regarder ses planches ! L’ensemble fait parfois irréaliste, mais ce n’en pas moins agréable, d’autant plus qu’on nous gratifie follement de planches énormes qui dépassent du cadre habituel, l’une se permettant d’être magnifique sans être dans le sens habituel de lecture.

Finalement, face à un Superman hautain, à un Flash trop décalé et à un Green Lantern vantard, on découvre un Batman charismatique et fier d’être sans pouvoir, un Aquaman plus bad-ass que jamais et surtout, surtout, une Wonder Woman splendide, qui est, je crois, ma favorite ici (choix facile, j’avoue, tellement elle paraît pétillante de vie) : elle dégage une vigueur, une candeur et une sincérité phénoménales (dans le trait comme dans sa personnalité), on a vraiment envie de découvrir le monde de la Justice League en la suivant à la trace. En « bonus », Geoff Johns place son chouchou : j’ai nommé Cyborg, qui est surtout intéressant dans son rapport familial, mais rien de bien passionnant à son propos sinon qu’il sert à nouer l’intrigue par des ficelles scénaristiques, car c’est là que le bât blesse : ce titre « Justice League » est là pour épater la galerie et pour nous en mettre plein les yeux. On ne s’embarrasse donc pas de fioritures ; laissez votre cerveau au placard avant la lecture car ici c’est le combat qui prime ! L’avantage est qu’au moins, chacun a son franc moment de gloire.

La jolie édition d'Urban Comics nous offre également de nombreux bonus graphiques en fin de tome : une dizaine de couvertures alternatives (et vu la diversité des traits et des dessinateurs, c'est de l'or !) et les recherches faites par Jim Lee sur chaque personnage de la Justice League. Du très bon.



Un tome implacable donc, l’épilogue laisse énormément de pans de l’univers DC Comics en suspens devant une scène qui pourrait paraître anecdotique pour les non-initiés. L’intrigue principale est simple, mais ça fait plaisir de retrouver des super-héros avec des personnalités bien contrastées, mais surtout avec des designs tout bonnement parfaits !

Je tâcherai sûrement de me procurer la suite un jour... encore des sous à dépenser... (aaaaah !)



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Batman : Silence

Je lis de plus en plus de récits sur Batman, qui est clairement l’un de mes personnages de comics favoris. Après avoir entamé la saga Knightfall, Grant Morrisson présente Batman, Un long haloween, Amère victoire, Batman new 52, j’ai découvert avec Batman Silence une histoire passionnante et très construite.



Dans ce récit, notre chevalier noir se retrouve attaqué par de nombreux ennemis connus, mais également par un nouveau venu, le dénommé Silence.



Les rebondissements sont nombreux, et Batman aurait besoin de l’aide de ses alliés pour déjouer une terrible machination. Je n’en dirais pas plus pour ne pas dévoiler l’intrigue, mais on se fait mener par le bout du nez avec un véritable plaisir, jusqu’à la dernière page. Les dessins, couleurs, encrages et illustrations sont juste sublimes.



Sans doute l’une des meilleures histoire de Batman !
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X-Men : Genèse Mutante 2.0

Pas entièrement convaincu par ce « must-have ».



Bon c'est très subjectif hein. Ces épisodes appartiennent à une période postérieure au moment où j'avais abandonné de lire les Strange et consorts. Donc pas d'effet nostalgie. Il y a plein de personnage que je ne connais quasiment pas, comme Psylocke, Gambit, Jubilé ou Forge. D'autre part je vois que Jean Grey a ressuscité, et ça je n'ai jamais pu l'encaisser. J'ai l'impression qu'on a réduit ma tristesse lors de sa fin tragique à une plaisanterie fine. Aaarrh ! M'énerve ! Greffez-moi des griffes d'adamantium svp !



Autrement le « must have » vient sûrement du fait qu'on y trouve les derniers épisodes écrits par Chris Claremont, qui aura tenu les rênes pendant plus de quinze ans. Respect ! Mais on sent bien qu'il tourne en rond là. On retrouve une nouvelle instance du conflit X-Men / Magnéto allégorie du conflit idéologique « collaboration avec l'humanité qui nous déteste » versus « domination voire annihilation de cette humanité ». En s'envoyant leurs pouvoirs à la gueule, les intervenants n'en finissent pas de débattre inutilement et de focaliser sur l'ignominie du comportement de l'adversaire. Tout cela est vain ; il n'y a pas de réponse idéale.



Quand Scott Lobdell reprend la main, il démarre avec un chouette arc où en pointillé l'on découvre quelques souvenirs oubliés de Wolverine – dont une collaboration avec un certain Dents de Sabre. J'ai apprécié cette partie. Elle concentre l'attention sur quelques-uns des X-men seulement, dont la pléthore transforme la plupart d'entre eux en figurants. La partie de Basket entre mutants est jouissive.

Autre défaut, le récit croise des péripéties qui se passent ailleurs et sont développées dans d'autres titres X-trucs qui ont malheureusement multiplié à l'époque. de ces bouts, on ne comprend pas grand-chose.



Jim Lee au dessin est assez génial, je l'avoue. Un excellent relais de John Byrne. Evidemment les costards des héros sont de plus en plus flashy. Parfois ils en deviennent ridicules comme celui de Jean Grey.



Ayant dit tout ça, je ne regrette pas cette lecture.

