Citations de Julie Marcotte (45)
Notre façon d'affronter la vie dépend de l'angle sous lequel on choisit de regarder les évènements. On peut voir de l'opportunité dans une injustice. On peut trouver de la force dans nos malheurs (...) Et la vie, le simple don de la vie aura pris beaucoup, beaucoup de valeur avec les épreuves.
L'amour c'est se consacrer à quelqu'un,même si cela implique de mettre quelques rêves, habitudes, lubies ou envies de côté pendant un moment. Et recevoir en retour la présence inébranlable de l'autre à travers les hauts et les bas de la vie.
Je ne changerai pas le monde, d'accord. Mais j'aurais au moins fait tout ce qui était en mon pouvoir
Leur attitude m'irrite et me donne envie de leur botter le derrière! Mais je sais que c'est un combat perdu d'avance? Un de ces combats que j'ai appris à mettre de côté.
Quand le rideau tombe, quand le spectacle est fini, que l'autre n'est plus parfait, plusieurs couples se séparent. Pourtant le plus beau est à venir: c'est à ce moment précis que l'amour entre en jeu.
Les problèmes, c’est comme les orages, ça finit toujours par passer.
Nos vies sont pleines d’orages imprévisibles.
Tellement d’eau a coulé sous nos ponts depuis le début de l’année. L’eau qui transforme, l’eau qui nettoie. L’eau qui emporte les petites peurs de l’enfance et fait gronder en nous de nouvelles terreurs. L’eau qui nous berce, l’eau qui nous blesse.
Le dernier parcours ne sera pas un grand droit, mais plutôt un cent mètres haies, avec des sauts à faire et des obstacles à enjamber sans reprendre son souffle.
Je prends toujours plein de précautions pour que ça n’arrive pas. Je ne fais pratiquement pas de câlins, je m’assure de n’être jamais seul avec un enfant… C’est débile, tous ces soupçons qui pèsent sur nous, les enseignants au primaire !
– Grilled cheese ! annonce-t-il.
Les enfants se précipitent aussitôt en hurlant leur bonheur.
Les merveilles de l’enfance. Se permettre autant de joie pour deux morceaux de pain et une tranche de fromage…
La vie est une succession de choix, une parade de priorités qui s’affrontent. Un canevas blanc qu’on remplit, qu’on efface, qu’on reconstruit.
C’est fou comme ne pas avoir le temps devient une notion relative. Quand on travaille à temps plein, on pense être les seuls à n’avoir le temps de rien. Pourtant, une fois à la maison, je me rends compte que je cours aussi après les minutes. J’ai meublé mon temps de choses qui me paraissent importantes et que je m’oblige à accomplir.
Plusieurs enfants doivent essayer nombre de molécules avant de trouver une pilule et un dosage qui leur conviennent. Certains ont des sautes d’humeur étranges, perdent l’appétit ou le sommeil. Lui semble épargné par tous les inconvénients. Il est différent, mais pas trop. On reconnaît son esprit vif, ses réponses franches et sa créativité. Seulement, il se contrôle tellement mieux.
Entre les contes, les cartes et les bricolages de Noël, les périodes de mathématiques paraissent presque une torture aux enfants, qui sentent le congé venir à plein nez. C’est la dernière semaine. Je consens à les laisser jouer davantage, mais il reste qu’ils sont quand même là pour apprendre ! On fait des régularités avec les guirlandes de Noël, on mesure le sapin de la classe, on compte les cadeaux préparés par les lutins. Malgré tout, les élèves se découragent vite et les apprentissages me paraissent en suspens.
Un homme qui a choisi, à force de s’y frotter, d’accepter l’inacceptable plutôt que de se battre contre lui.
Sa vie est remplie de petits rituels qui, pour être franche, ne me dérangent pas du tout ! Mais le forcer à faire comme tout le monde serait le faire atterrir douloureusement dans un univers qui risque de le brusquer. Et où la pression serait grande.
La dolce vita, ce n’est pas donné à tout le monde.
Aujourd’hui, pour clore nos discussions sur les différences, nous faisons une activité sur les superpouvoirs des paroles. Celles qui blessent, celles qui font grandir. Celles qui font naître des rêves, celles qui font naître des peurs… Les enfants me rapportent à tour de rôle des propos qu’on leur a déjà tenus et qui ont eu du pouvoir sur eux. Ils fabriqueront ensuite des affiches avec ces paroles marquantes, qui nous serviront à produire un court montage vidéo.
Ce n’est pas que je n’aime pas les enfants aux besoins particuliers, seulement que mes expériences précédentes m’ont appris à me méfier ; habituellement, je me sens rapidement impuissante et dépassée. Comme les intégrations se font la plupart du temps sans soutien, c’est presque impossible de bien s’occuper de ces petits trésors qu’on nous confie. Et je déteste sentir que je ne donne pas à un enfant l’attention et les soins dont il a besoin.