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Critiques de John Ethan Py (33)
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Chesstomb

💀💀💀 coup de cœur mortel 💀💀💀



💉 pique et pique et collegram…💉



Vous voulez une lecture parfaite pour Halloween ? Ne cherchez pas plus loin, voici « ChessTomb » aux @editions_hsn . Une publication singulière qui regroupe et recoupe des faits réels autour d’un village étrange , au passé imbibé de Lovecraft et témoin d’un drame familial assez atroce. Alors, vos valises sont prêtes ? Bienvenue à ChessTomb!



📔 dear journal … 📔



Un crime, un village, plusieurs possibilités. Une investigation journalistique lancée. Et on remonte le temps. Une maison qui sent la naphtaline et qui a vu passer Lovecraft, des témoignages alambiqués des voisins mais qui seraient expliqués par des antécédents assez troubles. Bref des mystères soulevés et une ambiance « true crime » magnifiquement amenée par le travail de l’auteur et de l’éditeur. Une construction en deux temps avec l’enquête d’aujourd’hui et les faits recensés dans les années 20, un récit dans le récit, une mise en abyme comme je les aime.



🫀ruée vers l’or…gane 🫀



Le décor est planté , et les méninges des lecteurs mis à rude épreuve. Suppositions, démonstrations, recoupement d’indices… l’immersion est totale et l’ambiance tellement sympa . Entre Histoire , fantastique et thriller horrifique, c’est ravissant ! Sans parler de la fin incroyable qui me hante toujours …



🏠 Maison à vendre 🏠



J’en profite petite annonce : maison à vendre à ChessTomb. Voisinage calme 🪦 Grand terrain. Travaux à prévoir au sous sol 🧟‍♂️. Exposition plein Sud. 3 chambres à l’étage, idéale famille souhaitant régler certains comptes 🩸. Si intéressé.e écrire à : John Ethan Py via Éditions HsN .
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Chesstomb

Ainsi se tourne la dernière page d’un des romans les plus captivants/effrayants/dérangeants/dérangés/foutrement bien construits que j’ai pu lire. Voilà bien dix minutes que je suis là, devant mon écran, à me demander COMMENT vais-je écrire cette chronique, PAR QUOI vais-je la commencer. Parce que, nom de dieu, si vous avez le cœur suffisamment bien accroché pour vous lancer dans cette aventure, il FAUT que vous le lisiez.

J’ai craqué pour ce roman suite à l’excellente chronique de Dup. C’est qu’elle sait nous mettre l’eau à la bouche, la demoiselle ! Quand Clémentine, des éditions de l’Homme sans Nom, m’a proposé de choisir un roman sur le stand en guise de partenariat (aux Imaginales !), je n’ai pas longtemps tergiversé : celui-ci. Celui-ci, parce qu’il est présenté comme un « document exceptionnel » par l’éditeur lui-même. Celui-ci, parce que la couverture est assez flippante (en plus d’avoir été réalisée par Alexandre Dainche !). Celui-ci, enfin, parce qu’il a suffit que je lise le résumé pour être prise dans les rets de l’auteur. Pour être ferrée, je l’ai été dès le début !

Pourtant, ce n’est pas sans appréhension que j’ai commencé ma lecture : après La dernière Terre et Les Kerns de l’oubli, allais-je également tomber sous le charme de ce « témoignage » pour le moins étrange ? Heureusement, il ne m’a pas fallu longtemps pour comprendre que j’allais me régaler : dès le prologue, c’en était fait de moi. De moi, et de ma capacité à être rationnelle (déjà que je ne le suis pas beaucoup en temps normal…)…

ChessTomb dissimule en réalité un autre roman : De coton et de sarrasin, écrit par un certain Shelby Williams. Journaliste, il a enquêté sur le meurtre effroyable d’une famille dans la ville de ChessTomb, Massachusetts, en 2001. Je n’en dirai pas plus sur l’intrigue : vous devez la découvrir par vous même. En aucun cas je ne veux démêler l’un de ses fils en vous donnant un détail malheureux.

Le roman est donc une succession de documents divers, retraçant bien plus que ce « simple » meurtre. Si on peut penser qu’un tel mode de narration peut potentiellement nuire à la lecture, il n’en est absolument rien ici : mieux, l’ambiance n’en est que plus mystérieuse. Et prenante ! Plus on en apprend sur l’affaire, plus on veut en savoir davantage. Tout en frémissant intérieurement de ce que l’on pourrait découvrir. Puis, sans crier gare, nous voilà revenus des années en arrière, grâce aux archives d’un autre journaliste. Et là, c’est le trouble le plus profond : jamais je n’ai été aussi mal à l’aise (ce n’est pas tant mal à l’aise que perdue, étourdie… d’ailleurs) face à une lecture. Mal à l’aise, certes, mais toujours plus captivée. Jusqu’à la toute dernière page, j’ai été totalement hypnotisée (et le mot est faible, je vous l’assure) par ce… Ce quoi ? Ce roman ? Ce témoignage ? Ce document inestimable ? Raaah, que c’est rageant de devoir parler à mot couvert ! J’en ai encore le ventre noué, la gorge sèche ! Des questions plein la tête ! Monsieur John Ethan Py, qu’avez-vous fait ! Avant d’atteindre la dernière page, je me suis répétée au moins dix fois « ce mec est un génie ». Un génie pour avoir assemblé ces documents épars de cette façon quasi diabolique. Et puis, la dernière page est arrivée (je passe sur les vingt précédentes, qui m’ont juste fait devenir folle). J’ai relevé le nez de mon bouquin, la tête remplie d’un brouillard cotonneux, et me suis précipitée sur le site. Et là… Oui, c’est un génie. J’ai été complétement menée par le bout du nez, de bout en bout. Si je l’avais vu venir, celle-là…(à ne lire qu’à vos risques et périls !)

Une lecture hypnotique, captivante, étourdissante, oui, et bien plus encore. Et surtout carrément EFFRAYANTE. Âmes sensibles, abstenez-vous ! Je me suis à la fois retrouvée terrée au fond de mon lit, sursautant au moindre bruit (petite anecdote : hier soir, seule dans l’appartement, la porte de la chambre fermée. J’en suis à un passage crucial entre West, Wade et Lovecraft (si vous avez lu le roman, vous devinerez de quoi je parle), un passage où la tension est à son comble (j’en avais une chaire de poule monstre), et là… Je vois la porte de la chambre s’ouvrir tout doucement. Je crois bien que c’est la terreur qui m’a empêchée d’hurler, mais Chéri a bien compris que, pour ma santé mentale comme pour la sienne, il devrait éviter, à l’avenir, de me faire des blagues pareilles. Fourbe), et me demandant avec le plus grand sérieux si je ne devais pas me munir d’une cuvette, au cas où. Ou aller lire dans les toilettes, carrément. Parce qu’entre les visions et les odeurs suscitées par cette lecture… Brrr, j’en ai encore la gorge nouée, et l’appétit coupé (chose rarissime !). Si les situations oppressantes à souhait et les descriptions macabres et, disons-le, vraiment vraiment gores vous effraient, ne tentez pas l’expérience. Conseil d’ami.

