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4.37/5 (sur 54 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Eugene, Oregon , le 02/09/1951
Biographie :

Kai Bird est un historien américain, connu pour ses biographies de personnalités politiques américaines.

Son père fut un officier travaillant pour le Service aux Affaires étrangères, Kai passa sa jeunesse à Jérusalem, Beyrouth, Dhahran, Le Caire et Mumbai.

Il compléta ses études secondaires en 1969 à la Kodaikanal International School à Tamil Nadu, en Inde du Sud. Il obtint un BA du Carleton College en 1973 et un mastère en journalisme de l'Université Northwestern en 1975.

En 2005, Martin J. Sherwin et Kai Bird publièrent "Robert Oppenheimer : Triomphe et tragédie d'un génie" ("American Prometheus: The Triumph and Tragedy of J. Robert Oppenheimer"), une biographie de physicien américain Robert Oppenheimer (1904-1967).

Pour cet ouvrage, ils reçurent le National Book Critics Circle Award pour une biographie en 2005, le prix Pulitzer de la biographie ou de l'autobiographie en 2006 et le Duff Cooper Prize en 2008.

Le livre a été adapté au cinéma sous le titre "Oppenheimer", écrit, produit et réalisé par Christopher Nolan en 2023, avec Cillian Murphy dans le rôle de Robert Oppenheimer.

Kai Bird vit à New York avec sa femme Susan Goldmark, ancienne directrice nationale de la Banque mondiale, et leur fils.

site officiel : https://kaibird.com/
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Essayer d’être heureux,
c’est essayer de construire une machine
sans autre spécification que de tourner sans bruit.

Robert Oppenheimer, 24 octobre 1929
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Oppenheimer se démène pour qu'on comprenne la profonde inquiétude de ses collègues face à l'avenir. À la fin septembre il fait savoir au sous-secrétaire d'Etat Dean Acheson que la plupart des scientifiques du projet Manhattan ne sont pas du tout disposés à continuer leur travail sur des armes - et « pas seulement pour mettre au point une superbombe, mais n'importe quelle bombe ». Après Hiroshima et la fin de la guerre, un tel ouvrage est jugé « contraire aux commandements de leur cœur et de leur esprit ». Et comme il le cingle à un journaliste, il était scientifique, pas « fabricant d'armes ».
Tous ses homologues, bien sûr, ne sont pas de cet avis. Edward Teller en est encore à faire l'article de la « Super » à quiconque a assez de patience pour l'écouter.
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Derrière les barbelés, Los Alamos se transforme en communauté autonome de scientifiques, financée et protégée par l’armée américaine. […] Les lieux ont tout d’un camp militaire qu’on aurait mixé à une station de sports d’hiver. Juste avant son arrivée, Robert Wilson avait terminé la lecture de La Montagne magique de Thomas Mann et, parfois, aura l’impression d’avoir été transporté dans ce domaine merveilleux.
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Personne ne peut savoir quelle aurait été la réaction d’Oppenheimer s’il avait appris qu’à la veille du bombardement d’Hiroshima, le président [Truman] savait que les Japonais « cherchaient la paix » et que le recours militaire aux bombes atomiques sur les villes tenait de l’option et non de la nécessité pour que la guerre se termine en août. Par contre, ce dont nous sommes certains, c’est qu’après la guerre, il jugera avoir été trompé et fera de cette conviction un pense-bête pour ne pas oublier l’obligation qui était désormais la sienne : se montrer sceptique face aux allégations des hommes d’État.
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J'ai l'impression d'avoir du sang sur les mains.

Si les armes atomiques doivent s'ajouter aux arsenaux des nations en guerre ou aux arsenaux des nations qui se préparent à la guerre, alors un jour viendra
où l'humanité maudira les noms de Los Alamos et d'Hiroshima.

