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Critiques de John Scalzi (454)
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La controverse de Zara XXIII

A chaque fois que je vais faire un petit tour à la librairie l'Atalante, rue des vieilles douves (derrière la place Royale) à Nantes le gars me conseille de très bons bouquins ! La dernière fois, j'étais reparti avec "Libration" de Becky Chambers, une tuerie, et il y a deux jours, c'est donc avec ce John Scalzy dans le panier avant de mon vélo que je suis reparti ... y'a quand même des auteurs qui sont doués ! Tu ouvres le bouquin et paf, 15 pages plus tard t'as de l'empathie pour le personnage principal et son chien ! C'est bien écrit, fluide, de l'action, du suspens, de l'émotion, pas prise de tête, bref, un bon bouquin de SF qui te met dans un bon état d'hypnose quand tu es plongé dedans ... j'étais sur "Zara XIII" pendant ces deux derniers jours... j'avoue que j'y ai passé aussi une petite partie de ma nuit en rêvant de gisements miniers de pierres aux couleurs "thermiquement" changeantes et d'une cabane en haut d'un arbre ... les livres, c'est bien, ça fait rêver, ça ouvre l'esprit, ça fait réfléchir ... en résumé, on peut dire que ça rend moins con ... alors quand je suis passé ce matin quartier Malakoff et que j'ai vu que des petits jeunes avaient la nuit dernière foutu le feu à une bibliothèque, un vent de perplexité a soufflé dans le sens contraire de l'avancée de mon vélocipède à moteur électrique ... un bref instant j'avais presque envie de chialer ...brûler un livre c'est comme écraser un "toudou" sur "Zara XXIII", c'est pas humain.
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La controverse de Zara XXIII

John Scalzi, pour moi, est une valeur sûre. Il produit, certes, des romans de moins bonne facture. Mais au rythme où il publie, il ne faut pas être toujours hyper exigeant. Et, franchement, au rythme où il publie, justement, le résultat est sacrément efficace. La recette est souvent la même : une crise résolue avec ce qu’il faut de violence pour que la situation soit assez réaliste. Mais, surtout, une bonne dose d’humour, la marque de fabrique de John Scalzi. Et ça, il maîtrise ! Parfois, c’est un peu lourdingue, mais la plupart du temps, cela m’arrache un franc sourire, voire plus. Donc, j’en redemande. Ayant terminé la lecture de la trilogie de L’interdépendance avec La Dernière emperox, j’étais un peu en manque. Heureusement, il me restait un roman de 2011 (traduit en France en 2018) pas encore lu : La controverse de Zara XXIII.



Commençons par le titre français (le titre original, Fuzzy Nation, n’a pas la même portée pour moi) : il fait évidemment référence à la controverse de Valladolid, popularisée par Jean-Claude Carrière (récit de 1992, comme le téléfilm dont il est issu). Et le parallèle est bienvenu, puisque dans les deux cas, des colons tentent de dérober leurs terres à des indigènes plus faibles technologiquement parlant, voire à les faire disparaître. Chez Scalzi, ce sont de mignons petits indigènes, dont on découvrira peu à peu l’intelligence : d’animaux charmants, ils deviendront des êtres pensants. Ce qui n’arrange pas la compagnie minière qui comptait sur cette planète et ses formidables gisements pour se refaire une santé.

Or, comme dans pas mal d’ouvrages de SF, les grandes compagnies n’apparaissent pas sous leur meilleur jour dans La controverse de Zara XXIII. Richard Morgan, pour ne citer que lui (je suis en train de le lire), a l’habitude de décrire des mondes tombés sous la coupe de vastes conglomérats aux pouvoirs quasi infinis, qui ont écrasé toute volonté politique de les réglementer et qui se font un devoir de corrompre la justice. Ils ont tous les pouvoirs et, si ce n’est pas le cas, ont les moyens (souvent violents, voire très violents) d’obtenir ce qu’ils désirent malgré l’opposition de quelques-uns. La scène d’ouverture des Nuages de Magellan d’Estelle Faye en est un très bon exemple, avec une révolte matée de façon définitive. Et marquante. Ici, les méchants sont bien méchants. Ils veulent du pognon et tant pis s’il faut passer sur le cadavre de bêbêtes, aussi adorables soient-elles. On ne plaisante pas avec l’argent ! Ce qui rend d’autant plus agréables les moments où ils se font blouser par leurs adversaires.



Une bonne idée de John Scalzi, c’est le choix du défenseur des « toudous » (les indigènes) : Jack Holloway est, à la base, lui aussi un gros méchant. D’ailleurs, il commence par faire exploser (involontairement) tout un pan de montagne. Et clame haut et fort qu’il est là pour gagner une fortune suffisante pour mener ensuite la belle vie. Mais, on s’en doute, la découverte des toudous va changer son regard sur ce monde de Zara XXIII. Et il va utiliser, avec un brio indéniable, son passé d’avocat. La construction du récit, pour cela, est habile. On se doute bien de quelle sera l’issue. Mais l’auteur sait nous y mener sans temps mort, avec de nombreux rebondissements, des retournements de situation plaisants. Pour finalement nous offrir un roman extrêmement agréable à lire et très satisfaisant moralement. Ce qui est un bon mélange.