Bon, je crois que je vais m’arrêter là. Évidemment, c’est un coup de coeur, je pense que vous l’aurez compris. Un coup de cœur qui m’aura donné des sueurs froides et retourné le cerveau dans tous les sens. D’ailleurs, je me demande si je ne vais pas le relire sous peu : avec les derniers éclaircissements que l’on obtient, une relecture s’avérerait… Diaboliquement intéressante.



En bref, jamais je n’aurais pu imaginer le trouble dans lequel cette lecture me plongerait. John Ethan Py s’associe ici à Shelby Williams pour nous offrir un roman des plus dérangeants, des plus délicieusement abjects. John Ethan Py, merci d’avoir porté ce témoignage à notre connaissance… Et pour la nuit de cauchemars qu’il m’a fait passer ^_^
Lien : http://leslecturesdebouch.fr..
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Chesstomb

Un très habile jeu de flou total du début à la fin, qui amène une ambiance très particulière.







Comme elle va être compliquée à rendre, cette chronique !! Non parce que je n'ai pas aimé et que j'ai peur de le faire savoir à l'auteur, parce qu'au contraire, j'ai vraiment passé un super moment (j'ai pourtant mis du temps pour le lire, mais c'est une question de contexte perso je crois). Non, mon problème va plutôt être de vous en parler sans trop vous en dire. Et en l'occurrence, j'ai l'impression que tout serait "trop en dire", même si je ne vous donne aucun élément de l'histoire. Ca craint, lol.



J'ai commencé ma chronique et je ne sais toujours pas de quoi je vais bien pouvoir vous parler.



Il y a quelques semaines, l'auteur me proposait de recevoir son livre. Connaissant et adorant au plus haut point sa maison d'édition, qui nous publie des ouvrages d'une grande qualité, et ayant déjà craqué sur la couverture, j'ai sauté sur l'occasion. D'autant que derrière cet auteur inconnu se cache un mystère qu'il m'a révélé, chanceuse que je suis (naaaaaaaaaaan, tu ne sauras rien xD ) et ça m'a donné encore plus envie de me jeter sur ce livre.



Bref, ensuite, ma camarade blogueuse Allison d'Allisonline m'a proposé une lecture commune sur ce titre. Avec le recul, ce n'était pas le meilleur titre pour une premiere LC toutes les deux, car il est tellement bourré de mystères et de révélations et de re-mystères par dessus qu'on ne peut absolument pas en discuter si on n'en est pas exactement au même niveau dans la lecture lol. Mais bon, c'était quand même super sympa de partager ensemble la lecture de ce livre qui est pour le moins hors du commun.

En effet, je vous disais que, connaissant la maison d'édition qui a publié cet ouvrage, j'y suis allée les yeux fermés, en toute confiance. Cependant, il faut quand même savoir que ce roman n'a absolument rien à voir avec ce que publie habituellement Dimitri, responsable éditorial des éditions de L'homme sans nom. Quand je dis "rien à voir", je parle de la forme et du fond, pas du tout de la qualité. En effet, cet ouvrage est tout aussi bien écrit que le reste, et ne laisse pas le lecteur insensible. Mais ce sont là les deux seuls points communs avec les autres parutions de la maison.



Le livre est agencé de façon très spéciale. Ce n'est pas une histoire qu'on découvre d'un tenant, à l'intérieur. Ce n'est pas un roman à proprement parler, mais le travail de toute une vie d'un journaliste. Ses chroniques, les documents qu'il a réunis, des archives, qui nous sont livrées de façon plus ou moins agencée, et qui concernent les évènements particuliers survenus dans la petite ville de Chesstomb (où personnellement, je n'aurais pas spécialement envie d'aller passer des vacances, vu ce qui s'y trame.)

Et toute la particularité du livre se trouve ici. En fait, on passe toute notre lecture à se demander où commence le travail de John Ethan Py et donc, le romancé en lui-même, et où s'arrête le travail du journaliste en question, Shelby Williams. Ou même s'il existe vraiment. A aucun moment on ne peut être sûr du narrateur, ni de la réalité des faits, on cherche pendant 390 pages à déméler le vrai du faux, la réalité du cauchemar, le réel de la fiction.

Et c'est une gymnastique plutôt déstabilisante au début, mais qui finit par vous accrocher réellement, au point d'en devenir terriblement addictive.



Sur les 50 premières pages, j'étais complètement paumée. J'ai eu l'impression de changer sans arrêt de narrateur (pas sûre que ça ait été une impression d'ailleurs) et de ne pas pouvoir voir où tout cela nous emmenait. Et j'ai d'abord pensé que je n'allais pas du tout aimer cette lecture. Et puis, insidieusement, sans m'en rendre compte, à peu près au moment où on commence à entrevoir un fil conducteur à tout cela, je me suis complètement prise au jeu de ce "flou" total, de ce sentiment d'être un peu larguée, de ne pas tout comprendre, qui est je crois complètement le but de l'auteur. Nous perdre dans les évènements au point de plus savoir où on en est et à quels éléments on peut se fier. L'ensemble est si bien mené qu'il est quasiment impossible de tenir une théorie qui tient la route plus de deux pages. Limite si on a pas l'impression de devenir un tout petit peu barge sur les bords.



Je ne vais évidemment absolument rien vous raconter de l'histoire, franchement, tout ce que je pourrais vous dire vous gâcherait forcément quelque chose à la lecture, et ce serait trop dommage, mais je vais vous dire juste une chose. A la fin, quand j'ai cru qu'enfin toutes les pièces du puzzle avaient trouvé leur place et que j'avais ma réponse tant attendue, badaboum, le puzzle s'est complètement remélangé à nouveau, et je suis restée comme une andouille avec mes pièces de puzzle partout, et avec des yeux ronds comme des soucoupes. Eh oui, parce que jusqu'au bout, la théorie qu'on a passé tant de temps à imaginer se ramasse la gueule comme une crotte, et retour au point de départ, avec une nouvelle piste, qui peut, ou pas, être la bonne.



Ce flou artistique magistralement orchestré (il faut bien le dire) fut l'élement que j'aurai le plus apprécié dans ce roman, tout en étant pourtant au départ, ce que j'avais cru que j'aimerais le moins. Bizarre, hein ? :D



Bon, je l'avoue, il y a aussi un "certain type de personnages secondaires" qui m'ont énormément plu, parce que j'en suis total fan... Que ceux qui connaissent bien Le Calidoscope y voient un indice de ce qu'on peut trouver dans ce livre. Ces personnages, qui ne sont pourtant pas clairement identifiés comme tels, amènent leur lot de scènes bien gores, avec "du sang, des tripes et des boyaux", bref, tout comme j'aime \o/ ! Ce fut le deuxième élément qui m'aura vraiment bien accrochée.



