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Critiques de Juanjo Guarnido (662)
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Les Indes fourbes

Une nouvelle BD à mon actif, et pas choisie au hasard. Plein de retours enthousiastes de mes Babelpotes et une note de 4,41 sur 1216 notes. Je ne prenais pas beaucoup de risques.



Cette BD conte les aventures truculentes dans le nouveau monde, encore appelé les Indes, d'où le titre, de Don Pablos de Ségovie, héros picaresque, qui tente d'appliquer les préceptes de son père: rester en vie et ne pas travailler, et ma foi, il y réussit fort bien la plupart du temps.



Ce qui m'a le plus bluffée dans cette BD, ce ne sont pas les dessins, assez classiques je dirais, mais le texte (je crois que c'est la première fois que je notais des citations à partir d'une BD) et surtout le scénario. rocambolesque à souhait et plein de retournements surprenants. J'ai eu envie de crier " Bien Joué" à plusieurs reprises.



L'humour est omniprésent, et l'histoire racontée sous forme de retours en arrière, sans jamais nous perdre, grâce à une coloration différente des vignettes, nous réserve surprise après surprise, jusqu'à un final pour le moins surprenant.



Un grand moment de BD, même pour moi qui ne suis pas une spécialiste du genre.

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Les Indes fourbes

Quand les Indes étaient en Amérique et qu’on y cherchait l’Eldorado…



Un magnifique roman graphique racontant une histoire fabuleuse du 17e siècle. Il s’agit des aventures d’un gueux espagnol qui a plus d’un tour dans son sac et dont les fourberies lui permettront d’atteindre les plus hauts sommets de la société. C’est fou, c’est drôle et souvent irrévérencieux, surtout pas un héros qu’on admirera pour ses belles valeurs!



Mais un scénario qui tient en haleine, des dessins superbes qui transportent ailleurs, une réussite que cet album récipiendaire de nombreux prix.

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Blacksad, tome 5 : Amarillo

Blacksad tome 5. Déjà fini, snif ! Snif !

Bon là, côté scénar, il y a un petit coup de mou. J.B. croit s’offrir une parenthèse sympathique en acceptant de conduire une splendide Cadillac jaune. Mais voilà, la petite commission se transforme assez vite en galère.

En quittant la Nouvelle-Orléans visiblement, Juan Canalès à l’image de notre détective classieux, c’est un peu relâché. Attention, ce cinquième épisode possède encore une belle tenue, les dessins sont riches, colorés et possèdent une force indéniable, mais c’est vrai que Blacksad semble plus en retrait, il subit et intervient plus par obligation. Et nous forcément on fait les difficiles.

Voilà ce que c’est quand on s’habitue aux grands palaces, un quatre étoiles devient juste correct.

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Les Indes fourbes

Sublissime ! Quel magnifique album !!! Un vrai régal pour les yeux, tout en couleurs (flamboyantes) et en texte (bulles jamais trop garnies mais renseignements complets, directs, juste ce qu’il faut). C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai absorbé les images au fil des pages, lisant le récit de Pablicos l’Espagnol, en quête de trouver le fameux Eldorado.



Pablos le gueux, Pablos le fourbe, Pablos le maladroit, le paresseux qui refuse de travailler, qui fuit ses responsabilités, qui esquive tout ce qui lui est désagréable, qui est un peu trouillard, aussi, mais demeure terriblement attachant malgré tout ! Pablos, adulte doté d’une imagination sans bornes avec une mentalité d’enfant, qui refuse de vieillir, tout simplement. C’est un être plein de ressources et d’astuces. Il nous fait bien rigoler, parfois, avec ses mimiques !



« Les Indes Fourbes » est une histoire excitante qui se déroule en deux temps, lesquels se mélangent de façon régulière; Pablos au présent qui, sous la menace et la torture du seigneur Alguazil, se fait extorquer des renseignements sur l’emplacement de l’Eldorado. Puis l’autre, Pablos au passé, relatant ses souvenirs tandis qu’il était sur la route des Andes, au cœur de la jungle sauvage, des paysages montagneux, des puissants cours d’eaux, au pays des trésors Incas, des bestioles exotiques et des indigènes.



Les bulles beiges rectangulaires faites comme des petits parchemins représentent Pablos au présent parlant du passé. Ce ne sont pas des dialogues mais des descriptions de souvenirs, des pensées. Les images qui suivent donnent suite à ses paroles, le tout s’enchaînant très habilement. Les bulles blanches représentent quant à elles les paroles ou les dialogues échangés tout de suite, maintenant, que l’on soit dans le présent ou dans le passé. Les cases sont de différentes grosseur, pas toujours pareilles, parfois rectangulaires, parfois carrées et pas toujours disposées de la même manière sur la page, mais il est facile de suivre le texte peu importe la disposition. L’agencement de l’ensemble est clair et plaisant, agréable pour l’œil, les cases étant toujours d’une grandeur appréciable. Il n’y a aucune perte d’espace, que ce soit au niveau des dessins ou du texte. Et puis les pages, d’une belle épaisseur, sont glacées.