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Justice League - Urban, tome 1 : Aux origines

J'ai renoué avec le monde merveilleux des super-héros avec l'opération 48 heures BD 2017. J'adore les scénarios et les dialogues de Geoff Johns, j'adore les dessins de Jim Lee, c'est cool, c'est fun et l'epicness to the max est bien au rendez-vous. Mais si j'ai passé un bon moment, en matière de super-héros il en faut désormais plus que cela pour m'emballer !

On nous explique que DC Comics a pris un pari en refaisant redémarrer toutes ses séries au numéro 1 sous le nom de « New 52 »... Mais comme c'est la 5e fois depuis le début de l'âge moderne des comics (avec un 6e reboot/relaunch en cours sous le nom de « Rebirth »), ce n'est ni risque ni pari mais un simple processus marketing (sans parler que plus les choses changent et plus elles semblent les mêmes).

Entre le dictatorial Comics Authority Code, le castrateur cahier des charges, le suranné politiquement correct, les pesanteurs des impératifs économiques, et l'ancestral poids des totems, la marge de manoeuvre pour les auteurs est assez mince ! On a un turn-over de scénaristes, de dessinateurs et de coloristes, qui utilisent le peu de liberté qui leur est alloué en remettant au goût du jour des personnages délaissés ou en inventant de nouveaux personnages... Dans un cas comme dans l'autre les séries dérivées se multiplient, et au final les astres finissent pas être propices au retour des Grands Anciens tellement archétypaux qu'ils en sont éternels, ce qui nous amènera au reboot / relaunch suivant qui enverra à la poubelle toutes les innovations du reboot / relaunch précédent... Et la Justice League ou Ligue de Justice en VF est l'un de des archétypes universaux : on appelait ses membres Chevaliers de la Table Ronde au Moyen-Âge, et on appelait ses membres Argonautes dans l'Antiquité... Les intellos débilos les considère comme appartenant au cul-de-basse-fosse de la culture populaire, mais c'est justement de voire comment les super-héros épousent leur époque qui est intéressant : véritables reflets des sociétés qui les ont vus naître, ils ont porté les espoirs et les craintes de leurs auteurs et de leurs lecteurs en étant successivement anti-nazis, anti-communistes, groovy, rebelles, punks, post-guerre froide et post 11 septembre...



Dans l'univers « New 52 » (appelé « Renaissance » en VF, ce que mettra les éditeurs dans la merde avec le reboot / relaunch appelé « Rebirth » ^^), les super-humains sont considérés comme des aberrations quand ils ne sont pas suspectés d'être des monstres voire des ennemis publics... Sauf que ce bon vieux Darkseid recyclé en collecteurs ressources humaines décide de moissonner la Terre et que seuls les super-humains peuvent empêcher l'extinction de l'humanité ! (enfin celle de New York / Métropolis, parce que le reste du monde les Yankees s'en battent les steaks hein ^^)

Par ordre d'apparition, nous avons :

- Batman est une légende urbaine et non une célébrité superhéroïque, sérieux mais non sombre c'est par son humanité qu'il apporte un point d'équilibre au groupe de super-humains destiné à devenir les Super Sept / la Justice League

- Hal Jordan est arrogant, égoïsme et m'as-tu vu, du coup on se demande comment il a pu intégrer le noble corps plus Space Opera tu meurs des Green Lanterns (remember "Lensman" / "Fulgur" d'Edward Elmer "Doc" Smith ^^)

- les épaules débarrassés du poids de la civilisation kryptonienne, Superman est plus humain, plus accessible, mais plus fragile et plus faillible...

- Barry Allen alias Flash est ici toujours un membre de la police scientifique, et son altruisme compense l'égoïsme de son ami Hal Jordan / Green Latern

- Wonder Woman est une transfuge de l'âge d'or de la mythologie, c'est donc tout naturellement qu'elle est chapeautée par l'agent Steve Trevor qui s'échine à l'empêcher de faire trop de dégâts... DC Comics s'est inspiré du Thor des films Marvel Comics qu'ils ont trouvé trop cool, et comme Marvel Comics a trouvé trop cool la déesse badass de DC Comics c'est tout naturellement qu'ils ont décidé de travestir Thor en princesse guerrière... C'est d'autant plus ridicule que la série possédait des personnages féminins très forts qui ne demandaient qu'à être mis en valeur (Hela, Sif, Jane Foster, l'Enchanteresse... Oui mais non, "Thor : Ragnarok" qui aurait pu faire cela a réalisé l'exploit de presque toutes les oubliées... Soupirs).

- Aquaman débarque d'un peu nul part, mais en tant que souverain né dans la pourpre il veut absolument prendre la tête de la Justice League / Ligue de Justice bien qu'il se fasse un peu bolosser par tous ceux qui sont appelés à devenir ses compagnons d'armes

- Concernant Cyborg alias Victor Stone, comment dire… Déjà que je suis dubitatif sur les quotas ethniques, ici le personnage qui est au centre de moult clichés m'a bien énervé ! Victor Stone est un afro-américain champion universitaire (cliché), fils d'un savant génial qui travaille dans un département secret (cliché), et son père obnubilé par les performances des super-humains en a rien à carrer des performances humaines de son fils (nous sommes dans une mauvaise relation père / fils, donc dans un cliché), et quand il est victime d'un technologie non-humaine son père utilise une technologie non-humaine dans l'espoir de le sauver (cliché ?)...



