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Critiques de Julie Bonnie (257)
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Chambre 2

Déprimant, je n'ai pas du tout aimé . je n'aime pas du tout l'image quelle donne de la maternité et de son personnel.Ne pas lire si on aime ce métier là.
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Chambre 2

Chambre 2.

Des ventres ronds, des ventres plats.

Des ventres en vie, des ventres déjà morts.

Il y a des larmes, des cris, du sang, du bonheur, du malheur.

On cueille, la vie, la mort, les mères choisissent, d’autres hurlent un non qui ne sera pas entendu. La nature décide.

Chambre 2.

Ça sent le bébé chaud. Ou ça sent l’ange mort. Des couleurs dans le cœur ou du sel dans les yeux.



Hymne à la maternité.

À la femme.

Au désir, aux corps nus.

Parce que Béatrice danse nue comme un éloge à ces bébés qui naissent nus. La vie aura bien le temps de les habiller...

Et dans cette nudité, on entend les hommes crier et les mères prier et suer.



Un roman déroutant où les entrailles du ventre racontent, délogent et tressaillent.
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Chambre 2

Superbe premier roman, fort à la limite de la violence, un bel hommage au corps des femmes. Ce corps brutalisé parfois par la grossesse ou l'accouchement mais aussi admiré.



Bel équilibre entre ces portraits de femmes traumatisées, angoissées, inquiètes, déprimées, soumises ou sereines, aimantes, confiantes et la vie légère et libre de Béatrice quand elle était danseuse nue.



La vie d'une femme qui ne se sent pas à sa place dans ces couloirs aseptisés de l'hôpital : Cet hôpital où se vivent de petits bonheurs mais aussi de grandes tragédies.



L'auteure ne nous épargne rien ni les détails du corps qui se déchire, ni les fausses couches, ni la mort, ni le regard parfois méprisant des sages femmes ou des médecins, ni les coups bas d'une hiérarchie ou le chacun pour soi.




Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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Chambre 2

Excellent roman sur tous les moments magnifiques ou tragiques d'une maternité et sur la découverte de soi d'une puéricultrice
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Chambre 2

Encore un livre que j’ai lu d’une traite, impossible de le lâcher!!!!!



Chaque chambre ouvre sur une version différente d’être mère, alors que l’on pourrait croire que ses femmes là, sont lumineuses et épanouies, on entrevoie le revers de la médaille. La souffrance de ses femmes est palpable, le coté sombre nous est dévoilé sans détour, tout n’est pas si simple dans la maternité et grâce à ce petit bout d’entrebâillement de porte, on se rend compte des difficultés que peuvent ressentir les femmes.



Devant ses vies mises à nues, j’ai été touchée en plein cœur. Peut être, parce que je suis déjà par là, mais chacune des naissances, est et sera différente en tous points. Il y avait dans ses mots, une énergie, un instant délicat, une éclosion de vérités. Porter la vie est une des choses les plus difficiles qui soient mais aussi un miracle. C’est ce double effet entre souffrance et bonheur, qui rend la maternité si belle…On espère toutes être dans la chambre 7, mais dès fois la vie en décide autrement…



La vie anticonformiste de Béatrice et sa façon d’être mère, m’a beaucoup plu…Elle mêle son expérience, son amour inconditionnel pour cet homme, une vie de bohème et de liberté qui fait plaisir à voir. Je me suis envolée avec elle lors de ces danses, elle a l’élégance d’un ange…Son écriture est poétique et aérienne quand elle se raconte lors de ces transes…Magnifique…



Le petit plus: Un instant magique, une parenthèse féminine à découvrir….
Lien : http://fairystelphique.wordp..
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Chambre 2

C'est un magnifique roman avec le personnage central, Béatrice, ancienne danseuse nue entourée de musiciens.

Elle raconte son histoire d'amour avec Gabor, le violoniste. elle y donne toute sa personne.

Ensuite, elle se reconvertit en auxiliaire de puériculture en maternité.