Les détails des visages et des expressions sont impressionnants, même pour les personnages en arrière-plan où l’on peut souvent apercevoir un soupçon de doute, de mécontentement, de désapprobation, de crainte, d’effroi, d’avarice, de joie, ou encore, de quelqu’un qui se marre bien. J’ai souvent été éblouie au détour d’une page. Que ce soit dans les traits des visages, des vêtements ou des paysages, j’ai trouvé le tout très, très beau. Des couleurs toujours vives, éclatées, joyeuses, qui rappellent bien Les Mystérieuses Cités d’Or. Même la couverture est attrayante !



Vraiment un bel album à regarder, de qualité, que je n’hésiterais pas à offrir en cadeau. Je ne sais pas à partir de quel âge il peut s’adapter mais pour les 15 ans et plus, certainement ! Il faut dire qu’il contient certains passages sanglants…



Merci beaucoup à Agneslitdanssonlit pour la découverte, je me souviens avoir noté ce roman graphique suite à son splendide billet. Ce fût une fabuleuse épopée de 160 pages que je recommande à mon tour vivement !
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Blacksad, tome 6 : Alors, tout tombe (1/2)

The cat is back !



Bonne nouvelle, c'est un nouveau Blacksad.

Mauvaise nouvelle, c'est un diptyque.



C'est toujours un moment de joie, de bonheur, de félicité ineffable que de retrouver notre matou dans les pires emmerdes qui soient.

Ici, la protection délicate d'un président de syndicat infiltré par la mafia.

Si la tâche s'avère ardue, l'ambiance tendue ne le reste jamais bien longtemps avec Weekly, comparse attitré en charge d'équilibrer le yin et le yang à sa sauce. Élément culinaire qu'il maîtrise à la perfection.



Le récit fait la part belle aux malversations en col blanc.

On reconnaît aisément la patte dévastatrice de Juan Díaz Canales flanqué d'un Guarnido Juanjo des grands soirs.

Un anthropomorphisme qui laisse toujours pantois et toujours cette faculté d'accoler l'animal adéquat au personnage esquissé.

Du grand art.



To be continued...
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Les Indes fourbes

Voilà un roman graphique de toute beauté ! D'abord par les aventures picaresques de son héros, mais surtout par la somptuosité de ses images. Je devrais plutôt dire par la somptuosité de ses dessins et de ses couleurs. Une galerie d'art à visiter ! Une galerie aux portraits (ou aux tronches pour certains personnages) nombreux, des références à d'autres tableaux, une infinité de détails, une variété de décors impressionnants, et des couleurs sublimes. Oui, ce roman graphique est vraiment une oeuvre d'art !



Mais avant d'ouvrir ce magnifique album, il y a l'attrait du message sur la première de couverture : « Les Indes Fourbes ou une seconde partie de l'Histoire de la vie de l'aventurier nommé Pablos de Ségovie, vagabond exemplaire et miroir des filous ; inspirée de la première, telle qu'en son temps la narra Francisco Gómez de Quevedo y Villegas, chevalier de l'ordre de Saint Jacques et seigneur de Juan Abad. » Diable, il y avait de quoi attirer l'attention de la lectrice que je suis ! Et après lecture de l'avant-propos, le message s'éclaircit : « Pablos de Segovie est inspiré du personnage principal du célèbre roman picaresque espagnol « El Buscon » de don Francisco Gomez de Quevedo, contemporain de Cervantez, et, en Espagne du moins, aussi connu que l'auteur de Don Quichotte. ».

Alors oui, Don Quichotte, je connais le roman et je l'ai savouré il y a bien des années déjà et le souvenir de ce héros maladroit, ridicule mais ô combien fascinant de naïveté est impérissable. Pour ce qui est de Pablos de Ségovie, je n'ai pas lu le premier roman, mais me suis régalée de la suite improvisée par les deux auteurs. Et ce personnage est bien loin du calamiteux Quichotte, lui il a tout du fieffé menteur, de l'escroc ambitieux et de l'aventurier au sommet de sa splendeur. Et jusqu'au bout on suit ses péripéties avec fascination et dès le mot de la fin, on se précipite sur le début pour recommencer la lecture en se jurant cette fois-ci (mais trop tard) de ne pas se faire berner par ce beau parleur...



