K. A. Tucker

Je sais qu'il y a encore une chose que vous me cachez, et je me bats contre cette attirance constante et douloureuse qui me tire vers vous. Je me bats et je perds.

- Et si ça ne se passait pas bien ?
- Eh bien..., je soupire, dis-toi que je suis là pour toi. Je sais que ce n'est pas la même chose, mais sache que je serai toujours là
- Tu as raison, ce n'est pas la même chose..
Il me serre dans ses bras et je savoure la sensation de son corps chaud, puissant et vivant. Brett est à moi.
- ... C'est beaucoup mieux.

— Tu n'as pas ramené des en-cas ? Genre un peu de bœuf séché d'Ethel ?
— Du bœuf séché ? dit Mabel, d'un air circonspect. Mais on ne fait pas de bœuf séché dans les villages. Ils n'ont même pas de vaches !
Papa fait la grimace et mon estomac se révulse.
— Jonah... Qu'est-ce que tu m'as fait manger ?

— Grâce à moi, vous pourrez avoir une chance de vous envoyez en l'air, maintenant. Du moins, tant que vous la fermez.
Il me décoche un rictus qui m'assèche la gorge.
— Enfin, Calla, pensez-vous vraiment que je rencontre des difficultés dans ce domaine ?
— Je parle de séduire des personnes avec des jambes, pas des pattes.

— Il me doit une fière chandelle. Grâce à moi, les gens vont enfin voir son visage.
Son front se plisse de curiosité.
— Et c'est une bonne chose, ça ?
— Comme ça, il y a moins de chance qu'on le capture pour l'embarquer au zoo.

Jonah ouvre la portière côté passager et la garde ouverte pour moi.
— Tiens ? Vous avez quelques manières finalement, dis-je en prenant place.
— Normalement je les réserve aux dames, mais je fais une exception pour vous.
Là-dessus, il claque la portière, me coulant toute chance de répliquer.

— Si vous n'êtes pas sortie de là dans cinq minutes, j'entre, je vous jette sur mon épaule et je vous embarque.
— Vous n'oseriez pas !
En retour, il m'adresse un petit sourire coquin.
— On parie ? Et pour info, même si vous êtes nue, ça ne m'arrêtera pas, précise-t-il en pressant un bouton sur le côté de sa montre.
— Vous me chronométrez ?
— Cinq minutes. Je vous attends dans la camionnette.

Jonah me toise sévèrement, détaillant attentivement chaque trait de mon visage.
— Jonah ?
Il me fixe longuement et prend enfin la parole :
— Alors c'est à ça que vous ressemblez sans toutes vos merdes sur le visage ?

— D'accord, vous aimez les blondes avec de belles jambes. Quelle surprise ! Mais voudriez-vous bien vous concentrer sur les photos, maintenant ?
— Mais cette jupe est ras la salle de jeux !
— Jonah !

Je tâche d'ignorer deux adolescents d'environ seize ans qui me matent en buvant leurs sodas. Je râle dans ma barbe :
— En tout cas, s'il y a un truc que vous aimez plus que la météo par ici, c'est dévisager les gens...
— Il faut les comprendre, ils n'avaient encore jamais vu de Barbie en chair et en os.
Je fronce les sourcils, outrée. Pardon ?
— Je ne suis pas une Barbie, d'accord ?
— Vraiment ? fait-il, en me décochant un regard amusé. Faux cheveux, faux sourire, faux ongles...
Puis après un rapide coup d'œil en direction de ma poitrine, il ajoute :
— Y a-t-il quoi que ce soit d'authentique chez vous ?
J'en reste bouche bée. On ne m'avait encore jamais fait une remarque pareille. Mes seins sont tout juste dans la moyenne. Je m'emporte :
— Ils sont vrais !

— Si pour Bobby vous êtes un charmeur, je me demande ce qu'elle considère comme un trouduc ?
— Tournez la tête et vous verrez.
Je suis le mouvement de son menton : une fenêtre avec mon reflet dedans. Il faut bien l'admettre, il a le sens de la répartie.

J'ai déjà vécu ça. Et la seule façon de tourner la page, c'est d'oublier et d'avancer.

- Je ne te déteste pas, Kacey. Je ne pourrai jamais te détester. Confie-moi ton cœur, Kacey. Je prendrai tout ce qui vient avec.

Si je suis le nuage noir qui apporte la pluie, Livie est le rayon de soleil frayant son chemin pour dissiper l'orage.

- J'ai envie de te faire sourire. Pour de vrai. Sans arrêt. On va aller au resto, au cinéma, à la plage. On ira faire du parapente ou du saut à l'élastique ; tout ce que tu veux. Tout ce qui te fera rire et sourire davantage.
Ses mains jouent avec ma lèvre.
- Laisse-moi te faire sourire.  

Je ne « tombe » pas amoureuse de brett. Je plonge.

- Quand je suis rentré chez moi le soir de notre rencontre, j’ai dit à mes parents que j’étais fou amoureux de la femme qui m’avait sauvé la vie.

Je ne peux pas en vouloir aux gens de toujours faire passer la beauté en premier. J’ai fait pareil. Mais il y a bien plus que la beauté qui compte chez cet homme.

J’ai retrouvé cette partie de ma personnalité que j’avais perdue en chemin,recouvrant la possibilité de rêver. La maison en pain d’épice est également devenue mon rêve.

Dès qu’il m’a pris dans ses bras, j’ai eu envie de rester dans ma chambre avec lui pour toujours.