La part belle est évidemment faite aux super-héros, et Darkseid, ses lieutenants et ses sbires sont dévolus aux rôles de faire-valoir (du coup on ne sait pas d'où ils viennent, qui ils sont et ce qu'ils veulent... du coup nous sommes une fois de plus victimes de l'incurie des scénaristes yankees, et du coup je vous dis concernant Star Wars épisode 8 « fuyez, pauvres fous ! »). On suit l'origin story de la Justice League / Ligue de Justice à travers de Cyborg, et les relations se nouent rapidement entre les différents personnages, et ce d'autant plus que les auteurs nous font bien sentir que l'union fait la force...

Au final c'est le plus faible qui vient au secours du plus fort, les plus égoïstes qui se mettent le plus au service du groupe, et le plus inexpérimenté qui les fait triompher... Un pour tous et tous pour un ? Désolé , même si c'est loin de démériter j'ai déjà lu ça ailleurs, et en mieux (genre le manga "My Hero Academia" qui pioche à parts égales chez ces éternels rivaux que sont DC Comics et Marvel Comics). Mais je serais le pire des pisse-froid si je n'écrivais pas que j'ai bien envie de continuer l'aventure New 52 quand même ! ^^
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Batman : Silence

En 12 chapitres, Jeph Loeb (scénario) et Jim Lee (dessins) nous raconte la confrontation entre Batman et un ennemi énigmatique : Silence.



Paru au début des années 2000, l'histoire s'inscrit dans la période où Lex Luthor est président des USA, ce qui n'a que peu d'influence sur le récit. Le Robin de l'époque est Tim Drake, réputé pour ses talents de déduction (il a compris seul que Bruce Wayne est Batman) et Batman et Catwoman se tournent autour, sachant que Bruce connait la véritable identité de cette dernière, ce qui n'est pas son cas...Voilà pour le contexte.



Pour ce qui est du pitch : Batman, confronté à ses adversaires habituels, remarque qu'ils adoptent des stratégies inhabituelles. Assez vite, il comprend qu'un mystérieux adversaire, baptisé Silence, tire les ficelles dans l'ombre...Un adversaire qui semble en savoir long sur la vie du Chevalier Noir.



Globalement j'ai beaucoup apprécié, mais la facilité avec laquelle on comprend qui est Silence m'empêche de mettre 5 étoiles. Le plaisir de suivre l'enquête, que mène le tandem Batman / Catwoman, s'en trouve donc grandement diminué. Néanmoins, la connaissance intime qu'a Silence, de la vie de Batman, est prétexte à se remémorer pas mal d'épisodes clef de son parcours et à revoir avec plaisir nombre de ses adversaires les plus connus. En ce sens, Silence pourrait être une introduction sympathique à l'univers du Chevalier Noir.



Les pages dessinées par Jim Lee sont très agréables à regarder, avec un découpage en grandes cases, et beaucoup de dessins s'étalant sur des doubles pages. Son style réaliste et lisible met l'accent sur une certaine idéalisation des corps et de leurs possibilités athlétiques.



Même si "Silence" n'est pas parfait, il possède des qualités qui en font, pour ma part, un classique des histoires de Batman. Les répercussions potentielles qu'il a (aurait ?) pu engendrer sont importantes, en ce qui concerne la vie de Bruce / Batman, il peut donc, en plus de ses atouts intrinsèques s'inscrire dans une certaine continuité (et ce d'autant plus qu'il fait appel au passé du Chevalier Noir). Le personnage de Silence (Hush, en anglais) sera d'ailleurs réutiliser plusieurs fois par la suite.



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Justice League - Urban, tome 1 : Aux origines

Bon, résumons. Dans un précédent épisode dénommé « Flashpoint », Flash, à force de vibrer à tort et à travers, a définitivement rebooté la multi-réalité DC Comics, fixant un nouveau big-bang originel des super-héros à notre époque. Oubliez tout ce que vous avez lu précédemment, cela n’a jamais existé. Ce n’est pas la première fois qu’on nous fait le coup. Ça ne me plaît pas plus que ça mais il faut bien rafraichir le héros pour le nouveau public qui apprend à lire, sans ça le Deux ex machina perd de l’argent, met la clé sous la porte et adieu nos beaux comics.

Et puis baste ! J’aime bien Justice League, rajeunie ou pas.



Justice League vol.1 raconte donc les nouvelles origines de la plus puissante équipe de super-héros du méta-univers. Tout d’abord, ils sont tous recherchés par le gouvernement américain qui déteste l’idée de voir des mégalos ultra-forts et hors de contrôle (surtout hors de contrôle) se pavaner dans les rues en cassant tout. Ensuite les gaillards (et la gaillarde) se rencontrent, se jaugent à coup d’humour mi-figue mi-raisin et de méchants coups de pouvoir, se rendent compte qu’ensemble c’est mieux et groupent donc leurs forces contre un sacré adversaire (Darkseid pour ne pas le nommer).



Ce qui m’a le plus surpris, c’est le caractère des personnages, qui dévie de ce que je connaissais (ah oui, c’est vrai, reboot ! J’aurais dû oublier, un bug probablement). On a un Superman qui ne se prend pas pour un extraterrestre de quatre sous, un Batman qui essaie de faire de l’humour, un Green Lantern mégalo et de dix ans d’âge mental (sérieux, c’est lui qui a la responsabilité de tout le secteur de la Galaxie ? On est pas dans la m… !), un Flash trop lisse, un Aquaman qui veut être le chef et une Wonder Woman qui sort de son île pour la première fois, aime la baston et ignore les dégâts qu’elle provoque chez tous les mâles qu’elle croise. Ah, j’oubliais le pitchoun, Cyborg, qui avec Batman est celui qui a le plus la tête sur les épaules.