L'auteure nous raconte avec profondeur les plaisirs du corps d'une femme qui danse, en accord avec elle-même. Mais en parallèle, elle nous livre les souffrances des femmes lors de l'accouchement et celles de Béatrice qui n'est pas très à sa place dans ce milieu.

J'ai adoré les moments où elle nous parle de l'âme qui perd des lambeaux au fur et à mesure des épreuves. Béatrice est très sensible et vulnérable et l'auteur nous montre combien il est difficile de résister en ne sachant pas prendre un peu de distances face aux évènements qui se présentent.



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Chambre 2

Quel talent cette julie ! Bon, mais je ne suis pas étonné... Il fallait en avoir de l émotion, il fallait être une boule de sensibilité pour donner naissance a cet incroyable groupe de rock qu a été forguette mi note et qui aura marqué l histoire du rock en France... J'ai commencé à lire c est toi maman sur la photo... J ai eu peur d être déçu par chambre 2 , mais c était encore un préjugé... Il y a dans ce livre les ingrédients qui nous font décoller... à bonne distance de la vie...Exceptée cette foutue nostalgie qui me prend à la gorge quand je repense à ce groupe inroyable qui hante la souffrance de béatrice et des autres personnages, ce livre est une très belle réussite ! Merci à cette auteure d exister !!!
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Chambre 2

Premier roman lu de cette rentrée littéraire 2013, Chambre 2 de Julie Bonnie raconte l'histoire de Béatrice, auxiliaire de puériculture travaillant dans une maternité. Elle y décrit son quotidien, les patients,... Mais, avant d'être "normale", Béatrice silonnait les routes en tant que danseuse nue.



Julie Bonnie aborde par le personnage de Béatrice le corps féminin et la violence du quotidien dans les hôpitaux/ maternités. L'auteure alterne présent et passé avec une certaine virtuosité qui rythme parfaitement le récit. La lecture est rapide et pour ma part n'a duré que quelques heures. J'ai été envoutée par la plume de Julie Bonnie et nous apprend que la naissance d'un bébé est souvent difficile pour une femme dont le corps et le quotidien change jour après jour. Malgré certains maladresses, Julie Bonnie compare aussi merveilleusement bien la grossesse/ naissance avec la danse, ce qui en fait une parfaite métaphore. Béatrice est un personnage assez complexe alliant fragilité et force d'une femme, d'une mère prête à tout pour l'homme de sa vie et ses enfants. Elle m'a beaucoup ému aussi bien par sa vulnérabilité que par son agitation physique et psychologique.



Vous l'auriez deviné pour un premier roman, Julie Bonnie en a fait un petit chef d'œuvre. J'ai beaucoup apprécié cette lecture qui est certes assez dure mais rempli de sincérité.



À lire !
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Chambre 2

Roman étrange, roman concentré sur la douleur des femmes, sur l'autre côté du miroir de cette maternité que l'on nous montre toujours rose et jolie. La narratrice nous parle de ses rencontres: telle femme qu'elle découvre désemparée face à son nouveau né ou encore telle femme qui a sombré dans la folie suite à la perte de son enfant.



En parallèle, elle nous parle de son ancienne vie, sa vie de bohème, sa vie avec l'homme parfait et, ce parallélisme m'a dérangé tout au long de l'histoire.

J'aurais voulu qu'à la place les histoires de chacune de ces femmes soient creusées plus en profondeur, en savoir plus sur chacune d'entre elle. Hors ici, la porte n'était ouverte que quelques minutes sur leur vie et aussi vite refermée.

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Chambre 2

J’étais très enthousiaste à l’idée de lire Chambre 2 car je n’ai lu sur ce roman que des avis élogieux. J’ai été déçue pour des raisons que je n’identifie pas clairement car en pensant à cette chronique, je ne recense que des choses positives à déclarer.



Hier, Béatrice était danseuse nue. Sa vie était faite d’amour, de liberté, de fêtes, de bonheur et de danse.



