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Critiques de Juanjo Guarnido (662)
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Les Indes fourbes

Wahw!

Le très talentueux Ayrolles et le tout aussi talentueux Guarnido nous offrent ici une aventure qui n'a rien à envier aux romans feuilletons ou aux grands roman d'aventure.

Nous y suivons les multiples rebondissements de la vie d'un gueux parti à l'aventure aux Indes (entendez bien les Amériques), appâté par les légendes qu'il en entend et la résolution de devenir riche sans travailler.

Ayrolles nous offre un scénario très riche, plus complexe qu'il n'y parait à première vue avec des personnalité riches et parfaitement cernées.

La narration est parfaitement découpée, rythmée, et Ayrolles utilise avec brio ce qu'il faut de flash-backs et d'aparté pour que le lecteur s'attache au personnage qui n'est pas dépourvu de défauts et de côtés noirs ( et c'est peu de le dire).

Côté dessin, c'est magnifique. J'étais déjà très admirative du travail de Guarnido sur Blacksad et cette BD ne faut que confirmer son talent. Tout est magnifique, foisonnant, parfaitement maîtrisé.

Guarnido a également un talent certain pour dépeindre les expressions, c'est absolument incroyable.

Bref, c'est un sacré voyage et une magnifique aventure que je recommande vivement!
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Les Indes fourbes

La multitude de bonnes critiques sur Les Indes fourbes a fini par avoir raison de moi et j'ai offert les aventures de Don Pablos à mon père pour Noël (et comme d'hab, je lui ai vite chipé l'album !).



J'attendais beaucoup de cette BD et je n'ai pas été déçue, bien au contraire. Don Pablos est une canaille qui ne recule devant rien pour obtenir ce qu'il veut. C'est un personnage haut en couleur pour lequel j'ai tout de suite éprouvé de la sympathie.



L'histoire est passionnante et je pensais avoir tout compris mais Alain Ayroles est aussi une canaille et il nous offre des retournements de situation jouissifs. Je me suis beaucoup amusée.



Du côté des dessins, c'est du nanan ! Juanjo Guarnido a un talent fou, ses dessins fourmillent de détails et les couleurs sont somptueuses.



En bref, cette BD est un petit bijou : lisez-là, vous ne serez pas déçus !
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Les Indes fourbes

Quand un auteur génial rencontre un grand dessinateur, forcément cela donne un bel ouvrage.



Quel plaisir d’ouvrir ce bel album puis de le lire, de le regarder, de le feuilleter ! Les premières planches font référence à des tableaux de Velasquez (ses portraits de la famille royale d’Espagne), c’est dire !



Le scénario et les dialogues sont ciselés comme à l’accoutumée avec Ayroles (auteur de Capes et de crocs et de Garulfo) qui nous transporte cette fois en Amérique au siècle des découvertes. Nous voilà partis dans les folles aventures d’un gentil bandit qui rêve de trouver la fortune et l’Eldorado. Il est prêt à tous les mensonges et à prendre tous les risques pour arriver à ses fins.



Le dessin est somptueux (il s’agit du dessinateur de Blacksad) et on se promène dans les magnifiques paysages d’Amérique du Sud.



C’est drôle, beau, rythmé et sans temps mort.

Il faut un peu de temps car le livre est volumineux et assez imposant et un peu d’économies car il n’est tout de même pas donné. Mais quel plaisir pour la tête et les yeux !

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Les Indes fourbes

Quel plaisir que ce roman graphique, il est carrément jubilatoire ! On y suit les aventures rocambolesques d'un vaurien, une canaille finie, Don Pablos, qui s'embarque pour les Amériques au XVIe siècle et nous entraînera avec lui à la recherche du mythique Eldorado ! Mais attention, Don Pablos a plus d'un tour dans son sac et d'une fourberie à l'autre, cette histoire ne vous mènera pas où vous pensiez aller … Les planches sont superbes, en particulier les grandes planches qui montrent les magnifiques paysages de la cordillère des Andes, c'est à couper le souffle. Enfin, j'ai beaucoup apprécié l'humour fin qui est omniprésent tout au long de cet album complètement déjanté.
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Blacksad, tome 6 : Alors, tout tombe (1/2)

La mafia des Belettes ? Punaise, les auteurs doivent m'en vouloir pour faire de mon animal totémique une bande de mafiosi...



Ma lecture du sixième tome commençait bien.