La Controverse de Zara XXIII est un bon John Scalzi, distrayant et réjouissant. Une merveilleuse occasion de sourire en ces temps maussades.
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La controverse de Zara XXIII

Un petit bijou d’humour et d’éthique.



Je n’avais jamais lu de Scalzi avant bien qu’il ne m’était pas inconnu et je dois dire que je suis agréablement surprise et convaincue.



En science-fiction, il n’est pas rare de voir le protagoniste accompagné de son fidèle chien, ou encore d’aborder le thème des colonisations spatiales. Pourtant John Scalzi a réussi à apporter à ces deux topoi une nouvelle profondeur, une nouvelle dimension :



- Le chien de Jack a plusieurs intérêts, il suscite la compassion des gens (celui de son manager, de son ex-copine, etc.) autour de son maître, lequel en a bien besoin, mais sert aussi de rappel entre « l’animal » et « l’indigène », ce qui permet régulièrement de marquer la comparaison entre le comportement du chien et celui du petit peuple duveteux. En plus (point non négligeable !) il fait fuir les petits prédateurs reptiliens de la forêt dense de Zara XXIII, que du bénéf’.



- Quant à la colonisation (ou exploitation des ressources dans ce cas précis), elle est marquée par un fort aspect juridique et écologique qui n’est absolument pas ennuyeux. Celui-ci (qui a donné lieu au choix de couverture par ailleurs) occupe une grosse partie de la seconde moitié du roman et reste très intéressante. Je reproche seulement un aspect « facile » et des explications ou événements qui tombent régulièrement à point nommé…



J’ai vraiment apprécié les talents polyvalents du héros et sa curiosité. Sa personnalité affirmée (et son humour pince-sans-rire) est un bonheur à lire et les réactions antipathiques qu’elle peut générer sont très drôles ; les dialogues sont dynamiques et percutants. Son passé d’avocat va beaucoup lui servir, ça me donnerait presque envie de faire du droit, c’est dire ! Seuls les retournements de situation donc pêchent un peu car on s’y attend mais ils restent très satisfaisants à découvrir.



Gros coup de cœur pour ce roman que j’ai dévoré : une petite merveille avec un héros peu commun que je conseille à tout le monde
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La controverse de Zara XXIII

Ce livre est excellent ! J'ai adoré.

C'est vraiment à la fois fun, intelligent, page-turner et que dire de plus en dehors du fait que je me suis éclatée..



On suis Jack, un ancien avocat qui est devenu prospecteur minier sur Zara XXIII après avoir été radié du barreau sur Terre.

Et voila que deux choses contradictoires lui tombent dessus en même temps : il trouve LE filon de la planète qui rien qu'avec son faible % pourrait le rendre milliardaire à condition que la compagnie puisse l'exploiter, et il fait la connaissance avec des êtres inconnus qui se révèlent être bien plus intelligent que prévu. Les Toudoux sont poilus, adorables comme des chats et jack les prends en amitié très rapidement.



Le problème c'est que si les Toudoux (le nom que Jack leur a donné lors de leur première rencontre et qui restera jusqu'au bout) sont déclarés espèce intelligente, la compagnie qui emploie Jack et qui mine la planète va perdre tout ses droits sur les trésors enfouis sous sa surface !

Un bien grand dilemme pour Jack? Peut être pas finalement si il arrive à faire en sorte que ses 2 objectifs soient résolus en même temps ...



Pour info ce livre est une ré-écriture du livre Les hommes de poche de Henry Beam Piper.



On est ici sur un thriller juridique dans un monde de SF. Dit comme ça on pourrait ce dire que ça pourrait ne pas sembler très sexy mais en fait détrompez vous c'est vraiment sympa.



Ici on joue avec le système judiciaire à coup de procès, de jurisprudence et d'accords entre les différentes parties. L'intrigue est vraiment bien faite parce que tout du long on se demande bien ce que veux vraiment Jack parce qu'il semble jouer sur tous les tableaux et ce n'est vraiment qu'à la toute fin qu'on le découvre. L'humour détend le coté qui aurait pu être un peu rébarbatif et le personnage de Jack est super bien trouvé.



Jack est un personnage ambiguë du début à la fin. Il a un coté baroudeur et tout du long on se demande si il joue pour sa pomme, cherchant à gagner le maximum d'argent sur le dos de la compagnie dans des manœuvres complexes et bien pensées et si c'est vraiment un hasard que les Toudoux y trouvent leur compte en même temps.



D'autant plus qu'il donne l'impression de juste vouloir impressionner son ex-copine, qui est la biologiste qui a évoqué en premier la possibilité d'intelligence chez les Toudoux. J'ai aussi vraiment apprécié sa relation avec le nouvel copain de celle ci. Contrairement à ce qu'on pourrait penser les deux hommes s'apprécient beaucoup et deviennent très vite de bons amis malgré le coté roublard de Jack.

Ce trio de personnage était excellent au final, j'ai adoré leurs interactions.



Un autre point important est comment, sous couvert d'humour l'auteur arrive à traiter des sujets intéressants comme la colonisation, l'éthique, la sur-exploitation des ressources, la toute puissance des très grosses entreprises qui jouent avec les lois avec leur services juridique ... Et c'était jouissif de voir celles ci se faire dévorer vivantes par une seule personne.