Je ne peux pas dire que je me sois forcément attachée aux divers personnages, d'abord parce qu'ils sont très nombreux, et pratiquement tous narrateurs à un moment donné, et que donc, on ne les connaît pas très bien individuellement. Mais ensuite, parce qu'ils ont plus ou moins tous l'air d'être de sacrés fous furieux, voire un petit peu psychopathes sur les bords (quand je vous dis que je n'y mettrais pas les pieds, à Chesstomb !). C'est du moins l'impression qu'ils donnent tous au fur et à mesure qu'on avance dans la lecture.



On sent clairement dans ce livre l'influence de Stephen King. Chesstomb ne s'en cache pas d'ailleurs, avec divers clins d'oeil plus ou moins évidents, mais pas pour plagier, plutôt comme une révérence, une façon de montrer son admiration. Stephen King étant mon deuxième auteur chouchou dans tout le monde entier de l'univers, je ne pouvais qu'y être parfaitement sensible.



La couverture de Chesstomb est une pure tuerie, encore plus en vrai, normal, elle a été réalisée par Alexandre Dainche l'un des illustrateurs fétiches de la maison d'édition (et quand on regarde l'ensemble des couvertures, on comprend bien pourquoi !) il était donc évident qu'elle me ferait de l'effet :)



En résumé, NON, ce livre n'a rien à voir avec la ligne éditoriale de L'homme sans Nom, mais OUI, il faut absolument que vous le découvriiez. C'est très très spécial, vous n'aurez sûrement jamais rien lu qui s'en approche, de près ou de loin, et il vous inspirera des sentiments tout bizarres, tour à tour le malaise, l'addiction, l'écoeurement, le plaisir, tout cela mélangé au shaker avec un peu de glace pilée, et hop, cul sec !



Vous n'y serez pas insensibles je peux vous le promettre, mais pour pouvoir savourer vraiment l'ensemble de ces saveurs un peu déroutantes, il vous faudra pousser jusqu'au bout du livre, jusqu'à la dernière page, car c'est dans l'arrière-goût de la dernière bouchée que vous découvrirez sous vos papilles cette saveur spéciale, la surprise du chef, cette "wahou touch" qui fait tout l'ensemble, et qui permet vraiment de dire que cette lecture ne fut pas juste bizarre, mais "putain, trop bizarre cette lecture, mais c'était dingue !" ;)



Alors go go go ! Venez à la rencontre d'un livre qui ne ressemble à aucun autre !



PS : je vous ajouterai la chronique d'Allison dès qu'elle me sera communiquée pour un deuxième avis :)



Cali
Lien : http://calidoscope.canalblog..
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Chesstomb

Que de mystère autour de ce roman et de son auteur ! Il m'a été chaudement recommandé et je dois avouer que j'ai été tout de suite tentée par cette énigme. Et grand bien m'en a pris, croyez-moi !



A première vue, il s'agit d'un roman à l'intrigue assez complexe où plusieurs récits s'entremêlent. A seconde vue, l'intrigue est vraiment complexe mais elle est très facile à suivre. Chaque nouvelle partie, chaque page du journal de Sheby Williams, chaque récit qu'il nous rapporte nous rapproche du dénouement, mais la richesse de cette intrigue est un véritable plaisir à découvrir et à lire !



L'histoire ne connaît aucun temps mort et vous prendrez plaisir à lire chaque histoire des personnages qui sont tous aussi intéressants tout en gardant leurs particularités dans l'écriture de l'auteur.



Ne pas évoquer le suspens omniprésent dans l'histoire. John Py fait montre d'un incroyable talent de maîtrise du suspens et vous mènera par le bout du nez jusqu'aux dernières pages où découvrirez le fin mot de l'histoire, fin mot qui ne vous laissera pas de marbre !



La suite sur le blog :)
Lien : http://laplume-ou-lavie.blog..
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Chesstomb

Si on pouvait mettre une étoile négative , je le ferais... Je suis elle au bout du livre pour voir si ça allait s'améliorer .. Ce qui n'a pas été le cas... J'ai rarement détesté un livre a ce point ...
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Chesstomb

L’Homme Sans Nom fait partie de ces maisons d’édition que j’aime suivre de près et pour lesquelles l’effet « collection » est très présent. Des textes de qualité installés dans de jolis ouvrages… comment ne pas avoir envie de tous les acheter et les lire ? Différent des autres publications de l’éditeur, ChessTomb promet de l’horreur et du suspense… le lecteur est servi !

Original dans la forme, très bien mené dans le fond, ce one-shot mérite qu’on s’y attarde. Attention malgré tout, quelques scènes détaillées pourront déranger les lecteurs les plus sensibles. Adeptes de l’horreur et d’intrigue mystérieuse morcelée, qu’attendez-vous ? Curieux de découvrir ce que cache le fantastique de la ville de ChessTomb, laissez-vous tenter !



Difficile d’offrir un résumé détaillé et complet tant l’intrigue est dense et peut paraître embrouillée de prime abord. Mais, n’ayez crainte, malgré l’aspect légèrement ardu du texte, John Ethan Py maîtrise si bien sa narration que vous serez finalement rapidement confortablement installés et réussirez à passer d’un point de vue à l’autre sans grande difficulté.

L’originalité de ChessTomb réside en effet dans sa construction : assemblage de bouts de documents de natures diverses et donc points de vue successifs. Chroniques de journalistes, articles de journaux, lettres personnels, extraits de journaux intimes, dépositions de police retranscrites… tout y passe et permet au lecteur de rassembler assez d’informations pour résoudre le mystère. Mystère qui met en scène de nombreux protagonistes non seulement en 2001, date de départ de l’intrigue, mais aussi en 1922 où tout semble s’être joué !



Du massacre de toute une famille américaine en 2001, le lecteur va finalement voguer jusqu’à des expériences scientifiques éthiquement condamnables, largement inspirées du Docteur Frankenstein et de sa créature ! C’est là que quelques scènes assez glauques et largement dégueulasses, il faut bien le dire, font leur apparition. Du sang (beaucoup de sang), des boyaux, des viscères, des morceaux de peau rongés par les asticots… bref, de quoi couper l’appétit et donner quelques visions de cauchemar ! Les scènes sont un peu poussives et peuvent déranger le lecteur un peu sensible car il n’est pas difficile de les visualiser. Pour ma part, ces descriptions gênée plus que ça car participent à l’atmosphère horrifique du texte et accentue l’abomination de ces expériences. Par détermination et folie scientifiques, certains vont jusqu’au pire sans plus penser aux conséquences, sans plus différencier le Bien du Mal.

En revanche, je mets un petit bémol sur certaines scènes de sexe plutôt crues, à tendance scatologique, qui m’ont paru gratuites, pas forcément utiles pour l’intrigue et m’ont donné une impression de surenchère vraiment exagérée. Bien sûr, comme pour les scènes horrifiques, ces passages participent aussi à renforcer l’ambiance glauque et étrange qui habite la ville de ChessTomb mais je ne suis pas vraiment convaincue par leur pertinence.