Pour le scénario, c’est basique, mais efficace, mais basique. Faut dire que j’ai lu «Justice League - Crise d’identité » il y a peu de temps, où le scénario atteint des sommets. Du coup ici on tombe de plusieurs étages. Mais ne vous y trompez pas, c’est marrant !

Et puis il y a le dessin de Jim Lee (que je découvre). Un vrai peintre ce garçon. Ces doubles pages sont titanesques. Quelque chose en lui me rappelle John Byrne. C’est un compliment sous mon clavier. Class !



Que dire de plus ? Que la fin du magnifique objet (vive Urban Comics) montre un petit teaser présentant des personnages plus typés mystiques, comme Phantom Stranger et Pandora. Teaser qui produira sûrement de beaux fruits plus tard.

Et que vous passerez un bon moment si vous aimez ces super-héros.

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Batman : Silence

Pour ceux ou celles qui voudraient découvrir Batman et son univers, ce gros comics de 300 est parfait pour cela, étant donné qu’il regroupe tout ce qui fait l’univers de Batman, tant les personnages, que les lieux.



Batman est considéré comme le plus grand détective du monde (après Sherlock Holmes et Hercule Poirot, j’ajouterais, sauf qu'eux ne bénéficient pas d’une super panoplie).



Batman est attaqué de tous les côtés, par ses ennemis bien connus et notre chevalier noir, après s’être retrouvé mal en point, va mener l’enquête pour tenter de percer l’identité de cet homme en bandelettes qui semble si bien le connaître.



Les dessins sont superbes, c’était la première chose qui m’avait attiré lorsque j’avais feuilleté cet album dans une bouquinerie. Jim Lee est un véritable artiste, tant au niveau des dessins, réalistes, que des couleurs, sombres ou aux lavis, lors de certains flash-back.



Pour imiter les jeunes, je dirai que j’ai kiffé grave sa mère les doubles-pages que le dessinateur nous offre dans l’album.



Le scénario n’est pas en reste non plus, Jeph Loeb a réussi à me tenir en haleine durant tout son récit et je l’ai lu d’une seule traite, sans pause et je me suis laissé prendre aux entourloupes de Silence, me faisant mener par le bout du nez, jusqu’à la révélation finale.



Durant son enquête, Batman va se remémorer des épisodes importants de sa vie, notamment de son enfance et j’ai pris plaisir à les découvrir, moi qui le connais sans tout à fait le connaître (je me suis mise aux comics sur le tard, la bédé, c’était sur le pot, heu, sur le tôt).



Catwoman est présente, elle aussi, et cela a rajouté une touche de féminité dans cet univers de super-héros bodybuildé, portant leurs slips sur leurs collants. Attention, Catwoman n’est pas un joli petit chaton tout gentil, c’est une chatte sauvage, gare aux coups de griffes. Ce que j’aime, chez elle, c’est son ambivalence, on ne sait jamais vraiment de quel côté elle se trouve.



Si Superman a un côté boy-scout, Batman, lui, est un sombre héros, un personnage violent, qui se retrouvera à ça de buter un méchant (il aurait dû le faire !)… C’est ce que j’ai toujours aimé chez ce personnage de DC : sa sombritude (néologisme offert), ses tourments, son arrogance, son côté obscur. J’aime Superman aussi, mais je le préfère sombre qu’en boy-scout.



Voilà un comics que je suis contente de posséder dans ma bilbio, qui fera partie des comics que j’ai adoré et qui convient parfaitement à un/une débutant(e) dans l’univers de Batman, grâce à la multitude de personnages de cet univers qui s’y trouvent, mais aussi grâce à la qualité de son scénario et la magnificence de ces dessins.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Suicide Squad Rebirth

Achat récent grâce à l'offre de DC Comics. Je connais le personnage d'Harley Quinn et son histoire uniquement grâce au film. Le graphisme m'a bien plu au moment de l'achat.



Finalement, je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire surtout avec le changement de graphisme intempestif. J'avais fait un premier essai de lecture en septembre mais j'ai vite mis de côté. Je viens de refaire un essai mais du coup, je n'accroche pas plus que ça à l'histoire ni aux graphismes. J'ai l'impression de lire le script du film où les personnages du comics ressemblent étrangement aux acteurs... Mais j'ai déjà remarqué que je n'adhérais pas souvent aux comics liés à des films (comme Batman, X-Men ou Superman) ou que ça ne m'intéressait pas de découvrir leurs univers d'origine. C'est souvent plus sombre que ce qu'on trouve dans les films. du coup, je n'ai même pas lu 20 pages avant de l'abandonner, ce n'est pas pour moi.



Comme vous l'aurez compris, ce comics a été une déception pour ma part car je voulais découvrir Harley Quinn différemment mais je me suis trompée de comics. Dommage et tant pis pour moi. Si vous êtes amateur de comics liés à des films, je vous conseille de le découvrir pour vous en faire votre propre avis. Pour ma part, il sera revendu.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Suicide Squad Rebirth

C'est (too much) drôle. La justice League est très bien dessinée. Nous avons là un bon travail du scénariste Rob Williams. C'est détaillé. Les dialogues sont à la fois dark/punchy. Par contre ça raconte guère plus que le film... Je qualifierais aussi le développement d'un peu bâclé. Théorie du cycle des criminels qui récidivent... Les dialogues sont un peu trop basiques. le côté "team" est sympa mais pas aussi introspectif qu'un héros solitaire... Les chapitres "profil" cassent un peu le rythme. Bon sur la durée. Comparé à l'ouvrage Batman de Sean Murphy critiqué juste avant, ça reste hyper superficiel.
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Batman : Silence

Bons ou méchants, tous semblent vouloir s'en prendre à Batman, sans que ce dernier puisse trouver qui en est à l'origine...Et l'idylle naissante de Bruce Wayne avec Selina Kyle alias Catwoman n'arrange rien...