Une fois de plus, les particularités intrinsèques des différents animaux sont parfaitement utilisées et c'est toujours un régal pour les petites mirettes de se plonger dans un album de Blacksad.



Notre chat renoue avec les histoires sombres et le scénario est étoffé.



Une fois n'est pas coutume,  les magouilles politiques sont sur le devant de la scène et l'on comprend vite que tout va bien plus loin qu'on ne pourrait le penser. La toile est gigantesque, comme toujours (comme dans la vraie vie).



Plusieurs événements qui semblent n'avoir aucun rapport entre eux (la pègre, le théâtre, le métro, les travaux de construction en surface), qui semblent être sur des voies différentes, commencent à se rapprocher, sans que l'on sache encore à quel aiguillage ou à quelle gare ils vont se télescoper.



La mafia des belettes a infiltré le syndicat des taupes, ceux qui construisent le métro de New-York et tentent de décapiter la tête de ce syndicat. Tous les moyens sont bons, vous le savez comme moi et notre Blacksad n'aura pas le temps de se tourner les pouces. Weekly non plus, mais de son côté, en jouant au parfait petit journaliste pour ne pas perdre sa place.



Comme toujours, le scénario aborde plusieurs cas de la société, comme le harcèlement sexuel, les mains baladeuses, les pauvres filles obligées de jouer le jeu pour payer leurs études ou parce qu'elles n'ont pas trouvé d'autre boulot...



Les mauvaises conditions de travail seront mise sur le tapis aussi, avec ceux qui construisent le métro et les aigrefins de la construction qui sont prêts à tout pour bâtir leur empire qui leur survivra. Même au chantage (surtout au chantage, c'est si simple).



On renoue vraiment avec le Blacksad des débuts.



Les ambiances, même les plus colorées, ne sont jamais loin de la "sombritude" (néologisme offert) des conditions sociales des pauvres gens, à la merci des plus riches qui détiennent le pouvoir, l'argent et le pouvoir.



J'avais peur que ce sixième album ne soit pas à la hauteur, mais plus maintenant. Je n'ai qu'une envie, c'est de lire la suite pour voir comment tout ce beau merdier, dans lequel certains se trouvent englué, va se résoudre. Et pour savoir ce que va apporter le retour d'un personnage d'un ancien tome.



Ah, ces cliffhangers de malade qui nous laissent, pauvres lecteurs et lectrices, dans l'attente de la suite.



Mon avantage d'avoir découvert Blacksad cette année, c'est que je n'ai pas dû attendre des années en ma lecture du tome 5 et celle du 6... Maintenant, cela va changer.


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Les Indes fourbes

Que dire de plus qui n’a pas encore été dit au sujet de cette bédé de 160 pages ?



Que c’est génial ? Que le récit se dévore d’un seul coup, un sourire aux lèvres ?



Que le scénario excellent est super bien mis en valeur par les dessins et que la couleur vient parachever le tout, sublimant encore plus ce gros album ?



Que le prix assez élevé le vaut bien ? Que j’ai pris un pied magistral en la lisant et que je n’ai qu’un seul regret : ne pas l’avoir lue plus tôt ?



Pablos de Ségovie est une fripouille que l’on pourrait qualifier de sympathique, même s’il n’hésitera jamais à vous planter le couteau dans le dos afin de se faire un peu d’argent… Ou à vous vendre… Ou pire !



La devise de son père étant "Tu ne travailleras point", notre gueux va y mettre un point d’honneur, en volant, rapinant, trichant, entre autre, et afin d’améliorer son ordinaire, partira vers le Nouveau-Monde, vers ce qu’on appelle encore les Indes, même si ce ne sont pas elles mais l’Amérique du Sud.



Pablos est un excellent conteur, il m’a emmené dans son voyage de folie à la recherche des Cités d’Or et je l’ai suivie comme un seul Homme (femme) dans tous les dangers de ce voyage vers une mythique ville faite d’or.



Cette bédé est riche de plusieurs choses qui fait d’elle un lingot d’or : la richesse des dessins, des expressions des personnages, des décors, des couleurs chatoyantes, des personnages travaillés et du scénario, au poil, qui possède des rebondissements inattendus (bien que j’en ai suspecté un et j’avais bien vu) et des filouteries dignes des plus rusés roublards.



