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Citations de Joannic Royer Bellais (27)


Comme d’habitude, elle sentit ce long frisson d’appréhension et d’impatience descendre le long de sa colonne vertébrale et irradier dans tout son corps, comme une onde d’énergie électrisante. Elle s’allongea et s’endormit rapidement, malgré la tension, en se focalisant sur sa respiration, comme la veille d’une compétition.
 
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Elle avait réussi à effacer l’intranquillité perturbante inoculée par la résurrection de son grand-père. Jusqu’à ce qu’elle le retrouve au pied de son immeuble, assis sur un banc. Il avait un gros sac devant lui.
Ça n’était pas bon signe. Elle avait toujours su qu’elle n’avait pas rêvé, mais elle avait préféré se laisser bercer par l’espoir absurde qu’il n’avait été qu’une hallucination. Il était pourtant bien réel et bien concret, cet aïeul encombrant, planté sur son banc comme un misérable. Vouté, le regard perdu dans le brouillard des années de trop, celles grattées à la nature par une médecine trop efficace.
Il était vêtu d’un costume hors d’âge qui ne laissait plus d’illusions sur l’état de ses finances et ses jambes tremblotantes finissaient de bousiller des chaussures italiennes qu’il avait dû payer très cher, en francs.
Il n’avait franchement pas l’air dangereux comme ça, et pourtant, ce qu’elle savait de lui ne la rassurait pas. Il pouvait lui pourrir la vie, il avait déjà commencé.
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Je sens tout le poids de cette présence respirante derrière moi m’écraser sous une responsabilité impossible. Peut-être que des mots suffiraient à alléger l’atmosphère, mais je ne les trouve pas et nous restons enfermés dans notre silence.
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Je laisse ma main caresser la carrosserie lustrée. Une sensation d’un autre âge se diffuse en moi. Un âge d’innocence, sans limites. Un âge dont je n’ai connu que les derniers spasmes, qui m’inocule la nostalgie d’une époque qui n’est pas la mienne et que j’imagine insouciante et libre. Sans doute à tort.
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Après m’être un court moment imaginé « on the road », avec mon vieux sac à dos et mon cuir sans âge exhumé du fond de l’armoire et des années 90, je me suis finalement évité le ridicule et j’ai opté pour une valise à roulettes, un pantalon sans trou et un trench noir Burberry. Une tenue qui, à mon grand désarroi, colle parfaitement à ma silhouette et que je porte avec le naturel arrogant d’un directeur financier en week-end à Cabourg.
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Elle agissait vite, sans hésiter, galvanisée par la solennité fatale du moment.
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Même dans le monde pragmatique et froid du renseignement, l'imagination vous prend parfois par surprise et vous emmène ailleurs, là où vous aviez laissé votre enfance.
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Les combattants, les tueurs de tous poils, n'aiment sans doute rien tant que se vautrer dans une nostalgie commune où tout est question de vie ou de mort, loin de la tiédeur déprimante d'une existence paisible.
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Chaque chose en son temps. Ça fait vingt ans que je me prépare. J’ai pas besoin de tout ton bazar électronique pour aller buter quelqu’un, moi.
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Il y avait toujours au fond de ses yeux une lueur malveillante et sournoise, qui donnait à ses propos une tonalité suspecte et inquiétante. Qu’est-ce qu’il savait réellement ? Elle se sentit prise au piège. Il cachait quelque chose et il fallait qu’elle découvre la vérité, d’une façon ou d’une autre. Et pour le moment, il n’y avait pas beaucoup d’autres manières de le faire que de continuer à jouer le jeu.
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Pour que sa Vendetta respecte les règles de l’art, qu’il avait sans doute lui-même établies, il prévoyait d’exécuter ses ennemis dans un ordre précis, celui de ce qu’il appelait la chaîne des responsabilités : les complices d’abord, puis les exécutants et enfin le commanditaire. Il était sûr de connaître tous les coupables. Il lui restait encore malheureusement à retrouver certains d’entre eux, mais il comptait sur elle pour l’aider et il était sûr qu’à deux ils allaient y arriver. En y repensant, elle ne put qu’une fois de plus réaliser combien tout cela était absurde et elle ne savait pas encore comment s’en dépêtrer.
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Cet homme n’était qu’un étranger, une ombre qui n’avait fait que brièvement traverser les six premières années de sa vie. La génétique ne crée rien d’autre que des ressemblances fortuites, l’affection ne se crée pas dans un code au cœur de nos cellules. Non, il ne pouvait pas vraiment savoir qui elle était. Ce serait déjà un miracle qu’il puisse concevoir, ne serait-ce qu’une part infime de ce qui avait pu se passer dans la tête d’une petite fille de 6 ans, lorsqu’elle avait vu ses parents et son grand-frère disparaître en fumée dans l’explosion de leur voiture, et qu’elle avait retrouvé à ses pieds des morceaux calcinés de ce qui était sa famille. Alors, comprendre qu’il lui avait fallu des années pour arrêter de croire que rien ne se serait passé, si elle était montée avec eux dans la voiture, était définitivement hors de portée d’un esprit aussi frustre. Elle n’avait rien à voir avec ce vieux type écœurant, à part 25% d’ADN partagé.
 
