Dès l'entente de l'annonce du pilote, je me redresse brusquement sur mon fauteuil, surprise et particulièrement effrayée. Qui ne le serait pas à ma place ?
Moi, je le suis. N'importe qui ayant le contenu de ma valise le serait, croyez-moi !! Je n'aurais jamais dû être si confiante lors de la préparation de ma valise. Le stress m'a fait faire n'importe quoi. Enfin, j'avoue que je voulais également montrer à ma mère qui me materne exagérément, que je pouvais me débrouiller seule. J'ai refusé son aide lorsqu'elle me l'a proposé. J'ai été trop sûre de moi, j'en paie les frais maintenant.
Je n'ai pas très faim, mais je me force à manger un morceau, car mon meilleur ami qui vient d'arriver avec des croissants frais me guette avec de gros yeux. Il sait que je n'ai pas mangé grand-chose depuis quelques jours et qu'il faut que je reprenne des forces.
- Je ne bougerai pas de là tant que tu n'auras pas fini, et sache qu'à partir de maintenant, je ne te läche plus. J'ai été cool pour les premiers jours, je t'ai laissée respirer, mais là, faudra que tu fasses avec ! m'affirme Jackson depuis le mur contre lequel il s'était posé depuis son arrivée.
Comme si nous étions connectés par les mêmes pensées, je le sens me serrer plus fortement la main. Je me permets un regard vers lui. Le vert mentholé de ses yeux reflète tellement d'émotions que mon cœur se gonfle d'amour pour lui, plus que de raison. C'est fou qu'avec un regard, il arrive à me rendre si spéciale et unique.
« J’ai peur de le perdre si je laisse court à mes sentiments enfouis depuis si longtemps. »