Laissez-vous séduire par les paroles de malicieux Pablos et vous comprendrez pourquoi ce roman graphique peut-être classé hors norme à plus d'un titre !



Fripouille peu recommandable mais hautement sympathique, don Pablos de Ségovie nous livre le récit de ses aventures picaresques dans l'Espagne du Siècle d'Or, et dans cette Amérique qu'on appelait encore les Indes. Tour à tour misérable et richissime, adoré et conspué, ses tribulations le mèneront des bas-fonds aux palais, des pics de la Cordillère aux méandres de l'Amazone, jusqu'à ce lieu mythique où se cristallisent tous les rêves du Nouveau Monde : l'Eldorado !

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Blacksad, tome 5 : Amarillo

Prenez Le Corniaud, mixez-le avec Sous Le Plus Grand Chapiteau Du Monde et vous aurez une vague idée de ce qui attend notre matou préféré lors de sa cinquième vie des plus trépidantes.



Première impression, tiens, le graphisme semble beaucoup moins travaillé.

Deuxième impression, tiens, c'était un premier ressenti à la con très rapidement balayé par l'imagination fertile d'un scénario aussi mouvementé qu'improbable.



Un premier couteau chasse l'autre.

Bye bye Weekly, hello Neal.

Pedigree, hyène. Profession, avocat décomplexé.

Et je peux vous assurer que là où il y a de la hyène, il y a finalement beaucoup de plaisir.



La poursuite de deux poètes maudits comme fil conducteur et c'est un Blacksad dans la mouise jusqu'au coup, normal pour un chat noir, qui ne manquera de délivrer quelques coups de griffes bien sentis s'il veut espérer, une fois encore, s'en sortir avec les honneurs.



Excellent, comme d'hab'.
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Blacksad, tome 3 : Âme rouge

Guerre froide, chasse aux sorcières, le délire paranoïaque gagne l'Amérique.

Et notre matou préféré broie du noir à Las Vegas. Mais les fantômes du passé ressurgissent.

Force est de constater que c'est toujours autant remarquable. Un scénario dense qui mêle habilement grande histoire et enquête fictionnelle, des dialogues et des graphismes d'une beauté incroyable, dans les détails, dans l'atmosphère rendue c'est un vrai plaisir. Diaz Canalès et Guarnido signent un tome 3 épatant. Muchas gracias. Y'a qu'une BD, c'est BD chat...

J'attaque de suite le tome 4.
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Les Indes fourbes

Allez, c'est un chef d'oeuvre, du moins tout le monde le dit. Ce fut l'album de BD qu'il fallait lire, ou avoir lu, l'année passée. Après quelques détours il arriva entre mes mains.

Il est, ici, question des aventures de Don Francisco Gomezde Quevedo aux Indes et, principalement grand chercheur de l'Eldorado devant l'éternel, accessoirement gros baratineur et menteur.

Il y a beaucoup d'humour et des rebondissements tout au long de l'ouvrage ce qui fait que le lecteur s'ennuie rarement. Le bouquin est épais ce qui donne de l'aventure et de la bonne avec des tas de gens, bandits, gueux et misérables, nobles et fiers hidalgos et des indiens forcément.

Dessins et couleurs sont de grande qualité, un peu trop peut-être, roboratif, il faut espacer, pas tout ingurgiter d'un coup pour éviter la nausée. Un petit peu à la fois ça passe bien et le résultat est concluant.

De très belles pages, quand même, de l'Amazonie et de l'Eldorado.

Les amoureux des belles images se régaleront.


Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Les Indes fourbes

On peut être effrayé par la place que prendra cet ouvrage dans sa bédéthèque, ou par son prix (oui, on a le droit d'en parler aussi...) mais voici une magnifique bande dessinée que tout amoureux du 9ème art se doit d’acquérir.

Les aventures de Pablos, ce personnage, né gueux à Ségovie, qui débarque aux Amériques (que l'on nomme par erreur Indes à l'époque) et qui rêve d'atteindre l'El Dorado, de se couvrir de richesse et de troquer ses guenilles contre les plus beaux costumes d'apparat de la noblesse. Au fil des chapitres défile une vie de tromperies, de fourberies, d'usurpations où seul le lecteur sera complice de ses affabulations et d'un récit extravagant.

Magnifiquement scénarisé et mis en images par le duo talentueux Ayrolles/Guarnido.

A déguster sans modérations
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Les Indes fourbes

L’Espagne et le Pérou à l’époque de sa colonisation, on suit les déboires de Pablos, de Ségovie à Cuzco.