Encore une bonne claque visuelle, mention spéciale aux séquences "souvenirs" style aquarelle et un casting exceptionnel, tout le gratin de DC étant au service de cet excellent One Shot!



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Suicide Squad Rebirth

Après les excellents Batman Rebirth, Wonder Woman Rebirth et le très sympathique Justice League Rebirth, voici la quatrième parution du mois de juin, avec Suicide Squad Rebirth.



J’avais plutôt aimé les quatre tomes qui étaient sortis dans les New-52, notamment la relation entre Harley Quinn et Deadshot. Je n’avais jamais lu de récits sur la Suicide Squad avant, donc je suis loin d’être un expert là-dedans. Aussi, ma comparaison sur la Suicide Squad Rebirth, ne se basera que sur ce que j’ai lu dans les New-52.



Lors des New-52 j’avais découvert une équipe déjantée, explosive, avec certains personnages plus profonds qu’ils n’y paraissaient de prime abord. Que se soit Harley Quinn, Boomerang, Deadshot ou encore King Shark, il y avait vraiment quelque chose derrière ces personnages, qui dégageaient un certain charisme.



Pour la Suicide Squad Rebirth, cela a été un peu plus compliqué car il y a eu plusieurs changement au sein de l’équipe. On retrouve Harley Quinn, Deadshot et Boomerang de la précédente équipe. El diablo, et King Shark ne sont visiblement plus de la partie. À la place ils ont été remplacés par Katana, Killer Croc et Enchateresse.

Il est donc clair que cette Suicide Squad Rebirth reprend les personnages du film parus l’an dernier (hormis El Diablo). C’est plutôt logique quand on y pense, mais il faut faire attention malgré tout. En général les films doivent être différents des comics, et s’inspirer d’eux, et non l’inverse. Après, je suis assez tolérant, donc je ne juge pas le comics sur le casting.



Ce qui m’a vraiment dérangé, c’est la construction de ce premier tome. Tout d’abord, cela commence avec le chapitre Harley Quinn and the Suicide Squad: April Fool’s Day#1 qui ne fait donc pas parti du DC Rebirth puisqu’il date d’avril 2016 alors que DC Univers Rebirth est sorti en mai 2016. À la limite, j’aurais plutôt vu ce chapitre dans la série Harley Quinn.



Une fois ce chapitre long, et peu intéressant, avec des dessins douteux terminé, on enchaine sur le chapitre Rebirth #1 qui pour une fois sert à quelque chose. En effet, celui-ci nous présente la reconstruction de la Suicide Squad avec une Amanda Waller très surprenante. Dans Suicide Squad New-52 elle était imbuvable et se la racontait un peu trop à mon gout. On avait même eu droit à certains chapitres nous la montrant sur le front en train de combattre en essayant de se dédouaner des choix difficiles qu’elle devait prendre.



Ici, changement radical du personnage. Elle est désormais une bureaucrate implacable, mais elle ne veut plus sacrifier les membres de son équipe. Par rapport à ce qu’elle faisait dans les New-52, elle est bien moins agressive, violente, et beaucoup plus intelligente. Son look à d’ailleurs totalement changé. Terminé la jeune trentenaire qui se balade en tenue moulante, à la place nous avons une femme avec de l’embonpoint, s’approchant de la quarantaine et s’habillant en jupe crayon. Si le changement est surprenant, il apporte une réelle valeur ajoutée, car le personnage est beaucoup plus crédible, et donc plus supportable.



Du coté de la Suicide Squad, Harley Quinn est toujours le personnage central, avec son humour et son coté explosif qu’on lui connait. Le seul hic est sa nouvelle coupe de cheveux que je n’aime pas vraiment. Deadshot quant à lui est totalement transparent, ce qui m’a vraiment surpris. Boomerang reste intéressant et Katana apporte un peu de nouveauté, mais pour le moment il n’y pas de vraie cohésion d’équipe. Un nouveau personnage très charismatique en la personne de Rick Flag apporte par contre un renouveau dans cette équipe, et promet de bonnes choses pour la suite.



Mais malgré tout cela, ce premier tome est très sympathique car il faut prendre en compte les soucis de parutions, car c’est bien ça le problème. L’autre jour, j’ai appris que le dessinateur n’arrivait pas à suivre le rythme de publication (2 chapitres par mois) et du coup, chaque chapitre est scindé en deux. On a donc la moitié du chapitre sur le premier arc, et la deuxième moitié sur les origines d’un personnage.

Donc, au final sur les quatre chapitres, on n’a que quatre demi-chapitres qui font vraiment avancer l’histoire. Mis bout à bout, cela ne représente que 2 chapitres pleins. Difficile donc de lancer quelque chose d’intéressant en si peu de pages. Là où les autres séries Rebirth proposaient un arc complet en cinq ou six chapitres, ce premier tome de Suicide Squad Rebirth propose un arc complet, mais en quatre demi chapitres seulement. Cela n’a donc pas le même impact.