Pas de fausses notes dans la partition, la musique est enlevée, dynamique, entraînante et on se demande jusqu’où ira la bassesse humaine pour obtenir des richesses tout en souriant de toutes ses dents.



La maestria est là aussi car Pablos a tout de l’anti-héros, du salopard né, du fainéant de classe mondiale, du vaurien patenté, du délateur zélé, du profiteur de toutes situations, de roublard, du traître, bref, une canaille retorse à qui on ne devrait pas faire confiance et qui a tout pour nous dégoûter de l’âme humaine tant il n’hésitera jamais à faire du tort. Et malgré tout ça, on l’adore, le Pablos !



Une bédé grandiose, un roman graphique qui ira traîner dans les étagères du haut, avec la crème de la crème, un roman picaresque où c’est le filou qui nous raconte son aventure, son histoire et dont on n’est pas près d’oublier les multiples fourberies car ce bougre nous a rendu complice de ses infamies qui, avouons-le, étaient bien trouvées, culottées et devant lesquelles je ne peux que m’incliner.


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Les Indes fourbes

Jubilation !!! L'année 2021 démarre donc en fanfare - au moins pour ce qui concerne les lectures - avec cette nouvelle pépite signée @Alain Ayroles et @Juanjo Guarnido.



D'abord l'objet lui-même. Magnifique, un vrai beau livre, grand format, un choix de lettrage pertinent. @Les Indes Fourbes méritent leur place dans toute bonne bibliothèque (il va du coup falloir que je me l'offre, puisque l'ouvrage sort des rayons de la médiathèque ...).



Rendons ensuite à César ce qui lui appartient ! A l'origine de ces Indes fourbes, on trouve un auteur du 17ème siècle, @Francisco de Quevedo, qui narre en 1626 les aventures d'@El Buscòn, alias don Pablos de Ségovie. Ayroles et Guarnido reprennent le personnage là où Quevedo l'a laissé, promettant une suite jamais écrite. Et ils reprennent jusqu'au style de l'ouvrage, exemple du roman picaresque, qui "se compose d'un récit sur le mode autobiographique de l’histoire de héros miséreux, généralement des jeunes gens vivant en marge de la société et à ses dépens." (Source Wikipedia).



Ayroles et Guarnido reprennent donc les codes du roman picaresque, adaptés au 9ème art. Et cela donne une œuvre foisonnante, foutraque, une explosion de couleurs et de péripéties. On retrouve dans le scénario, le découpage et les dialogues la patte d'Ayroles et des accents de l'excellent @De cape et de crocs. Je me suis plusieurs fois laissé surprendre par des retournements de situation excellemment bien amenés, découvrant par la lecture ce qui fait le sel de la littérature picaresque. Et l'histoire de don Pablos de Ségovie est magnifiée par le crayon de Guarnido. Une ligne superbe, des couleurs chatoyantes, des choix graphiques quo permettent de se retrouver dans les différents temps du récit.



Un récit qui nous emmène de l'Espagne du siècle d'or au Nouveau Monde, sur les traces de l'Eldorado. Prétextes aux aventures rocambolesques et hautes en couleurs de don Pablos ... à moins qu'il ne s'agisse de don Diego ? Ou alors serait-ce ... ?



Peste ... ma mémoire me fait défaut ... encore un tour de ce coquin de Buscón, vagabond exemplaire et miroir des filous !
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Les Indes fourbes



J’ai entamé ce livre avec une impression mitigée face aux dessins que je trouvais caricaturaux, voir boursouflés... et qui imitent en fait parfaitement bien le style grotesque cher au baroque de l’âge d’or espagnol, et des tribulations du bonimenteur de Francisco de Quevedo : Don Pablos de Ségovie.

Voilà, j’avoue m’être moi-même un peu fait avoir !

L’idée même d’offrir, quelques quatre siècles plus tard, une suite à un roman picaresque espagnol du 17ème, est déjà assez osé, mais le traitement en miroir (la référence aux Ménines ne vous aura pas échappé), sorte de pastiche du pastiche, est vraiment génial.

Et puis comment ne pas s’attacher à cet anti héros formidable de fourberie ?

C’est qu’il a de la verve notre arnaqueur à la petite semaine. Vagabond à l’esprit affûté, qu’aucun scrupules ne semble émouvoir, ses aventures à la recherche de l’Eldorado sont truculentes.



