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4.06/5 (sur 76 notes)

Nationalité : France
Biographie :

John Faredes est diplômé en sciences humaines et sociales.

Il est auteur de nouvelles publiées aux Éditions La Musardine et romancier.

Son roman "Le neuvième fragment", publié en octobre 2018, a conquis 5 000 lecteurs en quatre mois.

Page Facebook : https://www.facebook.com/johnfaredesauteur/
Twitter : https://twitter.com/JFaredes

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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
J'ai toujours pensé qu'il existait une catégorie d'individus sans doute aussi dangereux que les psychopathes : les écrivains de thrillers. En produisant la fiction la plus noire du marché littéraire, il est difficilement possible de conserver un esprit sain et de ses protéger des horreurs dont des milliers de lecteurs de repaissent ensuite avec un plaisir non dissimulé. Il est également compliqué de préserver sa santé mentale, dès lors qu'on crée des personnages qui en sont totalement dépourvus, et que nous avons comme devoir de les rendre les plus réalistes, les plus palpables possible, quitte à nous plonger dans leur crâne et à dérouler leur monstruosité aux yeux d'un public frissonnant, extatique, ivre de sensations fortes
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- Qu'est-ce que tu racontes ? fit Lauren.
- En se suicidant en face de moi et en me demandant d'écrire un livre sur elle, Sharon ne m'accordait aucune grâce. Elle savait que mon existence allait vite tourner au vinaigre. J'ai été le premier à être au courant de son plan de vengeance. Ensuite, ce fut au tour de la police. Mais ses fans ? Ils ont appris qu'elle s'était suicidée, alors qu'elle avait soi-disant d'autres projets en tête.
J'en tremblais de colère, de stupéfaction, ma vue commençait à se brouiller.
Une fois de plus, cette salope avait manigancé un coup parfait.
- Sharon Palmer était intelligente, poursuivis-je. C'était une femme qui savait cerner son entourage. Elle savait que ses fans étaient, pour la majeure partie, des cinglés fêlés du ciboulot qui seraient furieux d'apprendre qu'elle s'était suicidée. Et qui, pour la plupart, n'y croiraient absolument pas. Et elle devait également se douter qu'ils viendraient ensuite me harceler pour comprendre pourquoi j'avais déguisé sa mort en suicide.
- Tu y crois vraiment ? fit Lauren. Je veux dire, ça paraît complètement… dingue !
- Mais ces gens sont dingues, Lauren. Et la folie rend sourd et aveugle à la raison. Et puis, les fans sont capables du pire. Pense à John Lennon... Pense au roman Misery, où Annie Wilkes séquestre et torture Paul Sheldon pour le pousser à écrire la suite des aventures de son héroïne fétiche... Pense à ces crétins de jeunes qui se sont suicidés lorsque le groupe One Direction s'est scindé !
- Donc, Sharon t'aurait laissé en vie... pour mieux te torturer ?
- Ca paraît dingue, je sais, et je n'ai aucune véritable preuve de ce que j'avance. Mais quand on y pense, c'est logique. Pourquoi m'aurait-elle épargné ? Pour écrire son histoire, certes, et parce qu'elle a considéré que j'avais été moins cruel envers elle que les autres... Mais Sharon restait une psychopathe de la pire espèce. Pas franchement du genre à accorder son pardon. Tout ce qui m'arrive depuis sa mort - les lettres, les attaques - elle l'avait envisagé dès le départ. J'en mettrais ma main au feu...
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La dernière enveloppe suscita davantage mon attention. Il s’agissait d’une simple enveloppe blanche, carrée, sans inscription autre que mon propre nom, écrit avec une élégante calligraphie.
Piqué par la curiosité, je défis le cachet et découvris une carte blanche, ornée d’un liseré argenté et parcourue de cette même écriture délicate. Elle était accompagnée d’une fine clé USB argentée.
Il était écrit :
29, Oak Street
Serenity, Oregon.
Tempus fugit…
Sharon Palmer
Palmer… Ce nom ne m’était pas inconnu.
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En arrivant devant la double porte vitrée, j’aperçus ma sœur au fond de la boutique, derrière le comptoir, en pleine discussion avec deux ados qui semblaient avoir confondu la mode punk avec celle des sans-abri.
« Après, chacun ses goûts, leur disait-elle, mais je persiste à dire que Marilyn Manson, c’est surfait ! Il ne produit plus rien de bon. »
