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Jacques Thiériot (Traducteur)
EAN : 9782842611088
581 pages
Le Serpent à plumes (12/02/1999)
5/5   3 notes
Résumé :
Viva o povo brasiliero est un monument de la littérature brésilienne et appartient autant au patrimoine littéraire latino-américain qu'au patrimoine littéraire mondial.
Publié en 1984 au Brésil, cet hymne au peuple brésilien a connu un immense succès. Beaucoup y ont vu un pendant brésilien à Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez. C'est à une quête totale de l'identité brésilienne que dans cette fresque gigantesque, se déroulant sur plusieurs siècles,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
L'âme du peuple brésilien, voilà ce que chante cette fresque baroque dont le projet rappelle celui de Garcia Marquez. le style de Ribeiro est pourtant bien différent et son "jeu" est unique dans la force des contrastes. Il convoque les lignées compliquées des esclaves venus d'Afrique avec leurs traditions, leurs esprits et leurs rites, celles des riches propriétaires eux-mêmes travaillés par cette terre et regrettant sans cesse un raffinement imaginé du Portugal... Il se nourrit de l'histoire baroque de son pays, marqué par les guerres fratricides, les invasions notamment celle des Hollandais, les révoltes d'esclaves ou d'indiens, le marronage, les velléités d'indépendance... Dans ces histoires chaotiques, Ribeiro distingue l'âme de son pays et la constance d'un Destin, à la fois sublime et grotesque.
Chacun demeure sous la coupe des âmes, des orixas, des âmes des cabocos (les premiers descendants d'européens et d'indiens), des dieux peut-être, qui jouent sur les destinées de tous et sont les pères d'une violence sans cesse répétée. Mais dans le peuple brésilien s'incarne aussi une joie populaire à l'humour dévastateur et dyonisiaque dont la résistance foncière devient "magie" et Mystère.
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" Au fil des siècles, de l'invasion des Hollandais jusqu'à nos jours, à travers maintes guerres, maintes révolutions, les protagonistes, habités par les mêmes âmes, réagissent de la même façon. le monde ne change guère à Itaparica : les puissants exploitent les faibles. (...) Deux lignées s'opposent sur les plages et les mornes indolents de l'île. La maison des riches, fondée sur l'esclavage, l'huile de baleine et le crime.
Celle des pauvres, enracinée en Afrique, amoureuse, guerrière et martyrisée. (...) Sujets graves, gravement médités, que l'humour vient souvent égayer en digressions faussement gratuites sur les sujets les plus disparates. Selon ses goûts, chacun pourra apprécier le manuel d'anthropologie ou le traité de chasse au tatou, le précis de détournement d'héritage ou le cours de poésie indianiste et, plus généralement, la faconde torrentielle d'un auteur si manifestement heureux d'écrire et de conter." L'Express.
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La véritable Histoire n'est pas seulement celle qui est écrite dans les livres, car « ce qui pour l'un est noir comme du charbon est blanc comme un jasmin pour un autre ». Et personne ne peut tout connaître de l'Histoire, qui est enfouie dans la conscience des hommes. Pourtant, aussi sûrement que Dieu existe dans le ciel, tout est vrai dans ce récit. Parce que, au-dessus de la baie de Salvador, sur le « Perchoir des âmes », il se trouva un jour un témoin : au cours de plus de trois cents ans de réincarnations successives, une « petite âme » opiniâtre apprit à connaître et à aimer le peuple brésilien qui est le héros de ce livre.
En 1647, pendant l'occupation hollandaise, cette âme était celle du caboco Capiroba, cannibale de son état, friand de la chair blanche et tendre de l'envahisseur. Après bien des aventures, elle remontera au « Perchoir des âmes » lorsqu'en 1939 le général Tico Macario, centenaire, rendra son dernier souffle. Au cours de ce périple, passant du moulin à sucre aux salons de Lisbonne ou de Rio, d'une partie de chasse au tatou à une cérémonie païenne, le lecteur rencontrera des maîtres et des esclaves, des poètes phtisiques et des banquiers, le perfide baron de Pirapouama, le vieil anarchiste Stalin José, les Noirs de la grande Fraternité, et surtout la très belle et légendaire Maria da Fé.
Lien : http://www.librairie-compagn..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
"Le caboco Capiroba aimait manger du Hollandais. Au début il ne faisait pas de différence entre les Hollandais et tous les autres étrangers qui apparaissaient dans des circonstances propices, peut-ête parce qu'il n'avait commencé à manger de la chair humaine qu'à partir d'un certain âge, sans doute aux approches de la trentaine. Il faut dire aussi qu'il n'avait pas toujours connu ce mode de vie, au milieu des fourrés particulièrement touffus et de mangroves perfides, capables d'empêtrer un homme dans la vase jusqu'aux aines le temps nécessaire pour que la marée vienne le noyer lentement, environné de nuées de maringouins et de valves aiguisées de moules."
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