Un roman graphique vraiment marrant que j’aurais du mal à classer... « Bouffonnerie érudite », peut-être ?

En tout cas je vous en conseille la lecture, c’est pas le Pérou, certes, mais vous passerez à coup sûr un bon moment !

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Les Indes fourbes

cette fois pas d, animaux parlant. tout deux a l, origine de séries cultes, le scénariste Alain Ayroles (

de cape et de crocs ) et le

dessinateur juanjo guarnido ( blacksad ) mette leur talent en commun pour un album qui fleure bon l, aventure.

l, action se déroule du côté du nouveau monde, encore appelé les Indes.

pendant le siècle d, or espagnol. a l, instar d'un don Quichotte, le héros

Pablo de Ségovie va traverser l, atlantique et se retrouver embarqué dans

d, improbables péripéties.

car Pablo est un filou, né tout en bas de l, échelle sociale, mais il compte bien la gravir a force de mensonges, vols , trahisons,

avec ces cents cinquante pages, et son récit a tiroirs,

mélange de satire et de burlesque les deux auteurs signent un album jubilatoire. avec des cadrages et des textes ciselés, l, expression des visages, toutes ces cases peintes a l,aquarelle, le choix des couleurs, nous plonge dans l, ambiance hispanique au temps de

Velasquez. et puis le héros et une fripouille bien sympathique malgré tout.

de quoi espérer une nouvelle collaboration.👍
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Les Indes fourbes

Qu'est-ce qui assure le succès d'un roman graphique ?

D'abord sa visibilité dans les gondoles.

Presque un tableau par son format, ses teintes et cette incroyable gueule, l'ouvrage se voit instantanément, dénote par rapport à toutes les autres couvertures.

Puis, le soin de sa réalisation donne envie de le feuilleter, d'admirer son graphisme, la beauté des dessins et des mises en couleur.

Tout cela fait acheter « Les Indes fourbes ».

C'est un appel esthétique que va conforter l'intelligence de construction de l'histoire.



Car cette histoire est, elle aussi, très originale bien qu'inspirée de tant de romans picaresques qui m'ont enchantés et que plus personne ne lit ou presque !

Originale et rudement bien découpée et dessinée. Il faut voir ces trognes de vauriens aux figures de « Chrétiens », le détail de leur costume, les navires et le port de Callao, les sommets andins, l'audace muette en l'Eldorado, la cour des grands d'Espagne. Il faut aussi lire ces aphorismes qui n'en paraissent pas, savourer ces clins d'oeil à la peinture, à la littérature, au cinéma.

Les « Indes Fourbes » est une merveilleuse réussite sur tous les plans, un véritable chef-d'œuvre en son genre.
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Les Indes fourbes

Beaucoup d'amis Babeliotes ont attiré mon attention sur cette BD hors norme. Et j'ai décidé, moi qui lis si peu d'oeuvres de ce genre, de la découvrir pendant mes vacances. Le sujet (L'Eldorado) me tentait bien. Et franchement l'album, grand et épais, est superbe.



Les ressorts du roman picaresque conviennent particulièrement bien au scénario extrêmement malin. Les rebondissements en sont vertigineux. Et les dessins sont franchement superbes, avec une grande attention portée aux trognes de tous les protagonistes.



Pablos, son héros, est doué pour le théâtre, les coups fourrés et aussi pour sauver sa peau, heureusement pour lui !



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Les Indes fourbes

pour me rappeler : dessins splendides au crayon de bois parfois presque effacé, qui suggèrent à merveilles les aventures des narrateurs distinctifs. Comme un roman choral chacun va donner la version de sa conquête de l'eldorado, disons son chemin croisé avec notre héros et l'ascension de notre fourbe sera de plus en plus royal, un régal et une belle surprise cette BD.

De la matière avec cette magique sensation du grand gouffre qui s'ouvre au fur et à mesure qu'on comprend l'histoire.

Les traits invitent à se sentir entouré d'une nature étouffante, bruyante et poussiéreuse, on sent la chaleur, la faim, les bruits de cachots, les crépitements de feu, les Incas et les pièces d'or. Je me rappelle dans les dessins presqu'invisibles avoir cherché les détails pour reconnaitre les uns et les autres, distinguer la faune et la flore, bref, explorer moi même, et en ça je trouve que l'oeuvre est totalement réussie : immergé malgré nous à mener l'aventure. Je ne parle même pas du scénario qui est rocambolesque à souhaits, plein d'humour et d'émotions, de surprise etc

Une fois fermée même la couverture devient plus somptueuse. Je me demande carrément si je ne vais pas acheter cet album pour le garder près de moi!

