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4.05/5 (sur 28 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Ilford , le 14/06/1908
Mort(e) à : Londres , le 06/07/2003
Biographie :

Kathleen Raine est une poétesse, critique et érudite britannique, spécialiste de William Blake, William Butler Yeats et Thomas Taylor.

Elle a fait des études au Girton College de Université de Cambridge, obtenant sa maîtrise en 1929. Pendant son séjour à Cambridge, elle a rencontré Jacob Bronowski, William Empson, Humphrey Jennings et Malcolm Lowry. Plus tard elle est devenue amie et collègue de l'auteur et professeur kabbaliste Z'ev ben Shimon Halevi.

Raine a épousé le poète Hugh Sykes Davies (1909-1984) en 1930. Elle a quitté Davies pour un autre poète Charles Madge (1912-1996) et ensemble, ils ont eu deux enfants, mais leur mariage a également été rompu.

Elle a été chercheur au Girton College de 1955 à 1961. À Harvard, elle a enseigné le cours Mythe et littérature offert aux enseignants et aux professeurs pendant l'été.

Professeur à Cambridge et auteur de plusieurs ouvrages savants, elle était également spécialiste de Coleridge.

En 1981, elle a cofondé, avec Keith Critchlow, Brian Keeble et Philip Sherrard, la revue "Temenos", qu’elle dirigea jusqu’au début des années 1990, et en 1990, la Temenos Academy of Integral Studies, une académie d'enseignement qui mettait l'accent sur une philosophie universaliste dans une approche généralement platoniste et néoplatoniste de la poésie et de la culture.

Son autobiographie: "Adieu prairies heureuses" ("Farewell Happy Fields", 1973), "Le Royaume inconnu" ("The Land Unknown", 1975), "La Gueule du Lion" ("The Lion's Mouth", 1977) et ses poèmes ("Isis errante", "Sur un rivage désert", "Le Premier Jour") lui ont valu, en France et à travers le monde, l’attention d’un vaste public.

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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (49) Voir plus Ajouter une citation
Kathleen Raine
Du temps jadis revenu
Tu semblais mon moi perdu
Quel besoin de jeux d'amants
Pour des enfants penchés sur le courant
Tête claire contre tête dorée?
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Kathleen Raine

Quand mers désertes, vents et distances
Nous séparaient
Je pouvais encore me retourner
Et me dire: il est là-bas .
De boussole aujourd'hui je n'ai plus
M'indiquant par-delà la foule des étoiles
Le Paradis perdu.
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ANCOLIES BLEUES
Pour Jeremy

Brûlant d'un sombre
Feu, mystère
Allumé de graines en graines,
De jardin en jardin, de printemps en printemps
Indigo
Ombre illuminée
S'enflammant à midi, couleur de ciel nocturne
Des sept rayons le plus intense
Solennité de la cathédrale bleue splendeur
D'entrailles, secret d'ombrage,
Embrasées dans mon dernier jardin, profonde
Rumeur du lointain, de l'au-delà.

BLUE COLOMBINES
For Jeremy

Alight with dark
Fire, mystery
Kindled from seed to seed,
Garden to garden, spring to spring
Indigo
Darkness illuminate
Flaring at noon, colour of night-sky
Of the seven rays deepest
Solemnity of blue cathedral glory
Of womb, secret of shade,
Ablaze in my last garden, profound
Sounding of the afar, the beyond.
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Kathleen Raine
Parce que j'aime
Le soleil répand ses rayons d'or vivant
Répand son or et son argent sur la mer.

Parce que j'aime
Les nuages voyagent dans le vent a travers les vastes ciels,
Les ciels vastes et beaux, bleus et profonds.(...)

Parce que j'aime
Les alouettes jaillissent de l'herbe
Et toutes les feuilles sont pleines d'oiseaux qui chantent.(...)