Voici un récit picaresque truculent, drôle, rocambolesque, et épique, plein de rebondissements, avec des personnages hauts en couleurs, de l’aventure, de l’exotisme, des magouilles... Le dessin est à la hauteur, en aquarelle, pas ce que je préfère, je trouve ce style un peu trop fouillis, j’aime les choses plus tranchées, se limitant à l’essentiel, mais c’est plutôt bien fait dans son genre.

J’ai aimé tout particulièrement la façon dont est mené ce récit, il semble nous amener vers un rebondissement, très prévisible, trop prévisible, je me suis dit que l’histoire était cousue de fil blanc, mais l’auteur m’a retourné comme une crêpe.

J’aime ce genre de récit où tu te dis que tu sais ce qui va arriver, et puis ça arrive en effet, mais que la grosse surprise prévisible en cachait d’autres bien plus grosses encore, et bien moins attendues, là tu te prends une claque. Et ça c’est bon.
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Les Indes fourbes

Extraordinaire !



Je ne mets pas 5 étoiles parce que je ne suis pas hyper-fan du dessin, mais c'est pinailler. Notamment parce que tout le long passage sans textes ni dialogues est admirable.



Mais alors, le scénario ! Non seulement l'histoire est éblouissante, mais la construction la renforce encore.



Sinon, quoi dire après 161 autres Babel-critiques antérieures ?

Ah oui : pour les esthètes qui ne la connaissent pas encore, lisez d'abord El Buscon de Francisco de Quevedo (dont elle est la suite) afin de mieux la déguster ensuite.
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Les Indes fourbes

Grande fan d’Alain Ayroles pour la série De Cape et de Crocs, je me suis laissée tentée par cette BD dont tout le monde parle avec tant d’enthousiasme. Elle a reçu 3 récompenses : le Prix Landerneau et le Grand prix RTL en 2019 & le Prix des libraires en 2020.



Dans l’ensemble, j’ai trouvé que les graphismes de Juanjo Guarnido étaient excellents.



L’histoire est originale et bien ficelée avec ses 3 versions : voilà de quoi il retourne… sauf que… mais en fait... Le monde appartient à ceux qui osent à ce qu’on dit et don Pablos de Ségovie est un sacré énergumène.



Malgré toutes ses qualités, il m’a manqué un petit quelque chose pour me la rendre inoubliable. Je l’ai lue avec un soupçon d’ennui, je ne me l’explique pas.











Challenge BD 2020

Challenge ATOUT PRIX 2020
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Les Indes fourbes

Ce tome contient une histoire complète indépendante de toute autre. Il s'agit d'une bande dessinée en couleurs, dont la première édition date de 2019. Le scénario est d'Alain Ayrolles, les dessins et les couleurs de Juanjo Guarnido, avec l'aide d'Hermeline Janicot Texier pour les couleurs, Jena Bastide ayant réalisé la mise en couleurs des pages 75, 77 à 79, 81 à 84. L'ouvrage s'ouvre avec un court avant-propos d'un paragraphe évoquant El Buscon la Vie de l'Aventurier Don Pablos de Segovie (1626) de Francisco Gomez de Quevedo y Villegas (1580-1645), un des chefs d'œuvre du roman picaresque.



Au seizième siècle, à la cour du roi d'Espagne, Pablos de Ségovie raconte son histoire : né gueux en Castille, il finit par décider de quitter l'Espagne pour gagner les Indes afin de connaître une vie meilleure. Il effectue la traversée vers l'Amérique du Sud sur un magnifique trois mats, en tant que membre d'équipage, tout en plumant les matelots aux cartes, en trichant. Mais l'un d'eux finit par comprendre la combine et Pablos est balancé par-dessus bord au large des côtes. Après une nuit difficile accroché à un bout de bois, il finit par échouer, épuisé, sur une plage. Quand il relève la tête, il constate qu'il est observé par une demi-douzaine d'africains. Au temps présent du récit, Pablos est allongé sur un chevalet de torture, en train d'être interrogé par l'alguazil de la place forte de Cuzco, assisté par l'intendant le seigneur Reyes. L'alguazil perd sa patience, mais Pablos insiste : il doit tout raconter dans l'ordre pour l'alguazil comprenne ce qu'il en est de l'Eldorado. Alors que Pablos perd conscience d'épuisement, Reyes fouille ses affaires et y trouve une tête réduite que l'alguazil identifie tout de suite : celle de don Diego, nom que Pablos pousse dans un cri soudain. Reyes lui conseille de raconter ce qu'il sait à l'alguazil. Pablos continue son histoire en reprenant au moment où il venait d'être intégré dans le petit village d'anciens esclaves africains, à qui il apprenait qu'une bulle papale interdisait de réduire les indiens en esclavage et que c'est la raison pour laquelle des africains avaient importés dans ce pays.