(Petit plus: pris au hasard dans la salle ovale de la bibliothèque Richelieu, de quoi s'en rappeler toute sa vie)
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Blacksad, tome 7 : Alors, tout tombe (2/2)

Blacksad, mon blackcat préféré est de retour pour la suite de sa précédente enquête. Le suspense a été long (2 ans)…



Dans l’album précédent, nous étions tombés dans une sordide affaire de corruption et nous nous retrouvions au cœur de plusieurs événements qui semblaient n’avoir aucun rapport entre eux : pègre, théâtre, métro et des travaux de construction en surface…



Dans cette fin de diptyque, nous retrouvons le Blacksad que l’on aime et les ambiances polars américains des années 50 : sombres et noires, le hard-boiled dans toute sa splendeur.



Une fois de plus, l’enquête de Blacksad n’est pas simple, elle impliquera bien des personnes et aura des ramifications jusque dans les hautes sphères. C’est celui qui a de l’argent qui a corrompu les autres, qu’ils soient miséreux et en aient besoin ou juste vénaux. L’argent a ruisselé… Le sang aussi. À qui profite les crimes ?



Les ingrédients sont classiques, certes, mais la narration, elle, tire tout le reste vers le haut, car elle n’a rien de classique, mais joue dans le registre de la subtilité. Tous les humains sont représentés dans ces animaux, toutes nos turpitudes, tous nos défauts, toutes nos vénalités, nos vices…



Dois-je vous parler des graphismes sublimes, comme d’habitude ? Celles et ceux qui connaissent la série n’ont pas besoin d’être convaincus, pour les autres, je vous dirai seulement que c’est du grand art et pas des dessins de p’tits Mickeys, comme pourraient le penser les esprits chagrins qui considèrent les bédés pour les p’tits z’enfants et comme de la non-littérature.



Alors tout tombe… Le titre prend sa signification dans les dernières cases, qui nous réserveront encore une belle surprise. Les couvertures, mises côtes à côtes, donnent un bel ensemble avec Weekly, Blacksad et Alma.



Les fans connaissent déjà la valeur de Blacksad, les autres n’ont plus qu’à la découvrir et je les envie de pouvoir commencer à zéro cette série géniale.



Un album qui a du chat, du chien et qui termine, en beauté, intelligemment, l’enquête de l’album précédent. Une réussite, pour ceux ou celles qui ne l’auraient pas compris…


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Blacksad, tome 3 : Âme rouge

Dans ce troisième album, Blacksad doit faire face à un complot politico social. Pas simple à gérer lorsqu'un vieil ami à lui s'y trouve impliqué.

Entre chasse aux sorcières et arme nucléaire, l'intrigue de cet album est dense et bien sombre.

Il s'agit aussi dans cet album de pardon et de rédemption. Rien n'est simple pour Blacksad... Que ce soit pour sauver son ami ou pour s'épanouir de son nouvel amour.

J'aime toujours autant ce minet aux allures de bad boy taciturne ! Il gagne en profondeur, au fil des épisodes. Mais, l'ambiance générale de ce troisième opus m'a un peu moins emballée. C'est juste un point de vue personnel qui n'entame en rien la qualité de cette géniale série.

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Les Indes fourbes

Magnifique bande dessinée qui nous narre, à la manière des romans picaresques, c'est-à-dire avec force péripéties, retournements de situation, nombreux personnages et aventures échevelées, la vie de Pablos de Ségovie, filou qui veut gagner beaucoup d'argent par tous les moyens, dans les Indes et l'Espagne du 17è siècle ! Beaucoup de billets sur cet ouvrage qui allie un scénario brillant et tarabiscoté à souhait, avec un dessin expressif et de magnifiques couleurs ! Une vraie réussite et un album à offrir autour de soi !



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Les Indes fourbes

Révélation incontestable de l’année 2019, les Indes fourbes est un est un chef d’œuvre.



L’éditeur a incontestablement fait du très bon travail. Ce roman graphique d’un peu plus de cent cinquante pages a pu bénéficier d’un tirage unique alors qu’il aurait pu aisément faire l’objet d’une parution en trois volumes distincts. L’ambition va même au-delà en proposant un tirage de luxe, avec une édition soignée de la première à la quatrième de couverture.