Bref, pour moi ce livre est l'un des meilleurs Scalzi.

J'ai passé un excellent moment et j'en redemande !



17/20
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La controverse de Zara XXIII

La controverse de Zara XXIII. C’est avant tout un texte de science de fiction engagée qui utilise le cadre de la planète Zara XXIII et de la faune pour critiquer amèrement la destruction de notre planète par les activités consuméristes que nous y menons.



Jack Holloway, ancien avocat en Californie, devenu prospecteur géologique pour le compte de la multi-mondiale Zarathoustra, met au jour un filon qui pourrait le rendre plus riche qu’il ne peut l’imaginer. Mais cette richesse dépend des activités minières potentielles sur Zara XXIII. Pour le moment rien ne l’en empêche, c’est une planète d’ordre IIIa (la vie y est présente mais aucune forme de conscience supérieure n’y a été détectée, les humains peuvent donc y faire ce qu’ils veulent). Mais voilà qu’apparaissent d’étranges boules de poils dont la présence sur la planète pourrait remettre en question la possibilité de pillage. Dur dilemme pour Jack : protéger les Toudous ou se faire un max de thune ? Et pourquoi ne pas tenter les deux… ?



C’est un roman particulièrement intéressant pour lequel j’ai pris un plaisir fou à lire. Le texte est à la fois politique, cynique et drôle, sans jamais tomber dans le cours magistral. Les différents personnages sont tous géniaux. Jack est un être tout en gris, dont les intentions nous resterons ambivalentes tout du long, donnant un véritable intérêt supplémentaire au roman. La critique écologique de notre société est tout particulièrement réussie. Bref c’est un vrai coup de cœur.


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La controverse de Zara XXIII

Vous adorez les chats, les lol cats, mais le genre humain vous désespère. Alors jetez vous sur ce Scalzi.



Le "nouveau" Scalzi est vieux de sept ans, de quoi s'interroger sur la valeur du texte en question. Et bien non, la question est plutôt de savoir pourquoi L'Atalante a attendu tout ce temps pour nous l'offrir ? Drôle, réjouissant, intelligent, plein de verve et de répondant, un excellent moment de lecture.



La compagnie minière Zarathoustra est active sur plusieurs exoplanètes. Les produits bruts sont devenus extrêmement rares sur Terre, alors autant piller les autres planètes. Sale boulot délégué a des prospecteurs dont on pourra toujours rejeter sur eux une quelconque faute et les jeter comme des malotrus. Avec en outre ce foutu respect de la biodiversité qui est devenu obligatoire même sur les autres planètes, mais heureusement les directives sont assez floues et les déductions fiscales bien réelles.

Jack Holloway est un de ses free lance et le respect du règlement n'est pas inscrit dans ses gènes, pour preuve, il délègue allégrement les explosions à son chien ! C'est de cette manière qu'il tombe sur un filon de pierres précieuses, sa poule aux yeux d'or. Mais la découverte d'un pseudo chat savant risque de tout remettre en question.



Ces petites bestioles ressemblant a de gros chats bipèdes, intelligents et tout mignons. Ils sont parfaits : ils dorment dans le lit en donnant des courbatures à son propriétaire, ils le regardent avec plein de mignontitude pour parvenir à leurs fins et ils ont réussi à asservir le chien. Et ils sont toudous, d'où le nom qu'il leur est assigné. Mais sont-ils des êtres doués de raisons ?



Alors, à l'analyse, c'est bourré de défauts : une planète où l'on respire comme sur Terre, des toudous dont nous serons pas grand chose, les ficelles sont grosses et tout se déroule comme sur des roulettes.

Mais tout cela n'est rien face au plaisir de lecture, et l'auteur construit son intrigue en jetant aux lecteurs les différentes pièces de son puzzle qui s'imbriqueront parfaitement pour le final en feu d'artifice. C'est assez punk au final, comme le nom de la planète à la fin du roman. Et l'air de rien, on réfléchit à pas mal de concepts : la mainmise des grosses compagnies sur la société, la corruption, la justice, l'écologie, l'altérité et l'éthique.

Le personnage principal est aussi bien brossé, d'un tchatcheur invétéré nonchalant, Jack Holloway finira bien plus ambigüe qu'il ne l’apparaissait au départ. Un Jack Sparrow sans le eye-liner, un Miles Vorkosigan sans nanisme mais flamboyant, un Nicholas van Rijn sans bedaine mais tout aussi égocentrique, ne se refusant aucun stratagème pour parvenir à ses fins.



Arrivé à la moitié du roman, changement de lieu pour les prétoires de Justice. mais le rythme ne faiblit pas, la gouaille est toujours présente, la controverse du titre prend son sens, mais ne vous attendait pas à une qui ressemblerait à l'historique Valladolid, le but est de divertir, et celui ci est atteint grâce à de nombreux rebondissements plus incertains les uns que les autres.