Malgré tout j’ai passé un très bon moment de lecture, mais par rapport à Batman, Wonder Woman et Justice League, Suicide Squad a moins d’impact sur l’univers du DC Rebirth. J’espère que le tome 2 sera plus complet, ou bien qu’ils auront embauché un dessinateur capable de suivre le rythme car se serait dommage que la série pâtisse d’une mauvaise publication.


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Justice League - Urban, tome 1 : Aux origines

Comment nos super héros les plus célèbres de l’univers DC, dans leur lutte individuelle contre le Mal se retrouvent et s’unissent face à une invasion Alien. La Ligue des Justiciers née d’un scénario simplissime - lu et relu mais qui ne fait pas nécessairement recette dans ce Tome - de la rencontre de Batman, Green Lantern, Superman, Flash, Wonder Woman, Aquaman et Cyborg confrontés individuellement à une invasion de monstres venus d’un autre monde réduire la race humaine en esclavage. D’abord perçus comme hors la loi, nos super héros se voient contraints de mettre leurs égos de côté et d’unir leur force pour sauver la Terre de la menace du Grand Méchant et ainsi être réhabilités aux yeux des habitants de la Terre.

Ce scénario passe partout manque cruellement de profondeur – mieux exploité dans son adaptation cinématographique d’animation DC Justice League War, peut-être que le support aide plus?!?! – mais l’histoire ne reste pas moins plaisante à lire avec ces quelques notes d’humour et surtout des personnages aux caractères bien trempés attachants. La force de ce Tome tient dans le dessin des personnages que j’avoue d’une incroyable justesse, le génialissime Jim Lee les dépeint de mon point vue sans fausse note. Leur esthétique et leurs expressions sont tout bonnement époustouflantes tout comme l’ensemble des planches qui nous plongent littéralement dans l’action et que dire de leurs couleurs éclatantes qui leur donnent vie. J’ai tout simplement adoré et vais continuer l’aventure.

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Batman : Silence

Mark Chiarello (responsable éditorial chez DC comics à l'époque) décide de frapper un très grand coup en mettant sur la série mensuelle de Batman 2 superstars : Jeph Loeb au scénario et Jim Lee au dessin. Ce tome comprend l'intégralité de leur histoire, soit les numéros 608 à 619 parus en 2002 et 2003. La pression est énorme.



À l'occasion d'une enquête sur enlèvement d'enfant, Batman finit par se retrouver à la poursuite du responsable de la résurgence massive de ses principaux ennemis et la réponse ne sera pas agréable. Jeph Loeb réussit miraculeusement à tout faire tenir au sein d'une véritable histoire qui revient sur un pan inédit du passé de Bruce Wayne et sur la relation que Batman entretient avec Catwoman. Le personnage de Hush sera d'ailleurs repris par d'autres scénariste dont Paul Dini dans Le coeur de silence.



La pression pèse en premier lieu sur Jim Lee qui doit relever le défi de tenir un rythme de parution mensuelle (chose qu'il n'a plus fait depuis X-Men). La solution est vite trouvée par l'éditeur : le 1er numéro ne sortira que lorsqu'il en aura dessiné 9 sur les 12 prévus. Le résultat est du grand Jim Lee, tout en détail en grâce et en force. Rien que pour les dessins (fort bien encrés par son acolyte de toujours, Scott Williams), cette histoire mérite sa place dans votre bibliothèque. Toutes les pages sont dynamiques, le lecteur a l'impression de redécouvrir chaque personnage comme si c'était la première fois (même Batman). C'est magnifique. L'avance qu'il avait prise avant la parution du premier numéro lui permet de terminer ses planches sereinement et dans les temps, sans sacrifier à la qualité de ses illustrations. Tout est parfait comme dans un rêve.



Deuxième défi : Jeph Loeb doit livrer un scénario qui tienne la distance et qui permette à Jim Lee de briller de mille feux. Loeb n'en est pas à son coup d'essai, il a déjà réalisé 2 séries en 12 et 13 parties chacune qui figurent dans les histoires de Batman les plus mémorables : Un long Halloween & Amère victoire. Dès l'initialisation du projet, il sait qu'il va travailler avec Jim Lee. il convoque donc tous les personnages qui ont fait le mythe pour que Jim Lee puisse leur redonner un coup de fouet graphique. Ils sont tous là : Killer Croc, Catwoman, Poison Ivy, Huntress, Alfred, Loïs Lane, Clark Kent, Joker & Harley Quinn, James Gordon, Nightwing, Ra's al Ghul & Talia, Harvey Dent, Riddler, Robin, Scarecrow... et même Krypto.



Et au delà de ce feu d'artifice, Jeph Loeb et Jim Lee se payent le luxe d'ajouter une couche signifiante et durable au mythe de Batman et de Bruce Wayne en introduisant le personnage de Hush. Bien sûr, il est possible de trouver à redire sur la linéarité du scénario ou sur le choix d'en mettre le plus possible sur une page, mais ne boudez pas votre plaisir... ça, c'est du comics du super-héros !
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Batman : Silence

Dans la série des Batman, celui-ci est plutôt plaisant. La lecture a été assez agréable. On s'adapte parfaitement au scénario qui joue avec la multitude de personnages qu'on croise dans cette saga mais avec une incursion dans le monde de Superman. Ce n'est certes pas nouveau mais cela vaut quand même le coup d'oeil.



La narration est plutôt fluide et on se rend compte que c'est un Batman nettement plus accessible que la moyenne.