Un soir, alors que les anciens discutent de son sort, Pablos se met à mimer sa vie en Espagne devant les autres villageois : son père, sa mère, son petit frère, leur vie de gueux. L'alguazil recommence à s'impatienter, mais Pablos explique que tout est important pour comprendre comment il en est arrivé à l'Eldorado. Après quelques jours passés avec la tribu, Pablos a décidé de s'en aller en catimini, ne souhaitant pas être cantonné à une vie de villageois fermiers. En logeant la côte, il finit par tomber sur un campement d'espagnols, des ouvriers dans une exploitation de cannes à sucre. L'un d'eux lui temps une machette pour aller travailler aux champs. Pablos se souvient du conseil de son père : ne jamais travailler. Alors que les travailleurs l'accompagnent vers leur nouvelle tâche, Pablos demande au meneur où on peut trouver l'or des Indes. Le cavalier lui répond que toute la Nouvelle-Espagne a été grattée jusqu'à l'os et que pour l'or il faut aller au Pérou. Ils arrivent en vue d'un village et Pablos voit pour la première fois des Indiens, avec leur peau cuivrée. Il voit aussi le sort que leur réserve la main d'œuvre de la plantation, à ces indiens qui ne peuvent servir à rien.



Impressionnant de découvrir cette bande dessinée, d'un format un peu plus grand que d'habitude, avec une pagination plus importante (152 pages), et réalisée par le scénariste de De Cape et de Crocs (avec Jean-Luc Masbou), et le dessinateur de Blacksad (avec Juan Díaz Canales). D'autant plus que la couverture annonce qu'il s'agit d'une bande dessinée picaresque, le tome 2 d'El Buscón, jamais écrit par son auteur. Mais il est aussi possible de le lire comme une bande dessinée comme une autre, et même de se sentir un peu plus à l'aise en découvrant qu'Alain Ayrolles ne manque pas d'humour. L'ouvrage est composé de trois chapitres et il a intitulé, avec malice, le dernier : Qui traite de ce que verra celui qui lira les mots et regardera les images. De fait, cette bande dessinée se lit très facilement, avec de jolies cases, et une intrigue simple à lire. Les pérégrinations de Pablos de Ségovie sont hautes en couleurs, comme on peut s'y attendre dans un ouvrage se réclamant du genre picaresque, avec un personnage de rang social très bas qui ne rêve que de s'élever sans travailler, raconté sous la forme d'une biographie (Pablos racontant sa vie à d'autres personnages, la mimant parfois), réaliste, avec une discrète touche satirique.



Le lecteur n'a pas besoin de disposer de connaissances préalables sur la conquête du Mexique par les espagnols pour apprécier l'histoire, même si le scénariste incorpore des éléments authentique. La reconstitution histoire réalisée par Juanjo Guarnido est très impressionnante. Le lecteur éprouve la sensation d'être un invité de marque à la cour du roi d'Espagne, de s'appuyer contre un montant du trois-mâts pour assister à la partie de cartes de Pablos avec les marins, de se trouver dans une cave de la forteresse de Cuzco pour écouter l'histoire de la vie de Pablos, de regarder le port de Callao depuis la mer, de descendre au fond d'un mine de mercure, etc. L'artiste réalise des dessins en détourant traditionnellement les personnages et les éléments de décor, puis en les habillant de couleurs à l'aquarelle, pour des planches très plaisantes à l'œil, gorgées de lumière. Le niveau de détails est épatant du début jusqu'à la fin, sans baisse de qualité, avec des décors représentés dans plus de 95% des cases, un travail descriptif de titan, de bout en bout. S'il souhaite prendre le temps pour savourer, le lecteur observe les différentes tenues vestimentaires, des officiels espagnols avec leurs armes aux simples indiens ruraux en passant par les mendiants, un prêtre, une matrone, le chef des rebelles péruviens… L'artiste sait donner des visages très expressifs à chaque personnage, parfois avec une touche d'exagération : la mine innocente de Grajalita qui explique que Pablos l'a forcée à tricher, l'alguazil excédé de la durée du récit de Pablos qui ne semble vouloir jamais aboutir à l'Eldorado, le visage souriant du prêtre Balthazar, le visage hostile de la tenancière de l'auberge La Mona de Gibraltar à Cuzco, etc. C'est un régal de côtoyer cette humanité si naturelle. C'est souvent irrésistible de comique, par exemple quand Pablos indique sa joie de revoir des figures de chrétiens, alors qu'en face lui il n'a que des individus à la mine patibulaire, et qu'il vient de quitter les africains réellement fraternels. Enfin, Juanjo Guarnido est passé maître dans l'art de tailler la barbe et la moustache aux personnages masculins, avec une variété inimaginable.



