AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Joan Aiken (16)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Mort un dimanche de pluie

Pluie battante sur un village perdu au fin fond du Kent. Un couple fait appel aux services d'un jardinier et de son épouse qui peu à peu prennent le contrôle de leur vie.

L'auteur nous révèle un habile jeu de mensonge, jalousie, folie et vengeance. L'intrigue progresse crescendo mais le dénouement est un peu poussif et surtout peu crédible.
Commenter  J’apprécie          480
Mort un dimanche de pluie

Le titre de ce roman des éditions Payot & Rivages m’avait intriguée et vu qu’il portait le numéro 11, je m’étais laissée tenter par ce petit livre de 146 pages, augurant qu’un des premiers numéros ne pouvait pas être mauvais...



146 pages écrites en tout petit... Vous me direz que c’est peu. Je vous répondrai qu’il n’y avait pas besoin d’en écrire plus !



Ces 146 pages sont la preuve qu’il n’est pas toujours nécessaire de lire des briques de 600 pages, écrites par les maîtres du suspense et des sueurs froides, pour ressentir le double effet kiss cool : angoisse + adrénaline.



Oui, on peut ressentir un lourd sentiment de malaise et d'anxiété avec un petit livre ! D'ailleurs, on nous l’a toujours dit : la taille ne fait pas tout ! On peut avoir un petit roman terriblement efficace.



Ce récit est comme un bon whisky : l’angoisse et la terreur ont été distillées goutte à goutte pour nous donner un nectar à savourer dans un fauteuil profond, en écoutant le vent souffler aux fenêtres, pour mieux se sentir dans la campagne anglaise, sous la pluie froide et humide.



Ici, pas de monstres poilus avec de grandes dents pour vous coller une trouille d’enfer, mais un couple qui fait froid dans le dos, les Mc Gregor. Un couple aux manies étranges, dérangeantes, suspectes, terrifiantes... qui ont envahi la vie de Jane Drummond.



Mc gregor, le «jardinier» a été engagé par le mari de Jane, Graham Drummond, alors qu’il croule sous les dettes et les hypothèques de la maison. D’ailleurs, depuis qu’il a fait entrer le jardinier à son service, son mari se comporte étrangement.



Quant à l’épouse de Mc Gregor, elle est encore pire que son mari : engagée pour garder les deux enfants du couple Drummond, elle tient plus de la vipère que de la bonne d’enfant et la fillette du couple est terrorisée par sa gardienne : pipi au lit, cauchemars, somnambulisme, brûlures «accidentelles», tels sont une partie des symptômes de la fillette, son frère étant trop petit que pour comprendre quoi que ce soit.



Le malaise devient aussi épais que le fog londonien...



Jane est inquiète pour ses enfants (le lecteur aussi, ses yeux ne décollent plus des pages), mais elle ne peut pas rompre son contrat de travail de deux mois car son ménage a besoin de cet argent.



Et puisque son mari snobe les factures, ne ramène pas d'argent à la maison, n'a pas l'air de bosser beaucoup et qu'en plus, il prend la défense du couple de vipères, le nourri en son sein, ne prêtant même pas une oreille attentive aux récriminations légitimes de son épouse... Notre Jane est bien embêtée, Comment se débarrasser de ces parasites envahisseurs ?



Notre pauvre femme va devoir prendre le taureau par les cornes... à moins que les événements ne la précipitent dans la gueule du loup plus vite qu’elle ne le pensait.



Au travers d’une écriture concise et d’un récit rapide, l’auteur nous entraîne dans ce maelström d’interrogations : qui est ce couple étrange ? Que veulent-ils aux Drummond ? Quel est le secret que cache monsieur Drummond ? Un secret ou plusieurs ? etc... Les apparences sont souvent trompeuses.



Le récit ne traîne pas en route, tout se déglingue aux alentours de Jane et le lecteur ressent des sueurs froides à l’idée de l’explosion finale qui pourrait avoir lieu.



Je peux vous dire que je me suis accrochée aux pages, dévorant le récit, l’adrénaline courant dans mes veines, la bouche sèche.



