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Critiques de Karolina Ramqvist (26)
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La femme ourse

Une femme écrivain découvre par hasard le destin d’une jeune française qui, en 1542, a été abandonnée enceinte sur une île de l’Atlantique nord, et elle se passionne pour ce fait.

Elle va donc entreprendre des recherches poussées sur cette histoire, à la fois dans des livres, mais aussi en se rendant en France, sur les lieux où vivait cette Marguerite de la Rocque il y a 500 ans.

L’intrigue de départ me tentait, mais j’ai été très déçue par cette lecture, à la fois à cause des réflexions de cette écrivain que j’ai trouvé très centrée sur elle-même et sa difficulté à concilier sa vie de maman de trois enfants et son travail d’écrivain, mais aussi à cause des longueurs interminables qui ponctuent le roman et surtout parce qu’au final, on ne saura presque rien de l’histoire de Marguerite.

J’étais moi aussi intéressée par l’histoire de cette jeune femme abandonnée sur une île et j’aurais aimée apprendre comment elle avait survécu pendant 2 ans toute seule, mais on ne saura rien ou presque à ce sujet.

L’auteure raconte surtout l’obsession et le travail de recherche de l’écrivain, mais cela m’a semblé répétitif et au final, pas très intéressant car elle n’a que très peu de source pour découvrir ce qu’a vécu cette jeune femme, et sa vie a elle et ses soucis de maman qui se pose des questions sur des sujets comme les règles, la grossesse ou la maternité ne m’ont pas passionnées du tout, loin de là.

Lecture très décevante donc, puisque le sujet principal n'est qu'effleuré et que j'ai eu l'impression que l'auteure brassait beaucoup de vent pour rien.

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La femme ourse

Lorsqu'elle découvre par hasard l'histoire de Marguerite de la Rocque, Karolina Ramqvist fait le choix d’adopter le ton de l’autofiction pour décrire sa fascination pour cette histoire vraie et sa difficulté à la raconter. Le roman traite surtout de l'impossibilité de raconter cette histoire , des questionnements qui la hantent, de l'obsession qui la dévore, des sacrifices auxquels elle consent.

Le problème vient surtout du fait qu'elle s'identifie à son personnage, en tant que femme essentiellement, en particulier à travers des expériences corporelles , comme les menstruations, la sexualité, la grossesse, l’accouchement et la maternité.

Le destin de Marguerite est certes fascinant. Elle est abandonnée sur une île déserte avec sa servante et son amant , sans doute pour avoir convole avec celui-ci lors de la navigation. Elle perd rapidement ses partenaires ainsi que le bébé qu'elle met au monde, et survit seule pendant 2 ans.

Ce qui passionne et perturbe notre écrivaine, c'est bien sûr la difficulté de trouver des sources fiables et le laborieux travail d'enquête qui vampirise les auteurs de romans "historiques". Elle se rend sur les sites français de la Renaissance, en compagnie de sa fille aînée, comme pour se déculpabiliser d'être à ce point absorbée par son livre. Car la maternité est aussi au cœur de son parcours et de ses interrogations, comment écrire et être mère simultanément...

Certes, le roman est un peu lent lorsque l'auteure laisse libre cours à ses doutes, mais des incursions régulières dans l'histoire de Marguerite nous font oublier les lenteurs.
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La femme ourse

Definitely one of the best non-fiction books I’ve read this year.



Karolina Ramqvist hears the story of Marguerite de la Rocque from a friend. She starts researching her life, trying to piece together what happened to the young woman. Marguerite’s life is shrouded in mystery. There are very few known historical facts about her. She accompanied her tutor, Jean-François de La Rocque de Roberval, on his expedition to the New World. Subsequently, she was abandoned (whilst pregnant) on The Isle of Demons in 1541. The reasons are unknown. One can only speculate why Roberval behaved like this. There are only three sources discussing the incident and two of them are works of fiction. They diverge from one another, making it impossible to know the truth of what happened. Marguerite survived against all odds. She spent two years on the island before being saved by a passing ship. Her child did not survive.



