"Le caboco Capiroba aimait manger du Hollandais. Au début il ne faisait pas de différence entre les Hollandais et tous les autres étrangers qui apparaissaient dans des circonstances propices, peut-ête parce qu'il n'avait commencé à manger de la chair humaine qu'à partir d'un certain âge, sans doute aux approches de la trentaine. Il faut dire aussi qu'il n'avait pas toujours connu ce mode de vie, au milieu des fourrés particulièrement touffus et de mangroves perfides, capables d'empêtrer un homme dans la vase jusqu'aux aines le temps nécessaire pour que la marée vienne le noyer lentement, environné de nuées de maringouins et de valves aiguisées de moules."