L’auteur fait monter le suspense crescendo et à chaque page, on redoute le drame, on vibre avec Jane, un petit bout de femme qui s’interroge, qui ne sait pas quelle mouche a piquée son mari, mais qui ne veut qu’une chose : protéger ses deux enfants.



C’est diabolique ce récit. 146 pages oppressantes.



C’est avec un plaisir certain que j’ai bouffé ce court roman, poussant un soupir de soulagement à la fin : ma terreur prenait fin.


Lien : http://thecanniballecteur.wo..
Commenter  J’apprécie          306
Haunting Christmas Tales

Un recueil de nouvelles agréable à lire en attendant les fêtes de fin d'année.

Ce sont 9 histoires de fantômes, donc à ne pas mettre entre toutes les mains (certains n'apprécient pas). Certaines des histoires sont assez tristes et/ou se finissent mal. D'autres, par contre, sont pleine d'espoir et font sourire.

Elles ont toutes en commun, outre les fantômes, le fait de se dérouler aux alentours du 25 décembre et de nous parler de personnages qui préparent le réveillon.

Il y en a pour tous les goûts, avec des histoires totalement surréalistes, des choses plus crédibles, des héros jeunes ou adultes, des fantômes sympathiques et plein d'humour ou, au contraire, méchants et violents.

Commenter  J’apprécie          120
Mort un dimanche de pluie

Un polar aussi pluvieux qu'inquiétant et glauque. Gris, pour tout dire.

Je l'ai lu dans la première édition française de la collection Red Label, que dirigeait François Guérif.

Une histoire de vengeance, superbement portée au cinéma avec un Jean-Pierre Bacri au mieux de sa forme, dans le rôle de l' architecte.
Commenter  J’apprécie          110
Le Manoir aux loups

"Le manoir aux loups" est un livre que j'avais lu enfant, j'en avais gardé un excellent souvenir (je me revois tourner les pages avec avidité!) sans trop me rappeler précisément de l'histoire...

C'est donc avec jubilation que je me suis replongée, des années plus tard, dans cette intrigue riche en rebondissements!

Le cadre de l'histoire, d'abord, avait tout pour me plaire: une époque imaginaire dans l'histoire de l'Angleterre, en 1832. Le tunnel sous la Manche est achevé et des milliers de loups, chassés par plusieurs hivers rigoureux, ont fui l'Europe et la Russie pour les îles Britanniques...

C'est dans ce contexte que Sylvia, orpheline, va retrouver sa riche (mais adorable!) cousine Bonnie. Malheureusement, les parents de cette dernière doivent partir quelques mois et ils confient la garde des deux petits filles à une sinistre gouvernante.

La vie des deux enfants va alors tourner au cauchemar.

D'aventures en rebondissements, on suit les mésaventures des deux fillettes avec grand plaisir!
Commenter  J’apprécie          90
Seize : 16 nouvelles par 16 auteurs américains

Deux jeunes gens pauvres et affamés s'invitent à l'enterrement d'un commerçant dans le but de se remplir le ventre et de ramener un peu de nourriture chez eux... Deux fans d'un jeune chanteur de rock font le siège de l'hôtel de luxe où il est descendu. Ils désirent obtenir un autographe de leur idole... Deux gamins ramassent dans les poubelles des restes de fruits et légumes pour aller les distribuer à quelques gracieuses licornes réfugiées dans les couloirs du métro... Tracy se rend à l'enterrement de son père qui venait de quitter sa mère pour aller vivre avec une femme plus jeune qu'elle... M. Smith, le nouveau professeur de littérature demande à ses élèves de rendre une rédaction portant sur une journée ordinaire au lycée. Gary décrit son prof sous les traits d'un extra-terrestre... Une adolescente attend fébrilement qu'un camarade se décide à lui téléphoner pour l'inviter à l'accompagner à la boum d'une amie...