S’il est difficile de vous faire un topo sur l’intrigue, il l’est peut-être encore plus de le faire sur les personnages. En effet, très nombreux, aucun ne prend vraiment la place de figure principale, tous adoptent un place de choix à un moment ou à un autre de l’histoire et apportent leur pierre à l’édifice. Témoins ou acteurs de l’indicible, tous tiennent entre leurs mains une petite pièce du puzzle qui aidera le lecteur dans sa démarche, à un moment précis. Face au nombre, difficile de s’attacher. Le manque d’empathie me gêne généralement dans mes lectures mais cette fois, prise dans le mystère et le suspense de l’intrigue, je n’y ai pas prêté attention.

Shelby Williams, le journaliste, est certainement celui que l’on suit le plus longuement, celui qui mène l’enquête. Pendant ses recherches, il écrit régulièrement à sa femme ce qui ancre le texte dans une réalité un peu plus palpable. C’est grâce à lui que sera déterré l’affaire de 1922, affaire qui met en scène un certain West, un jeune scientifique avide d’expériences spectaculaires (et interdites) et surtout H. P. Lovecraft que l’on connaît aujourd’hui pour ses talents d’écrivain. Une de ses nouvelles - Herbert West, réanimateur - écrite entre 1921 et 1922, revient justement sur les agissements d’un médecin réanimant des cadavres. Une petite mise en abyme bien sympathique qui donne furieusement envie de se pencher sur cette œuvre de Lovecraft !



L’auteur glisse quelques références dans ce roman, preuves de sa connaissance de la littérature et de sa maîtrise des constructions narratives complexes : il parle d’un roman dans un roman, de personnages utilisés par Lovecraft qui ont en fait existé à ChessTomb et qui sont réutilisés ici par John Ethan Py…

J’apprécie de ne pas être guidée de A à Z par une intrigue trop linéaire, j’apprécie aussi la densité du texte qui peut effrayer au départ mais participe finalement bien à l’ensemble. Derrière un aspect un peu brouillon de prime abord, le lecteur fait la connaissance de tout un tas de personnages plus ou moins effrayants qui semblent tous cacher quelque chose et regarder le voisin de travers… nous voilà transporter dans une ville qui se transforme en huis-clos inquiétant.

J’ai vu quelques commentaires sur le dénouement qui semble avoir été un véritable coup de poing pour beaucoup. Pour ma part, même si l’effet de surprise a joué son rôle, j’avais déjà eu l’occasion de découvrir quelques thrillers empruntant les mêmes codes. Au bout d’un moment, sans s’habituer, on finit par s’en douter !



Je pense que les fans de Stephen King et de H. P. Lovecraft pourront se retrouver dans ce one-shot surfant entre le thriller horrifique et le fantastique. Ne craignez pas la forme (le côté ultra documenté peut donner une impression de fouillis) car l’auteur maîtrise si bien son texte que le lecteur est rapidement dans le bain, sans même s’en rendre vraiment compte.



PS : Cette découverte s’est faite en binôme puisqu’il s’agissait d’une lecture commune en compagnie des Confidences de Miss Elody. Difficile de beaucoup échanger sur un tel titre, le mystère planant tout du long et le risque de spoilers étant grand ! Pas la meilleure lecture commune que l’on a pu partager… mais nous sommes toutes les deux ressorties satisfaites de cette plongée dans l’horreur, c’est le principal !



PPS : John Ethan Py n’est autre que Sébastien Péguin qui m’avait déjà convaincue avec son Songe d’Adam (des scènes horrifiques dans la Forêt-Noire allemande…).
Lien : http://bazardelalitterature...
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Chesstomb

Attention: si vous ouvrez ce roman, vous aurez beaucoup de mal à le refermer avant d’en connaître le fin mot. C’est une lecture hors du commun que nous propose l’auteur et un jeu de pistes machiavélique à souhait.



John Ethan Py est un pseudonyme. En effet, l’écrivain n’est autre que Sébastien Péguin, auteur du très bon Songe d’Adam publié également aux éditions de l’Homme sans Nom.



Avec ce roman, l’auteur se place sous l’égide de grands écrivains américains tels Lovecraft (auquel il fait d’ailleurs de nombreuses références). Il commence son récit en déclarant qu’il n’est pas l’auteur du roman en question. Il en est simplement le traducteur et il aurait trouvé des notes, des manuscrits, arrangé le tout pour en faire l’œuvre présente. John Ethan Py est un petit malin qui s’inscrit dans une tradition littéraire vieille de plusieurs siècles. En faisant croire qu’il a trouvé ces notes, ces manuscrits, il inscrit son roman dans l’authenticité, la réalité et demande au lecteur son assentiment.



Il nous prévient dès le départ, son histoire est complexe. En effet, le roman est constitué de morceaux de journaux, d’enquêtes policières, de bouts de manuscrits et de lettres. Le procédé peut déstabiliser au départ mais le lecteur s’y fait finalement vite et tous ces morceaux éparpillés apportent énormément au roman tant sur le plan de l’intrigue que des personnages.



L’histoire débute avec le massacre entier d’une famille, les Sheldon. Dans la paisible ville de Chesstomb, un tel crime ne passe pas inaperçu d’autant plus que les rumeurs au sujet de cette tuerie sont inquiétantes. Ce serait Terry Sheldon, le père de famille, mort et enterré une semaine plus tôt, qui aurait anéanti toute sa famille. Affabulations? Hallucinations ou vérité terrible?



Un journaliste du nom de Shelby Williams décide de tirer l’affaire au clair en la reprenant depuis le début. Il enquête patiemment et découvre des choses étranges sur l’histoire de cette ville. Elle tire d’abord son nom d’un massacre perpétué il y a bien longtemps contre les habitants de la ville. Deux gangs se seraient affrontés aux échecs, chaque coup gagnant permettant d’exécuter d’une manière effroyable un villageois.



Shelby réalise aussi que Chesstomb a été le théâtre de drôles d’expériences scientifiques au début du 20ème siècle. Un certain Herbet West aurait tenté de ramener à la vie ou plutôt réanimer des morts. A vous d’imaginer la suite: les bases sont posées…



A travers ce dédale d’enquêtes, de témoignages, de récit dans le récit, John Ethan Py livre au lecteur une histoire fascinante, une enquête haletante et fantastique. Je n’ai pas pu lâcher mon roman de tout le week-end!



Je n’ai qu’un seul reproche à faire à l’auteur et à son livre: son goût prononcé pour la violence et le sang. Certaines scènes sont particulièrement crues voire cruelles. Je ne suis pas adepte du sang qui gicle et des personnages éviscérées mais ceci n’est que le point de vue d’une lectrice particulièrement sensible.



Chesstomb réunit tous les ingrédients d’une bonne histoire terrifiante, haletante, que vous n’oublierez pas de sitôt, croyez-moi….
Lien : http://carolivre.wordpress.c..
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Chesstomb

Ce n'était peut-être pas l'effet désiré, mais Chesstomb m'aura bien fait rire ! L'auteur s'est fait plaisir, assurément, à décrire des scènes tellement sanglantes que cela en est absurde. J'en ai retranscrit une dans la partie "Citations". C'est pas piqué des vers ... Oui, on ressent la satisfaction de l'auteur d'être allé au bout de ses idées, dans une grande liberté, loin dans un délire reprenant certains leitmotiv de la littérature gothique, tel le Frankenstein de Mary Shelley, sans le côté prométhéen. En effet, l'auteur a posé les fondations de son roman sur la nouvelle "Herbert West, réanimateur" de H.P. Lovecraft . Ce dernier tient même une partie non négligeable dans le récit. Mais ne vous y trompez pas: le style n'est absolument pas celui de Lovecraft, et d'ailleurs l'auteur n'en a pas la prétention et ne tente pas de l'imiter. C'est simplement un hommage appuyé au maître.