Aujourd’hui, Béatrice est auxiliaire puéricultrice dans une maternité. On la sent déprimée et mal à l’aise dans sa blouse étriquée.



On suit Béatrice alors qu’elle exerce son métier en passant de chambre en chambre. Elle a pour chacune des mamans des paroles très professionnelles et réconfortantes même si à l’intérieur elle bouillonne. Chacune de ces visites évoque un événement, une sensation de son passé. Un récit entrecroisé entre passé et présent se met donc en place par des chapitres très courts. Cette alternance et le phrasé très vif de l’auteur dans le récit est très agréable et fait de ce roman un livre qui se lit très rapidement.



Julie Bonnie ose parler de la naissance sans tabous. Certains mots sont très justes cependant je ne les avais jamais entendues. De ce point de vue, le livre est rafraichissant.



Même si je n’ai pas toujours compris les réactions de Béatrice, je l’ai trouvée très touchante. Je l’ai sentie différente, perdue dans ce monde hospitalier déshumanisé, magnifiquement décrit par Julie Bonnie. Elle apparaît donc comme la seule personne ayant du cœur.



Mais alors pourquoi, je ressors de ce roman avec un gout amer. Sans doute à cause de la noirceur, de la violence de ce récit. Le monde de la naissance est décrit comme un monde de souffrance. Un monde dans lequel personne n’est à la hauteur, ni les mamans, ni les papas, ni le personnel hospitalier. Tout cela m’a mis mal à l’aise (je me rends compte que c’est également ce que j’ai dit de Béatrice). J’ai souvent été fâchée contre les magasines pour futures mamans qui prônent l’allaitement prolongé, les couches lavables, le co-sleeping et le partage car aucune personne « normale » ne peut suivre tous leurs conseils et qu’une jeune maman est toujours soucieuse du meilleur pour son nouveau-né. Bref, je n’égare mais cela m’a fait le même effet dans le sens contraire, de telle sorte que quoique l’on fasse, la maternité est vouée à l’échec.



Je n’ai pas non plus été sensible à l’allégorie sur le corps de la femme qui fait pourtant l’essentiel du roman.



Un livre hors commun à propos duquel je me demande s’il est bon d’être mis entre toutes les mains.
Lien : http://mesexperiencesautourd..
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Chambre 2

Je suis un peu déçu finalement. Quel est le lien entre l'auxiliaire de puériculture et la danseuse, hormis le fait que ce soit la même personne. Et alors ? Je m'attendais à plus de détails sur la maternité et les chambres et non pas un récit plus centré sur la danseuse nue.
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Chambre 2

J'ai eu du mal à le lire et je n'ai pas pu le terminer.
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Chambre 2

Travailler en maternité pourrait en ravir plus d’une, toutefois face à sa hiérarchie, aux collègues méprisantes et à la détresse des patientes devenues jeunes maman ou ayant perdu leur enfant, Béatrice, auxiliaire de puériculture à la jolie blouse, ne pourrait qualifier sa vie de tout rose.



Jeune femme sensible dont les émotions sont mises à rude épreuve à chaque fois qu’elle ouvre la porte d’une chambre, comme une nouvelle expérience : une mère qui n’arrive pas à allaiter, un déni de grossesse…, tout en revenant sur son passé de danseuse nue et d’une vie regrettée.



Comment arriver à faire coexister le passé d’une femme épanouie vivant sur les routes avec son amour, faisant face chaque soir aux projecteurs se donnant entièrement au son des violons et à une foule venue l’acclamer, avec le présent d’une mère confrontée aux difficultés émotionnelles. Comment se retrouver seule face à cette vie lorsqu’on a été si bien entourée par le passé, par des compagnons d’exil tous aussi cabossés qu’elle.



Béatrice est blessée dans son âme par la détresse de chacune de ses femmes, par leur histoire et leurs questions, et par la solitude qu’amène la maternité ; ramenant ainsi chaque instant à un drame de sa vie.



