-Bon sang! Mais tu ne comprends pas que tu me fais complètement craquer?! s’emporta-t-il. Ton image m’obsède. Ta voix m’obsède. Ton parfum, l’odeur de ta peau, la douceur de tes cheveux… tout chez toi m’obsède. Tu ne vois pas que je suis raide dingue de toi?...?
-Je crois que ce qui s’est passé entre nous cette nuit-là au camp d’Hudur t’a marquée autant que moi. Ça ne sert à rien de vouloir le nier. Cette nuit a changé nos vies de bien des manières. Toi et moi savions que nous avions peu de chances de nous en sortir. Tu as voulu que ce soit ta première fois et moi… moi, j’ai cru que ce serait ma dernière fois. Je ne pensais pas survivre ni te revoir un jour. Nous étions dans une situation dramatique… Nous avons partagé quelque chose de bon. Quelque chose d’unique. Cette nuit est restée gravée au fer rouge dans ma mémoire. Je me souviens de tout. De chaque détail. De chaque sensation. Et c’est le cas pour toi aussi, n’est-ce pas?
Elle allait le rendre fou, c’était couru d’avance! D’autant plus qu’elle était la mère de son enfant… Putain, il était foutu!
Bordel, il était affamé d’elle! Pire qu’un drogué en manque!

Progressivement, elle prit conscience de la chaleur bienfaisante qui l’enveloppait, de la pression des bras autour de son corps, de la fermeté du torse sur lequel elle s’appuyait. Puis vint la sensation de la barbe qui griffait sa tempe, du souffle calme dans ses cheveux et enfin de l’odeur de la peau de son compagnon d’infortune. Malgré la captivité et ce qu’il avait subi, Woody ne sentait pas mauvais. Il dégageait des effluves divers qu’elle avait du mal à isoler, mais qui se combinaient en une odeur chaude, enivrante, un peu âcre et boisée. Mélange improbable de sang, de transpiration, de musc, de girofle et de cèdre, mais qui n’était pas désagréable. Une fragrance qui la troublait profondément. C’était insensé ! Être avec ce type la fragilisait et la réconfortait en même temps. Avec lui, elle baissait sa garde et devenait beaucoup plus sensible à son environnement. Elle avait l’impression qu’elle réagissait avec plus d’intensité. Et elle devenait plus vulnérable alors que, paradoxalement, elle se sentait protégée dans ses bras.

Elle tressaillit quand elle l’entendit marmonner :
— Merde, une femme !
Alyssandra grimaça. Il avait compris qu’il avait affaire à une femme. Il pouvait donc être tenté d’utiliser sa force contre elle, mais il risquait aussi de la sous-estimer… Elle devait le laisser prendre l’initiative pour pouvoir réagir en conséquence.
Les deux captifs restèrent ainsi dans le noir et le silence pendant de très longues minutes. Au bout d’un moment, l’homme s’adressa à elle :
— Qui êtes-vous ? Que faites-vous ici ?
— Et vous ?
— Pourquoi ne me répondez-vous pas ?
— Pourquoi devrais-je vous répondre ?
— Nous nous retrouvons tous les deux dans une prison au fin fond de je ne sais quel bled de Somalie et vous préférez qu’on reste là à se regarder en chiens de faïence ?
La surprise, mais aussi une touche d’énervement étaient perceptibles dans la voix de l’inconnu.
— Vu l’obscurité qui règne ici, nous aurions du mal à nous regarder. Vous ne croyez pas ?
— Bordel, c’est bien ma veine ! Il a fallu que je tombe sur une pimbêche qui essaie de faire de l’humour ! maugréa l’homme.
— Vous vous prenez pour qui ? Qu’est-ce qui vous donne le droit de m’insulter ?
— Désolé, je ne voulais pas vous insulter. C’est votre faute ! Si vous ne faisiez pas la snob et me répondiez quand je vous parle, nous n’en serions pas là !
— On ne se connaît pas et je devrais vous faire la conversation ?
— Je ne vous comprends pas ! Nous sommes tous les deux prisonniers dans ce trou infâme et vous ne voulez pas qu’on essaie de s’entraider ?