Robert Oppenheimer, 16 octobre 1945
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Il [Oppenheimer] en est maintenant persuadé : un recours militaire à la bombe dans « cette » guerre a de quoi faire disparaître « toutes » les guerres. Comme Oppenheimer va l’expliquer, certains de ses collègues sont convaincus que larguer rapidement la bombe aurait de quoi « améliorer » les perspectives internationales, dans le sens de la focalisation sur la prévention de la guerre plutôt que sur l’élimination de cette arme spécifique.
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La guerre à cet effet, elle pousse des hommes civilisés à envisager ce qui était autrefois impensable.
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Morrison avait atterri à Hiroshima à peine un mois après la livraison mortelle de l'Enola Gay. « Pratiquement tout le monde dans les rues sur près d'un kilomètre à la ronde, fut instantanément et gravement brûlé par la chaleur de la bombe, explique Morrison. Les effets ont été immédiats et étranges. Ils [les Japonais] nous ont parlé de personnes qui portaient des vêtements rayés et dont la peau fut brûlée en bandes. [...] Nombreux ont cru avoir eu de la chance lorsqu’ils sont sortis en rampant des ruines de leurs maisons pour ne se trouver que des blessures légères. Mais ils sont morts quand même. Des jours ou des semaines plus tard, à cause de la puissance du rayonnement généré au moment de l'explosion. »
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Lorsqu’il aura passé davantage de temps en sa compagnie, Lilienthal va tout bonnement s'extasier : « Il (Oppenheimer] vaut la peine de vivre toute une vie rien que pour savoir que l'humanité est capable de produire un tel être. »
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Plus tard, Oppenheimer déclarera qu'à la vue du champignon atomique s'élevant dans les cieux au-dessus de Point Zero, il se serait souvenu de strophes de la Gita. Dans un documentaire télévisé de la NBC en 1965, il déclare : « Nous savions que le monde ne serait plus le même. Quelques-uns ont ri, d'autres ont pleuré. Mais la plupart des gens sont restés silencieux. Je me suis souvenu de la phrase tirée des écritures hindoues, la Bhagavad-Gita ; Vishnu essaie de persuader le prince de faire son devoir et, pour l'impressionner, apparaît devant lui avec ses bras multiples et lui dit : "Maintenant, je suis devenu la mort, le destructeur des mondes." Je suppose que nous avons tous pensé cela, d'une manière ou d'une autre. »
Qu'importe ce qui a pu passer par la tête d'Oppenheimer, il est certain que les hommes qui l'entouraient furent pris d'une euphorie totale. Une humeur que Laurence décrit dans sa dépêche : « Le grand boom s'est produit environ 100 secondes après le grand flash - le premier cri d'un monde nouveau-né. Il a donné vie aux silhouettes silencieuses et immobiles, leur a donné une voix. Une clameur a rempli l'air. Les petits groupes qui jusqu'alors étaient restés cachés dans la terre comme des plantes du désert se mirent à danser. » Une danse qui ne dure que quelques secondes, puis les poignées de main se multiplient, rapporte Laurence, les hommes « se tapent dans le dos, rien comme des enfants heureux ». Kistiakowsky, qui avait été projeté au sol par l'explosion, prendra Oppie dans ses bras et lui réclamera gaiement ses dix dollars. Oppie sort alors son portefeuille vide et demande à Kisty de patienter. (De retour à Los Alamos, Oppie fera toute une cérémonie pour offrir à Kistiakowsky un billet de dix dollars signé de son nom.)
Avant de quitter le centre de contrôle, Oppenheimer va se retourner pour serrer la main de Ken Bainbridge, qui le fixe et murmure* :
« Et voilà, on est tous des fils de pute.» De retour au camp de base, Oppie lèvera un verre de brandy avec son frère et le général Farrell.
Puis, selon un historien, téléphonera à Los Alamos pour demander à sa secrétaire de transmettre un message à Kitty : « Dites-lui qu'elle peut changer les draps. »
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