L’air dépité, les deux gamins lui dirent au revoir et, achats à la main, se dirigèrent vers la sortie. Je m’approchai du comptoir.
« C’est une habitude, chez toi, de démoraliser tes clients ? demandai-je, narquois.
— Mon boulot, c’est de les conseiller, non ? répliqua Jodie. Ce n’est pas de ma faute si les jeunes d’aujourd’hui ont des goûts de merde.
— J’aime bien Marilyn Manson, moi.
— Donne-moi au moins un titre d’une ses chansons.
— Bien joué.
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Lisa avait six ans. Elle jouait à l’arrière de notre ancienne maison, dans le jardin sauvage où elle passait la majeure partie de son temps lors des vacances d’été, seule ou avec sa meilleure amie Jill. Carol n’avait jamais voulu qu’on l’entretienne, ce jardin. Elle préférait les étendues irrégulières d’herbes folles, les plantes dispersées en toute anarchie botanique, et surtout, elle adorait le vieux chêne tordu qui ombrageait notre fenêtre sous lequel elle lisait toute la journée, tandis que Lisa gambadait en glapissant avec ses poupées. C’était l’époque où notre couple paraissait radieux et aussi éternel que ce chêne. L’époque où Lisa, incarnation de l’innocence candide et insouciante, était encore en vie.
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Installé dans le confort solitaire de mon bureau, j’effectuai une recherche rapide sur ma mystérieuse correspondante. La page Wikipédia de Sharon Palmer suffit à satisfaire une partie de ma curiosité. Fille du fameux milliardaire Richard Palmer, Sharon avait acquis une certaine renommée dans le domaine de l’art. On lui connaissait de nombreux courts-métrages très appréciés dans les festivals de films underground, ainsi que deux ou trois longs-métrages dont les extraits étaient malsains au possible (l’un d’eux suivait les penchants pour le moins étranges de la sexualité d’une très jeune fille, tandis qu’un autre racontait l’histoire d’un psychopathe dont le fantasme me rappela Frankenstein).
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D’après l’auteur, Sharon Palmer avait refusé de détruire les copies du 9e Fragment, mais les producteurs en avaient décidé autrement. Il ne restait désormais qu’une seule copie de l’œuvre, convoitée par des hordes de fans, que Palmer dissimulait en lieu sûr. Le 9e Fragment avait été sa dernière réalisation. Depuis, elle avait quitté la scène cinématographique.
Et moi, dans tout ça ? Pourquoi cette artiste folle entrait-elle en contact avec moi, par le biais de cette lettre étrange et de cette vidéo malsaine ? Que devais-je faire, désormais ?
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Plus tard, il avait fallu appeler Carol. Je ne voulais pas le faire. Je voulais retarder cet appel qui allait achever de détruire notre famille, car j’étais terrifié à l’idée d’annoncer la tragédie à ma femme. Je savais qu’elle s’effondrerait, détruite, en larmes, le combiné broyé dans sa main tremblante et moite, et cette image me compressait la poitrine comme un début de crise cardiaque. Néanmoins, j’avais surmonté mon appréhension. Je lui avais annoncé la mort de notre fille, et j’avais assisté, impuissant, à sa douleur.
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Les individus sans visage encerclèrent son corps mutilé et prirent un instant pour considérer l’ampleur du carnage (il y avait des organes et du sang partout, éparpillés autour du corps encore vivant – autre fantaisie que seul le cinéma pouvait permettre). Puis ils s’agenouillèrent et, avec une douceur que l’on pourrait presque confondre avec de la tendresse, poursuivirent l’œuvre acharnée et démente de l’homme. Ce dernier se contenta d’assister au spectacle, immobile, les lèvres figées en un rictus effrayant.
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Peut-être que je me montais la tête pour des broutilles. Une partie de moi était convaincue qu’il ne s’agissait que d’une stupide farce. Je n’étais pas un personnage de roman : tout cela était foutrement bien réel, et la réalité n’a rien d’une aventure palpitante, riche en coups de théâtre. Pourtant, quelque chose me disait que cette histoire n’avait rien d’un canular. J’avais quand même l’impression que cette Sharon Palmer voulait vraiment me dire quelque chose.
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