- Quand as-tu compris que tu l'aimais ?
- Il y a peu. Je me suis aveuglée longtemps. Je crois que j'ai senti que j'étais amoureuse de lui lorsque j'ai lu sa lettre. Mais je viens tout juste de le reconnaître.
- Comment sait-on qu'on est amoureuse? Que ressens-tu qui te donne la certitude de de l'aimer, Ali?
- J'ignore comment te l'expliquer. C'est... c'est difficile à définir. J'ai besoin de le voir, d'être avec lui. Pour une raison que je n'arrive pas à m'expliquer, j'ai l'impression que je suis en sécurité, que rien de mal ne peut m'arriver si je suis dans ses bras. Je me sens apaisée lorsque nous sommes ensemble. J'ai le cœur qui bat plus vite, comme si toutes les sensations étaient décuplées quand je suis contre lui. lorsque nous sommes ensemble. Le moindre de ses effleurements me fait frissonner. Sa chaleur me manque. Tout comme son odeur. C'est curieux, je crois que je m'en rends compte que maintenant, en parlant avec toi.
- Ce doit être merveilleux, soupira Aileen avec envie.
- Mais c'est effrayant également.
- Pourquoi donc?
- Quand il est loin de moi, je suis angoissée. Je tremble pour lui. J'ai peur qu'il lui arrive quelque chose.
Chapitre 4 : Extraction
« …
— Les enculés ! Quels fils de putes ! Cracha Cobra.
— Dommage que ces connards soient morts, je leur aurais fait goûter à leurs méthodes ! Grinça Hurricane.
— Elle est vivante ? Demanda Iceman par micro interposé.
Pétrifié par la vision qu’il avait sous les yeux, redoutant d’arriver trop tard, Christopher resta quelques secondes immobile, comme statufié. Son supérieur étant incapable de répondre, Hurricane le fit à sa place.
— On n’en sait rien, Iceman, elle… elle ne régit pas.
— Storm, il faut qu’on se magne ! Prévint Pitbull. Si d’autre mecs arrivent, on est fait comme des rats en bout de couloir.
Le lieutenant- commandant du Blue reprit ses esprit et se rua vers la chaise où était attachée Alyssandra.
...»
Chapitre 1 : Cap sur la Colombie
« C’est avec un pincement au cœur que Christopher vit la Camaro et les silhouette s’éloigner de lui à mesure que l’Hercules roulait sur le tarmac pour gagner l’extrémité de la piste d’envol. Tout le temps que dura la phase de préparation au décollage, il resta l’œil rivé aux hublots, passant d’un côté de l’appareil à l’autre en fonction du déplacement de l’avion pour tenter d’apercevoir encore son fils.
…
- Je ne veux pas qu’elle se sente redevable. Ce n’est pas ça, l’important. J’espère juste qu’elle me pardonnera ma désertions de ces deux années et qu’elle acceptera que je remplisse mon rôle de père auprès du petit.»

Chapitre 3 : Faisons connaissance
«… Les deux captifs restèrent ainsi dans le noir et le silence pendant de très longues minutes. Au bout d’un moment, l’homme s’adressa à elle :
— Qui êtes-vous ? Que faites-vous ici ?
— Et vous ?
— Pourquoi ne me répondez-vous pas ?
— Pourquoi devrais-je vous répondre ?
— Nous nous retrouvons tous les deux dans une prison au fin fond de je ne sais quel bled de Somalie et vous préférez qu’on reste là à se regarder en chiens de faïence ?
La surprise, mais aussi une touche d’énervement étaient perceptibles dans la voix de l’inconnu.
— Vu l’obscurité qui règne ici, nous aurions du mal à nous regarder. Vous ne croyez pas ?
— Bordel, c’est bien ma veine ! Il a fallu que je tombe sur une pimbêche qui essaie de faire de l’humour ! maugréa l’homme.
— Vous vous prenez pour qui ? Qu’est-ce qui vous donne le droit de m’insulter ?
— Désolé, je ne voulais pas vous insulter. C’est votre faute ! Si vous ne faisiez pas la snob et me répondiez quand je vous parle, nous n’en serions pas là !
— On ne se connaît pas et je devrais vous faire la conversation ?
— Je ne vous comprends pas ! Nous sommes tous les deux prisonniers dans ce trou infâme et vous ne voulez pas qu’on essaie de s’entraider ?
Sous l’effet de l’énervement et probablement de ses blessures, la respiration de l’homme devenait sifflante et Alyssandra préféra calmer le jeu.
— Dites-moi qui vous êtes et je vous répondrai.
— C’est comme ça, alors ? Vous voulez qu’on fasse les présentations comme si on prenait le thé dans un salon ?
— Je n’aime pas le thé.
La réponse de la jeune femme était tellement inattendue que l’inconnu ne put retenir un éclat de rire qui se transforma aussitôt en gémissement.…»