Parce que j'aime
Il est une rivière qui coule toute la nuit.
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Kathleen Raine
COQUILLAGES
     
J’ai tendu le bras dans l’eau scintillante
Et ramassé sur le sable blanc, sous les vagues,
Des coquillages, déposés sur les plages où, seule,
J’habite un monde limité d’années et de jours.
J’ai tendu le bras le long d’une myriade d’années
Pour ramasser le trésor du fond marin né d’hier et millénaire,
Et tenu dans ma main des formes façonnées le jour de la création.
     
Bâtissant leur beauté dans les trois dimensions
Par lesquelles le monde s’éloigne de nous,
Et dans la quatrième, qui nous emporte
D’un moment à l’autre, d’une année à l’autre,
Ils demeurent tous dans leur continuel présent.
L’hélice tourne sur elle-même, telle une pensée sans fin,
Instantanée du sommet jusqu’au bord
Comme une danse dont l’image est l’arapède ou le murex,
la cyprée ou le vigneau à reflets d’or.
     
Ils dorment sur le fond marin, toupies bourdonnantes
Dont la musique est l’octave nacrée de l’arc-en-ciel,
Coquillages mélodieux qui murmurent à jamais :
« Le monde où tu vis n’a pas encore été créé. »
     
*
     
SHELLS
     
Reaching down arm-deep into bright water
I gathered on white sand under waves
Shells, drifted up on beaches where I alone
Inhabit a finite world of years and days.
I reached my arm down a myriad years
To gather treasure from the yester-millennial sea-floor,
Held in my fingers forms shaped on the day of creation.
     
Building their beauty in the three dimensions
Over which the world recedes away from us,
And in the fourth, that takes away ourselves
From moment to moment and from year to year
From first to last they remain in their continuous present.
The helix revolves like a timeless thought,
Instantaneous from apex to rim
Like a dance whose figure is limpet or murex, cowrie or
golden winkle.
     
They sleep on the ocean floor like humming-tops
Whose music is the mother-of-pearl octave of the rainbow,
Harmonious shells that whisper for ever in our ears,
« The world that you inhabit has not yet been created. »
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Tu as aimé d'autres jardins il y a bien longtemps,
Et tous dans l'unique voile verdoyant sont tissés ensemble,
Ininterrompu le cours de la lumière, le cours de l'air,
De la graine à l'herbe, du gland au chêne, de la forêt au feu,
Ce qui n'est pas né et ce qui est mort t'accompagnent partout,
Où tu as toujours été, tu es.

You have loved other gardens long ago,
And all in the one green veil are woven together,
Unbroken the stream of the light, the stream of the air,
Seed to grass, acorn to oak, forest to fire,
The unborn and the dead companion you everywhere,
Where you have been always, you are.

(p 10-11 extrait de "A Departure", "Un Départ")
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On a Deserted Shore (1973)
Anima est ubi amat, non ubi animat

53 p 195
Say I must recognize
I but imagine love
Where no love was,
Say all is dream
In whose brief span
Childhood, womanhood, the grave
Where my love lies
That dream is all I am

Dites que je dois reconnaître
Avoir imaginé l'amour
Où n'était nul amour,
Dites que tout est un rêve
Dont l'espace court
Contient l'enfant, la femme, la tombe
Où gît mon amour :
Ce rêve est tout ce que je suis. (traduction Jean Mambrino)

70. p 199
Yellow iris by the shore,
Burnish of wing and golden eye,
Green-gold birch and, gold on water,
Sun's bright rings hand could not hold,
You will not see this spring, nor I,
Nor in the bay the rocking eider,
All wasted and all spent, that gold.

Iris jaune sur le rivage,
Aile d'ambre et prunelle dorée,
Bouleau d'or vert, et, tout l'or sur l'étang,
Les brillants anneaux de soleil insaisissables,
Tu ne les verras pas, moi non plus, ce printemps,
Ni sur la baie l'eider qui se balance.
Gaspillé, tari, tout cet or. (traduction Jean Mambrino)
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AZRAËL

To fall deep is to rise
Drawn to the deep summit of a kiss,
And death and birth
Are but the same sleep and the single grace
That bends all courses to the round of earth

Tomber, c'est renaître,
Attiré au sommet profond d'un baiser ;
La mort et la naissance
Ne sont qu'un même sommeil, une grâce unique
Qui infléchit tous les trajets à la courbe de la terre.
p 28-29
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Dis que tout est illusion
Néanmoins ce néant est tout
Cet inépuisable
trésor d'apparence
Le merle qui chante
la pluie qui commence à tomber
les feuilles qui verdoient
l'arc-en-ciel qui se montre
Réalité ou rêve
Quelle différence ? J'ai vu...