Comme son titre l'indique, « Seize » est un recueil de seize nouvelles écrites par seize auteurs américains. La grande majorité de ceux-ci est composée de gens peu connus si l'on excepte Diane Duane (SF pour ados), Robert F. Brancato (scénariste de cinéma), Joan Aiken (policiers pour ados) ou Robert Cormier. L'ensemble est assez disparate autant dans les styles (SF, fantastique, polar, sentimental etc...) que dans les niveaux d'écriture trop souvent assez médiocres. Un seul texte sort vraiment du lot. Il s'agit de « Casse-croûte à minuit » de Diane Duane, un petit bijou d'étrange et d'originalité poétique. Le reste est le plus souvent fort terne, ennuyeux, quelconque et sans la moindre originalité. L'éditeur visait un public adolescent. Ce n'est pas une raison pour proposer une compilation d'aussi piètre qualité.
Lien : http://etpourquoidonc.fr/
Commenter  J’apprécie          60
Mort un dimanche de pluie

Jane et Graham Drummond se sont installés avec leurs deux très jeunes enfants, Donald et Caroline, dans une jolie maison de la campagne anglaise. Comme ils ont des difficultés financières, Jane accepte de reprendre du travail pendant un trimestre et doit laisser ses enfants à la garde de Mme McGregor, la femme du jardinier. Assez rapidement, Jane se rend compte que cette personne peu avenante est loin d'être la nounou idéale. Caroline la craint et refait des crises d'énurésie. Cette femme est même capable d'abandonner les enfants si leur mère n'est pas rentrée pile à 18h...

Un très bon thriller qui ne se permet aucun des effets gore dans lequel ce genre tend un peu trop à se complaire de nos jours. Avec finesse et subtilité, Joan Aiken sait distiller insidieusement l'inquiétude, la crainte et l'angoisse. Elle le fait par petites touches, impressions, constations en suivant un crescendo particulièrement bien mené. Tout doucement le filet se resserre autant de l'héroïne, cette mère de famille courageuse qui sent intuitivement que quelque chose ne tourne pas rond dans un univers qui ne devrait être que calme et sérénité. Peu de morts, peu de scènes spectaculaires, mais un suspens intenable et une histoire si prenante et si bien écrite que le lecteur ne peut lâcher le livre avant de savoir la fin.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
Commenter  J’apprécie          60
Mort un dimanche de pluie

Ce roman est génial.

Atmosphère pluvieuse; j'aime la pluie, mais là, je crois que j'en aurai assez, car ça pleut tout le temps dans ce coin du Kent.

Atmosphère oppressante avec tout ce qui se passe; jalousie, mensonges, secrets qui se révèlent.

Le mari de Jane tient à employer un jardinier et la femme de ce jardinier va venir s'occuper des enfants du couple pendant que Jane ira travailler deux mois.

Ce couple est bizarre; le jardinier met ses yeux partout et sa femme nettoie la maison de fond en comble; par contre, elle est terne, a un regard méchant et Caroline, la petite fille de Jane devient triste aussi; il y a quelque chose de malsain dans ce gardiennage des enfants. Susan, la fille du couple d'employés regarde toujours fixement devant elle, inerte.

Le temps s'écoule sous la pluie et cette atmosphère étrange.

Jusqu'au dénouement qui pour moi est grandiose.

Livre angoissant, lecture rapide.

Je le recommande.
Commenter  J’apprécie          40
Mort un dimanche de pluie

Un petit polar bien efficace.



Il se lit vite, surtout à cause du suspens très prenant qui ne fait que croître tout au long de l'intrigue ce qui pousse le lecteur à tourner les pages de plus en plus vite...



Je suis assez exigeante en ce qui concerne les histoires policières, et là, tout m'a paru cohérent. L'intrigue en elle-même est très bien ficelée. Le mystère s'épaissit au fur et à mesure pour s'éclaircir nous révélant un secret fatal.

Est-ce parce que je suis une femme, comme l'héroïne, mais ses émotions m'ont vraiment parues justes et très bien décrites.

Enfin, le charme pluvieux de la campagne anglaise est bien palpable et assez envahissant.



Court, mais efficace. Je vous en recommande sa lecture.

Commenter  J’apprécie          40
Les perles de la pluie et autres contes

Coup de coeur de la part de toute la famille !