Le livre s'ouvre sur une note de l'auteur rendant à César ce qui est à César :

"La Controverse de Zara XXIII se veut une refonte de l’histoire et des péripéties décrites dans Les Hommes de poche, le roman de H. Beam Piper publié en 1962 et finaliste du prix Hugo. Plus précisément, La Controverse de Zara XXIII s’approprie l’intrigue générale des Hommes de poche, de même que certains noms de personnages et ressorts narratifs tout en les associant à de nouveaux éléments, protagonistes et rebondissements. Voyons-y un reboot de l’univers de Piper, un « redémarrage » dans la veine de celui opéré par J. J. Abrams autour de la série de films consacrés à Star Trek (avec, espérons-le, un plus grand souci de la science). "



Au final, La controverse de Zara XXIII est une fable utopique punk, un miroir grossissant de notre société et de nos défauts et surtout un vibrant plaidoyer légèrement anar : Et si ?

Bref, je l'ai dévoré, j'ai adoré, et j'en redemande.

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La controverse de Zara XXIII

Enorme coup de coeur ,avec toujours le,même ton humoristique de l auteur et un héros qui ne vous laissera indifférent.

L auteur nous decrit une société, la nôtre ou ce sera david contre goliath.

Pour les lecteurs de science fiction il va falloir conté avec john scalzi qui dépoussière le genre à sa manière avec un humour qui vous donne la patate.

Vous l aurez compris pour moi ce sera un gros coup de coeur de ce début d année.
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La controverse de Zara XXIII

Avec John Scalzi j'ai eu deux expériences diamétralement opposées : un énorme coup de cœur pour Les Enfermés et une déception avec Le vieil homme et la guerre. Il faut dire que le premier appartient à mon genre de prédilection : le thriller d’anticipation et que le second est un Space-Opera militaire qui n'est plus ma tasse de thé.



Quid de La controverse de Zara XXIII ? Ce roman s'apparente à un Planet Opera doublé d'un thriller juridique, une sorte de John Grisham de l'espace.



Jack Holloway est un prospecteur minier sous contrat pour la puissante société Zarathoustra. Celle-ci exploite des dizaines de planètes pour en extraire différents minerais. Jack travaille sur Zara XXIII, une planète connue pour la présence de pierres solaires qui peuvent faire la fortune du prospecteur et de la compagnie qui l'emploie, et pour l’absence de vie intelligente qui signerait la fin de toute exploitation minière. En effet, les règles environnementalistes sont strictes : il faut faire le moins de dégâts possibles dans l'exploitation sous peine de fortes amendes. Toute activité minière est interdite s'il y a suspicion de vie intelligente indigène. Jack, lors de sa dernière mission, découvre un énorme gisement de pierres solaires et, en rentrant chez lui, il remarque qu'une créature inconnue s'est introduite dans sa cabane. Deux événements qui vont bouleverser sa vie et celle de tous ceux qui exploitent la planète...



Entre fable et utopie ce roman dépeint avec humour tous les travers des Hommes, de la cupidité à l'arrogance, de l’égoïsme à la malhonnêteté. Jack, le héros plus qu’ambigu, fait partie de ces personnages que l'on aime détester. Grand cœur manipulateur au possible, tchatcheur de génie, il embrouille les uns et les autres pour au final ne servir qu'une cause : la sienne.



John Scalzi nous livre un récit puissant, bien loin de son apparente légèreté, en abordant de nombreux thèmes emblématiques de la colonisation. Il nous parle éthique, écologie, justice, corruption, capitalisme... en dénonçant tous les abus !



Même si l'intrigue est plutôt soft et les rebondissements un peu trop faciles, on se laisse prendre par la subtilité de l'auteur et j'avoue avoir été surpris par le dénouement de l'histoire.



Pour conclure, La controverse de Zara XXIII est un roman de pur plaisir, une histoire simple bien racontée, une histoire qui nous fait voyager et réfléchir tout en nous faisant sourire. A mettre entre toutes les mains.




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La controverse de Zara XXIII

Des personnages savoureux, des dialogues acerbes et drôles, une histoire pleine de rebondissements, une écriture des plus plaisante, et un poil de science fiction.



Quelques ingredients parmi d'autres pour faire figurer ce livre dans mes plus belles lectures.
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La controverse de Zara XXIII

Au moins le héros n'est pas forcément quelqu'un de toujours sympathique...

Holloway est une grande gueule (souvent), une tête à claques (parfois). D'ailleurs, il lui arrive de se manger quelques beignes au passage et quelques tentatives de suppression physique de sa personne.

Les méchants sont méchants et bêtes ou méchants par cynisme, en fonction du pouvoir dont ils jouissent, de leurs capacités intellectuelles, de la grosseur de leur portefeuille et de leurs buts (Business is business).

Le style de Scalzi est efficace. Ça se lit facilement, c'est très visuel, ça pourrait aisément être adapté au cinéma.

L'histoire est assez sympa et tourne autour de la confrontation entre intérêts financiers et intérêts des populations autochtones (pourvues ou non d'intelligence).

