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Citations de John Ajvide Lindqvist (39)


Benke Edwards avait poussé toutes sortes de gens à travers ces couloirs, vers la chambre froide. Des hommes et des femmes de tous âges et de toutes tailles. Des enfants. Il n'y avait pas de chariots spécifiques pour les enfants et peu de choses mettaient Benke Edwards aussi mal à l'aise que l'espace vide sur le chariot lorsqu'il transportait le corps d'un enfant ; la petite silhouette sous le drap blanc, placée prêt de la tête du chariot. Toute la moitié inférieure vide et le drap plat. Cette surface représentait la mort en soi.
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Comment procède-t-on, en fait ? Pour que quelqu'un vous apprécie ?
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Elle pensait à un métier, un endroit où vivre et les grandes lignes de la vie d'une personne. Une maladie, éventuellement. Puis elle appliquait tout cela, dans son esprit, à la personne suivante qui se présentait devant elle. Le résultat était souvent... amusant.
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Eli ramena une mèche de cheveux derrière l'oreille de la femme. Elle respirait lentement à présent, et son corps était complètement détendu. [...] Eli écouta la respiration de la femme, profonde et régulière. Elle dormait. Son souffle était chaud sur ses genoux. Juste sous l'oreille, Eli pouvait apercevoir le pouls qui battait sous la peau ridée et lâche.
Le chat s'était tu.
Le générique du programme animalier défilait sur l'écran de la télé.
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Elle avait quelque chose de bizarre. Des cheveux noirs qui lui descendaient jusque sur les épaules. Un visage rond, un petit nez. Comme l'une de ces poupées à découper dans les pages pour enfants du 'Journal de la famille'. Très... jolie. Mais il y avait autre chose. Elle n'avait ni bonnet ni blouson. Juste un petit pull rose fin alors qu'il faisait froid.
La fille fit un signe en direction de l'arbre qu'Oskar avait frappé.
– Qu'est-ce que tu fais ?
Oskar rougit mais ça ne se voyait sans doute pas dans le noir, si ?
– Je m'entraîne.
– À quoi ?
– Au cas où le tueur débarquerait.
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Je crois qu'il fait semblant d'être en vie.
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Un seul muscle dans le corps d'une seule personne. Une chiure de mouche à l'échelle du temps. Et le monde était mort.
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Ç'aurait été tellement plus facile de pouvoir attaquer directement au couteau, mais non. Le sang devait provenir d'un corps en vie. Encore une chose qu'on lui avait expliquée. Le sang des morts n'avait aucune valeur et était carrément toxique.
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Le corps est juste une unité de service dont le cerveau est obligé de s'encombrer pour se maintenir en vie. Mais tout est là dès le départ, dans le cerveau.
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Le véritable amour c'est de déposer sa vie aux pieds d'une autre personne, ce dont les gens sont incapables de nos jours.
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Nous sommes en Suède, ici. Sors une chaise et place là au milieu du chemin. Assieds toi sur la chaise et attends. Si tu sais attendre suffisamment longtemps, quelqu'un viendra et te donnera de l'argent. Ou prendra soin de toi d'une manière ou d'une autre.
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- Qu'est-ce que tu veux que je fasse ?
- Je veux que tu... détruises mon cœur.
- Quoi ? Comment ? Comme tu veux.
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S’il te plaît. N’aie pas peur de moi.
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- Mais tu n’as pas de… zizi.
Eli pencha la tête, regarda son entrejambe comme si c’était une véritable découverte. […]
- J’en avais un.
- Qu’est-ce qui lui est arrivé ?
Eli gloussa et Oskar, s’apercevant de l’incongruité de sa question, rougit. Eli jeta ses bras de côté et plaça sa lèvre inférieure sur sa lèvre supérieure.
- Je l’ai oublié dans le métro.
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Il n’a pas de visage.
Steffan avait un jour vu un toxicomane qui, au cours d’une hallucination, s’était claqué la tête contre un mur à plusieurs reprises. Il avait vu un homme qui avait voulu souder un réservoir d’essence sans l’avoir vidé au préalable. Il lui avait explosé au visage.
Mais rien ne l’avait approché de ça.
Le nez de l’homme avait été complètement rongé, ne laissant que deux trous sur le visage. La bouche avait fondu, les lèvres s’étaient scellées ensemble, à l’exception d’une petite ouverture au coin. Un œil s’était écoulé sur ce qui avait été une joue mais l’autre… L’autre était grand ouvert
Steffan fixait cet œil, la seule chose qui présentait encore une apparence humaine reconnaissable au milieu de cette masse informe. L’œil était rouge et, lorsqu’il essayait de cligner, seule une moitié de pan de peau se levait et s’abaissait. Là où le reste du visage aurait dû se trouver, il n’y avait plus que des morceaux de cartilage et d’os qui pointaient entre des lambeaux irréguliers de chair et de morceaux de tissu noirci. Les muscles brillants mis à nu se contractaient avant de se détendre, se contorsionnant comme si la tête avait été remplacée par une masse d’anguilles fraîchement tuées et découpées.
Tout le visage, ce qui avait été un visage, était doté d’une vie qui lui était propre.
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Les murs de la cabine étaient couverts de graffiti. Pas du tout ce à quoi on aurait pu s’attendre dans une bibliothèque municipale. Cà et là, une citation littéraire :
« Harcèle-moi, épouse-moi, enterre-moi, mords-moi. »
Mais surtout des dessins et des plaisanteries obscènes :
« Mieux vaut se prendre une bite dans le trou de balle que de se faire trouer la peau par une balle. »
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Ils se tenaient immobiles, à environ cinquante centimètres l’un de l’autre. Oskar fixait toujours le sol. Une odeur étrange émanait de la fille.
Environ un an auparavant, Bobby, son chien, avait eu une infection à la patte et ils avaient fini par devoir le faire piquer. Le dernier jour, Oskar n’était pas allé à l’école mais était resté à la maison, allongé à côté du chien pour lui dire au revoir. Bobby dégageait la même odeur que la fille. Oskar fit une grimace.
- Est-ce que c’est toi qui sens aussi bizarre ?
- Sans doute.
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La forêt qui, quelques années auparavant, lui avait paru menaçante, le repaire de ses ennemis, lui semblait à présent être une maison et un refuge. Les arbres s’écartaient respectueusement sur son passage. Il ne ressentait pas une once de peur même s’il commençait à faire vraiment noir. Aucune angoisse pour le lendemain, quoi qu’il lui réserve.
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C’était l’un des rêves d’Oskar : assister à l’exécution de quelqu’un sur la chaise électrique. Il avait lu que le sang se mettait à bouillir et que le corps se contorsionnait selon des angles impossibles. Il imaginait également que les cheveux de la personne prenaient feu mais il ne disposait d’aucune description écrite de ce phénomène.
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Il avait levé la main en classe, affirmé son existence et revendiqué qu'il savait quelque chose. C'était interdit. Ca lui était interdit. Ils trouvaient des tas de raisons pour le tourmenter : il était trop gros, trop laid, trop répugnant. Mais le vrai problème, c'était tout simplement qu'il existait, et tout rappel de son existence constituait un crime.
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