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Critiques de Jules César (53)
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La guerre des Gaules



Alésia





J'aime relire du latin, et si je n'ai pas l'âme d'un historien, j'ai celle d'un homme qui prête une grande attention aux mots.

Par ailleurs, j'ai une amie marcheuse – je n'ai pas dit une amie en marche, on ne parle pas ici de Rimbaud (Arthur) – vous vous souvenez d'une Saison en enfer ? Oui, bien sûr, 'Assez ! voici la punition. - En marche !' Foin de poésie...

Pas après pas, il nous arrive de parler. Une fois passé votre moment de surprise (vous ignoriez que j'étais capable de marcher et parler en même temps), vous me demanderez, 'de quoi parlez-vous donc?' Je vous répondrai: 'de la Guerre des Gaules de Jules (César) et en particulier de notre défaite (Vercingétorix est une sorte d'ancètre pour nous) à Alésia.'

Et plus précisément, nous parlons de l'emplacement d'Alésia. Certains, qui n'ont jamais lu le livre VII de la Guerre des Gaules, ou qui ont lu une version adaptée à leur désir de notorièté, ont décidé qu'Alésia était à Alise-Sainte-Reine/ Vénarey-les Laumes.

Personne ne contestera qu'il y ait eu là-bas une implantation romaine, mais la lecture de la description du site telle que la livre le chapitre 69 du livre VII,

'Ipsum erat oppidum Alesia in colle summo admodum edito loco, ut nisi obsidione expugnari non posse videretur; cuius collis radices duo duabus ex partibus flumina subluebant. Ante id oppidum planities circiter milia passuum tria in longitudinem patebat: reliquis ex omnibus partibus colles mediocri interiecto spatio pari altitudinis fastigio oppidum cingebant...'



(Cette place Alésia, était située au sommet d'une colline si haute qu'elle semblait ne pouvoir cêder que devant un siège en règle. De cette colline coulaient deux rivières de deux côtés différents. Devant la ville s'étendait une plaine d'environ trois mille pas de longueur ; de tous côtés, des collines l'entouraient, proches les unes des autres et de même hauteur....)

ne permet pas de croire que cette bataille ait eu lieu à à Alise-Sainte-Reine/ Vénarey-les Laumes, à moins de penser que Jules avait fumé des substances prohibées en dictant cette description, où est cette colline si élevée ? Le dénivelé entre la partie la plus basse de la commune et le sommet du mont Auxois est de 170 m, qui plus est en pente très douce...rien qui n'évoque les mots de Julius.

Alors puisqu'il est évident (si vous ne connaissez pas cette région, regardez Google earth) que la bataille d'Alésia n'a pas pu avoir lieu ici, où a eu lieu cette bataille ?

Je ne sais pas. Certains avancent que ce pourrait être à Chaux les Crotenay, le site correspond, mais pas le terme urbis employé - plus avant dans le texte de Jules – qui désigne chez lui des grandes villes , et je n'en vois aucune à Chaux...peut-être y a t'il eu une confusion dans les termes...peut-être est-ce ailleurs...en direction de la Suisse...

En tout état de cause toute autre localisation d'Alésia est plus crédible et vraisemblable que celle qui est présentée – pour le profit de ceux que la vérité laisse indifférents – aux touristes avides de savoir (?).



* je sais dire: 'j'ai une amie marcheuse' est aussi laid qu'insupportable, mais comment ferais-je pour amener cet 'en marche' ensuite, sans cela?
Lien : http://holophernes.over-blog..
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La guerre des Gaules

Vous aimez l'histoire. Voici un compte-rendu d'époque de la conquête de la gaule par les romains, et ce, par Jules César lui-même. Il n'y a rien de mieux que l'histoire par ceux qui l'ont faite. C'est sûr que César se donne le beau rôle, mais c'est un bon moyen d'en apprendre plus sur les tactiques des légendaires légions romaines et de leurs qualités d'ingénierie. Une belle tranche d'histoire.
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La guerre des Gaules

Jules César (Caius Iulius Caesar pour ses intimes qui parlaient latin -ce que je suis bien incapable de faire) est le chef de guerre soucieux de son "image" dans l'opinion publique de la Rome de son époque, républicaine mais pour peu de temps encore.

Chef de guerre victorieux de la "Guerre des Gaules", mais ayant attisé les intrigues, les ragots (sur ses moeurs sexuelles, entre autres), la jalousie de nombreux de ses concitoyens romains César ne laisse à personne d'autre que lui-même le soin de faire sa propagande.