Beaucoup de choses ont été dites dans les autres critiques, je rajouterais qu'est présent dans "Chesstomb" un lien ténu mais explicite à son roman précédent, "Le songe d'Adam" - roman que j'avais adoré et pour lequel j'avais rédigé ici une critique dithyrambique mais méritée. Pour Chesstomb, je contiendrais mon enthousiasme dans la mesure où je n'ai pas retrouvé un thème sous-jacent touchant comme ce fut le cas dans son roman précédent. C'est aussi un roman un peu moins "intellectuel" (ce qui m'avait plu auparavant). Mais il s'agit d'un roman tout-à-fait divertissant et plutôt bien écrit. L'histoire (et c'est là le talent de John Ethan Py, alias de Sébastien Péguin ) est bien rythmée et bien racontée.



Cependant, à nouveau, je tiens à signaler un problème concernant l'éditeur: il faut qu'ils embauchent un correcteur, certaines fautes d'orthographe ou d'accord sont énormes ! C'est le boulot de l'éditeur de relire et de corriger. Apparemment, c'est un problème rencontré dans plusieurs livres de cette maison d'édition, d'après ce que j'ai lu dans d'autres commentaires. C'est agaçant. Je note aussi la qualité du papier qui a rapidement jauni pour un livre imprimé en 2014. Cela est secondaire, mais quand même, cela se remarque et dessert l'auteur. Ces détails ne m'empêcheront pas de lire le roman suivant de John Ethan Py ("Le miroir de Peter") qui figure déjà dans ma bibliothèque. J'aime le "jusqu'au-boutisme" de l'imaginaire de cet auteur.

Je ne peux pas mettre la note maximale attribuée à son roman précédent, mais je recommande quand même celui-ci parce qu'on passe un bon moment à sa lecture.

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Chesstomb

Chesstomb est en fait un roman qui compile des témoignages, des articles de presses, des extraits de journaux et de lettres. A première vue on peut se dire que ça va être un joyeux bordel, d'autant qu'on suit plusieurs histoires. Mais pas du tout. Tout débute avec l'enquête de Shelby Williams sur le meurtre d'une famille à notre époque mais plus on avance, plus d'autres informations sont distillées. On a ainsi des passages historiques sur les fondations de Chesstomb, sur les docteurs du début des années 1900, sur Lovecraft, sur des événements qui ont juste précédés les meurtres de la famille et on remonte jusqu'à Descartes !



On peut parfois se demander où est-ce qu'on met les pieds mais une chose est sûre : chaque petite partie est totalement passionnante ! L'effort de l'auteur pour tout mettre en forme, harmoniser tout en donnant à chaque narrateur sa propre voix au travers de lettres, journaux, souvenirs. Franchement chapeau ! Il est allé loin, tellement loin que parfois je ne le suivais pas (notamment pour Descartes qui se posait beaucoup de questions).



Ce qui m'a beaucoup plu c'est que la frontière entre les faits historiques et le récit romanesque est souvent très très floue. On s'interroge beaucoup sur ces personnages qui ont vraiment existé (Lovecraft et sa fameuse nouvelle Herbert West, réanimateur dont il est mention ici), sur ce qui est vrai ou non. La fin, en particulier est perturbante, on s'interroge encore plus ! Les recherches de l'auteur sont là aussi à saluer !



Au-delà de cet aspect passionnant et trifouilleur de neurones, la plume est très bonne. Certains passages horrifiques sont plus vrais que nature ! Moi qui lis au petit déjeuner je peux vous dire que c'était pas toujours très ragoûtant !



Bref, une imagination détonante, un travail de recherche et de coordination épatant, une plume géniale, du morbide et des histoires avec de multiples personnages toutes plus passionnantes les unes que les autres !
Lien : http://dryade-intersiderale...
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Chesstomb

J'avais beaucoup apprécié le précédent roman de l'auteur mais je dois avouer que je suis beaucoup plus mitigée en ce qui concerne celui ci... En effet, l'histoire est assez ésotérique (un peu trop pour mon gout) et mêle frère jumeau maléfique de Jésus, un Descartes membre d'une société secrète et Lovecraft... J'imagine sans peine que ce roman est du reste un hommage au fameux auteur mais, comme je n'ai jamais trop apprécié ses ouvrages je suis restée imperméable à ce roman. Le tout est assez confus et demande une grande concentration pour suivre les allers retours entre plusieurs époques. Ceci est encore compliqué par le fait que les personnages ont tous des noms qui se ressemblent. Ceci est d'ailleurs expliqué dans la toute fin du roman (qui celle ci est très réussie).





Ce que j'aime : la fin, surprenante et bien trouvée





Ce que j'aime moins : la complexité et l'ésotérisme de l'histoire





Pour résumer





Un roman qui rend hommage à Lovecraft mais qui sera compliqué à suivre pour les non initiés





Ma note





6,5/10
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Chesstomb

Une lecture parfaite pour la saison ! Chesstomb de John Ethan Py nous entraîne dans un roman d’horreur baroque et complexe. Le résumé m’avait donné très envie et j’apprécie beaucoup les œuvres publiées par cette maison d’édition. Un roman qui, de plus, se prête très bien au Pumpkin Autumn Challenge. Qu’en-ai-je pensé ?



La plus grande originalité du roman réside dans sa forme. L’auteur construit une histoire basée sur de multiples témoignages de personnes ayant vécu les évènements relatés. Il y a donc un très grand nombre de personnages à suivre, et j’ai parfois eu du mal à me souvenir de qui est qui. De plus, l’auteur varie les formats. On a aussi bien des extraits de journaux personnels, des lettres personnels que des articles ou des passages plus classiques. L’ensemble donne l’impression de rassembler les pièces d’un puzzle.



Mais l’enquête n’est pas le seul style qu’arbore Chesstomb. L’histoire prend des tons plus fantastiques au fil du temps, avec des références bibliques et, bien sûr, la réanimation. Le style sera même souvent gore et direct, avec une belle quantité de sang. J’ai trouvé que parfois, l’auteur en faisait un peu trop, ce qui m’a déconnecté de l’histoire et m’a paru gratuit et sans grande utilisé pour l’intrigue ou l’ambiance. Le mélange entre fantastique, horreur et ésotérisme lié à l’audace de la forme permet cependant de bien s’immerger la moitié du roman, on a envie de découvrir les secrets du livre. L’ambiance est ainsi mystérieuse.