L’association entre le scénariste de la série De cape et de crocs et le dessinateur de Blacksad se traduit par une véritable merveille, qu’il s’agisse de scénario ou du dessin. Cette pièce vous fera voyager, oublier vos soucis. La lecture demandera du temps, mais les minutes puis les heures passent ici à très grande vitesse.



Certes, il y a bien quelques faiblesses qui se font sentir ici ou là. La conclusion de l’épilogue est peut-être un brin trop ambitieuse et certaines scènes de colères sont ici traitées d’une manière trop appuyée, trop caricaturale… mais il faudra vraiment creuser pour mettre les doigts sur ces petites imperfections.



Tout le reste relève ici du sublime : scénario complexe, à tiroirs, et avec plusieurs niveaux de lecture, intrigue palpitante, personnages attachants et détestables… Et les dessins ! Quelle prouesse ! Dire qu’il s’agit ici de tableaux de maîtres n’est rien, tant cela est beau, magnifique… Il faut entrer dans cet album et savoir en ressortir avec le regard ébloui, pour comprendre…



Les indes fourbes est un chef d’œuvre qui trouvera facilement sa place dans toute bibliothèque digne de ce nom ! Difficile après cette lecture d’en entamer une nouvelle sans sentiment de déception…
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Les Indes fourbes

Voilà une œuvre très originale ! Il ne s’agit pas de la transposition d’un classique, comme souvent, mais de la suite qu’Alain Cayroles et Juanjo Garnido ont donné à un ouvrage de Francisco Gómez de Quevedo y Villegas, paru en 1626, à savoir l’Histoire de la vie de l’aventurier nommé don Pablos de Ségovie, vagabond exemplaire et miroir des filous. Cette magnifique BD, Les Indes fourbes, est construite en trois chapitres, flanqués d’un prologue et d’un épilogue. Elle relate les aventures picaresques de don Pablos, qui n’est pas « don » du tout, mais qui est un gueux, né dans une famille très pauvre. Ce personnage truculent est prêt à toutes les bassesses pour s’en sortir, s’élever, et plus que tout, survivre ! Il est menteur, voleur, baratineur, retors, cynique, il trahit ceux qui l’aident, et les auteurs réussissent le tour de force de le rendre infiniment… sympathique ! Pablos va se retrouver aux Indes occidentales espagnoles alors que les conquistadores ont déjà pillé ce qu’il y avait à piller. Il n’empêche : certains aventuriers sont toujours prêts à croire à un Eldorado…

***

Le texte off se présente dans des bulles de parchemin tout au long de l’histoire, et les premiers mots du prologue sont « Seigneur, je suis de Ségovie ». Il faudra attendre l’avant-dernière case pour savoir à qui s’adresse vraiment don Pablos. Je suis tombée sous le charme de l’exploitation du tableau de Velasquez, si souvent commenté, Les Ménines (1656), dans le prologue et l’épilogue. La relecture proposée ici reprend la plupart des personnages, omet la reine, permet au spectateur d’adopter le point de vue du peintre plutôt que celui du modèle, modifie ce que reflète le miroir, bref, recompose le tableau au plus grand bonheur de la lectrice admirative que je suis ! Je suis certaine que je n’ai pas repéré le quart des citations littéraires, picturales ou cinématographique contenues dans cette BD, et ça n’enlève rien à son intérêt, au contraire : cela suffirait à imposer une relecture. Les dessins sont absolument magnifiques, la mise en page et la mise en couleurs particulièrement réussies : des teintes qui exploitent la palette des ocres jusqu’à arriver au rouge, des bleus rares et magnifiques (la mer, la nuit), des verts subtils (la forêt), etc. Une mention spéciale pour l’incroyable, foisonnante et dépaysante double page centrale ainsi que pour la magnifique couverture. Chapeau bas !
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Les Indes fourbes

Waouh !

Quel vacarme ! Quelle énergie ! Quelle aventure ! Quelle folie ! Laissez-moi reprendre tous mes esprits, souffler, digérer : c’est que mes pérégrinations aux Amériques me laissent moulue, hébétée et presque abrutie…



Décidément, ce fripon de Don Pablos de Ségovie ne laisse pas une seconde de répit aux lecteurs de ses aventures, le bougre !