À plusieurs reprises, Pablos est amené à user de la pantomime pour distraire des individus plus ou moins amènes. La première fois se produit en page 21 et les dessins montrent à nouveau avec clarté et évidence à quel point Pablos se montre expressif et est compris par les africains, malgré la barrière de la langue et de la culture. Le spectacle des paysages s'avère tout aussi enchanteur : la mer et son écume (page 15), la dense jungle et sa faune (page 24), une superbe vue du dessus d'une crique (page 26), les routes et les chemins de montagne, les cimes enneigées, les rues et les bâtiments de Cuzco ainsi que sa forteresse, etc. Cela culmine avec l'expédition qui finit par aboutir à Eldorado, une séquence muette de 12 pages (de p.66 à p.77). Cette bande dessinée est un splendide spectacle visuel du début jusqu'à la fin, avec des moments étonnants. Le lecteur ne s'attend pas forcément à des combats avec massacre d'indiens (un passage difficile à regarder), ou à l'explosion d'un crapaud dans le cadre d'un jeu d'enfants cruel. Cette histoire est pleine de surprises visuelles découlant directement du moment ou du lieu. Alain Ayrolles met en scène un individu créé dans un roman et il évoque rapidement son passé, en particulier ce que sont devenus son père, sa mère et son petit frère. Sous des dehors parfois burlesques, il montre un individu issu d'une classe sociale inférieure, celle des gueux, et bien décidé à améliorer sa situation sociale. Le lecteur se lie tout de suite d'amitié avec lui, du fait de ses talents de conteur, formidablement mis en scène par le scénariste. Il lui faut presque faire un effort conscient pour reconnaître que ce même gugusse n'hésite pas à prostituer une de ses compagnes, en page 35.



Au fil de ces tribulations, Pablos de Ségovie se retrouve à côtoyer bien des personnages, et dans des situations sociales diverses. Cela le conduit à faire des remarques en passant qui sont autant de commentaires sur l'état de la société. Mais que vaut la vie de celui qui ne sert à rien ? se demande-t-il. Un peu plus loin, il fait le constat que partout les gros mangent les petits, et veillent à ce que jamais ils ne puissent enfler jusqu'à leur taille. Il ne peut que constater la façon dont les indiens sont traités, malgré la bulle papale sensée leur assurer une protection. Il grimace et il frémit quand le père Balthazar a pour objectif de faire de Pablos un bon pauvre, c’est-à-dire un individu qui reste à sa place sans chercher à la remettre en cause, à questionner l'ordre établi. Il ne perd aucune illusion quand les nobles révèlent leur véritable motivation, leur façon de faire. Cette dimension sociale reste toujours à l'arrière-plan, le lecteur étant totalement captivé par les aventures de Pablos, par sa ressource, par les revers de fortune, par la soif de l'or et ce qu'elle fait faire aux individus. Il se rend bien compte qu'il semble parfois y a voir plus que ce que raconte Pablos, ou un ou deux points pas si clairs que ça. Tout sera expliqué à la fin du récit dont l'intrigue ne se limite pas à trouver l'Eldorado, loin de là.



Les Indes fourbes est un de ces albums dont le lecteur sait qu'il sera excellent avant même d'avoir commencé la première page. En fonction de sa disposition d'esprit, cela peut l'allécher ou au contraire le rebuter. Une fois qu'il a commencé l'histoire, il a bien du mal à s'arrêter. La narration visuelle est extraordinaire, sans aucune faiblesse, descriptive et lumineuse, un spectacle de chaque page sans pour autant jamais sacrifier la clarté de l'histoire. L'intrigue articule une succession de tribulations sur un fil directeur très simple, offrant une richesse impressionnante. À la rigueur, le lecteur peut regretter que les commentaires de Pablos de Ségovie ne soient pas plus mordants vis-à-vis des différents cercles de la société où il évolue. Mais il est vrai que cette critique très feutrée est en cohérence avec sa personnalité.
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Blacksad, tome 3 : Âme rouge

Plus je progresse dans la lecture des tomes de ce matou ô combien charismatique et plus je trouve que la BD prend de la profondeur. Ce tome 3 est particulièrement réussi et, hormis le plaisir pris à la lecture, permet de faire référence à l'Histoire avec un grand H. Sous fond de Guerre Froide et d'arme nucléaire, le scénario se focalise sur John Blacksad et sur ses ennuis. Habituellement, d'autres personnages gravitent autour de lui que ce soit son chef Smirnov ou Weekly, le journaliste qui fouine partout. Ici, ils n'apparaissent que très brièvement, laissant la part belle à notre héros aux prises avec l'Etat. Même cette femme écrivain, la mystérieuse Alma, dont il va tomber amoureux (miaouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu !!!!) s'effacera assez rapidement.



