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4.29/5 (sur 7 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Biographie :

Journaliste anglais de presse écrite et de télévision.

Pendant les 20 dernières années, il a fait des reportages pour la BBC ("The Money Programme" et "Panorama") dans une douzaine de pays et interviewé les principaux leaders politiques et du mode des affaires.

En 1985, il publie avec Tom Mangold "The Tunnels of Cuchi, A Remarkable Story of War"

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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
John Penycate
Le capitaine Nguyen Thanh Linh, de l'Armée populaire de la République socialiste du Vietnam, a passé cinq ans dans les souterrains de Cu Chi. Agé aujourd'hui (en 1986) de quarante-neuf ans, il est mince et a le visage tendu. Ses yeux tristes oublient toujours de sourire en même temps que sa bouche. C'est comme si sa personnalité avait perdu quelque chose. Il se fatigue facilement, comme si la canicule d'Ho Chi Minh-Ville était pour lui quelque chose d'étranger. Au QG de la VIIème région militaire, il lui arrive de s'assoupir pendant les longues réunions de comité, mais personne ne lui en veut. Il a conquis le respect et l'admiration sans réserve de ses pairs et des jeunes officiers qui l'entourent. (p. 66)
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voila ce que vous devez savoir sur ces fameux tunnels (source internet)

Les tunnels de Cu Chi

Le réseau de tunnels de Cu Chi a joué un grand rôle dans la guerre du Vietnam. Ils se situent au nord-ouest de Hô Chi Minh-Ville, à une quarantaine de kilomètres. Ils furent creusés dès la fin des années 1940 par des combattants déterminés mais sous-équipés face à des forces françaises puis américaines disposant d'artillerie, de bombardiers et d'armes chimiques.

S'étendant sur une quarantaine de kilomètres, ces tunnels permettaient aux zones contrôlées par le Viet-Cong de communiquer entre elles, lorsqu'elles étaient isolées dans des zones américaines ou sud-vietnamiennes. Ils servaient également d'abris à la population lors des attaques aériennes. Vers 1965, grâce à eux, le Viet-Cong pouvait se livrer à des attaques-surprise et s'évaporer sans laisser de traces. Les Américains décidèrent de frapper fort et transformèrent la zone de Cu Chi en ce qui fut appelé par la suite "la région la plus bombardée, gazée, défoliée et dévastée" de tous les temps par la guerre. Surnommée le "Triangle de fer", ils commencèrent par installer une vaste base dans le district de Cu Chi. Sans le savoir, ils la construisirent juste au-dessus d'un réseau de galeries. La 25° division mit des mois à comprendre pourquoi ses soldats se faisaient abattre le nuit sous leurs tentes.

Puis, pour priver le Viet-Cong d'abris et d'approvisionnements, ils déversèrent des défoliants ("l'agent orange") sur les rizières, rasèrent une énorme superficie de jungle, évacuèrent et laminèrent les villages. Quelques mois plus tard, ils arrosèrent d'essence et de napalm la végétation asséchée. Mais l'humidité de l'air tropical associée à la chaleur intense déclenchèrent des pluies qui permirent au Viet-cong de survivre dans ces abris souterrains.

Incapable de gagner cette bataille par des armes chimiques, l'armée américaine envoya des hommes à l'assaut des tunnels. Cette armée de "taupes" subit de lourdes pertes. Les Américains utilisèrent alors des chiens bergers-allemands spécialement dressés. Pour les dérouter, les soldats vietcongs mirent du poivre sur leur chemin. Ils se lavèrent avec du savon américain et revêtirent les uniformes de leurs prisonniers pour tromper l'odorat des chiens.

Les Américains déclarèrent alors Cu Chi "Zone de tir à volonté". Les GI's pouvaient faire feu sur tout ce qui bougeait. Des tirs d'artillerie avaient lieu de nuit, les pilotes pouvaient déverser leur surplus de bombes et de napalm avant de rentrer à leur base. Le Viet-Cong résista. A la fin des années 60, exaspérés, les Américains donnèrent l'ordre à leur B 52 d'en finir avec cette région. Les bombes détruisirent la plupart des tunnels et la campagne environnante. Néanmoins il était trop tard : les Etats-Unis se retiraient déjà de la guerre. Les tunnels avaient rempli leur mission.

Dans ces tunnels, les soldats vietcongs vécurent dans des conditions extrêmement pénibles et essuyèrent de terribles pertes. Seuls 6000 des 16 000 combattants survécurent. Un nombre incalculable de civils périrent dans cette horreur.

Les villages du district de Cu Chi eurent droit à de nombreux honneurs. Le gouvernement les décora, les déclara "villages héroïques". Depuis 1975, de nouveaux hameaux ont été construits, et la population de la région a plus que doublé, atteignant aujourd'hui 200 000 habitants. La terre et l'eau contiennent cependant toujours des défoliants, et les récoltes demeurent bien maigres.

La section que nous avons visitée est celle de Ben Duoc. Ils ne s'agit pas de véritables tunnels mais d'une reconstitution précise pour les touristes. Elle permet de voir techniques simples et efficaces utilisées par les Viet-Congs pour rendre ces souterrains quasi indécelables. Ils camouflèrent les trappes de sortie en bois sous de la terre et des feuillages et en piégèrent certaines par des mines ou plus simplement par des pics metalliques acérés. Ils trouvèrent même le moyen de bâtir des issues secrètes sous l'eau des rivières. Ils préparaient leurs repas sur des cuisinières qui dégageaient leur fumée très loin du lieu de cuisson grâce à un système de conduits. Des trappes empêchaient les gaz lacrymogènes, la fumée et l'eau de se propager dans les tunnels. Ces tunnels font environ 1,20 m de haut sur 0,80 m de large. Ils débouchent parfois sur des salles servant de cuisines, de dortoirs ou d'infirmeries reconstituées.

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Personne n'avait contraint Vo Thi Mo à faire ce choix, mais, en allant dans les galeries de Cu Chi pour combattre les Américains, elle devenait l'héritière d'une tradition féministe d'émancipation exclusivement vietnamienne, fort en avance du point de vue des critères tant asiatiques qu'européens. La femme vietnamienne peut hériter la terre, partager la propriété du mari, diriger la plupart des secteurs financiers des activités commerciales ou domestiques, et bien sûr participer à la guerre comme combattante. (p. 232)
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Dans le camion qui rentrait en cahotant à Cu Chi, Gutierrez gardait le silence. Tout ce qu'il avait appris sur la façon de se battre ne lui avait été d'aucun secours pour ce qu'il avait à faire aujourd'hui. Toute l'école du soldat, toute la technique, tout le soutien de l'artillerie et de l'aviation, les hélicoptères qui pouvaient amener et évacuer une demi-division en l'espace de quelques heures, à quoi tout cela pouvait-il servir contre un ennemi qu'on ne voyait jamais vivant, qui se terrait dans des galeries et sur lequel on ne pouvait avoir l'avantage que par la chance et la force physique ? (p. 28)
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