L’auteur aime par ailleurs beaucoup jouer avec ses lecteurs. C’est souvent le cas avec les récits qui se placent volontairement dans une forme de subjectivité totale, comme dans les nouvelles de Lovecraft par exemple, ou une grande partie de la littérature fantastique. On se demande tout le long du livre ce qui est vrai ou pas, qui sont réellement certains personnages ou ce qui les motive. Le sentiment est renforcé par une très bonne partie finale, où les aspects fantastiques et épouvantes sont très bien dosés pour nous laisser sur un sentiment de grand doute sur ce qu’on a lu.



L’auteur joue également avec de nombreuses références. Dans un premier temps, il y a une grande place donnée à l’ésotérisme. Si Descartes est souvent mentionné, c’est surtout pour mettre en avant son attrait pour certaines croyances autour de la vie et la mort et évoquer les zones d’ombre de sa vie. Malgré quelques assertions un peu étranges, notamment le fait que le français du XVII siècle serait complètement illisible même pour des français (bon sang, on étudie un tas d’œuvres dans le texte écrits à cette époque, je ne prétends pas que ce soit méga abordable, mais c’est compréhensible). L’auteur se nous offre également un peu petit jeu de temporalité qui nous permet de découvrir une partie de la vie d’HP Lovecraft imaginant ce qui a été son inspiration pour sa nouvelle Herbert West, réanimateur.



Chesstomb crée avant tout la surprise grâce à un format original. Se basant sur des éléments comme des extraits de journaux ou des témoignages, le livre dégage rapidement une ambiance étrange. On a l’impression de participer à une chasse au trésor complexe, trop parfois devant la multitude de personnages. Le livre jongle habilement avec les genres, à part quelques scènes gores ou de sexe qui frisent le kitsch. J’ai cependant apprécié les références philosophiques et littéraires qui sont bien imbriquées à l’histoire du roman, notamment autour de Descartes et de HP. Lovecraft. Cerise sur le gâteau, j’ai trouvé le final très réussi.
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Chesstomb

Je ne sais vraiment pas par quel bout m'y prendre pour vous parler de ce livre tant il est dense et atypique. Si je devais le résumer en quelques mots ce serait : effrayant, captivant et au final, étourdissant.



Effrayant, et encore ce mot est en dessous de la vérité. Voilà bien un maître de l'horreur découvert par les éditions HSN. Cette capacité à raconter de façon toute naturelle des scènes "abominaffreuses" sans pour cela jouer des superlatifs, ni même dans la surenchère, n'est pas donné à tout le monde. Je n'ai hélas pas pris de notes, les conditions dans lesquelles j'ai lu ce livre ne s'y prêtaient pas. Cependant je garde des souvenirs prégnants de simples descriptions d'odeurs méphitiques qui me retournent le coeur encore aujourd'hui. Or il s'est passé bien une quinzaine de jours entre ma lecture et l'écriture de cette chronique ! Âmes sensibles s'abstenir absolument.



Captivant car l'auteur nous entraîne dès le début dans une histoire bien mystérieuse.



La suite sur le blog ;)
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Chesstomb

Howard Philips Lovecraft écrit sous forme de notes les expériences sur la réanimation de personnes disparues, en relation avec d’autres médecins et observateurs réputés, en préparation de sa nouvelle : Herbert West, réanimateur. C’est à Misery, nom de la maison, que se déroulent ces faits d’une rare violence.



Deborah est la maman de quatre enfants ont le père est décédé d’une façon inexpliquée. Il est enterré depuis une semaine quand les enfants le voient revenir dans leur maison. Ils seront retrouvés morts tous les cinq. Le corps du père n’a pas été retrouvé.



De cette tragédie de Chesstomb dans le Massachusetts, Shelby Williams avait pris des notes pour son roman De coton et de Sarrasin.



La lecture est rendue un peu difficile par la suite incessante de notes, de fiches et de courriers échangés, mélangeant un peu les époques et les rédacteurs, ce qui fait qu’à plusieurs reprises on ne sait pas trop où on en est.



On ne comprend pas toujours la finalité, les explications viendront en vrac à la fin du roman, mélange d’ésotérisme lié aux croyances de Descartes, au frère obscur de Jésus, et de psychiatrie,



Certains passages sont vraiment destinés à un public plus qu’averti, mélange d’horreur (auto-cannibalisme), et de scatophilie, qui n’apportent pas grand chose au récit, même pour les amateurs du genre « très horrible et gore ». Ils paraissent déplacés dans ce contexte, et tombent parfois comme un « cheveu sur la soupe ».



Ce roman s’adresse de toute façon à un public friand des écrits de Lovecraft, très versé et pointu en matière d’ésotérisme, peut-être même plutôt masculin, en tout état de cause à ne pas mettre entre toutes les mains.


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Chesstomb

J'ai eu la chance de remporter Chesstomb lors du dernier concours de la maison d'édition l'Homme sans Nom, maison d’édition dont je vous ai déjà parlé et que j'aime beaucoup. J'étais très intriguée par ce titre un peu différent de ce à quoi la maison m'avait habituée et je voulais le commencer très vite, alors quand j'ai vu que Cali du Calidoscope avait reçu Chesstomb en SP, je lui ai proposé une LC. Ma toute première lecture commune :D Bon, comme l'ai fait remarqué Cali dans sa critique, ce n'était pas le livre idéal à lire en commun, mais je reviendrais là dessus. Faisant confiance à HSN , j'ai donc commencé Chesstomb en toute confiance, certaine de trouver la qualité habituelle de la maison.





J'ai d'abord eu peur d'être un peu perdue, n'ayant jamais lu HP Lovecraft, mais ne vous inquiétez pas si vous êtes dans le même cas que moi, vous serez très bien guidés par l'auteur. J'ai cependant très envie de m'intéresser au boulot de Lovecraft, maintenant !





Chesstomb, donc, est bien différent des romans que j'ai déjà lu de chez HSN, c'est un roman horrifique sous forme d'enquête qui mêle retranscriptions écrites de vidéos, lettres, extraits de notes, carnets, journaux intimes... Un apparent gros fouillis ! D'autant qu'au début, je me suis demandée plus d'une fois « Mais qui est le personnage principal ? » avant de réaliser qu'il n'y en avait pas, que chaque personnage est tour à tour narrateur et apporte un petit indice au gros mystère de la ville...





Je vais bien sûr essayer d'éviter tout spoiler, mais sachez que chaque détail compte dans cette lecture. En gros, je ne vais rien vous révéler de l'histoire, pour une fois ! Chesstomb est donc une ville du Massachusetts qui a vu passer son lot de malheurs. On est pas loin de la ville maudite, et croyez moi, on a pas très envie d'aller y faire un tour. Même la naissance de la ville, qui lui a valu son nom, vous sera à un moment contée dans le roman et ne vous laissera pas indifférents ! Chaque détail est pensé et a son importance, je ne m'y attarderais donc pas pour ne pas vous gâcher le plaisir...