Ce roman est tout en justesse, en émotion, le bonheur et la tristesse se côtoient et sont si proche qu’on les mélange parfois. Un récit court qui se lie rapidement certes mais je pense qu’il faut réellement prendre le temps d’en comprendre et ressentir les mots. Le corps de la femme est y mis en valeur dans sa souffrance comme dans sa plénitude.

Une belle découverte en cette rentrée.


Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Chambre 2

Béatrice est auxiliaire de puériculture. Chaque jour, elle visite dans leurs chambres d’hôpital les femmes qui viennent tout juste d’accoucher. Celle de la chambre 2, hospitalisée depuis longtemps déjà, capte tout particulièrement l’attention de Béatrice. Toutes ces (nouvelles) mères ont chacune leur histoire personnelle, et ces fragments d’histoire renvoient Béatrice dans son passé, puis face à ce métier qu’elle ne supporte plus d’exercer. Ce n’est pas elle, ce n’est pas sa vraie vie, juste un semblant de survie dans la société, elle qui sillonnait auparavant les routes, dansant sur la musique jouée par son beau Gabor et ses amis…



Ce qui m’a frappée dans l’écriture de ce roman, c’est la vision qu’a la narratrice de la maternité. Tout ne semble pas "tout beau, tout rose", chaque nouvelle mère possède ses peurs, ses doutes et ses blessures… Même Béatrice, qui s’interroge sur son rôle de mère, sur les épreuves de la vie qu’elle a eu à endurer par le passé, en écho à ce que vivent les femmes qui passent dans son service. De manière sous-jacente, c’est aussi le moyen pour l’auteure de dénoncer, doucement mais sûrement, les conditions de travail liées aux métiers exercés en maternité. Pourquoi le fait elle, me direz-vous (peut-être) ? Comment les situations décrites et la façon dont elles sont vécues ont-elles l’air plus vraies que vrai ? En recherchant plus d’informations sur l’auteure, j’ai découvert qu’elle avait elle-même travaillé en maternité, après avoir passé des années à se produire sur scène, dans le domaine de la musique. Nul doute que son premier roman a pu lui être inspiré par ses propres expériences personnelles.



L’alternance des chapitres, entre vie professionnelle et vie personnelle de Béatrice, font ressortir tout l’enjeu de ce qui se joue dans l’esprit du personnage : un éternel dilemme, appesantie par le poids du présent et du passé, par ce qu’elle est vraiment et qu’elle ne peut exprimer.



Une histoire saisissante, des scènes décrites avec réalisme, des émotions exprimées toute en pudeur et sincérité : telle est la recette de ce roman !
Lien : http://lismoisituveux.wordpr..
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Chambre 2

Je ne sais pas si on peut aimer ce livre si on n'a jamais porté d'enfant. Pour moi qui l'ait fait deux fois, ça a été rude et perturbant de faire connaissance avec l’héroïne. Je ne le regrette pas mais je garde une forme de malaise. Je fais partie de celles qui ont eu la chance que tout se passe bien à la maternité...
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Chambre 2

Au départ, je n’étais guère attirée par ce livre. Mais compte tenu de la masse de commentaires élogieux que l’on rencontre à son sujet sur la blogosphère et dans la presse, j’ai finalement voulu savoir de quoi il retournait.



D’abord, il s’agit d’un livre très personnel tant par le ton que par son sujet, qui touche au plus intime des femmes. L’auteur nous y parle de maternité, puisque son héroïne est à la fois auxiliaire de puériculture dans un hôpital et mère elle-même, et de la capacité qu’un individu peut avoir - ou pas - à entrer dans les cadres sociaux communément admis.



Dans une première vie, Béatrice menait une existence libre et nomade : avec son compagnon violoniste et une petite troupe d’artistes, elle sillonnait les routes d’Europe pour se produire sur scène, où elle dansait nue. La naissance de ses enfants n’a en rien modifié la vie de cette communauté, jusqu’au jour où les contrats ont commencé à se faire plus rares et où Béatrice s’est vu rattrapée par la nécessité d’assurer le minimum vital.



