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4.79/5 (sur 12 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Saint-Omer , le 02/01/1979
Biographie :

Karine DERAEDT vit dans un petit village du Nord de la France. Mère de trois enfants, elle exerce le métier d’éducatrice. En 2022, elle s’est accordée une année sabbatique pour écrire son premier roman "Dix chocolats" et quelques nouvelles qui ont été primées lors de concours littéraires.
« Cette histoire me vient des tripes, son écriture répond à un besoin viscéral de déverser des mots qui, depuis des années, attendaient l’ouverture des vannes ».
Retrouvez la sur : www.karine-deraedt.fr


Source : l'auteure
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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Laure.

Un prénom, un personnage, une personne que je n’oublierai jamais.
L’existence de cette femme est l’exemple de ce qu’est l’abandon parental, l’absence de sentiments envers ses enfants, de la maltraitance tant physique que psychologique.

Mais c’est aussi la vie d’une jeune fille battante, qui a réussi à se sortir du piège familial, sans toutefois, malheureusement ne pas échapper à la dépression et à un placement en hôpital psychiatrique.

Quant on sait que ces écrits sont de l’auto-fiction (Karine DERAEDT, l’autrice, a donc vécu certaines de ces passages), on ne peut qu’avoir de l’empathie pour Laure, mais aussi pour son plus jeune frère Alexandre, ayant lui aussi subi les mêmes sévices durant son enfance et adolescence.

Car tous les deux ont le même père. Un homme de la base. Un ouvrier qui ne cesse de répéter que la sueur du travail ne se gagne qu’avec les mains et pas le cerveau.

Un homme dont les seuls contacts physiques avec ses enfants sont les gifles, les coups de pieds et j’en passe. Un paternel dont les seuls mots adressés à ses mômes ne sont qu’insultes, ordres ou humiliations, même en public.
Ce géniteur qui les empêchera son frère et elle d’évoluer intellectuellement et socialement en les privant de tout et en les dénigrant constamment.
Ce père qui aura toujours l’ascendant sur Laure même quand cette dernière aura acquis une certaine indépendance lorsqu’elle deviendra adulte. Même en dehors du cercle familial, l’ombre du paternel et de ses menaces sera toujours présente et oppressante.

Et la mère de Laure dans tout çà? Ben rien.
Elle “subit” sa vie avec son mari.
Malgré qu’il ne l’a jamais frappée, elle n’a jamais défendu ses enfants et les a aussi lâchement abandonnés d’affections et de réconfort.

Nous suivons donc dans cette dramatique histoire la descente en enfer psychologique de Laure qui, pensant avoir réussi à couper le cordon avec sa famille, à l’âge de ses 28 ans, craque complètement et s’en va “se reposer” quelques semaines dans un HP.

Un homme dont les seuls contacts physiques avec ses enfants sont les gifles, les coups de pieds et j’en passe. Un paternel dont les seuls mots adressés à ses mômes ne sont qu’insultes, ordres ou humiliations, même en public.
Ce géniteur qui les empêchera son frère et elle d’évoluer intellectuellement et socialement en les privant de tout et en les dénigrant constamment.
Ce père qui aura toujours l’ascendant sur Laure même quand cette dernière aura acquis une certaine indépendance lorsqu’elle deviendra adulte. Même en dehors du cercle familial, l’ombre du paternel et de ses menaces sera toujours présente et oppressante.

Et la mère de Laure dans tout çà? Ben rien.
Elle “subit” sa vie avec son mari.
Malgré qu’il ne l’a jamais frappée, elle n’a jamais défendu ses enfants et les a aussi lâchement abandonnés d’affections et de réconfort.

Nous suivons donc dans cette dramatique histoire la descente en enfer psychologique de Laure qui, pensant avoir réussi à couper le cordon avec sa famille, à l’âge de ses 28 ans, craque complètement et s’en va “se reposer” quelques semaines dans un HP.

Hôpital qui se révélera être un lieu de quiétude pour elle où grâce à sa thérapeute elle trouvera des clés sur le mystère de son état psychique à ce moment-là. On y découvre aussi un peu le quotidien interessant
de la vie là-bas avec les différents ateliers et les relations patients/thérapeutes ou patients/patients

Ce roman de Karine DERAEDT est un des livres les plus durs émotionnellement que j’ai parcourus.

Il y a des scènes de violences physiques ou d’humiliations inhumaines qui sont d’une force que vous avez les tripes qui vous remontent.
C’est difficile, on ressent autant de douleurs que les protagonistes et on a une rage qui se réveille en nous contre ce “père” immonde et de cette “mère” détachée affectivement.

Le style est franc, direct, on reçoit des crochets, des uppercuts dans le coeur ou le ventre. C’est une écriture de vie, mais sans tabous et sans retenue que Karine nous offre.
Les chapitres entre le passé et le séjour en HP se croisent, mais les flash back ne sont pas gênants du tout. Les titres des chapitres sont toujours en rapport avec la violence subie, ce qui nous maintient dans l’angoisse permanente vécue par Laure.

Ce primo-roman est pour moi un énorme coup de cœur car ses mots me parlent pour tant de choses personnelles, mais aussi parce qu’il parle de ces douleurs invisibles, ces fêlures affectives que certains de nous avons dans la tête.

Ce passé si lourd à porter, ces constructions et reconstructions sans cesse obligées que notre mécanisme psychique effectue pour que nous soyons un minimum vivant en société et pour que nous essayons d’être “nous” malgré les oppressions de nos proches, même s’ils ne sont pas toujours présents près de nous.

Laure est une victime, une enfant délaissée, violentée et humiliée, devenue une jeune femme dépressive en total questionnement sur le fait qu’elle soit la réelle cause de ses malheurs.
Mais elle est aussi une guerrière, une résiliente qui veut absolument sans sortir tout en voulant savoir pourquoi.

Merci à Karine pour ce livre si intense, si fort, si dur et complexe, mais pourtant si lumineux et plein d’espoir.
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Le temps et l'énergie nécessaires à la réparation de l'estime de soi sont disproportionnés, comparés aux quelques secondes ou quelques mots qui permettent de la pulvériser.
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Je sais qu'une jambe cassée inspire plus de compassion qu'une dépression, que les maux du corps sont mieux admis que ceux de l'âme.
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Ainsi, commence la vie d’une erreur, d’une malchance, d’une vicissitude, d’une tuile, d’un
aléa, d’un dérangement, d’une poisse. Je me demande si tous les bébés accidentels dans mon genre,
finissent dans une poubelle. L’amour parental est parfois moins beau, plus éphémère, moins
tangible qu’un coït furtif et adolescent, au détour d’un sous-bois, au printemps
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Un vrai coup de coeur, j’ai adoré ce livre.
L’auteur nous emmène dès les début dans sa vie et son enfance difficile.
Un roman addictif que je recommande , c’est une belle découverte et je vous invite vraiment à le découvrir à votre tour.
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Pourquoi les adultes ne peuvent-ils pas s’empêcher de toujours nous offrir des occasions de les décevoir ?
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