Citations de K. A. Tucker (315)
Ça me plait. Je me sens en sécurité avec lui, ce qui, en revanche, me terrorise.
Je me demande ce qu'il fait en ce moment. S'il est dans le club ou dans son bureau.
S'il pense à moi.
Si je lui manque.
S'il a déjà tourné la page.
Je croyais n'avoir peur de rien, cependant je crois que j'ai peur de Charlie.
Enfin, pas peur d'elle.
Peur de l'avoir.
Et de la perdre.
Mais le Caïn que j'ai découvert hier soir n'est rien de cela. Ce Caïn-là est passionné, doux et, hélas, il a le pouvoir de me captiver.
Il m'embrasse avec une intensité torride, comme s'il attendait à faire ça depuis toujours et qu'il lui faudrait attendre une éternité avant de pouvoir m'embrasser de nouveau. Je ne peux ignorer les tremblements de son corps.
Caïn tremble.
Notre petit jeu n'en est plus un, et je ne sus pas sûre que ça me plaise.
Puis, aussi brusquement qu'il l'avait commencé, Caïn met soudain fin au baiser.
Elle danse comme Penny.
Elle a le même style, la même grâce, la même classe.
Elle danse les yeux fermés, le même sourire triste sur les lèvres. Comme si elle avait un secret. Comme si son esprit était ailleurs, comme si elle rêvait d'être n'importe où sauf sur scène.
- Ces choses-là ne devraient pas arriver.
Et il a raison, ces choses-là ne devraient pas arriver. Lizzy n'aurait pas dû être là, point barre. Si je ne l'avais pas abandonnée, si je ne l'avais pas foutue dehors, elle ne l'aurait pas été.
J'aurai pu la sauver.
Mais j'arrive trop tard.
- Je te rends ta liberté ce soir Ashton. Alors prends-la, putain. Je ne regrette pas une seule seconde.
Quand il me prend et me retourne pour me mettre sur le dos.
Quand il glisse dans mon corps, sans hésiter.
Quand je crie, prise d'une douleur furtive.
Et surtout quand il réclame sa liberté.
Et qu'il me redonne en partie la mienne.
- J'imagine que c'est encore quelque chose que tu fais pour la première fois, et avec moi, murmure-t-il.
Et je ne l'oublierai jamais.
Il m'embrasse le nez avec légèreté, puis passe sa main sur ma jupe pour la remettre en place. Il inspecte son corps, e je l'entends dire d'un ton amusé :
- Moi aussi.
Lorsqu'il découvre mon expression confuse, il se met à rire.
- C'est la première fois que ça m'arrive.
Mes yeux s'entrouvrent sous le choc, mes yeux descendent sur sa cuisse. Il se met alors à rigoler de plus belle.
- Tu es la fille que je veux pour la vie.
Ses mains se détachent de mon corps, et il se retourne. Mon cœur bat la chamade et je reste là, le regardant marcher calmement vers la table pour attraper sa veste.
Puis il s'approche de la porte et s'en va.
Curieuse de savoir ce que son petit mot dit, je le déplie.
La seule chose que je regrette, c'est que cette nuit ait pris fin. C'est moi qui suis jaloux. Terriblement jaloux.
- Comment fait-on pour découvrir la meilleure façon de vivre sa vie ?
Un silence s'installe. La pause est si longue que je vérifie l'écran de mon téléphone pour voir si l'appel est encore en cours.
- En essayant et en se trompant, Livie. C'est la seule façon pour le découvrir.
- Je tente de t'expliquer que...
Il marque une pause, la bouche ouverte, prêt à dire quelque chose, une expression pensive sur le visage.
-... que le moment est venu pour toi de découvrir qui tu es vraiment.
Elle parcourt le reste des photos jusqu'à en trouver une du résultat final : Livie Girl, dans une délicate écriture calligraphiée entre mes omoplates. Il ne fait pas plus de dix centimètres. Maintenant que le choc est passé, je suis contente de le voir. J’acquiesce :
- Très jolie.
Et je me demande si mon père l'aurait aimé aussi.
- Papa l'aurait adoré, ajoute Kacey.
De nouvelles larmes jaillissent tandis que je comprends ce qui est en train de se passer.
Trent est en train de me dire au revoir.
- J'espère qu'un jour tu tourneras la page sur toute cette histoire, Kacey. Et que quelqu'un te fera rire de nouveau. Tu as un rire divin, Kacey.
- Non, je murmure soudain, fronçant les sourcils. Non !
Elle s'étouffe ; la rage qui la guidait se dissipe, la laissant vidée et malheureux.
- Je n'arrête pas de te perdre et j'en peux plus !
Ses paroles me font l'effet d'un marteau s'abattant sur ma poitrine.
Je pensais que mon cœur était brisé, mais il ne l'était pas.
Pas complétement.
Moi : Un seul petit message, c'est pas de la torture.
Trent : C'est pas seulement ton dernier message.
Moi : Eh ben, reviens alors.
Trent : Non, je t'ai dit qu'on prenait notre temps.
Moi : T'as enfreint ta propre règle avec ton petit jeu l'autre jour. Si l'on en croit notre bonne vieille Bible, on est un vieux couple marié.
- Dix petites inspirations, je murmure.
Elle fronce les sourcils.
- Pardon ?
"Dix petites inspirations. Saisis-les. Sens-les. Aime-les."
Mes lèvres effleurent le coin de sa bouche. Il tourne la tête vers moi, surpris. Mais sa surprise ne dire qu'un instant, puis il couvre ma bouche de la sienne. Il m'embrasse tendrement ; sa main me prend sous le menton pour me tourner la tête, et il tire mes genoux pour me rapprocher de lui. J'ai le souffle momentanément coupé lorsque sa langue caresse mes lèvres puis pénètre entièrement dans ma bouche, me lassant en état de choc. Je ne peux me retenir de le toucher et mes doigts se posent sur son torse.
Lorsque j'ouvre les yeux le lundi matin, j'ai l'impression d'avoir été frappée par la foudre. Mais ce n'est pas à cause d'un énième cauchemar.
Car je n'en ai pas eu.
Et ça n'arrive jamais. En quatre ans, ce n'est jamais arrivé. Je ne sais pas quoi en penser, mais je me sens... libre.
C'est alors que je me souviens de mon rancart avec Trent ce soir-là. Et tout le reste est oublié.