« Les Indes Fourbes »…Quelle virtuosité aussi, quel talent ! La bande dessinée des sieurs Ayroles (le scénariste de « De capes et de crocs », excusez du peu !) et Guarnido (le non moins génial dessinateur de « Blacksad ») avait beaucoup fait parler d’elle lors de sa sortie et force est de constater que les rumeurs qui la proclamaient excellente, qui la sacraient reine avaient raison !

Depuis quelques années maintenant, l’air du temps est à l’adaptation en bande dessinée de certains classiques. « Les Indes Fourbes » est à la mode, ou s’en sert pour affirmer sa singularité… En effet, plutôt que de proposer une adaptation au sens le plus littéral, l’ouvrage se présente comme la suite de « El Buscon, la vie de l’Aventurier Don Pablos de Ségovie », roman picaresque espagnol que son auteur, Francisco de Quevedo, fit publier en 1626 (heureux temps de mes chers mousquetaires…). Le roman aussi picaresque que désabusé est aussi exagérément satirique et invite ses lecteurs à suivre les mésaventures d’une canaille de la pire espèce dans l’Espagne du siècle d’or.

« Les Indes Fourbes » commencent là où s’achève « El Buscon ». Don Pablos est jeté par-dessus bord du galion sur lequel il voyage. Le fourbe triche aux cartes. Il échoue sur les rivages des Amériques où armé de sa seule boussole, de sa ruse et de son incroyable aplomb, il se lance à la recherche de la mythique Eldorado et de ses promesses rutilantes d’or et de joyaux… Don Pablos a tout du anti-héros : menteur, voleur, tricheur, déloyal, fourbe… et pourtant on ne peut s’empêcher de s’attacher à cette fripouille qui nous livre lui-même le récit de ses aventures et de son passé, le livre mêlant habilement au récit des retours en arrière très maîtrisés et qui éclairent le personnage.

L’intrigue est savamment maîtrisée et passionnante, feuilletonnante aussi : le récit des tribulations et des ruses de Don Pablos est jouissif, vivant…euphorisant. Divisée en trois parties, cette intrigue ne manque donc ni de panache, ni de faux semblants, ni de tout ce qui fait un grand roman d’aventures ! Ayroles et Guarnido joue habilement avec la vérité, la mise en scène et les leurres. Si la troisième partie et sa chute sont proprement bluffantes, les deux premières sont également très réussies et ne manquent ni d’intelligence, ni de truculence. Ayroles est définitivement un scénariste hors pair, un conteur infernal et génial qui livre avec « Les Indes Fourbes » une histoire résolument addictive sublimée par les dessins de Guarnido qui est ici au sommet de son art. Chaque vignette est un tableau ! Richesse du dessin, amour du détail, luxuriance des couleurs… Tout concourt à faire de ses illustrations de véritables œuvres d’art !



« Les Indes Fourbes », aussi fourbes soient-elles sont délectables, un met à la fois raffiné et opulent. Un chef d’œuvre à posséder dans sa bibliothèque.

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Les Indes fourbes

Un petit bijou ! C'est drôle, précis, avec des récits imbriqués dans la veine picaresque mais une dernière partie qui résonne bien davantage avec les modes de pensée de notre siècle. Les dessins sont somptueux et contribuent grandement à nous laisser bercer par ces histoires auxquelles on veut croire. Certains arrêts sur image figeant les expressions des personnages façon manga sont savoureux d'anachronismes irrévérencieux, et par là même, subtilement dans le ton.
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Les Indes fourbes

Avant Noël, les étals faisaient briller cet immense volume aux premières loges avec l'association de 2 célèbres auteurs. Me plongeant dans les BD grâce au challenge, ces auteurs en réalité, je ne les connais que depuis 1 an. Avec cette couverture et ces noms, il m'était impossible de faire l'impasse: il fallait que je le lise alors un peu de patience et le voilà affiché dans les nouveautés de ma biblio communale. Le bouton "Réserver" du site s'est fait exploser !

Verdict : c'est de la bombe, le format est fantastique, les colorisations whaouh et puis, l'histoire imaginée est construite si intelligemment ! La poursuite de l'Eldorado est vraiment bien pensée et.. le personnage principal, incroyable. Plébiscitée par le public, la presse, attendue par les fans des auteurs, la BD des Indes Fourbes remplit amplement ses promesses d'une aventure palpitante !
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