Ce livre (que j'ai lu a mes frères et soeurs, dix pages chaque soir pendant un mois) est un véritable trésor ! J'ai adoré ! Tout d'abord les contes sont courts mais pas trop, juste la taille parfaite (plus ou moins trente pages par conte), ils sont bien écrits et faciles à lire. de plus les titres sont très bien trouvés : Les perles de la pluies, un peu de ciel dans la tourte, chat tapis sur sont tapis, des farfadets sur le buffet, la couverture étoilée, les trois voyageurs,...

A lire absolument pour toute la famille !
Commenter  J’apprécie          40
Mort un dimanche de pluie

A Culveden, lieu-dit isolé au milieu de nulle part dans le Kent, il pleut tous les jours. C'est pourtant là que les Drummond ont construit le plus loin possible de la route la maison qui abrite leur bonheur familial : papa et maman amoureux, deux jeunes enfants bien dégourdis, notamment Caroline l'aînée, fillette de 4 ans sachant lire, écrire et noter par téléphone une liste de courses complexe avec flocons de maïs, spaghettis et deux douzaines d'oeufs. A 4 ans ? Bon, je m'égare.





A Culveden donc, disais-je, que peut-on bien faire à part mourir lors d'un dimanche pluvieux ?





Avec Mort un dimanche de pluie, paru en 1972, Joan Aiken propose un éclatant less is more littéraire. Pour l'ambiance british et minimaliste, ressasser la météo pourrie, à laquelle il convient d'adjoindre l'inévitable recette du breakfast : «Jamais, en aucun cas, Graham ne prenait autre chose que du porridge, du thé et un oeuf coque de quatre minutes ; toute variation par rapport à cette routine bien établie lui aurait paru excentrique, peu civilisée, peu anglaise, pour tout dire, barbare ». Pour angoisser le lecteur et augmenter la pression page après page, injecter dans le décor et le home sweet home un couple jardinier/nounou aux comportements inapropriés.





Voilà, un classique est né  - intrigue élémentaire, personnages peu nombreux, style et construction banals – dont la notoriété a explosé après son adaptation cinématographique avec Nicole Garcia et Jean-Pierre Bacri. Si j'ai pris du plaisir à lire ce court roman, je n'ai pas eu envie non plus de crier au chef-d'oeuvre car l'épilogue d'une crédibilité discutable est parachuté. Enfin, à la place de Jane Drummond, il me semble que j'aurais réagi plus rapidement qu'elle aux drôles de méthodes éducatives de sa nounou.

Commenter  J’apprécie          30
Mort un dimanche de pluie

Un classique incontournable du suspense à l'anglaise.





Nous sommes dans les années 70 en Angleterre, Jane vient de s'installer avec son mari, sa petite fille et son fils nouveau né dans une maison en pleine campagne bucolique anglaise. Un cadre à priori idyllique, au calme, pour cette petite famille en apparence tranquille et heureuse. Sauf que cette vie paisible va prendre fin avec l'arrivée d'un couple inquiétant. Qui va s'acharner à pourrir l'existence de la jeune femme. Dans le même temps, le mari de Jane devient de plus en plus distant et colérique. L'été de la peur commence pour Jane, jusqu'au dénouement final, riche en suspense et en rebondissements, c'est le moins que l'on puisse dire!



C'est bien simple, j'ai dévoré ce court roman à suspense de bout en bout. Un récit entre chien et loup, éblouissant de sauvagerie. Joan Aiken excelle à distiller l'angoisse, à tendre petit à petit l'atmosphère, à l'alourdir de détails en apparence anodins. En apparence seulement. Tout est subtilement et efficacement contrôlé de la part de l'auteure qui nous dévoile petit à petit l'atroce vérité. Le style d'écriture est précis, clinique, implacable, au service d'un récit de plus en plus oppressant au fil des pages. Et la course-poursuite qui conclut l'histoire est haletante, à couper le souffle. Mieux vaut ne pas être cardiaque, si vous voulez terminer ce roman à suspense. Au final, Mort un dimanche de pluie est un classique à lire, et à relire, incontournable, indémodable. Pour les fans de Patricia Highsmith, Mary Higgins Clark, ou encore Ruth Rendell!