Moralité : si t'es pire que bête à manger du foin, on peut bien piller ta planète, mais si t'es mignon et pas trop con, t'as des chances de t'en sortir. (surtout si tu as un bon avocat)
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La controverse de Zara XXIII

La controverse de Zara XXIII constitue une approche inédite. Scalzi y dénonce sans équivoque les ravages de cet ultra-libéralisme qui mêle profits exorbitants de quelques uns gagnés sur la tonte à ras du peuple (et de l'environnement tant qu'à faire). Ok, rien d'original, même pour une œuvre de SF. C'est même un thème assez récurrent tant les GAFA et autres super-multi-ultra-transnationales semblent particulièrement inspirants pour certains auteurs du moment. À raison, de mon point de vue, on assiste à des dérives qui furent ou sont en passe de se réaliser et ça fait froid dans le dos. C'est d'ailleurs un des gros avantages à lire de la SF: l'anticipation. Mais je digresse, revenons à nos moutons.



Quoi qu'il en soit, rien de nouveau sous le soleil donc. Alors quelle originalité au cas présent ? Tout d'abord, Scalzi habille son propos d'un cadre dépaysant. Nous sommes sur la planète Zara XXIII. Pourquoi ce nom ? Car elle est la propriété de la compagnie minière Zarathoustra (un nom de circonstance bien trouvé d'ailleurs). Elle y exploite des gisements sous l’œil attentif de la branche Colonie des Nations unies (l'organe régulateur distant et qui ne semble pas avoir de pouvoir particulier sur la compagnie toute puissante). Tous les poncifs y passent : exploitants - exploités par la compagnie, arrangements avec les directives légales, dégradation de l'environnement, etc.



Nous suivons l'un d'entre eux, Jack Holloway, qui exploite quelques gisements perdus dans la jungle. Lui et son chien Carl vivotent ainsi en espérant tomber sur le filon qui les rendra riche (et encore plus la compagnie, vous m'avez compris :)) Et boom, cela se produit, Jack tombe sur un énorme gisement lui garantissant de pouvoir vivre jusqu'à la fin de ses jours sereinement. Entretemps, il a pu faire la connaissance d'une espèce endogène qu'il nomme affectueusement les Toudous. Les Toudous ressemblent à des chats, ils sont joueurs, espiègles, attentionnés. Après un rapide apprivoisement, ceux - ci vont et viennent à loisir dans la cabane du prospecteur. Une relation s'installe entre Jack, Carl et son chien. C'est peut - être la partie que j'ai le moins apprécié du roman...



En vue de la protection des espèces intelligentes du cosmos, les règles sont simples et contraignantes : chaque cas de suspicion d'intelligence découvert sur une planète quelconque doit faire l'objet d'une étude pendant laquelle toute exploitation doit être formellement suspendue. et s'il est convenu de l'intelligence intrinsèque d'une espèce, l'intervention humaine est stoppée nette et la planète reçoit un statut protecteur.



La principale réflexion du livre s'axe sur cette question : les Toudous sont - ils une espèce intelligente (selon des critères anthropocentriques) ? Si oui, à quel degré ? La réponse vaut littéralement des milliards car on comprend très vite que pour la compagnie il est hors de question que la réponse soit affirmative. Cette question centrale fait directement écho à la controverse historique de Valladolid. Elle naquit au XVI e siècle en Espagne sous l'impulsion de Charles Quint et opposa des théologiens. Ils s'affrontèrent sur le traitement juridique à accorder aux amérindiens en pleine colonisation des Amériques (entendez pillage généralisé^^). Certains estimaient les autochtones comme des barbares sanguinaires et illettrés qu'il fallait mettre au pas et éduquer façon "indécrottable pêcheur". D'autres estimaient au contraire les Amérindiens comme une civilisation à part entière avec ses us et coutumes, quand bien même celles - ci heurtaient la sensibilité des plus jésuites d'entre eux. Le débat ne fut jamais vraiment tranché et quand on connaît le sort qui fut réservé aux autochtones on aurait plutôt tendance à croire que les intérêts économiques des couronnes européennes furent déterminants.



Le parallèle avec la controverse de Zara XXIII est net, au-delà même du titre : la compagnie Zarathoustra a tout intérêt à prouver la non intelligence des Toudous afin de s'enrichir encore un peu plus en pillant la planète qui les abritent.



Toute la première partie du livre concerne la découverte des Toudous, fortuite et sans incidence au départ, tandis que la deuxième partie va voir les conséquences de la découverte du filon de Jack sur ces Toudous. Un tribunal est institué afin de déterminer l'intelligence ou non des Toudous. Vont s'opposer Jack, qui prend un relief très intéressant loin de l'archétype du prospecteur avide de richesse et les représentants de la compagnie. Juste avant et pendant une partie du jugement on est témoin des tractations en coulisse où on s'aperçoit que la compagnie ne recule devant rien. C'est la partie du récit que j'ai trouvé particulièrement drôle, Scalzi use avec intelligence d'un humour qu'on lui reconnaît volontiers et le résultat est vraiment bon. Je le disais, les motivations de jack semblent évidentes au premier abord puis beaucoup plus floues à mesure que le récit avance, au grand dam de la compagnie d'ailleurs :) Sa personnalité est intéressante, on est loin d'un être manichéen, il a des mauvais côtés, comme tout le monde. Et c'est un des aspects fondamental du livre : la notion de bien ou de mal n'est pas nécessairement portée par des gens unirelief; parfois, de mauvaises personnes prennent de meilleures décisions que les plus vertueux, en principe.



