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Citations de John Veher (49)


Elle voulait qu’il se reconnecte le plus vite possible à sa vie d’avant, qu’il retrouve sa chambre, ses jouets d’enfant auxquels elle n’avait pas touché. Et dans le pire des cas… À vrai dire elle n’arrivait à imaginer ni le meilleur ni le pire des cas. Tout cela était tellement irrationnel !
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Ils n’avaient pas besoin de se parler, ni même de se regarder, le seul fait de savoir l’autre à ses côtés suffisait à leur équilibre. Il aimait parfois se laisser distancer de quelques mètres, pour le plaisir de la voir courir devant lui, admirer la grâce de sa foulée, sa queue de cheval qui se balançait au rythme de ses mouvements, tel un panache auquel il pourrait toujours se rallier. Comme tout pouvait basculer du jour au lendemain, sans que rien ne vous y ait préparé…
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Il choisit de s’asseoir à côté d’un jeune homme qui semblait seul au monde, le regard noyé dans son téléphone, les conduits auditifs bouchés par des oreillettes blanches. Au moins, il ne serait pas ennuyé par sa conversation. Et puis c’était toujours mieux que d’être assis à côté de cette grosse dame en tailleur mauve qui tenait un chien sur ses genoux, de l’autre côté de l’allée. Il détestait les chiens. Les gros lui faisaient peur, et les petits roquets comme celui-ci lui tapaient sur les nerfs, avec leurs aboiements incessants et leurs yeux en forme de grosses billes stupides.
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Le pauvre, il n’avait pas dû comprendre pourquoi il avait été « chassé » comme un malpropre, mais pour l’instant elle ne se sentait pas le courage de lui donner des explications. Peut-être aussi cela voulait-il dire qu’elle n’était pas si attachée à lui. Elle avait voulu le croire, parce que c’était agréable, mais la réalité c’est qu’elle n’avait aucune envie de lui parler ou de le voir pour le moment.
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Certes, c’était la promesse d’une embauche, après des mois de galère, mais est-ce que son rêve c’était vraiment de devenir rédacteur web jusqu’à la fin de ses jours ? Non, il avait bien d’autres ambitions. Il était inconcevable qu’il se retrouve devant Julie, après toutes ces années, pour lui offrir un avenir terne et décevant. Elle méritait le meilleur de lui-même, et il savait que le simple fait de la serrer de nouveau dans ses bras lui donnerait la force de se surpasser. Ils allaient en quelque sorte non pas reprendre leur relation où ils l’avaient laissée, mais se donner la chance d’un nouveau départ.
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À chacun ses soucis, ses angoisses et ses espoirs, avait alors pensé Marie. Elle était loin d’imaginer à ce moment-là qu’elle allait recevoir par la poste une casquette et un message qui la bouleverseraient à son tour.
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Malgré la situation, elle se sentait en mesure d’assurer son service. Les problèmes personnels devaient rester à l’extérieur de l’établissement, même si là, les circonstances étaient exceptionnelles. Elle prit sur elle et fit comme si tout allait bien.
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Deux mois qu’il attendait de décrocher un poste. La concurrence était rude, et le moindre type à l’aise avec la grammaire s’imaginait qu’il pouvait s’improviser rédacteur web, alors que cela nécessitait quand même une solide culture générale, une orthographe exemplaire, savoir élaborer des contenus web variés…
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Le noir ça marche tout le temps, et ça allait particulièrement bien avec le grain mat de sa peau et ces yeux foncés qu’il tenait de son père. Un entretien d’embauche, c’est à la fois un rôle qu’on joue et un échantillon de sincérité. L’équilibre était parfois difficile à trouver entre surjouer la situation grâce à des talents d’acteur — il avait fait du théâtre au collège —, et se contenter d’être soi-même.
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Il l’avait quittée, ok, surement pour une autre femme. Mais pourquoi, depuis quatorze ans, n’avait-il plus jamais donné signe de vie ? Comment pouvait-on abandonner une petite fille et faire comme si elle n’avait jamais existé ? Sarah n’arrivait pas à le penser comme quelque chose de réel. Il avait dû se passer un truc pas normal. Son père n’avait pas seulement quitté sa mère, il avait disparu. C’est vers l’âge de huit ans qu’elle avait commencé à se dire que peut-être on lui cachait la vérité. Pourquoi ne recevait-elle jamais d’appel pour ses anniversaires ? Pas une carte, un mot, rien ?
