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4.59/5 (sur 22 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Alençon , le 11/05/1970
Biographie :

Joannic Royer Bellais est né deux ans après mai 68, dans la paisible mais humide ville d'Alençon qu'il a très vite quittée pour la moiteur équatoriale du Gabon, où il a passé son enfance et une partie de son adolescence.
De retour en France, il a poursuivi ses études un moment après le bac et il les a finalement rattrapées dans une école de cinéma.
Sorti de là, il a commencé par essayer de vendre quelques scénarios mais de manière très curieuse, il a tout à coup ressenti le besoin de gagner sa vie.
Il a donc travaillé consciencieusement et discrètement pendant plus de 20 ans dans les coulisses du cinéma et de la télévision.
Un peu las de l'envers des paillettes, il s'est ensuite tourné vers une carrière de père au foyer, option grande famille recomposée, et il a décidé en parallèle de se consacrer sérieusement à l’écriture de romans.

Vendetta, son premier roman (2021) est un thriller à l'humour noir qui suit les traces d'une tueuse et de son grand-père, un mafieux gâteux cramponné à son désir de vengeance.

Perdus (2024) raconte l'histoire d'un père au foyer perdu dans sa vie et en quête d'aventure qui se retrouve à devoir aider deux enfants syriens qui cherchent à regagner Londres.

page Facebook : https://www.facebook.com/romans.Joannic.RoyerBellais/
Instagram : https://www.instagram.com/j.royer.bellais.auteur/
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Source : www.librinova.com
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Elle avait réussi à effacer l’intranquillité perturbante inoculée par la résurrection de son grand-père. Jusqu’à ce qu’elle le retrouve au pied de son immeuble, assis sur un banc. Il avait un gros sac devant lui.
Ça n’était pas bon signe. Elle avait toujours su qu’elle n’avait pas rêvé, mais elle avait préféré se laisser bercer par l’espoir absurde qu’il n’avait été qu’une hallucination. Il était pourtant bien réel et bien concret, cet aïeul encombrant, planté sur son banc comme un misérable. Vouté, le regard perdu dans le brouillard des années de trop, celles grattées à la nature par une médecine trop efficace.
Il était vêtu d’un costume hors d’âge qui ne laissait plus d’illusions sur l’état de ses finances et ses jambes tremblotantes finissaient de bousiller des chaussures italiennes qu’il avait dû payer très cher, en francs.
Il n’avait franchement pas l’air dangereux comme ça, et pourtant, ce qu’elle savait de lui ne la rassurait pas. Il pouvait lui pourrir la vie, il avait déjà commencé.
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Ce soir-là, contrairement à d’habitude, elle ne trouva pas le sommeil immédiatement. Cette visite inattendue, cet accroc dans sa vie parfaitement réglée, c’était comme un grain de sable qui venait insidieusement gripper une belle mécanique et œuvrait en silence. Elle ne pouvait pas continuer plus longtemps à faire comme si rien ne s’était passé. Les yeux fixés au plafond, elle se mit à analyser méthodiquement la menace potentielle que représentait l’irruption de son grand-père dans sa vie, s’il était bien qui il disait. Vu ce qu’il savait, il était peu vraisemblable qu’il en fût autrement d’ailleurs, quand bien même il serait officiellement décédé depuis plus de vingt ans. Il était son unique et dernier parent, en tout cas du côté de son père. Pour beaucoup de gens, cela aurait déjà été une raison suffisante pour ne pas souhaiter s’en débarrasser, pas pour Chloé, qui avait sa propre conception des liens familiaux. Aussi loin qu’elle s’en souvienne, ne plus avoir de famille ne lui était d’ailleurs jamais apparu comme quelque chose d’insupportable. Malgré une enfance solitaire et difficile, elle avait par la suite assez rapidement conclu que les inconvénients d’une famille étaient supérieurs à ses avantages.
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Cet homme n’était qu’un étranger, une ombre qui n’avait fait que brièvement traverser les six premières années de sa vie. La génétique ne crée rien d’autre que des ressemblances fortuites, l’affection ne se crée pas dans un code au cœur de nos cellules. Non, il ne pouvait pas vraiment savoir qui elle était. Ce serait déjà un miracle qu’il puisse concevoir, ne serait-ce qu’une part infime de ce qui avait pu se passer dans la tête d’une petite fille de 6 ans, lorsqu’elle avait vu ses parents et son grand-frère disparaître en fumée dans l’explosion de leur voiture, et qu’elle avait retrouvé à ses pieds des morceaux calcinés de ce qui était sa famille. Alors, comprendre qu’il lui avait fallu des années pour arrêter de croire que rien ne se serait passé, si elle était montée avec eux dans la voiture, était définitivement hors de portée d’un esprit aussi frustre. Elle n’avait rien à voir avec ce vieux type écœurant, à part 25% d’ADN partagé.
 
