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Citations de Jonathan L. Howard (15)


Le surmoi de Barrow se tenait sur les épaules de son moi et hurlait au travers de la herse: « si tu ne fais rien, on va avoir de sacrées emmerdes, espèce de balourd velu! Bats-toi ou tire-toi ! Marche ou crève ! » Le ça n’écoutait pas, bien évidemment. Il était assis dans le fauteuil du capitaine, sous une tente grossière, vêtue d’un caleçon, et contemplait d’un air idiot les yeux de Layla, des sables mouvants parfaitement enchanteurs dont peu réchappaient
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Barrow reposa sa tasse.
— Pourquoi haïssez-vous à ce point la mort?
Cabal parut se reprendre.
— Je ne hais pas la mort. Ce n'est pas une personne. Oubliez ces histoires de squelette armé d'une faux. J'essaye de ne pas détester les concepts abstraits, c'est une perte de temps et d'énergie.
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Quand il comprit enfin qu'il s'était fait chasser manu militari, il poussa un vilain juron dans une langue morte depuis huit mille ans, et fit ainsi preuve d'une étonnante érudition et d'une détestable grossièreté en même temps.
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La foule grandissait. Une jeune femme leva nerveusement la main.
— Je... j'ai... j'ai des taches de rousseur.
Cabal fit un geste brusque du pouce par-dessus son épaule.
— Nous avons l'Enfant Dalmatien. Suivant?
Un homme se manifesta.
— J'ai les dents du haut qui cachent celles du bas.
— Dans ce cas, venez profiter de la vue du Requin Humain. Suivant!
— J'ai un petit nez, dit une blonde frisant le stéréotype accrochée au bras d'un homme riche.
— Il ne peut pas l'être autant que celui de Simone Sans-Nez. Suivant!
— Je suis roux, fit un ado.
— En effet.
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Madame, derrière moi se trouve une véritable foire aux monstres. Un étalage de malheureux, de rejetés et de parias. Les voici réunis pour vous donner à vous, qui êtes normale, l'occasion de railler et de conspuer ceux qui ne sont pas nés sous une bonne étoile. Imaginez ! Vous êtes mécontente du profil de votre nez, des contours de votre mâchoire ou de vos yeux globuleux. Mais tout ceci n'est rien comparé à un homme dont la colonne vertébrale lui sort par le sommet du crâne. Des poils faciaux disgracieux ? Nous avons une femme à barbe ! Des problèmes de poids ? Nous avons l'éventail au grand complet : un squelette vivant et quelqu'un de si gras et adipeux que nous ne sommes toujours pas en mesure de certifier son sexe. Si vous avez le moindre complexe, c'est un endroit à ne rater sous aucun prétexte, dont vous ressortirez en vous disant : "Mince ! Ça aurait pu être moi !"
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Les gens parlent souvent de la purée de pois de Londres, mais bien que ce brouillard légendaire soit parfois jaune, insalubre ou assez épais pour être mis en bouteille, il n'a absolument aucune élégance. La brume de Grimpen, elle, avait un certain panache. Elle dérivait lentement, de manière fort mystérieuse, en s'accrochant à tout. Comme en attente de quelque chose. Les gens détestaient assister à des enterrements là-bas. La brume, l'infâme brume, semblait surveiller les vivants. Et attendre qu'ils meurent.
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Rufus ne l’écoutait pas et marmonnait dans la langue morte d’une civilisation pré-humaine qui avait accompli de réels prodiges magiques sans pour autant avoir inventé l’eau chaude.
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[...]quand on vit dans des cavernes envahies de nuages de soufre, on est tout naturellement capable de voir au travers de verres fumés.
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Maléfique. Le mot, dont on surabusait, avait perdu de sa force. Il était désormais incompréhensible pour le profane.
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Johannes, en y mettant la meilleure volonté du monde, tu serais aussi drôle qu'un lépreux dans une orgie.
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Barrow manqua de vomir en sentant monter en lui un désir écœurant teinté de ce comportement de meute, qui explique que la défense préférée des criminels de guerre du monde entier soit « je ne faisais que obéir aux ordres ». Désir irraisonné et obéissance aveugle : la combinaison gagnante du prédateur ultime
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Les foires et les fêtes foraines constituent rarement des expériences intenses. Leur but est simplement d'amuser et de distraire, de sortir les gens de leur quotidien grisâtre pour lui donner un parfum d'extraordinaire. Les lumières sont éblouissantes, les attractions étonnantes, les manèges excitants et les stands frustrants, mais l'ambiance y est bon enfant. Il faut sans doute voir en elles de jolis pickpockets et de charismatiques escrocs. Les péquenauds... les gogos... les clients savent parfaitement que leur portefeuille et leur bourse se vident à chaque seconde passée sur le champ de foire, mais ces mêmes clients... gogos... ou péquenauds ne connaissent que ces manières. Ils n'ont rien contre une petite virée tant qu'ils s'amusent. C'est là le principe des foires et fêtes foraines.
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L'enterrement est un choix très personnel. Bien évidemment, certains refusent encore l'inhumation ; ils préfèrent être brûlés, abandonnés aux vautours ou livrés à un sort tout aussi contraire aux règles d'hygiène.
Mais ce n'est pas d'eux dont nous parlerons ici.
Ceux qui souhaitent être enterrés ont souvent un avis bien tranché sur la localisation de leur dernière demeure, comme si cela pouvait encore avoir une importance à ce moment-là. Certains s'imaginent un cimetière verdoyant par une journée de printemps, le son des cloches appelant les fidèles à venir prier, la pelouse impeccable et les chemins de gravier blanc. D'autres - ceux qui traitent Byron de fou malfaisant, en général, mais qui auraient adoré le rencontrer - rêvent de cimetières ténébreux cachés dans l'ombre de monstrueuses églises gothiques, sous un ciel bas menaçant de se déchirer à chaque instant. Néanmoins, un enterrement près d'une mer s'étalant à perte de vue ne leur déplairait sans doute pas non plus. D'autres aimeraient qu'un arbre soit planté sur leur tombe parfaitement anonyme, afin que leur corps nourrisse les racines d'un majestueux chênes ou sycomore.
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Bobbins était le fruit d’un bricolage de Cabal basé sur la formule «un chiffon, un os, une boulette de cheveux (et un peu de saindoux)». Dans le cas présent, il y avait ajouté un peu d’autobronzant. Du coup, tout ce que Bobbins faisait, il le faisait d’un air radieux
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[...] Toi, la corneille. Approche. [...] Tu vas pouvoir manger bientôt, alors ne me crée plus d'ennuis, entendu ? [...] Oh, et pendant que j'y pense, si jamais tu me chies sur l'épaule, tu finiras dans la vitrine d'un taxidermiste en deux temps trois mouvements. Pigé ?
- Kronk, répondit la corneille,ce qui voulait sous doute dire : "Oui, maître", ou peut-être : "Faudra d'abord que tu m'attrapes, dugland." En tout cas, le piaf serra les fesses.
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