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Une fille, ça a besoin d’un homme.
C’était ridicule. Elle se sentait capable de vivre sans personne, même un animal de compagnie. Les gens l’énervaient assez vite à vrai dire. Au lycée elle avait du mal à garder longtemps des amies. Dans les premiers temps, elle avait toujours l’impression que tout se passait bien, c’était agréable de discuter du dernier film sorti au cinéma, des cours de maths de l’horrible madame Dalmasso, de se moquer de l’accent niçois de monsieur Fernandez quand il essayait de parler anglais, et puis au bout de quelques mois elle se lassait et préférait retourner à sa solitude. Bien sûr, elle passait aux yeux de certains pour la « freak » du lycée, mais elle s’en fichait.
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Elle l’avait vexé, c’était clair, mais pourquoi fallait-il toujours que les mecs se mettent à parler comme Batman pour montrer qu’ils étaient des hommes, des vrais ? Elle l’imagina avec une grande cape noire et des oreilles pointues, et elle faillit pouffer de rire. Elle crut qu’il allait s’énerver, mais il tourna soudain les talons et traversa la double avenue sans même prendre garde au trafic.
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Elle détestait les garçons de son âge, qui pensaient plus avec leur queue qu’avec la noisette qui leur tenait lieu de cervelle. Mais lui, il avait su être patient, lui faire croire qu’il était capable de la respecter, de laisser les choses venir.
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Peut-être que, finalement, la vie était encore plus intense quand on connaissait la date de fin.
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— Je pourrais faire des phrases et essayer d’enjoliver tout ça, mais on se connait depuis trop longtemps vous et moi, et je sais que vous n’aimeriez pas ça.
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Elle ne voyait pas René. Il ne comptait pas, il n’était pas là. À partir de quand devenait-on invisible aux yeux d’une jeune femme ? Est-ce que ses soixante-quatorze ans constituaient le début de la date de péremption, ou bien son apparence physique s’était-elle déjà évaporée depuis longtemps sans qu’il s’en soit rendu compte ? Il regarda ses mains.
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Ce qu’on raconte sur les jumeaux est tout à fait vrai, et ils en avaient été la parfaite illustration. Il lui semblait même que Susan et lui avaient déjà commencé à jouer ensemble dans le ventre de leur mère. Bien à l’abri dans la chaleur de leur complicité, ils avaient surement échangé des sourires, des craintes et des joies, au gré des mouvements de ce ventre rond et des sons étranges qui provenaient de l’extérieur. Ensuite, après la naissance, ce fut à nouveau l’osmose et la connivence qui guidèrent leurs premiers pas.
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Rimbaud disait qu’on n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans, mais lui, il avait prouvé le contraire ! Son enthousiasme pour la jeune fille ne l’avait pas empêché de suivre toutes les étapes de la séduction en respectant les règles. Pas seulement parce qu’il ne voulait pas la décevoir ou l’effaroucher, pas plus à cause de la sévérité de leurs parents respectifs, mais bien parce que les valeurs ancrées en lui le gouvernaient, en quelque sorte par essence.
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Il n’y a pas de siècle pour la vulgarité, pensa-t-il, et on pouvait toujours le traiter de vieux con ou pire, de « boomer » comme disaient les jeunes maintenant, il n’en démordrait pas. Il y avait les gens éduqués, et il y avait ceux qui s’imaginaient que leur existence dissolue intéressait la planète entière, les représentants incontestables d’un nouveau mode de vie fait de prétentions et d’arrogance assumées.
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— … Tu sais ce que je lui ai dit ? Je lui ai dit que s’il était pas capable de comprendre une femme libre, alors il avait plus qu’à s’endormir sur la béquille. Ouais… Absolument. Non mais tu te rends compte ? On n’est plus au dix-neuvième siècle quand même ! Même plus au vingtième !
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