La Guerre des Gaules sera décisive dans l'Histoire de ce que l'on ne nomme pas encore l'Europe. Cette conquête modifiera profondément et durablement le destin des multiples peuples de la Gaule, et modifiera aussi le destin de Rome en faisant de César le premier Imperator (Imperator Iulius Caesar Divus, pour les intimes).

Jules César, avant la "Guerre des Gaules", a connu des victoires fulgurantes : le fameux et lapidaire "Veni, vidi, vici" (je suis venu, j'ai vu, j'ai vaincu) après une guerre-éclair contre un roi d'Asie mineure. La conquête de la Gaule se révèlera pour le stratège ambitieux bien plus difficile.



Si la Guerre des Gaules fut longue et parfois ardue la lecture du récit qu'en fait César ne l'est pas. Le livre est relativement bien écrit et suit de façon chronologique les étapes de cette guerre. Certes Jules César parle de lui-même à la troisième personne, mais cela me semble être une convention de narration plutôt que le trait d'un ego démesuré.



César n'est pas qu'un homme de guerre doublé d'un excellent stratège. C'est aussi un fin observateur des pays, des paysages, des peuples qu'il rencontre. Oui, il est là pour faire la guerre, pour conquérir, mais il fait aussi oeuvre de géographe, d'historien, d'anthropologue quand il retranscrit tant de détails de la vie des Gaulois et de la Gaule qui, sans lui, seraient ignorés.



La Guerre des Gaules est une oeuvre de propagande écrite par César pour sa plus grande gloire (on n'est jamais si bien servi que par soi-même). Mais cette oeuvre est aussi un irremplaçable témoignage sur cette guerre -qui fut longue- et sur les ennemis gaulois de César "race d'une extrême ingéniosité, et qui a les plus grandes aptitudes pour imiter et accomplir tout ce qu'elle voit faire."

Une lecture plus que recommandable, même plus de deux mille ans plus tard.
Lien : https://www.amazon.fr/LArtil..
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La guerre des Gaules

Ecrit par son principal protagoniste à la fois pour légitimer son action auprès du Sénat et pour servir sa propre gloire, La guerre des Gaules est la relation des huit longues années de guerre que mena Rome, en la personne de Jules César, sur les trois parties de la Gaule. Guerre horriblement coûteuse en hommes pour les Gaulois (tués ou asservis) qui allait faire entrer pleinement ce territoire chevelu dans l'Histoire, la conquête de la Gaule fut le projet d'un homme aussi opportuniste que formidable stratège, et qui réussit à liguer contre lui une large parties de peuples que rien ne sut unir avant cette guerre.

Les évènements sont complexes et ils traduisent les jeux politiques de cette époque. Le livre est aussi l'occasion d'une description ethnologique et géographique de la Gaule, mais aussi de la Bretagne (Grande-Bretagne actuelle) sur laquelle César pose les pieds à deux reprises. La guerre est accompagnée par son cortège de déprédations et de massacres inutiles, mais aussi de manoeuvres tactiques parfois remarquables. On y trouve notamment la description de la bataille d'Alésia, tandis que celle de Gergovie est à peine citée.

Le récit vaut aussi pour son caractère littéraire indéniable. Commentée, adulée, critiquée, La guerre des Gaules eut une formidable postérité.
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La guerre des Gaules

Intéressant d'avoir sous les yeux les mémoires de celui qui réduisit les "irréductibles" Gaulois au statut de populations soumises à l'empire...On ne peut s’empêcher de noter le regard profondément humain du conquérant qui ne se contente pas de décrire ses victoires, mais aussi les us et coutumes de ces ennemis. Cette œuvre, bien que longue et quelque peu répétitive, reste capitale : véritable témoignage d'une époque reculée, elle offre un aperçu des Gaulois dont on a que peu de sources écrites de leurs mœurs et traditions.
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La guerre des Gaules

De la Guerre des Gaules, je ne connaissais que les fragments étudiés en cours de latin, il y a bien longtemps, une vision donc très partielle et déformée par le fait que j'étais plus préoccupée des notes en résultant que de la valeur intrinsèque du texte... Résultat, j'étais curieuse de voir l'ensemble.

Reconnaissons le tout de suite: c'est à la gloire de César et il ne va pas laisser l'oublier au lecteur! Le valeureux Jules est sans peur et sans reproche, vole au secours des légions en mauvaise posture et fait la morale aux Gaulois comme s'ils s'agissait d'un groupe de mécréants en culottes courtes ! Si c'est certainement intéressant d'un point de vue historique, n'oublions donc pas que c'est un outil de propagande, écrit par le vainqueur. Bien écrit, d'ailleurs,dans un style que le lecteur moderne appréciera.