Les débats juridiques sont intenses et des rebondissements se pointent à bon escient. On se plaît à lire les argumentaires des uns et des autres et on s'imagine lever la main intérieurement et crier "objection !" Jack et ses aidants (son ex petite amie notamment, la biologiste de la compagnie) vont s'employer à démontrer l'intelligence des Toudous. j'ai omis un point central : Jack est un ancien avocat de profession, il connaît particulièrement bien le droit et des parallèles avec son passé sont régulièrement évoqués... Ensuite, un élément crucial qui caractérise généralement une espèce intelligente viendra à point nommé, même s'il est vrai qu'on peut le deviner avant ça. Je ne vous dis rien du final mais c'est vraiment excellent.



L'écriture de J. Scalzi est, là aussi, terriblement efficace. Il va droit au but, on ne passe pas de circonvolutions en métaphores abstraites. C'est sans doute le traitement humoristique qui veut ça. Les personnages sont attachants (même les Toudous) alors même que certains passages m'ont un peu ennuyés (la relation des Toudous avec Jack et son chien au début du livre). Jack et ceux qui l'accompagnent prennent également conscience des enjeux quand on s'attaque à un mastodonte financier (qui gère de fait toute la planète). L'auteur mêle adroitement les relations qu'ils entretiennent avec l'intrigue principale (puisque, par exemple, Isabel, son ex petite amie est la biologiste de la compagnie). Sa profession et sa relation avec Jack la met dans une situation compliquée... Les dialogues à couteaux tirés entre Jack et son n+1 sont aussi très drôles et non dénués d’intérêt pour le dénouement final.



En conclusion, on reste sur du classique pour John Scalzi: le traitement d'une thématique complexe à la croisée de l'histoire et du droit, de la morale et de l'éthique avec un style humoristique excellent. Si quelques longueurs sont à déplorer, il n'en demeure pas moins que La controverse de Zara XXIII est un excellent bouquin que je vous recommande chaudement.
Lien : https://espaceduntemps.fr
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La controverse de Zara XXIII

Riche en minerais et autres ressources, la planète Zara XXIII est en passe d'être pillée.

John Halloway est un mineur prospecteur indépendant pour un société d'exploitation minière, dans une version 2.0 des chercheurs d'or.

Le jour où Jack fait déclencher l'explosion d'une falaise par son chien, il fait une découverte particulièrement lucrative, mais en parallèle de ça il découvre une nouvelle espèce non répertoriée sur la planète, les Toudous, qu'il soupçonne être doués de raison.



C'est là que les choses s'emballent et que les couacs commencent, car impossible d'exploiter la planète si une espèce capable de raisonnements complexes est découverte.

Les Toudous, créatures poilues aux allures de chats mignons, deviennent donc un gravier dans la botte du gros capital, menaçant l'exploitation de la planète.



Accompagné de son ex biologiste et de son nouveau petit ami avocat, John lance la controverse!

Entre critique de l'administration et des capitaux, joutes verbales juridiques d'anthologie, injustice et maltraitance animale, le tout est saupoudré d'un humour acerbe et cinglant, pour un cocktail haletant et déjanté.



Impossible de ne pas aimer Jack et le duo qu'il forme avec son chien, son attitude de connard patenté, toujours sur le fil du rasoir, laisse apercevoir lors de ses interactions avec les Toudous plus de sensibilité qu'il aimerait le faire croire.

C'est le parfait protagoniste "morally grey".



En bref: Si vous voulez tenter un roman de SF et que vous adorez les séries judiciaires avec des argumentaires de malade, foncez! C'est une pépite!

Et vous, que feriez-vous entre empocher des milliards et protéger une espèce menacée?
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La controverse de Zara XXIII

A peine commencé, déjà fini... ce court polars judiciaire de science fiction (on est tout de même sur une autre planète) est un régal pour tout ceux qui rêvent de mettre la pâtée à une multinationale et son lobby - purement jouissif et plein d’humour. Un excellent moment de lecture. Peluches comprises.
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La controverse de Zara XXIII

John Scalzi est un excellent raconteur d'histoires, et La controverse de Zara XXIII vous fera passer un bon moment. On est assez loin du côté épique de l'Interdépendance, ou d'autres textes de plus d'envergure comme Le vieil homme et la guerre ou Les enfermés, mais la mayonnaise prend bien.



J'avoue que j'ai eu une légère crainte dans les premiers chapitres, une histoire de nounours/Ewoks qui seraient la seule espèce douée de raison sur une planète qui fourmille de prédateurs dont le nom finit en "raptor" me semblant soudain relever du secteur VYA (very young adult...). Mais fort heureusement, la suite amène son lot de péripéties et de retournements de situations, et la lecture se fait toute seule.



Comme très souvent chez Scalzi (voyez Dame Kiva dans l'Interdépendance, par exemple), certains personnages donnent dans la caricature sans trop de nuance, ici on a une brute épaisse et un capitaliste sans âme qui jouent leur rôle avec enthousiasme et sans finesse, mais on a aussi un héros suffisament complexe dans ses motivations pour contrebalancer, et on a finalement un bon équilibre.