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Une beauté à la fois naturelle et pleine de noblesse, sans fioritures, aussi douce que son regard était dur. Il se rappela lorsqu’il avait su que sa mère serait sa belle-fille, il avait ressenti une immense fierté pour son fils et pour lui.
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C’était un principe fondamental, une règle de survie absolue : rien ne devait jamais relier un assassin à ses victimes, ni de loin, ni de près, jamais. Un chirurgien, n’opère pas ses proches, un tueur non plus.
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Il était en guerre, et la guerre c’est tout sauf discret. Ça laisse des traces, c’est voyant, bruyant et surtout imprévisible, tout ce qu’elle détestait. Cette expédition n’avait aucun sens, c’était un désastre avant même d’avoir commencé. Elle le savait. Elle aurait dû se débarrasser de lui la première fois, quand elle tenait son souffle entre ses mains. Il était encore temps de le faire.
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La sensation de plénitude, qui suivait toujours l’achèvement d’une mission, laissait brutalement la place à un court sentiment de frustration maussade qui ne durait pas et dont elle semblait oublier l’existence avant chaque passage à l’acte. Cette fois, pas plus que les autres, elle n’avait percé le "Mystère". Il ne s’était rien passé de particulier ou de différent chez sa victime pendant que la mort faisait son œuvre.
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Franchir son périmètre intime, sans le mettre en garde, ne serait pas facile et elle n’envisageait d’opérer en extérieur et en plein jour que si l’effet de surprise était suffisamment sidérant pour que rien ne soit perceptible autour d’eux. Elle avait peut-être été optimiste en espérant aller aussi vite, il lui faudrait certainement attendre la nuit.
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Pendant ses missions, elle abandonnait totalement la rigueur de son programme et de ses habitudes. Sa vie devenait imprévisible, calquée sur l’emploi du temps et les improvisations de sa cible. Sa réputation n’était plus à faire et ses clients savaient qu’elle travaillait exclusivement à sa manière, sans fioritures inutiles et sans demandes particulières. C’était à prendre ou à laisser, mais elle était effroyablement efficace et très discrète.
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Elle aurait pu très facilement savoir la vérité, mais rester sur le registre de l’imaginaire lui convenait parfaitement, cela lui semblait même indispensable. Seule sa tâche importait, le reste n’était qu’un jeu qui ne devait en aucun cas perturber la pureté du geste, juste la distraire, en attendant, comme un chat joue avec sa proie.
 
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Ce qu’elle avait besoin de savoir, c’était comment allait se passer la vie de cette personne, et avec qui, pendant les quelques jours qu’elle se donnait pour honorer son contrat. Lorsque c’était possible, elle choisissait de le faire en profitant d’un voyage. Une cible isolée, loin de chez elle, était toujours plus simple à atteindre et ça comportait moins de risques d’imprévus ou d’irruptions de proches encombrants.
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