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Comme d’habitude, elle sentit ce long frisson d’appréhension et d’impatience descendre le long de sa colonne vertébrale et irradier dans tout son corps, comme une onde d’énergie électrisante. Elle s’allongea et s’endormit rapidement, malgré la tension, en se focalisant sur sa respiration, comme la veille d’une compétition.
 
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Pour que sa Vendetta respecte les règles de l’art, qu’il avait sans doute lui-même établies, il prévoyait d’exécuter ses ennemis dans un ordre précis, celui de ce qu’il appelait la chaîne des responsabilités : les complices d’abord, puis les exécutants et enfin le commanditaire. Il était sûr de connaître tous les coupables. Il lui restait encore malheureusement à retrouver certains d’entre eux, mais il comptait sur elle pour l’aider et il était sûr qu’à deux ils allaient y arriver. En y repensant, elle ne put qu’une fois de plus réaliser combien tout cela était absurde et elle ne savait pas encore comment s’en dépêtrer.
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Après m’être un court moment imaginé « on the road », avec mon vieux sac à dos et mon cuir sans âge exhumé du fond de l’armoire et des années 90, je me suis finalement évité le ridicule et j’ai opté pour une valise à roulettes, un pantalon sans trou et un trench noir Burberry. Une tenue qui, à mon grand désarroi, colle parfaitement à ma silhouette et que je porte avec le naturel arrogant d’un directeur financier en week-end à Cabourg.
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Pendant ses missions, elle abandonnait totalement la rigueur de son programme et de ses habitudes. Sa vie devenait imprévisible, calquée sur l’emploi du temps et les improvisations de sa cible. Sa réputation n’était plus à faire et ses clients savaient qu’elle travaillait exclusivement à sa manière, sans fioritures inutiles et sans demandes particulières. C’était à prendre ou à laisser, mais elle était effroyablement efficace et très discrète.
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Il essayait toujours de l’emmener de force vers la lumière, elle voulait l’en empêcher mais son corps ne lui obéissait plus, elle n’avait que son poids mort pour résister. Il lui fallut quelques minutes encore, pour que la réalité du décor familier de sa chambre s’impose à nouveau à ses sens. Petit à petit, elle identifia ce bruit lancinant qui griffait le silence opaque de la nuit. Des gémissements, faibles, continus et sans espoir.
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Quel intérêt aurait-il à balancer toute son histoire ? La faire chanter, l’obliger à le suivre dans son délire de vengeance ? La plupart de ses relations ne le croirait même pas. Et quand bien même. S’il lui prenait l’envie de jouer à ça, alors il faudrait peut-être envisager quelque chose d’autre que le mépris, quelque chose de plus radical. Elle chassa tout de suite cette pensée. C’était hors de question et on en était loin.
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La sensation de plénitude, qui suivait toujours l’achèvement d’une mission, laissait brutalement la place à un court sentiment de frustration maussade qui ne durait pas et dont elle semblait oublier l’existence avant chaque passage à l’acte. Cette fois, pas plus que les autres, elle n’avait percé le "Mystère". Il ne s’était rien passé de particulier ou de différent chez sa victime pendant que la mort faisait son œuvre.
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