Je suis contente d'avoir enfin pris le temps de lire cet ouvrage, qui était dans mes listes d'envie depuis un certain temps ; mais j'avoue ceci dit avoir eu un peu de mal au milieu: je trouvais ça un peu répétitif. César trouve un prétexte plus ou moins cousu de fil blanc, tombe sur tel ou tel peuple comme la vérole sur le bas clergé breton, puis leur reproche de s'être défendu et leur explique pourquoi c'était vraiment très mal venu et agressif de leur part. Et puis il passe à la région d'à côté!

J'exagère peut-être un brin, mais si peu...



Ceci mis à part, c'est une lecture assez intéressante, un pan d'événements importants dans l'histoire de ce qui deviendra la France et si César est très certainement quelque peu de mauvaise foi, les amateurs d'histoire, d'antiquité, de batailles y trouveront tous leur compte.
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La guerre des Gaules

Un classique que ce livre… Jules César nous raconte la conquête de la Gaule chevelue durant ses campagnes, nous menant de batailles aux explications militaires, puis à la présentation des mœurs de la population locale. Nous avons donc un tableau des lieux et des personnes à une date donnée en un lieu donné, tableau qui se veut donc témoignage.

Discuter du style ici est plutôt chose aisée : les phrases sont simples, sans tournures alambiquées, sans possibilité d’erreur de compréhension. Car les commentaires de la guerre des Gaules sont exactement cela, un commentaire, un rapport de ce que César a accompli sur le terrain. On peut d’ailleurs noter le souci du détail sur les noms des tribus et le nombre de ces dernières qui sont mentionnées peuvent donner le vertige, parfois même nous perdre, pauvres lecteurs modernes que nous sommes, surtout pour ceux d’entre nous qui sont totalement béotiens en ce domaine.

Ce n’était pas mon cas et j’avoue avoir passé un malin plaisir à retracer le parcours de César lors de ses campagnes et à replacer les différentes tribus gauloises sur une carte. C’était une façon bien plus ludique d’aborder une telle œuvre plutôt que de suer sur la version latine en classe !

Evidemment, il faut prendre cet ouvrage avec un peu de recul. La Guerre des Gaules est bien plus subjective que César voudrait nous le faire croire, et surtout elle peut aussi être bien grossière dans certaines affirmations au sujet des « barbares », ces même affirmations ayant marqué pendant des siècles les historiens…

C’est la difficulté principale de cet ouvrage à mon sens : prendre suffisamment de recul tout en appréciant les talents de conteur de César.

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La guerre des Gaules

Souvenir d'humanités (circa 1975) (Cours de latin, traduction de nombreux passages au programme en belgique, année équivalente de la 3ème collège en france).

la découverte d'un monde où l'interprétation de l'hagiographie officielle en vigueur est en léger décallage avec le texte.

Nous avons été bercés avec la phrase célèbre : "de tous les peuples de la gaule, les belges sont les plus braves" - chouette- si JC n'ajoutait pas (passage soigneusement omis par les bons auteurs de manuels) : "parce qu'ils sont les plus éloignés de la civilisation".

De temps en temps un petit coup de modestie et d'apprentissage de lecture critique des versions officielles.

Bien utile aujourd'hui où les enjeux sont des vies humaine et pas seulement un peu d'orgueil national.
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La guerre des Gaules

Je fais partie de la génération qui a eu la possibilité (et, en pratique, l'obligation) de "faire" du latin dès la classe de sixième. Le latin a été l'une de mes matières pendant des années. Cet apprentissage laborieux incluait des traductions des grands auteurs, dont César fait partie. Accessoirement, cela donnait aux potaches de l'époque une certaine culture classique (sur le monde gréco-romain), qui a entièrement disparu maintenant: faut-il le regretter, je n'en sais rien...



Je suis récemment tombé sur ce vieux livre, édité en 1950 ( ! ), que j'aurais pu utiliser en douce autrefois pour faire rapidement mes devoirs de version latine. De ce livre que j'ai déniché, je n'ai lu qu'une partie. J'ai eu une curieuse impression: sur moi, le texte de César a un pouvoir presque "hypnotique", je le lis facilement et sans réticence. Mais, dès que j'arrête ma lecture, je prends du recul et je ne vois plus l'intérêt de m'intéresser longtemps aux innombrables campagnes, négociations et combats de César. Certes, la conquête de la Gaule (58-50 av. J. C.) intéresse l'histoire de notre pays, mais au fond je ne désire pas en connaitre tous les détails. De plus, comme c'est clairement signalé dans l'introduction, il ne faut pas se laisser prendre à l'impression d'objectivité donnée par ces Commentaires: elle n'est qu'une apparence. Dans le livre, le plus intéressant, ce sont peut-être les descriptions que fait César des nombreuses tribus gauloises avec leurs us et coutumes particuliers. Mais ça ne relève pas de l'art de la guerre: plutôt de l'ethnologie.