Marguerite’s grip on Karolina Ramqvist’s imagination is strong. The impossibility to KNOW for sure is frustrating. The possibilities are endless. After investing so much time researching, knowing the truth would not be enough anyway. It is as if Ramqvist wants to reach through time and space and enter Marguerite’s mind. Feel her feelings, explore the wretched island together. Marguerite is no longer just a symbol, a survivor. She’s a real woman. One that was erased from history by her powerful tutor. Her story is valuable. Through these pages, Karolina Ramqvist humanizes Marguerite. Offers her a voice.



The uniqueness of the book resides in its form. This is not just a biography of Marguerite de la Rocque. It is a memoir too. Karolina Ramqvist is writing about herself whilst researching a long-forgotten woman. Ramqvist’s life, her experience as a mother of three, and her struggles as a writer are closely intertwined with her research on Marguerite. It is a slow burn, rich in reflections. I savoured every page.
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La femme ourse

Qui est cette femme ourse qui hiberne ? la narratrice, qui se concentre sur la création - l'écriture et la maternité- ou Marguerite de la Rocque qui a été abandonnée enceinte sur "l'île des démons" en 1541 et dont elle cherche à retracer l'histoire ? Les 2 sans doute et on suit les difficiles recherches documentaires de l'une pour reconstituer l'aventure terrible de l'autre.

Des pages très intéressantes mais que c'est long ! Lecture trop fastidieuse que je n'ai pu mener à terme, pressée de lire d'autres romans de cette rentrée littéraire...
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La femme ourse

Un ouvrage (essai ? récit ? roman ?) qui mêle le quotidien de son autrice, en quête de vérité, à celui d’une robinsonne du XVIe siècle.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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La femme ourse

Comment écrire le roman d’une histoire vraie dont on a très peu de sources, qui se situe sur un territoire lointain et à une époque ancienne, avec uniquement des questions sans réponses ? En écrivant le roman du roman, du travail de recherche et d’écriture, et en y intercalant les états d’âmes du romancier.

Une femme romancière suédoise internationalement reconnue (avatar de l’autrice ?), mère de trois enfants dont un petit, nous raconte, au passé, dont on ne sait jusqu’au dernier moment s’il est proche ou lointain (« à l’époque »), comment elle a été littéralement envoutée par le destin extraordinaire d’une femme française du 16e siècle, comment elle tente de raconter le plus fidèlement possible cette histoire, les difficultés qu’elle rencontre, et tout ce que cette femme et son histoire lui renvoient et lui révèlent sur elle-même.

Cette femme du 16e siècle est très mystérieuse et insaisissable, car il semble que les pistes aient été volontairement brouillées sur son identité et son histoire. Il s’agirait de Marguerite de la Rocque, pupille d’un des chefs d’expéditions de la découverte et de la conquête du Canada par Jacques Cartier. Abandonnée avec son amant et sa servante sur une île déserte du golfe du Saint-Laurent en 1542 lors de l’une de ces expéditions, elle y a mis au monde un enfant, et en est revenue. Son histoire a été racontée par Marguerite de Navarre (sœur de François Ier), et par le cartographe du Roi, puis par une autrice américaine dans les années 1970-80 (sources réelles, vérifiables).

Notre romancière nous raconte par le détail son obsession, ses recherches, ainsi que son rapport à l’écriture, à la féminité, à la maternité, à la vie, son isolement, ses angoisses, ses empêchements, ses errances. Elle se perd en conjectures et supputations diverses sur les pensées et les désirs des protagonistes de cette histoire, impossible à saisir ni à affirmer, bien entendu. Elle ne fait que se poser des questions, et nous les livre toutes. Heureusement, elle semble avoir trouvé un peu d’apaisement à la fin du livre. Ouf !

Moi aussi, je suis soulagée d’avoir enfin terminé cette lecture laborieuse. Car l’écrivaine du roman semble avoir eu autant de difficultés à écrire son roman que j’en ai eu à lire celui-ci. J’ai cru ne jamais voir le bout de ces 280 pages, un interminable travail, je me disais sans cesse « mais accouche donc ! »

Malgré un titre et une couverture attractive, un impressionnant travail de recherche historique, une belle écriture, des réflexions très sensibles, une histoire vraie stupéfiante, ce livre névrotique, nombriliste, trop détaillé et trop lent, m’a profondément ennuyée.
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