Bref, une lecture d'été très recommandable.



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La controverse de Zara XXIII

Un très agréable moment.



Holloway, prospecteur indépendant sous contrat avec la compagnie minière Zarathoustra pour exploiter la planète Zara XXIII, fait la découverte du siècle qui va le rendre riche. Mais de mignons petits nouveaux venus, adorables boules de poils risquent de changer la donne.



En une phrase courte : Du PJ Hérault survitaminé.

Un gentil prospecteur, une méchante compagnie minière interstellaire, des dinosaures et des adorables boules de poils. Des bons sentiments, de l’humour, un ton léger, frais ça se dévore sans faim.

L’auteur se réclame ouvertement (dans une préface) de « Les hommes de Poche » (Pas lu). Dont acte.
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La controverse de Zara XXIII

La Controverse de Zara XXIII de John Scalzi aux Éditions L'Atalante ⚖



Jack Holloway est prospecteur sur une des planètes minière de la puissante compagnie Zarathoustra, lorsqu'il met met à jour le filon de pierres précieuses le plus important de la planète, pouvant lui rapporter des millions si la compagnie ne trouve pas le moyen de l'en déposséder.

Ce même jour, cet ancien avocat découvre dans sa propre cabane une adorable boule de poils se déplaçant sur 2 pattes, espèce encore inconnue de la dangereuse planète Zara XXIII et semblant avoir une certaine intelligence...



Mon tout premier Scalzi, et pas le dernier, je viens d'ajouter tous ses autres livres à ma BàL (bibliothèque à lire) 😁

C'est de la SF bien sympa, ça se lit vite et bien, les personnages sont vraiment très attachants, les thèmes abordés très intéressants, c'est bien mené et prenant.

Il y a le chien Carl qui active les explosifs et surtout les Toudoooooooooous !!!!

🥰😍🤩
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La controverse de Zara XXIII

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La controverse de Zara XXIII

Nous voici projeté dans un futur où l'humanité peut se déplacer de planète en planète et ceci principalement pour trouver de nouvelles ressources en matières premières. Ainsi la société Zarathoustra fait parti de ses colosses qui pillent légalement de nombreuses planètes pour le bien de la société de consommation humaine... et Zara XXIII est la 23e planète dont la Zarathoustra explore le sous-sol. Exploration réalisée par des sous-traitants, c'est à dire des prospecteurs indépendants qui toucheront un pourcentage sur toute découverte qu'ils pourraient faire. Jack Holloway est un de ses prospecteurs, il travaille sur Zara XXIII depuis plusieurs années, et son dernier tire d'explosif a aussi surement défiguré le paysage que mis à jour le gisement de solaires du siècle ! Faisant de lui à la fois un homme riche mais également un cailloux dans la botte de la Zarathoustra. Et alors que l'ancien avocat savoure son succès, une rencontre à son domicile complètement inattendue avec ce qui semble être une nouvelle espèce de mammifère pourrait bien changer l'avenir de la planète. Car voyez-vous les lois sur la préservation des planètes où une race intelligente est découverte sont strictes : pas d'exploration ni d'exploitation minière. Autant dire que Jack Holloway va devenir de plus en plus gênant pour son employeur.



Ce qui m'a tout d'abord marqué en commençant La controverse de Zara XXIII, c'est l'humour qui transparait du texte. Un humour parfois grinçant parfois acerbe mais qui donne au récit un coté pas tout à fait sérieux qui est accrocheur. Le livre dans sa forme est plutôt classique : ce livre est un one-shot, avec un seul point de vue. Les cent premières pages sont passées tranquillement : découverte de la planète, du fonctionnement de ces grosses sociétés minières et de notre personnage principal, du classique. Mais passé ce stade, le récit prend de l'ampleur, se complexifie au fur et à mesure et devient extrêmement addictif. Pas moyen de refermer le bouquin ensuite, j'étais trop accroc pour ne pas avoir le fin mot de l'histoire.



Il faut dire qu'en 300 pages, John Scalzi développe un planet opera aux petits oignons dans lequel de nombreuses thématiques passionnantes sont mises en avant. Et il le fait avec une certaine "simplicité" très efficace. Dans La controverse Zara XXIII, on parle d'exploitation des sous-sol, d'écologie, de patrons voyous, de sécurité au travail, de préservation des espèces et même de l'impartialité de la justice ! Mais franchement, le plus intéressant dans ce récit de SF c'est la personnage principal choisi par l'auteur ou comment un anti-héro du genre avocat véreux et asocial chronique devient le porte drapeau d'une nouvelle race extraterrestre. C'est, je dois dire, très savoureux à lire. Un style simple, des personnages hauts en couleur, un chien adepte des explosifs et des chats extraterrestres qui pourraient révolutionner Youtube, tous les ingrédients sont là pour un roman de SF atypique et accrocheur !