En conclusion: c'est un document historique important, écrit dans une langue châtiée, mais je n'en fais pas ma tasse de thé.

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Guerre civile, tome 2 : Livre III

Sachons à bon escient doser nos avancées et nos informations.



A chacun, son information en temps et en heure.



Un rôle pour chaque chose, une structure avec un dessein spécifique.



Et, ainsi, notre société peut évoluer "librement" selon nos attentes.



Ainsi va l'évolution de par les siècles, d'un empire à une société "moderne".
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La guerre des Gaules

La Guerre des Gaules

Bien que j'aie eu neuf ans de Latin à l'école j'avais une connaissance très bizarre de ce livre.

Une dizaine d'années plus tard, je lu une version en anglais, raccourci, je crois que c'etait un livre de Penguin, et j'ai compris que c'est une oeuvre intéressante, même si ce que César a écrit est de la propagande.
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La guerre des Gaules

Un ouvrage unique en son genre, relation écrite par l'acteur principal du drame qu'elle fait revivre, et publiée pendant cette guerre de huit ans, à des fins de propagande personnelle : un tour de force, qui ne fut jamais répété. Cette histoire d'un conflit prolongé est un livre de combat, en même temps que le témoignage le plus ancien et le plus important sur les origines de la France, la Belgique, la Suisse, l'Allemagne rhénane et la Grande-Bretagne. C'est bien un grand peuple celtique en pleine évolution que César a gagné à la civilisation latine, ce fut aussi une culture dont nous commençons à entrevoir l'originalité et le raffinement.



Qui n'a pas - dans ma génération - sué sang et eau, pour traduire ce texte de César ? Quand on est jeune et inculte, qu'on trime pour comprendre trois phrases, on ne peut pas apprécier la beauté de ce texte.

Les détails précis, le style riche, les renseignements potlitiques et militaires relatés ici... tout concourt à un très bon ouvrage qui vaut la peine d'être (re) découvert.
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La guerre des Gaules

Jules César nous livre le récit de ses combats contre les peuples gaulois (d'où le Gaules au pluriel) lors de sa grande conquête de la Gaule.



Si l'histoire est écrit par le vainqueur, et donc souvent très partiale vis à vis de ces gaulois, cette Guerre des Gaules permet surtout d'avoir de première main un récit des méthodes de combats de la formidable armée romaine ainsi qu'une description, certes à prendre avec des pincettes, des Gaulois et de la Gaule à cette époque.

Un récit très intéressant, pas forcément évident à lire, mais qui fait parti des grands classiques de la littérature antique.

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La guerre des Gaules (Edition complète) - La ..

Guerres de territoires, conquête d'âmes et d'esprits.



De stratégies en stratagèmes, les frontières s'effacent; les hommes s'affrontent et se mesurent.



Codes, calculs et réflexions. Mesures, contre - mesures et démesures.



Informations et désinformations, jeux de croyances et d’écoutes.



Dans le brouhaha des troupes et la poussière de ces nouveaux horizons; un nouvel esprit apparaît à l'aube d'une histoire qui deviendra nôtre.
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La Guerre des Gaules et la Guerre civile

On ne peut pas dire que l'œuvre à bien vieilli. Toute à la gloire de Jules César, on est plus proche de l'écrit de propagande que du témoignage historique rigoureux. C'est un livre que ne saurait renier les dictateurs de tous les âges et de toutes les nationalités. Il reste malheureusement une des rares traces écrites à notre disposition. Il faut dépoussiérer et tenter de trier le bon grain de l'ivraie en s'aidant des quelques écrits grecs qui sont eux-mêmes loin d'être objectif. Il faut vraiment aimer.
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La guerre des Gaules

C'est assez étrange de lire la conquête de la Gaule par César quand on est français: on ne peut s'empêcher de s'identifier à la fois aux envahisseurs romains et aux assiégés celtiques. César offre des descriptions précises et pittoresques des coutumes gauloises mais à un aucun moment on ne peut oublier les intérêts et la subjectivité du grand général, qui fait de cette guerre un enjeu politique fondamental pour assoir sa position à Rome. La Guerre des Gaules est un texte fondateur de l'Histoire française: quand "nos ancêtres les Gaulois" sont devenus, par la force des choses, des latins. N'oublions pas, au passage, que ce fut au prix de l'un des plus grands génocides de l'histoire de l'Europe antique.
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La guerre des Gaules