Lien : http://www.conseilspolarsdep..
Commenter  J’apprécie          20
The Watson and Emma Watson

Alors, j'avais déjà lu les 60 pages écrites par Jane (forcément) et j'étais donc impatience de découvrir la suite proposée par Joan Aiken. A la fin, je suis à la fois séduite et un peu déçue. Séduite parce que je trouve que l'auteure a su reprendre les thèmes chers à Jane : l'argent et le mariage. Sur le premier thème, le frère ainé d'Emma, Robert ressemble très fortement (trop ?) au frère Dashwood de Raison et Sentiments, sa femme Jane est d'ailleurs en tous points la même que Fanny. Idem, beaucoup de choses m'ont semblé empruntées à Mansfield Park et l'histoire d'amour d'Elizabeth a tout de Persuasion... Il y a aussi des événements tragiques qui m'ont gênée... c'est bizarre mais la mort d'une femme et de son enfant ne me paraissent pas "austeniens". Les rebondissements familiaux Osborne/Edward m'ont également parus too much... Pour Pénélope & Margaret, elles sont des copiés collés de Maria et Julia. Enfin, l'héroïne est à mon sens une sorte de mélange de Fanny Price et d'Elizabeth Bennet... j'aurais vraiment apprécié que son histoire d'amour soit un peu plus développée, au final, même si c'est bien écrit, j'ai trouvé que le roman manquait cruellement de développement et de pages... L'histoire est intéressante mais j'aurais aimé que le traitement des personnages (nombreux) soit plus profond





Ce que j'aime : la plume est belle et on est dans le style Austen. Le personnage d'Emma est attachant





Ce que j'aime moins : ça manque un peu de profondeur au niveau des personnages et certains événements m'ont semblés too much. Parfois trop de ressemblances identifiables avec les personnages des autres romans de Jane





En bref : Une suite honorable, bien écrite qui transporte sans problème son lecteur mais souffre d'un manque de développement





Ma note





6,5/10
Lien : http://jessswann.blogspot.fr..
Commenter  J’apprécie          10
Le Manoir aux loups

C'est parait-il un classique de la littérature jeunesse en Angleterre. est-ce pour cette raison que c'est très dépaysant ?
Commenter  J’apprécie          00
Mansfield Revisited

L'idée de base est de retrouver les personnages de Mansfield quelques années après la fin du roman de Jane Austen. Cela fait donc 4 ans que Susan a remplacé Fanny au chevet de Lady Bertram : Edmund et Fanny sont mariés et ont deux enfants (Mary et un fils), Maria est toujours en exil, Tom est resté célibataire et Julia a eu deux enfants avec Mr Yates. Le prétexte de l'histoire est le décès de Sir Bertram et le départ de Fanny, Edmund et leur bébé pour Antigua afin de régler les affaires du défunt.

Déjà, je dois dire que ce fut un soulagement pour moi de lire dès les premières pages du roman que Fanny et Edmund seraient absents et que l'histoire allait se centrer sur Susan (la petite soeur palliatif de Fanny, tellement plus vive et sympathique). Donc les rabats-joie sont hors du tableau et rapidement nous apprenons le retour de Mary Crawford (mariée depuis et grièvement malade, elle souhaite revoir Fanny et Edmund) ce qui bouleverse la société calme et paresseuse de Mansfield... Je note également l'ajout d'un pasteur et de sa soeur, veuve, amie de Mrs Norris (la tante radine de Mansfield). Alors que dire... Ce fut un plaisir de retrouver les personnages les plus "faibles" de l'histoire loin des ennuyeux Fanny et Edmund : Julia est toujours aussi garce... Tom n'a que la chasse et les plaisirs dans la tête, Lady Bertram creuse le creux de son sofa quand à Maria elle continue à agir comme une s****.... Cependant l'arrivée de Mary et surtout de la soeur du pasteur donne un éclairage nouveau aux événements passés : en effet, Henry n'aurait jamais encouragé Maria ni entretenu de liaison avec elle (peu crédible mais on saluera l'effort...). Ensuite, sur le développement de l'histoire et bien... je dirais que c'est un copié collé de Mansfield Park, sans la profondeur de sentiment du roman, ici on est un peu dans un vaudeville du 19eme ... Et sérieux, je ne sais pas ce que l'auteure a contre cette pauvre Julia Bertram mais elle s'acharne un peu (Julia est pénible mais elle ne s'est pas arrangée avec les années...). En revanche, j'ai bien aimé la relation entre Susan et Mary (même si les choses ne sont pas si claires avec ce personnage... a-t-elle vraiment changé ? Joue-t-elle une comédie ? Pas toujours évident, seul son destin nous éclaire). Le retour d'Henry est sans intérêt si ce n'est de se remettre dans les circonstances de Mansfield Park... Quand au révérend et sa veuve de soeur, ils n'apportent au final pas grand chose selon moi.