Chesstomb est donc un livre sur un livre, écrit à partir de notes sur une enquête, plus quelques autres notes sur d'autres enquêtes, elles mêmes prises de vieux carnets, qui... bref ! A la fin, vous obtenez une sorte de documentaire avec pleins de documents classés chronologiquement pour vous offrir une intrigue épaisse et prenante. Prenant, c'est le moins que l'on puisse dire ! Au début, j'étais complètement perdue avec tout ces changements de narrateurs, d'époque et d'intrigues qui n'avaient en commun que la ville de Chesstomb. Et pourtant j'ai été prise par l'histoire dès le début, ce mystère constant me donnait furieusement envie de découvrir la suite et les pages se tournaient toutes seules.





Aussi, ce roman est vraiment gore et oppressant ...voire effrayant. Si vous craignez le sang et le gore et que vous n'aimez pas vous faire peur, Chesstomb n'est pas fait pour vous. L'auteur décrira des scènes atroces comme on décrit un paysage, si bien que parfois j'ai presque eu l'impression de sentir les odeurs atroces décrites dans le roman. Il faut avoir le cœur bien accroché ! Âmes sensibles, s'abstenir. Vraiment. Non, sérieux, brrr !





Personnellement, bien que non adepte de la littérature horrifique et n'aimant pas plus que ça les films d'horreur, j'ai apprécié ce coté malsain et gore - si ce n'est quelques scènes qui m'ont passablement écœurées - qui servait bien le récit et faisait avancer l'histoire ...Vers plus de gore, de malsain et de mystère !





J'ai aussi apprécié que le style de l'auteur change d'un personnage à l'autre. On est vraiment immergé dans l'histoire, on croit vraiment avoir sous les yeux les différentes notes écrites de différentes mains, et tout ça dans le but de résoudre le mystère Chesstomb. Entre réalité et fiction, sans jamais arriver à démêler le vrai du faux et presque cent ans de notes diverses et je-ne-sais-pas combien de personnages pour arriver à résoudre un mystère qui semble s'épaissir à chaque page... pour arriver à une fin des plus inattendues. Moi, en tout cas, je ne l'ai pas vue venir !





Vous comprenez pourquoi ce n'est pas le livre idéal à lire en lecture commune ? Il suffit d'avoir deux pages d'avance et paf ! on peut gâcher la surprise à l'autre. Je n'osais en parler vraiment qu'une fois nos étapes atteintes, en étant sure qu'on avait lu la même chose. Et même là, il n'y avait pas grand chose à dire à part « je suis toujours un peu paumée, et toi ? » car c'est le sentiment que vous aurez tout au long de votre lecture xD





Finalement, j'ai bien aimé cette lecture. Différente de ce à quoi je suis habituée, c'est sûr, mais pas déplaisante. Dans sa dédicace, John Ethan Py dit que le texte « ne cesse de jouer avec son lecteur » et je peux vous assurer que c'est le cas ! Et n'essayez même pas de jouer les détectives, vous serez frustrés par la fin mouahaha !





Une fois encore, la couverture est signée Alexandre Dainche, et une fois encore, elle n'est pas seulement parfaite au niveau du visuel, elle est aussi exactement ce qu'il fallait au roman ! Encore bravo Nalex !
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Chesstomb

Ce roman me semblait intriguant, car même en lisant la quatrième de couverture je n'étais pas certaine de ce que j'allais trouver à l'intérieur tant le résumé paraissait fourni et semblait aborder des thèmes aussi nombreux que très différents.

Sans compter que je trouve la couverture assez racoleuse et pas franchement jolie, mais cela m'a quand même donné envie de me plonger dans cet univers insolite.



Tout commence par le massacre effroyable d'une famille toute entière dans une petite ville tranquille des Etats-Unis. Ajouter à cela un homme qui reçoit une maison lugubre en héritage, la présence à une époque plus ancienne de l'auteur Lovecraft dans cette petite ville au passé aussi horrible que camouflé, une dose d'occultisme, une autre de philosophie cartésienne et vous voilà immergés dans une histoire noire, glauque et palpitante, mais un peu embrouillée et carrément gore par moment. Certaines scènes sont extrêmement écoeurantes et sanglantes.



J'ai donc eu une très bonne surprise à la lecture de "Chesstomb" même si ce roman est quand même un grand fourre-tout qui mêle des écrits de style journalistique, des extraits de journaux intimes aussi nombreux que variés, une bonne dose de mystère, des récits historiques, des théories philosophiques, de la magie, du fantastique et surtout de l'horreur, version gore.

Le récit n'étant pas chronologique et les personnages étant nombreux, j'ai parfois eu du mal à m'y retrouver mais au final, j'ai réussi à raccrocher tous les wagons de cette histoire complexe qui m'a fait passer un bon moment.

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Chesstomb

De nos jours, dans la petite ville de Chesstown (Massachussetts), se déroule un premier drame. Un bucheron, Terry Sheldon est retrouvé mort dans la forêt écrasé par un arbre. Peu de temps après, rebelote, c'est toute sa famille, c'est à dire sa femme Deborah et ses trois enfants Swann, Cathy et Paul qui sont retrouvés morts, atrocement mutilés par des coups de tronçonneuse, dans leur petite maison. La police ne sait quoi en conclure. La famille était honorablement connue et personne ne lui connaissait le moindre ennemi. Quelque temps plus tard, un journaliste célèbre, William Shelby arrive en ville pour enquêter à son tour. Il commence par s'intéresser à une drôle de maison, une demeure victorienne fermée depuis de longues années et affublée de l'étrange nom de « Myseri ». Le jardin est abandonné, tout est verrouillé comme un coffre-fort et pour ne rien arranger, elle jouxte un cimetière plutôt lugubre. Puis il fouille dans le passé jusque dans les années 20.

« Chesstomb » démarre très fort, un peu comme un thriller style Stephen King, mais dérive très vite vers le fantastique, le gore et l'horreur. John Ethan Py, pseudonyme de Sébastien Péguin, nous propose un récit choral avec changement fréquent de narrateur et même de vecteur de narration. Ainsi passe-t-on d'articles de journaux à des comptes rendus ou procès verbaux en passant par des transcriptions de videos, des lettres, des extraits d'archives et divers documents. Cela pourrait déstabiliser le lecteur et lui faire perdre le fil conducteur, mais ce n'est pas le cas tellement le procédé est bien maitrisé. On s'y fait d'ailleurs assez vite et on est même content d'avoir l'impression de participer à l'enquête. Laquelle s'avère être un leurre mais seulement une fois que l'on a échafaudé des tas d'hypothèses qui ne collent jamais. Tout est révélé dans une fin surprenante en forme de pirouette un peu facile mais qui laisse la part belle au rêve, enfin au cauchemar. Au total, une histoire bien écrite, bien menée, avec du suspens, des paroxysmes dans le monstrueux et le malsain (les âmes sensibles feront bien de s'abstenir) qui surfe sur les tendances actuelles (satanisme, sadisme, relativisme et goût pour les scènes de grand guignol). On notera l'importance donnée à Lovecraft qui joue un petit rôle dans cette affaire et l'influence d'oeuvres cultes comme « La nuit des morts vivants », « Je suis une légende » ou « World War Z ». « Chesstomb » qui est une véritable réussite et même un coup de maître ne dépare pas dans cette liste. Compliment pour la magnifique couverture du talentueux Alexandre Dainche. Mais mauvais point à « L'homme sans nom » pour les trop nombreuses coquilles présentes dans ce texte.
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Chesstomb

Parfois, je suis très remuée par mes lectures. Je mets du temps à venir à bout du livre pour diverses raisons et ensuite, j'ai besoin de me poser pour digérer tout ça ... Et c'est le cas de "Chesstomb" de John Ethan Py. Autant le dire tout de suite, j'ai aimé ma lecture mais pfiouuutttt ... Ce fut plutôt du genre éprouvant.