Après une formation, elle a donc fini par enfiler une blouse rose pour se glisser dans la peau d’auxiliaire de puériculture et devenir ainsi «normale».



Aux antipodes de ce qu’elle avait jusqu’alors connu, son existence devient routine. Le rythme et l’organisation du travail sont parfaitement délimités. Elle fait l’expérience de la hiérarchie. Elle est là pour tenir un rôle, et non se comporter en individu ressentant des émotions, ayant un point de vue sur les situations auxquelles elle est confrontée, ayant ou non des affinités avec les femmes qui viennent d’accoucher ou avec ses collègues.

Alors Béatrice se sent comprimée dans sa blouse trop étroite pour contenir ses sentiments, ses indignations ou tout simplement les réflexions qu’elle s’interdit d’exprimer, puisqu’on attend uniquement d’elle qu’elle relaye les directives de l’hôpital et qu’elle exécute les gestes qui relèvent de sa fonction.



Au détour des portraits qu’elle dresse des femmes dont elle est amenée à s’occuper et dont les corps sont meurtris par leur récent accouchement, c’est la douleur de cette expérience que l’auteur nous relate dans un style percutant qui tantôt arrache un rire amer, tantôt inspire un sentiment de compassion.



Les jeunes accouchées qui se succèdent dans le service où elle travaille lui tendent autant de miroirs l’invitant à réfléchir sur sa propre condition de femme et, plus largement, sur celle de toutes les femmes. Comment devient-on mère ? Que se passe-t-il dans le corps et dans la tête d’une femme qui va ou qui vient de mettre au monde un enfant ?

Selon Béatrice, nulle n’est préparée à ce bouleversement. On fait croire aux femmes que devenir mère est facile, naturel, spontané, alors que Béatrice rencontre le plus souvent de la souffrance et de la peur : peur de ne pas savoir s’y prendre, difficulté à allaiter, et surtout, peur de perdre son enfant, car vouloir donner la vie c’est envisager la possibilité de la mort.



Ce livre peut déranger, voire provoquer le rejet, tant le mythe de la jeune mère heureuse et épanouie y est mis à mal.

Pour ma part, je trouve que ce livre a le mérite de pulvériser l’injonction de bonheur que subit toute mère et ce, dans un style personnel et alerte. Le récit de cette femme en souffrance est assez poignant et certains de ses aspects peuvent sans doute trouver un écho dans ce que nombre d’entre nous vivent au quotidien.

Mais il s’agit néanmoins d’une expérience singulière, qui met quasi exclusivement l’accent sur la douleur, sans nuance. Il faut le prendre pour ce qu’il est : le témoignage d’une femme en souffrance, avant tout parce qu’elle s’est vue imposer une vie qui ne correspondait en rien à ses aspirations et qui a ravagé son équilibre personnel et sa cellule familiale.



Un livre intéressant et parfois émouvant, mais qui demande à être lu avec un certain recul. A ne pas mettre entre les mains d’une femme enceinte ou qui vient tout juste d’accoucher !


Lien : http://delphine-olympe.blogs..
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Chambre 2

C'est un regard sur les corps : Béatrice, ex-danseuse nue qui vivait en camion aménagé au gré des spectacles, devenue auxiliaire de puériculture dans une maternité nous livre son regard sur son corps, le corps des danseurs et sur celui des jeunes accouchées. Un regard sur le corps vivant, sur le corps qui donne la vie, mais aussi -on y pense moins souvent- la mort. C'est un regard, le témoignage d'une marginale qui doit remplir un rôle nouveau comme auxiliaire de puériculture. Les chapitres alternent entre sa vie d'avant, de danseuse amoureuse de Gabor, dans une marginale et épanouie et sa fonction actuelle auprès des mères, des bébés, fonction qui ne lui va pas et organisation qu'elle dénonce. C'est un récit fort et touchant. Il y est question des propres maternités de Béatrice: 3 dont une fausse couche à trois mois, ils placeront le foetus dans une boîte en carton qu'ils iront enterrer au père Lachaise. On assiste au suicide choisi de Pierre et Pierre, début de l'enfer pour la troupe. C'est un récit plein de sensibilité, avec beaucoup de vérités. Une belle découverte. Je ne savais pas qu'il s'agissait du livre qui a inspiré Voir le jour dans lequel la dénonciation des conditions de travail en maternité est une évidence. A regarder: le discours de l'auteure lors de la remise du prix du livre Fnac. (dans les liens babelio)
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Chambre 2