Ecriture étonnamment moderne. Une intelligence qui nous est commune dans un monde privé de technologie.
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La guerre des Gaules

Nous sommes en 52 avant Jésus-Christ. Toute la Gaule est pacifiée par les Romains… Toute ? Non ! Car une alliance tardive de capricieux Gaulois oppose toujours une opiniâtre résistance à la civilisation romaine. C'est ainsi qu'on pourrait commencer une histoire de la guerre des Gaules d'après les commentaires de César. Quand on dit que l'histoire est écrite par les vainqueurs, c'est encore plus vrai si les vaincus ne savent pas écrire. Dommage pour les Gaulois dont on ne saura jamais le point de vue. César ne les estimait pas énormément mais il ne charge pas outre-mesure leur portrait ; ils étaient des ennemis pour lui et des barbares. le principal trait de caractère qu'il leur prête est probablement l'inconstance : aussi prompts à se révolter qu'à fuir ou changer de camp, d'anciens grands guerriers devenus plus civilisés mais moins courageux que les Germains.

Les cinq premiers livres sont plutôt fades. César reste dans le factuel et fait une sorte de compte-rendu de son action dans les Gaules de 58 à 53. Il joue beaucoup sur les divisions des multiples peuplades pour s'imposer, en profitant de leurs différents et en s'appuyant d'abord sur les alliés historiques de Rome : les Eduens. C'est pour leur venir en aide qu'il commence d'ailleurs cette guerre, pour empêcher les Helvètes d'immigrés vers la côte atlantique, puis pour repousser les Germains derrière le Rhin. César présente ensuite cette campagne comme une pacification. Chaque fois pour châtier un de ces peuples celte qui s'en prend aux autres ou qui les incite à la révolte.

A partir du sixième livre, il devient plus diversifié dans ses commentaires, et la pacification des peuples celtes se transforme en conquête de la Gaule unifiée par un grand chef. Il fait part de quelques moeurs des Gaulois et des Germains, raconte des actions héroïques de soldats romains et, en instillant une dramatisation, il imagine la dernière révolte menée par Vercingétorix : comment elle s'est passée dans le camp opposé, avec des discours de Vercingétorix (évidemment inventés) et avec en point d'orgue le siège d'Alésia. Ce siège n'est peut-être pas aussi légendaire que celui de Troie mais il a quelque chose d'épique. Comme toujours les troupes romaines se retrouvent en très grande infériorité numérique, dans une proportion d'un contre quatre, et comme toujours c'est grâce à l'ingénierie militaire que les Romains écrasent leur ennemi. Les sixième et septième livres sont plus captivants que les cinq premiers mais certainement moins rigoureux. Qui sait si finalement Vercingétorix n'était pas un petit chef comme les autres, sans beaucoup plus de crédit ? Comme tous ceux qu'a battus César les six années précédentes ? Mais peut-être qu'en 52, il s'est rendu compte qu'il retirerait plus de gloire à donner un peu d'entrain à son récit et de la valeur à son ennemi ? Une pointe de drame n'est pas inutile pour écrire l'histoire.

C'est après Alésia que César avait mis fin à son récit et le huitième livre est un ajout posthume qui n'est pas de sa main, mais qui prouve que les Gaulois n'avaient pas tout à fait baissés les bras et ne se sentaient pas encore vaincus.

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La guerre des Gaules

Texte complet ici :



http://www.forumromanum.org/literature/caesar/gallic1.html#38
Lien : http://www.forumromanum.org/..
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La guerre des Gaules

J’ai lu La Guerre des Gaules en version bilingue, des Éditions des Belles Lettres (la meilleure édition bilingue latin-xxx, avec un paquet de notes de bas de page… (ce qui en explique prix !))

C’est un livre extrêmement intéressant et fascinant car :

1) il est écrit par celui qui a mené cette colonisation (même s’il parle de lui-même à la troisième personne, comme Alain Delon) ;

2) l’histoire se passe ici-même, il parle de Melun, de Lutèce, de Vannes, d’Orleans… ;

3) on y voit comment, sans les moyens de télécommunications modernes (pas même un système Chappe), César et son organisation contrôlent le territoire : ils peuvent monter pour envahir la GB une flotte en faisant construire une partie des bateaux sur la Seine en amont de Paris, une partie sur la côte aquitaine et assemblant tout cela sur la Manche ;

4) et enfin on comprend que celui qui a des places et des avenues dans tant de villes de France était un vrai criminel de guerre (voire criminel contre l’humanité) ! Et ça, ça fait réfléchir.
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