Pour ma part, je découvre un chevalier noir qui a plutôt des relations amicales assez complexes avec son comparse Superman. The Dark Knight de Frank Miller m'avait déjà donné un petit aperçu.



Par ailleurs en l'espèce, il est opposé à un nouvel adversaire qui en sait très long sur lui. Ses rapports avec Catwoman évolue également. Bref, il se passe plein de choses intéressantes. A découvrir toujours pour les fans !
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DMZ, tome 9 : Coeurs et esprits

Ce tome fait suite à DMZ, tome 08 : Coeurs et esprits (épisodes 42 à 49) qu'il faut avoir lu avant pour comprendre l'état d'esprit de Matty Roth, même si les principaux faits sont rappelés. Il comprend les épisodes 50 à 54, initialement parus en 2010, écrits par Brian Wood, dessinés et encrés par Riccardo Burchielli, avec une mise en couleurs réalisée par Jeromy Cox, et des couvertures réalisées par John Paul Leon, à l'exception de l'épisode 50 qui a été dessiné et encré par Rebekah Isaacs, Fabio Mooon, Ryan Kelly, Burchielli, Philip Bond, John Paul Leon, et des illustrations en pleine page réalisées par Jim Lee (Matty + Zee), Lee Bermejo (Soames + The Ghosts), Eduardo Risso (Wilson), Dave Gibbons (Decade Later). Ces épisodes ont été réédités dans DMZ, Intégrale Tome 4 : qui contient les épisodes 45 à 59.



Épisode 50 : 6 histoires courtes. Matty Roth partage un taxi avec un individu venu de l'extérieur de la zone démilitarisée, représentant des intérêts privés et souhaitant acheter des immeubles. Ils l'emmènent à l'adresse qu'il souhaite voir, tout en lui expliquant comment fonctionnent les gangs. Un enfant dort avec son jouet bien serré contre lui : il ne se rend pas compte qu'il s'agit d'une bombe à fragmentation. Matty Roth a été invité par un riche propriétaire un peu âgé : il ne lui reste que quelques semaines ou mois à vivre et il souhaite confier ses œuvres d'art à Matty. Matty Roth a droit à une sortie à la campagne, les yeux bandés. Il va rencontrer le commandant Townes, dans un mobil home dans les bois pour une interview riche en informations, en particulier sur l'allégeance de Chicago à l'Armée des États Libres. Matty Roth est invité par Wilson pour déguster un met raffiné dans un de ses restaurants.



Il est de coutume dans les comics américain de considérer les numéros 50, 100, et d'autres comme des occasions de réaliser une histoire spéciale, et un épisode plus long. Brian Wood en profite pour raconter des histoires coutes s'attachant aux personnages principaux de la série, soit pour une anecdote (Zee sauve un enfant), soit pour un développement significatif (les révélations effectuées par le commandant Townes). Ce numéro anniversaire est donc également l'occasion de faire participer d'autres dessinateurs, pour que Burchielli puisse s'avancer pour les épisodes suivants. Rebeckah Isaacs réalise des planches dans un registre descriptif agréable à l'œil et détaillé, avec des expressions de visage un peu moqueuse pour le représentant des investisseurs. Fabio Moon apporte une touche un peu plus douce, tout à fait adaptée à cette histoire sans parole, avec un point de vue sur un enfant, montrant bien son incompréhension. Le lecteur retrouve ensuite Ryan Kelly le temps de 4 pages, dans un registre également descriptif, un peu moins ensoleillé que Isaacs, ce qui correspond bien à cette demeure peu éclairée pour protéger les toiles de maître, et pour montrer que l'hôte de Matty sait ses jours comptés. Suivent 8 pages en noir & blanc réalisées par Burchielli, permettant d'apprécier la qualité de ses cases sans l'apport de Cox, pour un résultat impeccable. Pour les 4 pages suivantes, John Paul Leon semble s'être retenu, pour rester ans un registre graphique où ses idiosyncrasies ne sont pas apparentes. Les dessins en pleine page sont accompagnés d'un texte de Matty Roth évoquant le personnage évoqué, plus une sorte de rappel qu'une analyse très parlante. Même s'il n'est pas en mode superhéros, Jim Lee met trop en avant une forme d'héroïsme. Bermejo n'arrive pas à rendre compte de la personnalité de Soames et de ses équipiers. Le dessin de Kelly par Phillip Bond est sympathique, mais pas mémorable. Le dessin de Gibbons pour Decade Later est trop descriptif et manque d'un point de vue émotionnel. Le portrait de Wilson par Risso est savoureux à souhait.



Épisodes 51 à 54. Les informations à la radio indiquent que le vent continue à être favorable aux habitants de Manhattan, emmenant les retombées de l'explosion vers le large, évitant ainsi que l'île ne soit touchée. Celle-ci a entériné le fait que Parco Delgado soit qualifié de terroriste, : il reste cependant introuvable. Après la terrible erreur de jugement qu'il a commise, causant la mort de plusieurs civils, Matty Roth a choisi de s'isoler dans un quartier de Manhattan peu fréquenté du fait de sa dangerosité. Son seul lien avec le reste du monde est la radio qu'il écoute. Il sort brièvement pour aller récupérer des nouilles préparées dans une supérette pillée, et rentre rapidement. Alors qu'il les mange sur son échelle d'incendie, il il voit un individu passer en marchant dans la rue avec une pancarte sur laquelle est marqué Changer. Une bombe explose : le passant est pulvérisé. Deux hommes armés arrivent : des coups de feu sont échangés. Le seul survivant se fait sauter le caisson sous les yeux de Matty Roth qui n'a rien pu faire, même pas prendre une photo ou filmer car son appareil a refusé de fonctionner correctement.