Les textes sont toujours aussi travaillés et non dénués d'humour. Le graphisme permet aux lecteurs de s'identifier à ce monde animalier. Et je me demande toujours comment on peut faire quelque chose d'aussi dense en une cinquantaine de pages seulement. C'est original, c'est intelligent... bref, j'adore !!!
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Les Indes fourbes

Quel plaisir pour les yeux et l'esprit ! Outre un scénario digne d'un roman picaresque du 16ème/17ème siècles, les dessins sont à couper le souffle ! La mise en couleur est sublime et chaque planche est un chef d'oeuvre ! C'est rythmé, drôle, puissant et l'épilogue est génialissime. Décidément, la bd fourmille de talentueux auteurs!
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Blacksad : Intégrale, tomes 1 à 5

Inutile de s'épancher en louanges pour cet intégrale des cinq tomes de Blacksad...vous trouverez, ailleurs sur Babelio, des critiques dithyrambiques pour chaque album qui m'ont décidé à lire ce lourd volume de 274 pages avec, en prime, deux très courtes histoires initialement parues dans le magazine "Pilote" (HS été 2003 et HS Noël 2004) ainsi qu'une vingtaine de planches avec des croquis.



Moi, qui en principe (!) n'aime pas l'anthropomorphisation dans les livres, j'ai finalement été envoûtée par ce beau (!) chat-détective noir qui se déplace avec élégance, aisance, honnêteté et aidés par ses poings, dans les États-Unis des années 1950, peuplé d'humains à têtes d'animaux aux visages exceptionnellement expressifs.

Animaux choisis pour leurs caractéristiques morphologiques qui, transposés sur les hommes en définissent leurs caractères et fonctions sociales, p.e. Weekly la fouine est journaliste, Junior Harper le coq est chanteur de jazz...etc... et, détail piquant (qui m'a fait sourire)... les femmes chattes et chiennes sont souvent dotées d'un physique extrêmement flatteur...



Dans le premier tome on nous présente le personnage de Blacksad, alors détective privé (avec l'inévitable imperméable) dans une enquête (classique) de vengeance... Mais que les auteurs abordent le racisme et l'extrême-droite du KKK (tome 2), le maccarthysme et la peur atomique (tome 3), New-Orléans orchestrée par le jazz et sa faune de drogués (tome 4) ou qu'on dévale la route 66 à partir d'Amarillo, en voiture, moto, train et cirque (tome 5), le graphisme, colorié à l'aquarelle, reste réaliste, précis et fouillé.



Je suis définitivement conquise !

...et comme on prétend que les chats disposent de neufs vies, peut-on espérer que Blacksad retomberait encore (au moins) quatre fois sur ses "crayons"...et dans nos mains ?
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Les Indes fourbes

Et bien, j’ai fini par la lire, cette BD dont tout le monde parlait en 2019. Et je me suis mis des claques ! Quelle stupide idée d’avoir attendu si longtemps ! Il faut dire que les opérations marketing calibrés ont sur moi l’effet inverse.

Je résumerai en un seul mot : magistral.

Un petit bémol d’abord. Monsieur Delcourt, c’est quoi cette idée de confectionner des BD qui ne rentrent pas dans ma bibliothèque ! Je n’ai pas les moyens de confectionner un meuble sur mesure ! L’objet est tout de même très beau, mais, bon, le prix est très beau lui aussi.

Pendant 160 pages, on suit les aventures pittoresques, truculentes, rocambolesques, de don Pablos de Ségovie dans l’Amérique espagnole du XVIe siècle, à la recherche non pas des cités d’or, mais de l’Eldorado.

Le scénario de Alain Ayroles (l’auteur du déjà très réussi De cape de et de crocs) est une réussite totale. On est fasciné par ces Indes occidentales et les ruines des civilisations Incas. On est baladé (le mot est faible) d’aventures en aventures, de rebondissements en surprises dont certaines sont vraiment, vraiment… En vérité, ce ne sont pas les Indes qui sont fourbes mais les auteurs.

La première partie de l’œuvre est racontée sur le mode voix off. Le héros, raconte ce qu’il lui est arrivé au seigneur Alguazil de Cuzco, qui espère que ce récit lui donnera la route de l’Eldorado.. On aime ou n’aime pas ce procédé, mais ici, ce n’est pas forcément dérangeant. Surtout grâce aux graphismes somptueux de Juanjo Guarnido qui réalise des planches de toutes beautés.