Ce que j'aime : Susan, plus attachante et vivante que Fanny. Le fait que Fanny et Edmund ne soient pas dans le roman. Julia, même si je la trouve un peu trop poussée dans le pénible, j'ai toujours aimé ce personnage. Lady Bertram, parfaitement caractérisée. Le destin de William Price



Ce que j'aime moins : un scénario trop copié collé de Mansfield sans être assez poussé pour me convaincre. Le personnage d'Henry, somme toute complétement changé et qui n'apporte au final pas grand chose.



En bref : Une suite divertissante mais qui se contente de reprendre les ingrédients de l'original sans sa profondeur de sentiments ou dans la psychologie des personnages.



Ma note



5,5/10
Lien : http://jessswann.blogspot.fr..
Commenter  J’apprécie          00
Eliza's daughter

En ouvrant le livre, je m'attendais à l'habituelle sequel dégoulinante de bons sentiments et de bonheur conjugal. Et bien non ! Déjà l'auteure réussit à rester fixer sur son sujet : la fille d'Eliza et de Willoughby . Les premiers chapitres, qui racontent son enfance sont un peu laborieux, j'ai eu du mal à accrocher. Mais une fois Triz partie, ça décolle. Là Eliza rencontre Elinor et Edward. Et on a pas l'impression qu'ils sont heureux ( surprise !) On comprend rapidement que Marianne ( que l'on ne voit qu'à la fin du livre) ne s'est jamais remise de son grand amour, même si elle mariée avec Brandon ( et ça aussi j'adore !! Team Willou ). Et que du coup elle déteste Eliza... Bref....

Nous suivons donc Eliza dans le récit de sa vie atypique ( j'adore le passage Bath) ... En dépit de ses 6 doigts, sa vie part plutot mal .... mais de rencontres en rencontres, elle fini par trouver un protecteur...( l'ancien protecteur de sa mère), retrouve son amie Triz tout en levant peu à peu le voile sur sa propre histoire. Bien sur, Eliza fait des erreurs et c'est cela qui la rend plus humaine et vraiment intéressante à suivre. La fin est surprenante et j'ai beaucoup aimé !



Ce que j'aime : le destin d'Elinor, du début à la fin. Le fait que Marianne n'ait jamais oublié Willoughby. Le personnage de la fille d'Edward et Elinor. Revoir Margaret Dashwood et Sir Middleton. La fin. Le cynisme de cette sequel



Ce que j'aime moins : le fait qu'elle ait 6 doigts, ça en fait trop. Le niveau d'anglais parfois trop élevé pour moi. La réaction de Willou face à Eliza.



En bref : Une sequel teinté d'amertume pour Raison et Sentiments. D'un coté, l'héroine, Eliza (la fille de la pauvre sacrifiée de S&S) réussit à avancer dans la vie malgré les cartes déplorables qu'elle a eue à la naissance. De l'autre, les soeurs Dashwood, vingt ans plus tard : loin d'avoir trouvé le bonheur en choisissant la voie de la raison, les deux sont malheureuses et j'aime ce côté "pas happy ever after" Bref moi j'ai aimé



Ma note : 8/10
Lien : http://jessswann.blogspot.fr..
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Joan Aiken (70)Voir plus

Quiz Voir plus

Mon ami frederic

En quelle année ce passe l'histoire ?

1925
1578
1933
2017

4 questions
35 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}