Le lecteur sait qu'il peut compter sur le scénariste pour l'emmener là où il ne s'y attend pas : il lui suffit de se souvenir du dernier épisode du tome précédent, doublement étonnant. Il découvre la suite directe de ces 2 événements majeurs. Wood a choisi de développer les éléments de politique extérieure de la DMZ sous la forme de commentaires de journalistes radio, tout d'abord de Liberty News, radio officielle dont l'inclination politique est clairement établie, puis de la radio libre installée dans la DMZ qui suppute beaucoup sur les causes réelles de certains faits, sur les circonstances des faits, n'hésitant de temps à autre à s'aventurer sur le terrain de la conspiration. En alternance, le lecteur a également accès aux pensées de Matty, permettant ainsi de découvrir ses préoccupations prioritaires, ainsi que ses réactions émotionnelles aux événements, son état d'esprit. Il s'attend donc à suivre l'ex-journaliste devenu membre du cabinet du maire élu, et à voir ses réactions en errant dans la zone démilitarisée, et en regardant ses habitants. Bien évidemment, l'intrigue prend une direction différente : des événements échappant à Roth continuent de survenir avec des conséquences directes pour lui. Il découvre le cadavre de deux militaires et récupère leur plaque d'identification pour les ramener. Il est confronté à un membre de la famille de Parco Delgado, une personne pas commode avec un objectif très clair. Il se retrouve lui-même face à un membre de sa propre famille, ce qui ne se passe jamais bien.



Riccardo Burchielli est de retour pour dessiner ces 4 épisodes. Le lecteur prend son temps pour savourer les différents décors, intérieurs et extérieurs de Manhattan : un grand appartement vide de meuble sauf pour un canapé rouge, les murs du quartier où se trouve Matty Roth, recouverts de graffitis, les larges artères totalement désertées, avec des carcasses de voitures et des nids de poule, un diner à la vitrine défoncée et aux tabourets encore parfaitement alignés et rivés au sol, un cour intérieure avec la carcasse inattendue d'un engin militaire, un toiture terrasse elle aussi graffitée, des bâtiments dont il ne reste que la structure, les façades ayant été détruites, des devantures éventrées colmatés avec des planches et des cartons, la fontaine Bethesda de Central Park isolée au milieu d'un terrain défoncé par les bombes. L'artiste sait donner la sensation de se trouver dans ce Manhattan abîmé et défiguré par la guerre civile.



Les traits de contour et les aplats de noir continuent d'être irréguliers ce qui confère une impression d'usure générée par des conditions de vie difficiles et dures. Le lecteur peut le voir sur les visages des individus qui sont marqués par les combats ou l'inquiétude, dans leurs vêtements pas repassés et parfois pas assortis, dans les expressions de visage. Il sourit en découvrant le portrait du membre de la famille Delgado, très expressif, qui en dit long sur sa personnalité. Il voit aussi que Burchielli sait manier l'exagération visuelle avec pertinence pour augmenter l'impact d'une case, d'une action. Ainsi dans l'épisode 51, une case est en noir & blanc, pour obtenir un contraste choquant avec le rouge du sang projeté par la balle tirée dans le crâne. L'artiste tire le meilleur parti possible d'un dessin en pleine page pour l'effet choc de ce que découvre le lecteur, mais aussi d'avoir un dessin en hauteur pour accentuer l'exiguïté de la cour d'immeubles. Le dessinateur place le lecteur au milieu d'un groupe de soldats armés de fusil, qui se font tirer dessus par des hélicoptères, pour générer la tension de prendre une balle perdue. La narration se fait silencieuse quand Roth est pris en chasse par deux chiens sauvages, pour une course-poursuite haletante. Il allonge la perspective d'un hangar pour souligner le nombre de cercueils recouverts d'un drapeau américain qui y sont stockés.



À la fin de l'épisode 49, le lecteur savait bien que les choses n'allaient pas pouvoir continuer comme avant, et que le temps était venu pour Matty Roth de réfléchir à son positionnement. Après les histoires courtes de l'épisode 50 très bien réalisées, le lecteur est content de reprendre le fil de l'intrigue principale, avec la narration visuelle toujours impeccable, transcrivant la sensation de danger éprouvée par les habitants de la zone démilitarisée, les dommages infligés aux bâtiments et aux infrastructures, la précarité des conditions de vie. En revanche, il pensait trouver un chapitre plus introspectif. La réflexion sur l'engagement et ses conséquences a bien lieu, mais elle s'accompagne de nouveaux événements qui n'ont rien d'anecdotiques, faisant avancer le récit de manière significatives.
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Justice League - Urban, tome 1 : Aux origines

Les dessins sont vraiment superbes et j'ai adoré critiquer Green Lantern pendant toute la BD (il m'a vraiment agacé).

Mais j'adore Flash et bien évidement Batman.

J'ai vraiment hâte de lire la suite.
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Justice League - Urban, tome 1 : Aux origines

Excellente bande dessinée de l'univers DC, le scénario est à la hauteur des magnifiques illustrations proposées. L' intrigue n'est pas forcément au rendez vous, on a plutôt affaire à une démonstration de force des différents personnages mais étant un immense fan du genre, personnellement je n'ai pu que m'en réjouir. Cependant l'épilogue laisse penser à une suite un peu plus développée. A dévorer donc...
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