Sa tete avait basculé sur une épaule ,et un voile s'était déposé sur ses traits ,chassant l'expression détendue qu'il avait eue un peu plus tot Will s'était refermé ,barricadé derrière des défenses que je ne pouvais pas franchir
Quand on se retrouve catapulté dans une nouvelle vie-ou du moins ,poussé si fort contre celle de quelqu'un d'autres que c'est comme d'avoir le visage collé à sa fenetre_,on finit par etre obligé de reconsidérer sa propre image .Ou ,plus précisément ,l'image de soi qu'on donne aux autres .
Jamais je n'avais imaginé que l'absence de travail pouvait provoquer la meme sensation douloureuse que l'amputation d'un membre.
Il est difficile de prendre un homme au sérieux, même un sauveur tant attendu, quand il est allongé par terre, soûl, les chaussures trempées et des algues jusque dans le nez.
Il n’y a rien de plus tragique comme spectacle qu’un baleineau échoué sur une plage.
Le plus souvent, les gens offrent des cadeaux quand ils espèrent obtenir quelque chose en retour.
Une femme plus avisée, plus forte. Quelqu’un qui n’a peut-être pas réglé ses comptes avec le passé, mais qui est farouchement déterminée à lui échapper.
Et là où il y a du poisson, il y a souvent des baleines.
Il est terrible d’observer le visage d’une enfant qui sait qu’elle demande l’impossible.
C’est dur de penser qu’on a tout raté aux yeux de ceux qu’on aime.
Ce n’est pas facile avec eux de montrer ce qu’on ressent. Ils ne sont pas très... démonstratifs.
Les hommes mûrs et convenables sont une espèce rare.
Deux mots doux et tendres : « Très beau ! » Le langage international de l’éloge.
Il est toujours préférable de sortir quand on ne se sent pas dans son assiette.
Ce n’est pas drôle d’aller à des soirées si on y voit toujours les mêmes personnes.
— Ne dis plus rien, ai-je dit, me sentant étouffer. Tu es tellement égoïste, Will. Tellement stupide. Même s’il y avait la plus infime chance que je vienne avec toi en Suisse… Même si tu pensais que j’en serais capable – après tout ce que j’ai fait pour toi –, comment peux-tu me demander ça ? Je viens d’ouvrir mon cœur pour le mettre à tes pieds, et tout ce que tu trouves à dire, c’est : « Non, tu n’es pas assez pour moi. Et maintenant, je veux que tu viennes assister à la pire chose que tu puisses imaginer. » La chose qui m’a hantée depuis que j’ai découvert de quoi il retournait. As-tu la moindre idée de ce que tu me demandes ?
La rage m’avait saisie. Debout devant lui, je criais comme une démente.
— Va te faire foutre, Will Traynor. Va te faire foutre. Oh, comme je regrette d’avoir accepté ce boulot à la con. Je voudrais ne jamais t’avoir rencontré.
On pourrait croire que nous faisions pas grand-chose, mais, en vérité, chaque journée avec Will était subtilement différente de la précédente – en fonction de ses humeurs et, plus important encore, de l’intensité de sa douleur. Certains jours, à peine arrivée, je pouvais dire à la crispation de ses mâchoires qu’il n’avait aucune envie de parler. Dès lors, je m’activais dans l’annexe en m’efforçant d’anticiper ses besoins, de façon à lui éviter le souci d’avoir à demander.