1922.Howard Phillips Lovecraft écrit une de ses plus étranges nouvelles : Herbert West, réanimateur.

2001.Le meurtre atroce d’une famille plonge la ville de Chesstomb dans le deuil. Journaliste de renom, Shelby Williams vient y enquêter. Accumulant une somme de documents qui fera date dans l’histoire du journalisme d’investigation, il remonte peu à peu l’histoire de la ville. Jusqu’à cette fameuse année 1922 qui a vu la querelle de plusieurs médecins tourner au tragique. Le plus étrange : tout indique que le personnage de Lovecraft aurait son origine dans ce drame.



Alors évidemment si on me vend un livre en me parlant de Lovecraft, de meutre dégeu et choses bizarres, moi je fonce ! J'ai découvert ce livre en regardant une video du Bazar de la Littérature. Melisende était en train de le lire en LC avec je ne sais plus qui et la description qu'elle en a fait m'a tout de suite séduite. J'ai eu envie de connaitre le fin mot de l'histoire et j'ai eu la chance de trouver un exemplaire d'occasion en super état chez Gibert.



Commençons par la forme du livre qui est très originale, Shelby vient enquêter un peu sur une histoire de meurtre qui a frappé une famille. L'auteur nous propose donc les documents que Shelby a pu réunir au cours de ses investigations. Bref, l'idée est géniale et c'est vraiment très sympa à lire. J'ai aimé aussi le fait qu'au final HP Lovecraft fasse vraiment partie de l'histoire. J'ai trouvé ça super !!



C'est un livre très bien écrit qui pourrait être très plaisant à lire si certaines scènes n'étaient pas aussi éprouvantes. Car je dois bien avouer que certains passages m'ont mis très mal à l'aise, d'autres m'ont fait presque avoir des haut-le-cœur. J'ai eu besoin d'entrecouper ma lecture avec un autre livre plus léger pour pouvoir évacuer la tension. "Chesstomb" n'est pas un livre à mettre entre toutes les mains, je pense qu'il faut être un minimum accroché pour se lancer dedans. L'auteur sait vraiment nous mettre dans l'ambiance lourde et pesante de cette petite ville des Etats-Unis. On a très envie d'en savoir plus sur le meurtre de cette gentille famille, on veut aussi connaitre le passé de ce manoir étrange qui semble intriguer et inquiéter tout le monde à Chesstomb.



Une très chouette découverte à ne pas mettre entre toutes les mains ...
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Chesstomb

Au premier abord, l'intrigue peut paraître flou car on suit différents personnages, à différentes époques et on a du mal à comprendre où nous emmène l'auteur. Pourtant, la forme de ce roman est originale car elle ressemble à une enquête. Cette impression est appuyée par un journaliste, Shelby Williams, qui s'intéresse aux événements de Chesstomb. La construction est donc fascinante car elle réunit divers documents, tels que des témoignages de policiers, des lettres, des extraits de journaux intimes, des chroniques et articles journalistiques...

L'intrigue est, quant à elle, parfaitement menée et complexe. Elle nous conduit peu à peu au fantastique, jusqu'à certains retournements de situations qui nous font parfois douter de la véracité des événements, effaçant au fur et à mesure la limite entre imaginaire et réalité. C'est extrêmement troublant car même en refermant le roman on ne sait toujours pas ce qu'il en est, tandis que certaines questions restent en suspens. C'est atypique car il s'agit d'une fin ouverte mais personnellement, je préfère que tout soit résolu et qu'il n'y ait aucune ambiguïté en refermant un livre...

Par ailleurs, je dois dire qu'à certains moments le récit m'a retourné le cœur. L'auteur a un talent fou pour les descriptions. Parfois trop ! En effet, les descriptions visuelles et olfactives sont sanglantes, glauques et vraiment... dégoûtantes ! Donc âmes sensibles s'abstenir car le moins qu'on puisse dire, c'est que l'auteur nous fait (res)sentir des choses !



L'autre point négatif, c'est qu'à cause du format documentaire qui nous est proposé, il y a beaucoup de personnages. Il est donc difficile de s'attacher à eux bien que les événements font qu'on en vient, tout de même, à avoir de la compassion pour eux !



Pour conclure, après un début laborieux et quelques défauts, je me suis prise au jeu et j'ai trouvé ce récit tout à fait atypique, captivant et effrayant !
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Chesstomb

Un roman au style et à la construction particulière, un roman qui passe du thriller au roman fantastique, en passant par le roman d'horreur, le roman gore, le roman esotérique et le roman de zombie.

John Ethan Py s'amuse à nos dépens.

son roman est très très riche, bourrée de références ou clins d'oeil qui sont autant d'indices sur la vraie nature de l'histoire. Il fait partie de ses romans qui sont délectables à relire car une fois qu'on a les clés de lecture, on peut s'amuser à chercher les clins d'oeil et indices qui nous ont échappés mais comme c'est un roman très dense, j'attendrais un peu avant de me replonger dans le labyrinthe livresque dans lequel nous plonge l'auteur.
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Chesstomb

Un pur moment de lecture et de frissons.

Rien n’est imaginé, ce roman est constitué de témoignage, de retranscriptions, d’extrait du journal des protagonistes, de correspondances et d’extraits de journaux. Tout ceci est à glacer le sang tellement je m’y suis plongée et laissé happée.

Ce récit est bourré de référence au monde de Lovecraft, vous retrouverez Providence, Misery et quelques anecdotes sur la vie de l’auteur.

J’ai passé un immense moment de lecture, la répartition des différents éléments est très bien effectuée. Je referme ce livre avec la pensé que j’aurai adorer regarder ce film d’horreur.

Seul petit bémol, je trouve quand même la couverture un peu trop chargée.

2001, Shelby Williams, journaliste, vient rédiger un article sur le meurtre d’une famille entière peu de temps après le décès du mari. Celui-ci va alors découvrir que rien n’est simple à Chesstomb, entre passé occulte et présent apocalyptique. Certains affirment que c’est le mari décédé qui serait revenu assassiner sa famille.

1920, deux journalistes Charles Foster Wade et Howard Phillips Lovecraft viennent à devenir les témoins d’une expérience mené par le Dr West (celui qui inspira à Lovecraft le personnage du réanimateur). Celui-ci réussi à réanimé les morts à l’aide d’un sérum dont l’origine est tenue secrète. Les expériences tournent au désastre.
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