Au final, John Scalzi nous propose un Planet Opera sans complexe où la SF "classique" côtoie un humour incisif, des détails parfois loufoques et une histoire juste excellente. J'ai adoré suivre Jack Holloway et son chien dans cette histoire entre gros sous et rencontre du troisième type. Des dialogues incisifs, un récit à rebondissements dans l'univers d'une grosse compagnie minière : définitivement une très bonne lecture à mettre en toutes les mains, fan de SF ou pas !
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La controverse de Zara XXIII

Pour résumer, j’ai adoré ce one-shot difficile à lâcher ! La Controverse de Zara XXIII est un bijou. À travers une idée qui peut paraître simple et déjà exploitée (la découverte d’une nouvelle espèce sur une planète au sol assez riche pour attirer les convoitises), John Scalzi use de tout le talent qu’on lui connait pour s’intéresser à la préservation de la faune. Il propose un antihéros attachant et laisse la part belle aux espèces extraterrestres dont il se sert pour porter sa réflexion. L’intrigue est passionnante, le style d’écriture toujours aussi dynamique et les quelques pointes d’humour teinté de cynisme bien dosé font qu’on reconnait sans peine le style du maître qui ne se repose visiblement pas sur ses lauriers. Je recommande chaudement ce roman à tout le monde, que vous soyez habitués de science-fiction ou non car cet aspect reste léger (surtout comparé aux habitudes de Scalzi) et tourne vraiment davantage autour des questions philosophiques ainsi que les aspects juridiques inhérents à une telle controverse. Encore une magnifique réussite pour l’Atalante !
Lien : https://ombrebones.wordpress..
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La controverse de Zara XXIII

Je poursuis ma lecture des romans de John Scalzi avec toujours autant de bonheur et autant le dire d’emblée, j’ai adoré celui-ci. La controverse de Zara XXIII est un one-shot de type planet-opera publié chez l’Atalante. Le livre est paru aux États-Unis en 2011 mais est arrivé chez nous seulement en 2018. Dans la préface, John Scalzi explique que ce roman lui a été inspiré par des Hommes de poche de H. Beam Piper publié en 1962. Il a gardé la trame principale du récit mais l’a aussi considérablement changé. Il n’est pas nécessaire d’avoir lu des Hommes de poche pour profiter pleinement de La controverse de Zara XXIII.



L’histoire se déroule dans le futur sur la planète Zara XXIII, colonisée par la Terre principalement pour les ressources dont elle dispose, ressources devenues extrêmement rares sur Terre. En plus, il se trouve que la planète dispose d’une atmosphère proche de la notre, ce qui est pratique. Le nom de la planète vient de la compagnie qui exploite les planètes : la puissante société Zarathoustra. Celle-ci donne son nom à la planète et à quelques bestioles y vivant. Zara XXIII dispose de plusieurs atouts pour la compagnie: il n’y a pas de vie intelligente répertoriée (des critères bien précis existent pour la définir) et on y trouve des pierres solaires (sortes d’opale extrêmement rares) qui font la fortune de celui qui en trouve un filon. Zara XXIII a ainsi une grande importance pour la compagnie minière Zarathoustra, tout en respectant bien entendu les règles strictes sur l’environnement qui stipulent que l’exploitation doit se faire le moins de dégâts possibles à l’écosystème.



Jack Holloway travaille pour la Zarathoustra en tant que prospecteur minier. Lors de sa dernière mission, il met à jour un énorme gisement de solaires, le rêve pour tout prospecteur. Mais un évènement va bouleverser sa vie, en rentrant chez lui, il découvre une espèce inconnue dans sa cabane dans la forêt: une espèce de chat bipède. Affublé d’une mignontitude à tomber, la créature fait craquer Jack qui va voir que la petite bête n’est pas seule, et désigner cette espèce les « toudous ». Toute la question est de savoir si les toudous sont doués de raison ou sont seulement des animaux.



Le roman se concentre surtout sur la planète Zara XXIII et on sait peu de choses sur l’univers, sur comment les voyages spatiaux se font, sur les autres mondes colonisées. Le départ de la planète se fait par un ascenseur spatial. L’idée de la découverte d’une nouvelle espèce sur une planète n’est pas des plus originales. On la trouve notamment dans Lum’en de Laurent Genefort. Pourtant, cela fonctionne à merveille et on ressent un véritable plaisir de lecture avec ce roman.



John Scalzi construit avec brio son intrigue en imbriquant différents éléments à la manière d’un puzzle. Le style fluide et l’humour de l’auteur font merveille, le roman est un véritable page turner qui se lit presque d’une traite. Cependant, mine de rien, le récit nous fait réfléchir notamment à la préservation de la faune, à l’écologie au travers de la sur-exploitation des ressources, la corruption, la notion de justice. Les hommes n’apparaissent pas forcément sous un jour favorable, seulement guidés par l’appât du gain, prêt à tout pour l’argent et le pouvoir.



Une des autres réussites du roman est ses personnages variés et bien travaillés. Mais c’est surtout le personnage principal, Jack Holloway qui sort du lot. C’est un personnage ambigu, baratineur, grande gueule, nonchalant, égocentrique, manipulateur et pourtant grand cœur. Suivre ses aventures est un régal.



La controverse de Zara XXIII est ainsi un roman remarquable, un page turner qui arrive à nous faire penser à de nombreuses thématiques, un roman intelligent, drôle, brillamment construit, qui mêle lecture détente et réflexion. À découvrir sans hésiter!
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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