Say all is illusion
Yet that nothing all
This inexhaustible
Treasury of seeming
The blackbird singing,
The rain coming on,
The leaves green,
The rainbow appearing,
Reality or dream
What difference I have seen.

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LOVE SPELL p 69-71 (Traduction à la suite)

By the travelling wind
By the restless clouds
By the space of the sky,

By the foam of the surf
By the curve of the wave
By the flowing of the tide,

By the way of the sun,
By the dazzle of the light
By the path across the sea,
Bring my lover.

By the way of the air,
By the hoodie crow's flight
By the eagle on the wind,

By the cormoran's cliff
By the seal's rock
By the raven's crag,

By the shells on the strand
By the ripples on the sand
By the brown sea-wrack,
Bring my lover.

By the mist and the rain
By the waterfall
By the running burn,

By the clear spring
By the holy well
And the fern by the pool
Bring my lover.

By the sheepwalks on the hills
By the rabbit’s tracks
By the stones of the ford,
Bring my lover.

By the long shadow
By the evening light
By the midsummer sun
Bring my lover.

By the scent of the white rose
Of the bog myrtle
And rhe scent of the thyme
Bring my lover.

By the lark’s song
By the blackbird’s note
By the raven’s croak
Bring my lover.

By the voices of the air
By the water’s song
By the song of a woman
Bring my lover.

By the sticks burning on the hearth
By the candle´s flame
By the fire in the blood
Bring my lover.

By the touch of hands
By the meeting of lips
By love´s unrest
Bring my lover.

By the quiet of the night
By the whiteness of my breast
By the peace of sleep
Bring my lover.

By the blessing of the dark
By the beating of the heart
By my unborn child,
Bring my lover.


Antienne d’amour

Par le vent voyageur
Par les nuages sans trêve
Par l'espace du ciel,

Par l'écume des brisants
Par la courbe de la vague
Par le flux des marées,

Par le sillage du soleil
Par l'éclat de la lumière
Par l'étrave sur la mer,
Vienne mon amour.

Par la voie de l'air
Par le vol de la corneille
Par l'aigle sur le vent,

Par la falaise du cormoran
Par le rocher du phoque
Par le tertre du corbeau,

Par les coquilles sur le rivage
Par les rides sur le sable
Par le sombre varech,
Vienne mon amour.

Par la brume et la pluie
Par la cascade
Par le ruisseau rapide,

Par la source limpide
Par le puits sacré
Par la fougère de l'étang,
Vienne mon amour.

Par les sentiers de moutons
Par les traces du lièvre
Par les pierres du gué,
Vienne mon amour.

Par l'ombre lente
Par la clarté du soir
Par le soleil d'été
Vienne mon amour.

Par le parfum de la rose blanche,
Du trèfle d'eau (myrte des marais)
Et l'odeur du thym
Vienne mon amour.

Par le chant de l'alouette
Par la note du merle
Par le cri du corbeau
Vienne mon amour.

Par les voix de l'air
Par le chant de l'eau
La chanson d'une femme
Vienne mon amour.

Par les brindilles dans l'âtre
Par la flamme d'une chandelle
Par le feu dans le sang
Vienne mon amour.

Par le toucher des mains
Par la rencontre des lèvres
Par le tourment d'amour
Vienne mon amour.

Par le calme de la nuit
Par la blancheur de mon sein
Par la paix du sommeil
Vienne mon amour.

Par la bénédiction de l'ombre
Par le battement du cœur
Par mon enfant qui n'est pas né,
Vienne mon amour.

(Le premier jour, 1952, trad. François Xavier Jaujard)
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