Difficile pour Béatrice de troquer sa "tenue" de danseuse nue contre la blouse de l'auxiliaire de puériculture.

Difficile de devenir "normale" après une vie de bohème et de liberté.

Difficile de faire face à l'histoire de ses femmes dans leur chambre de maternité, parce que ce moment si intense et violent où une femme devient mère peut être extrêmement douloureux.

Difficile de trouver sa place dans cet univers là quand on est hypersensible et fragile.



Et ça a été difficile d'affronter cette image de la maternité pour moi qui en ai une vision si merveilleuse et sans doute idyllique.

J'ai d'abord trouvé ce livre extrêmement dérangeant.

Puis peu à peu je me suis attachée à Béatrice, avec sa fragilité, son histoire, sa vie d'avant que toutes ces rencontres raniment, sa tentative désespérée de rentrer dans le rang et où elle se retrouve terriblement désarmée face à la souffrance.



Un livre dont on ne ressort pas indemne.



http://leslivresdechris.blogspot.com/2013/09/chambre-2-de-julie-bonnie.html
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Chambre 2

La chambre 2, c'est celle où tout commence : la vie, la mort, le souvenir. Celui de ces femmes qui souffrent, dans leurs corps et dans leurs âmes, qui se donnent et s'abandonnent. Un endroit de solitude et d'attente, où la puéricultrice, maillon de la chaîne, se perd à son tour, entre confiance et folie. Un hymne au corps des femmes et à ses souffrances porté par une très belle écriture, fluide, fine et efficace.

Une jolie plume pour un premier roman poignant et terrifiant à plus d'un titre. Une oeuvre souvent difficile mais qui se pare de moments de grâce sublimes. A découvrir !
Lien : http://art-enciel.over-blog...
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Chambre 2

pfiouuu comment critiquer ce petit roman, "chambre 2", de moins de 200 pages qui est le premier roman de Julie Bonnie. Compliqué... à plusieurs titres.

Tout d'abord par la violence ressentie au travers de certaines pages. Ça met limite mal à l'aise et surtout ça fait l'effet d'un coup de fusil!

Certains passages sont d'ailleurs glaçants - la mort de Pierre et Pierre, la fin de vie de l'occupante de la Chambre 2, la perte de Jesus le deuxieme enfant de Béatrice...



Puis par le sujet: la maternité et tout ce qui transite autour: les joies, les peines, les "il parait que..", "c'est mieux de...". L'auteur produit un récit souvent émouvant et qui dépeint de manière très convaincante la vie d'une auxiliaire puéricultrice.

Prendre du recul tout en restant femme, et donc en ayant vécu ce que vos patientes vivent. Rester professionnelle tout en ressentant parfaitement leurs craintes ou leurs espérances.

C'est narré sans superflux, sans propos mielleux et souvent de manière convaincante.



Enfin par le choix de l'auteur de l'agencement de son livre: alterner l'avancement dans les chambres, qui propose un cas différent, et la vie même de Béatrice. La j'avoue que j'ai été un peu moins convaincu. Un ordre chronologique ne m'aurait pas déplu.

Heureusement les chapitres sont très courts, ce qui fait que le dynamisme du livre empêche de trop perdre la trame.



Il n’empêche ce premier roman sur le corps de la femme (l'accouchement, la danse nue, ...) est une réussite et je vous encourage à le lire. Il ne vous prendra pas beaucoup de temps tellement il se dévore rapidement. Mais il ne vous laissera pas indemne en refermant la dernière page.



3/5

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