Une fois le premier tiers de l’histoire passé, on est dans un processus narratif classique avec des switchs en veux tu en voilà. C’est presque limite trop parfois. Mais on se dit ça le livre terminé, parce que tant qu’on est dans l’histoire, on jubile, on savoure.

Les dialogues sont soignés, riches et souvent très drôle, mais j’ai une faiblesse pour les planches muettes, une dizaine d’affilées, un peu avant la moitié de l’album dont il faut prendre le temps d’admirer les couleurs, les personnages, les paysages. On en aurait presque des frissons.

Ce qui est jouissif aussi c’est l’immoralité des personnages qui transpirent chez tous, (presque) sans exception et c’est cette immoralité qui jour le rôle d’ascenseur social. Et comme le contexte historique de l’époque est tout de même très bien rendu, on n’est pas loin de penser que ce devait bien être le cas à l’époque des conquistadors.

Chaudement recommandé à tout amateur de BD !
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Les Indes fourbes

« Les Indes fourbes » a été un des plus gros succès B.D de 2019. Il faut dire que le duo formé par le scénariste de « De cape et de crocs » et le dessinateur de « Black Sad » ça émoustille forcément l’amateur de B.D. Et à juste titre, le résultat est à la hauteur des attentes, énorme. « Les Indes fourbes » est une superbe réussite, tant visuelle que narrative.



Le travail de Guarnido est splendide. Les décors sont magnifiques et sont l’occasion pour l’illustrateur d’offrir des cases qui impriment durablement la rétine, aidé en cela par une colorisation au top. Les trognes des personnages sont irrésistibles, gouailleuses à souhait sans jamais tomber dans la caricature. Le découpage et la mise en scène sont remarquables et sont en osmose parfaite avec le scénario du grand Ayroles qui atteint ici les sommets de son art.

Ayroles imagine une histoire à tiroirs, dense et ambitieuse. La narration très touffue, faite l’allers et retours, est remarquable. Si l’auteur s’amuse à brouiller les pistes, le récit ne semble jamais confus ni fouillis. L’histoire est captivante et le ton adopté pour la raconter est savoureux. C’est vif et enlevé, trépidant et truculent. Un vrai régal ! D’autant plus que chaque rebondissement m’a surprise et je pense que connaître le fin mot de l’histoire n’entachera pas le plaisir que j’aurai à relire cette formidable B.D.



« Les Indes fourbes » est une œuvre absolument jouissive, qui procure un immense plaisir de lecture. On en ressort avec le sourire aux lèvres et la certitude d’y revenir un jour. Voilà un titre qui n’a pas volé son succès.



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Les Indes fourbes

Ce roman graphique est une réussite totale.



Pablos, gueux de Ségovie, il a toujours voulu partir dans « un pays où même un pauvre peut devenir un Grand d'Espagne »

Il veut sortir de sa condition tout en respectant les préceptes de son père : ne pas travailler, ne pas crever.

Voici donc les incroyables aventures de Pablos.

En quête de la fortune, dans les deux sens du terme : la chance et l'or, ce sans foi, ni loi, va mettre toute son intelligence, toute son énergie, sa patience, sa résistance à inventer, abuser, tricher, filouter, escroquer et trahir…

Cette relation est sa confession, une mise à plat de tous ses mensonges pour permettre au lecteur d'atteindre progressivement la vérité finale.

Et quelle vérité !

Le scénario est extrêmement efficace. Comme les larrons que Pablos va rouler dans la farine tout au long de son récit, Ayroles nous balade entre les deux rives de l'océan atlantique : de la Castille, à Cuzco, aux mines du Potosi et même à l'Eldorado. Il nous promène aussi au gré des mensonges, fausses vérités, aveux, demi mensonge de Pablos. Les rencontres et les dialogues entre la fripouille et les fonctionnaires espagnols, les Cimaronnes, les planteurs de canne, les mitayas, les évangélisateurs mettent en évidence son souci de vérité historique. Les clins d'oeil sont réjouissants : « Les Ménines » de Velasquez, à Don Quichotte et Sancho Panza…

Quant au dessin, j'ai adoré le talent de portraitiste de Guarnido. Il croque avec brio des trognes incroyables à l'expressivité stupéfiante. Il a lui aussi un grand souci du détail : le visage grêlé d'un indien qui a dû avoir la variole par exemple mais surtout ce sont ses arrière-plans fourmillant de détails, de situations cocasses qui m'ont séduit.

J'ai aimé suivre les aventures de cette canaille.



Je devrais remercier qui m'a aiguillé vers cette petite merveille mais malheureusement j'ai oublié de qui il s'agissait. J'espère qu'elle (il) se reconnaîtra.

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